Philharmonie - Bartok Stravinsky - Gergiev LSO - Oct. 2015

Deux concerts pour le moins alléchants!

Vendredi 16 octobre, 20h30

Igor Stravinski
Symphonie en ut majeur

Le chant du Rossignol

Le Sacre du printemps

London Symphony Orchestra
Valery Gergiev, direction

Samedi 17 octobre, 20h30

Béla Bartók
Suite de danses
Le Mandarin merveilleux, Suite

Igor Stravinski
L'Oiseau de feu

London Symphony Orchestra
Valery Gergiev, direction

Je vais au deuxième.

Je serai au concert du vendredi.

Je suis tout excité. Je ne vais pas souvent au concert et ce sera la première fois à la Philharmonie et la première fois le symphonique de Londres.

Quand j'étais gamin, nous sommes montés à Paris avec l'école municipale de musique pour écouter le Sacre du printemps . C'est assez flou dans ma mémoire et probablement déformé par mon imagination mais je me souviens avoir été frappé par les percussions et plus particulièrement la grosse caisse sur laquelle un petit trapu tapait comme un fou,  alors qu'un géant posté de l'autre coté appuyait de tout son poids pour l’empêcher de basculer sous les coups de boutoirs du gnome   .

J’espère pouvoir voir les percussionnistes de ma place afin de retrouver le parfum ce cette petite madeleine.

Le programme des deux concerts est en ligne:
http://philharmoniedeparis.fr/sites/default/files/documents/npgs_16_17_10_lso_site.pdf

Je serais au concert de ce soir: Symphonie en ut majeur + Le chant du Rossignol + Le Sacre du printemps

La dernière fois que j'ai entendu le LSO, c'était a Châtelet, sous la direction de Pierre Boulez, ou le sacre du printemps était en 2eme partie.

J’étais mal placé dans la salle (x eme balcon) dans une sorte de flou musical, je suis sorti du concert un peu deçu en me jurant de ne plus retourner dans cette salle pour un programme de cette qualité.

Concert du 17 : l'Oiseau de feu avec l'orchestre de Star Wars, c'est assez impressionnant – trompettes et trombones particulièrement stridents, cors ronds et mélancoliques, flûtes très pleines…

La salle résiste beaucoup mieux que Pleyel aux saturations (du moins quand on est au bon endroit…).

Tu étais où?

J'étais au milieu de l'arrière-scène pour les Bartok: à part les tout premiers rangs, je crois que vraiment, l'arrière-scène est à éviter... c'est un peu flou, un peu trop réverbéré, et les bois sont étouffés.

Replacement au premier balon latéral pour l'Oiseau de feu: la claque monumentale, Gergiev impose des tempi de dingue que l'orchestre arrive à suivre sans accroc 95% du temps. (les 5% restants étant bien compréhensibles, on est parfois à la limite de ce qu'il est humainement possible de faire)
On pourra peut-être reprocher à Gergiev une lecture un peu hystérique avec des ruptures de tempo excessives et des tutti un peu assourdissants, mais il faut reconnaître que dans cette salle, c'est vraiment une joie de tous les instants, ça étincelle de partout, c'est une orgie de couleurs indescriptible.
Malgré Salonen et Dudamel à Pleyel lors des dernières saisons, je n'avais jamais entendu l'Oiseau de feu comme ça.
Petit Roméo et Juliette de Prokofiev du même tonneau en bis.

Ils sont passés par Vienne avant de venir à Paris; j'y étais lundi dernier, au Konzerthaus (tout au fond, distance orchestre-place maximale mais excellente acoustique ni trop réverbérée, ni trop sèche, pas de saturations).

Le programme était semblable :

Bartok
Suite de danses
Concerto pour piano n°2

Strawinsky
L'oiseau de feu

BIS: Proko' / Roméo et Juliette

Je ne suis pas allé au concert du lendemain (avec la Symphonie en ut de Straw', le concerto pour piano n°3 et le concerto pour orchestre de Bartok), mais j'ai beaucoup apprécié, surtout la Suite de danses aux atmosphères variées. Le concerto m'a paru plus gratuit, plus fuyant aussi, il me faut des réécoutes pour en percer la structure. Enfin l'Oiseau, première en salle pour moi, et même remarques que vous: l'apothéose finale est rutilante, et tout le reste de l'oeuvre sans baisse de tension.

Xavier a écrit:

Tu étais où?

Comme d'habitude. Vue parfaite, et à part deux flous dans les hyper-tutti de la course du Mandarin et de l'arrestation d'Ivan, tout était parfaitement clair et équilibré. Un rien réverbéré à mon goût peut-être, mais c'est de la belle réverbération et ça ne nuit pas à la précision du son.

J'entendais très bien les bois (plus que les cordes, même dans les soli !). Le piccolo était même un peu pénible, saturant le son audible et couvrant le reste de l'orchestre (je ne croyais pas que ce fût possible).

Citation :

On pourra peut-être reprocher à Gergiev une lecture un peu hystérique avec des ruptures de tempo excessives

D'habitude ça me déplaît plutôt, mais en l'occurrence, ça fonctionnait très bien, très adapté à la logique musicale, pas seulement un effet.

Citation :

et des tutti un peu assourdissants,

Là, oui, effectivement, mais c'est aussi un problème lié au son de l'orchestre, avec des trompettes particulièrement éclatantes. En revanche j'adore les cors (le soliste a le même timbre que celui du binary sunset, quarante ans plus tôt    ).  


Je me suis figuré ce que ça aurait donné à Pleyel… ça ne serait pas passé, tout se serait mélangé à ce volume sonore, même depuis les meilleures places.  

Citation :

Malgré Salonen et Dudamel à Pleyel lors des dernières saisons, je n'avais jamais entendu l'Oiseau de feu comme ça.

Moi si, mais c'était Metzmacher-DSO Berlin, alors forcément. Mais beaucoup moins extraverti évidemment.

(En revanche, Pintscher, quel gâchis, alors qu'il avait l'Orchestre de l'Opéra pour lui, très à l'aise dans ce type d'esthétique…)

Petit compte rendu du concert de vendredi. J'ai bien aimé Le Chant du Rossignol que je ne connaissais pas, un peu comme un avant gout du Sacre du Printemps que tout le monde attendait.

Nous étions sur le coté droit mais à la limite de l'arrière scène (au niveau des timbales). J'ai trouvé le son plutôt clair mais un peu déséquilibré, dans les passages les plus violents on ne distinguait plus les cordes (les cuivres faisaient barrage) . Au niveau puissance sonore c'était à la limite de la douleur pour mes pauvres oreilles, mais quel feu d'artifice ! J'ai beaucoup apprécié les moments plus calmes et les magnifiques solistes (notamment le hautbois du début ou les flutes et la trompette dans le Chant du Rossignol ).  

Le lendemain nous sommes allés écouter une classe de chant baroque du CRR  de Paris dans l'émission "Génération jeunes interprètes" à la Maison de la Radio. Changement complet d'univers, ambiance intimiste et belles découvertes, je n'écoutes que très rarement de baroque et encore moins chanté mais j'ai passé un aussi bon moment que la veille (et mes oreilles ont moins souffert   ).

J’étais moi aussi au concert de vendredi...

pour la 1ere partie (symphonie en ut et chant du rossignol) je ne connaissait pas les œuvres, j'ai bien aimé la chant du rossignol et le 1er mouvement de la symphonie en ut.

Mais on etait venu pour écouter le Sacre du printemps par Valery Gergiev;

On a pas été déçu: chacun des tableau était parfaitement interprété, et notement ceux du milieu de la 2eme partie ou parfois (mais ce n’était pas le cas ici) la tension se relâche.

L’interprétation était toujours soutenue avec beaucoup de contraste. Le haut bois du début nous a transporté dans un monde lointain et ancien, duquel on est revenu que 30 minutes. Une grande interprétation.

chris28 a écrit:

Le lendemain nous sommes allés écouter une classe de chant baroque du CRR  de Paris dans l'émission "Génération jeunes interprètes" à la Maison de la Radio. Changement complet d'univers, ambiance intimiste et belles découvertes, je n'écoutes que très rarement de baroque et encore moins chanté mais j'ai passé un aussi bon moment que la veille (et mes oreilles ont moins souffert   ).

Tiens, j'ai justement entendu les deux continuistes (Robin Pharo et Thibaut Roussel) dans un programme Visée-Dollé hier (donné en concert doublé le jour même, gros week-end pour eux !).

Mais dans l'émission de France Mu, ce n'est pas le répertoire français qui les aura épuisés.  

Cela dit, beau programme.

Altamusica a préféré le 2è concert: http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=5768&DossierRef=5293