Les plus beaux quintettes pour piano et cordes

Les quintettes pour piano et cordes représentent souvent le meilleur de la musique de chambre des compositeurs: leur lyrisme naturel, leur immédiateté, leur puissance expressive, les rendent plus faciles d'accès que les quatuors par exemple. Voici les oeuvres majeures (pour lesquelles je propose une discographie indicative) qui doivent faire partie de la discothèque de base des mélomanes qui trouvent un intérêt dans la musique de chambre (malheureusement j'ai l'impression que ce n'est pas la majorité...).

Mon préféré: le quintette pour piano et cordes de Franck, musique universelle, impossible de ne pas l'aimer!
Fleuron de la musique française post romantique, le quintette de Franck est une oeuvre de grande envergure, révolutionnaire, bouleversante, à l'architecture puissante. Le 1er mouvement se termine dans un paroxysme instrumental à peine croyable. Le deuxième mouvement: son thème élégiaque est d'une beauté ineffable. Le début du troisième mouvement est stupéfiant, l'entrée du piano sur fond de cordes, suivi par une synthèse de thèmes magnifiques. Rarement une oeuvre de musique de chambre aura été aussi grande... Catherine Collard et les Orlando donnent une très belle version moderne, totalement investie dans l'oeuvre!




Le quintette pour piano et cordes de Dvorak op 81.
On retrouve toutes les caractéristiques de la musique de Dvorak: richesse, subtilité, lyrisme, profondeur des thèmes, humeur plaintive et douloureuse du mouvement lent, recours à la dumka populaire, le sherzo est plein d'exhubérance folklorique, le finale joyeux et bondissant. Avec Richter et les Borodine, on retrouve l'ambiance sèche sans sentimentalisme, la rythmique implacable, le magnifique dépouillement, l'articulation très slave, qui les caractérisent. Pour ceux qui tiennent au legato et aux sonorités opulentes, il faudra chercher ailleurs!




Le quintette pour piano et cordes de Brahms op 34.
Un sommet de la musique de chambre de Brahms! Richesse et beauté thématique, élan dramatique grandiose, tension enfiévrée, une musique universelle profondément inspirée! Le quartetto Italiano se distingue habituellement par son exceptionnel engagement: les Italiano n'ont pas froid aux yeux et Pollini non plus: on imagine le résultat! L'entente est parfaite.




Le quintette pour piano et cordes de Schumann op 44.
Ce quintette qui concentre le meilleur du compositeur, est d'une richesse d'invention et thématique prodigieuse, c'est une oeuvre aux multiples ressources expressives depuis le thème initial à l''emphase tyiquement schumanienne, jusqu'au dernier mouvement avec son extraordinaire trouvaille contrapunctique finale. Quel génie de l'écriture, quelle originalité, tout est surprenant dans cette oeuvre!
Serkin et les Budapest empoignent l'oeuvre d'une manière rageuse qui laisse pantois: difficile de trouver entente plus parfaite, conception plus homogène. Sûrement une des plus grandes interprétations de musique de chambre! Indispensable pour tout amateur de Schumann.




Les quintettes pour piano et cordes op 89 et 115 de Fauré.
Là par contre, il faut aimer Fauré, son écriture infiniment raffinée et élégante, sans doute moins facile d'accès que celle des oeuvres précédentes. Les thèmes sont très beaux, les mouvement lents sont des moments d'éternité, l'association des cordes et du piano est remarquable, rarement dans des quintettes, ces instruments vibrent avec une telle sympathie!
La conception qui s'impose est la version Collard/Parrenin qui est l'évidence même pour cette musique trop souvent ignorée.





Les quintettes pour piano et cordes de Boccherini
Il ne faut pas s'attendre à une révolution de l'écriture, mais ces quintettes au premier abord un peu simplistes, se révèlent à l'écoute de véritables petits chefs d'oeuvre plein de charme, de musicalité, de diversité mélodique et rythmique.
Référence avec Cohen (pianoforte) et le quatuor Mosaïques: toutes les qualités sont réunies pour le bonheur d'écouter cette musique!





Les autres quintettes:
Celui de Schubert "la truite": (est-ce que j'ose le dire?) je ne suis pas passionné par cette oeuvre que j'aime bien sans plus.
Ceux de Vierne, Schmitt, Chostakovitch: je ne les connais pas, peut-être que quelqu'un saura prendre la suite ici...

Dans l'immédiat je pense tout de suite à Franck et à Fauré, dont tu as déjà parlé.

Celui de Chostakovitch, je ne m'en souviens pas trop, mais je crois que c'est une grande oeuvre.

Et je rajouterai en premier lieu celui de Koechlin, méconnu évidemment, comme 99% de sa production, et qui est un chef d'oeuvre. (certains s'en souviendront peut-être j'en avais mis un extrait dans un blind test)
C'est le Koechlin typique des heures persanes, aux ambiances raffinées et mystérieuses, au langage polytonal varié.

Merci à Sofro pour sa présentation.

Pas plus tard que la semaine dernière, on pouvait entendre sur France Musique[s] : "le quintette de Schumann est le tout premier, une invention géniale de Schumann que d'opposer le quatuor à cordes au piano".

Oui, sauf qu'il y a au moins Boccherini. Mais c'est tellement moins flatteur, cette histoire d'une forme qui n'est pas inventée par un génie ! Disons que le quintette de Schumann est le premier très célèbre à avoir été composé, ce qui change considérablement la donne.

Très jolies pièces en effet que ces Boccherini, certes pas très profondes, mais qui s'écoutent avec plus de plaisir qu'une musique qui serait purement superficielle. Une certaine élégance pallie la relative absence de discours musical original - ce qui n'est pas, au demeurant, ce que l'on attend ici.

Pour le reste, je ne suis pas fou de cette formation, je préfère les quatuors à cordes, aux possibilités plus riches, aux sonorités plus intimes ; ou les trios avec piano, plus resserrés. Il y a un petit côté démonstratif dans le quintette qui je ne n'aime guère. Mais tant qu'à faire, c'est une formation plus équilibrée que le quatuor avec piano.

Pour le Schumann, ceux qui n'aiment pas le staccato, les phrasés et le mezzo-forte uniformes de Serkin (je n'aime que Peter qui a du goût, lui), un des pianistes les plus impressionnants techniquement mais aussi, à mon sens, les plus dépourvus d'intérêt du marché, je recommande, aux antipodes, la version Guarnieri/Rubinstein. Pour le coup, il y a du goût et du sensible.

*****

Dans ce type de formation, et manière de ne pas répondre à la question, j'aime beaucoup les quatuors avec piano de Mendelssohn et son sextuor avec piano. Il y a aussi le fabuleux nonette avec piano de Czerny - entre l'allure beethovenienne et le charme mendelssohnien, n'était la relative faiblesse des développements, et avec une personnalité immédiatement reconnaissable. Les couplages sont formidables lorsqu'on aime cette musique, et la prise de son, idéalement naturelle, est l'une des meilleures que j'ai jamais entendues. Réalisée en salle de concert, sans ajout de réverbération, extraordinaire ! Niveau musical à l'avenant. Un disque indispensable.



Tant qu'on y est, vous pouvez aussi acheter les symphonies, la Première est interprétée dans une optique assez baroqueuse sur instruments modernes, le résultat est sidérant de couleurs. On pense beaucoup à Beethoven (le début du premier mouvement), mais plus appaisé, sans les ruptures, et à Mendelssohn, furieusement pour le scherzo (le Songe d'une nuit d'Eté !). Il y a néanmoins une personnalité tout à fait singulière dans cette page.


Le second disque est à réserver aux aficionados, la symphonie est bien plus quelconque est le concerto pour piano à quatre mains est du pur style brillant - un peu remplissage, il faut bien le dire.


*****

Bien, je crois que j'ai un peu pourri le sujet de Sofro, mais c'est pour la bonne cause. Et puis Xavier peut toujours déporter la partie H.S. dans un magnifique sujet Czerny que personne ne lira.

Merci David, d'avoir "osé" parler de Czerny, qui est un compositeur, élève de Beethoven, que j'ai découvert il y a quelques années seulement, justement par ses symphonies puis par son Nonet. Dommage qu'il n'y ait pas une intégrale des 5 symphonies. Depuis j'ai découvert notamment sa musique de chambre (Trios, quatuors à cordes) et une minuscule partie de sa musique pour piano à 2 ou 4 mains. (il a composé plus de 800 opus et presque autant de sans opus, dans tous les genres sauf l'opéra).

Ceci dit, pour rester dans le post de Sofro, eh bien j'aurai choisi à peu près la même sélection, mais en y ajoutant, sans restriction aucune, le quintette La Truite de Schubert et aussi celui de Saint Saens opus 14. Il y a aussi un intéressant quintette de Martucci. Par contre je ne connais pas celui de Koecklin dont parle Xavier. C'est vrai que ce compositeur est lui aussi trop méconnu.

Il y a celui de Paul Le Flem dont j'avais mis un extrait dans un blind test il y a quelques temps… Pour moi son quintette est du même niveau que ceux de Fauré.

Le quintette op.57 de Chostakovitch bien sûr

joachim a écrit:

Merci David, d'avoir "osé" parler de Czerny, qui est un compositeur, élève de Beethoven, que j'ai découvert il y a quelques années seulement, justement par ses symphonies puis par son Nonet. Dommage qu'il n'y ait pas une intégrale des 5 symphonies. Depuis j'ai découvert notamment sa musique de chambre (Trios, quatuors à cordes)

Quelles versions recommanderais-tu ? Ce que j'ai en trio est assez moyen comme exécution.

Citation :

et une minuscule partie de sa musique pour piano à 2 ou 4 mains. (il a composé plus de 800 opus et presque autant de sans opus, dans tous les genres sauf l'opéra).

Oui, c'est un scandale qu'on ne se souvienne que du pédagogue. Mais tant de pianistes ont été traumatisés que le nom seul provoque une répulsion quasi-invincible.

DavidLeMarrec a écrit:

Quelles versions recommanderais-tu ? Ce que j'ai en trio est assez moyen comme exécution.

Citation :

et une minuscule partie de sa musique pour piano à 2 ou 4 mains. (il a composé plus de 800 opus et presque autant de sans opus, dans tous les genres sauf l'opéra).

Oui, c'est un scandale qu'on ne se souvienne que du pédagogue. Mais tant de pianistes ont été traumatisés que le nom seul provoque une répulsion quasi-invincible.

On n'a pas le choix : il n'existe que le quatrième trio couplé avec Onslow (encore un soit dit en passant injustement oublié - il mériterait aussi un post)

http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?PRID=404315&OrderInSession=1&Mn=18&SID=c2768eaa-eaa1-5a53-9e22-4e306a0b94bd&TTL=120620061918&Origin=FnacFR&Ra=-29&To=0&Nu=14&UID=059b2a13c-d84e-db12-87f8-27dbe6782c67&Fr=

J'ai aussi entendu le 2ème op 166 sur Musique3 (la RTB), mais je ne me souviens plus des interprètes.

joachim a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Quelles versions recommanderais-tu ? Ce que j'ai en trio est assez moyen comme exécution.

Citation :

et une minuscule partie de sa musique pour piano à 2 ou 4 mains. (il a composé plus de 800 opus et presque autant de sans opus, dans tous les genres sauf l'opéra).

Oui, c'est un scandale qu'on ne se souvienne que du pédagogue. Mais tant de pianistes ont été traumatisés que le nom seul provoque une répulsion quasi-invincible.

Certes.

sofro a écrit:

Les quintettes pour piano et cordes représentent souvent le meilleur de la musique de chambre des compositeurs

Je trouve que le meilleur se trouve le plus souvent dans les Quatuors à cordes (notamment pour Beethoven, Schubert, Chostakovich) mais même si l'on en reste à la musique de chambre avec piano, je suis d'accord avec ce jugement pour Franck et Fauré d'accord, mais
je préfère les Trios chez Schubert, la Sonate pour alto chez Chostakovich, le Quatuor chez Schumann et peut-être aussi chez Brahms (même si leurs Quintettes sont très biens)...

DavidLeMarrec a écrit:

Très jolies pièces en effet que ces Boccherini, certes pas très profondes, mais qui s'écoutent avec plus de plaisir qu'une musique qui serait purement superficielle. Une certaine élégance pallie la relative absence de discours musical original - ce qui n'est pas, au demeurant, ce que l'on attend ici.

Pour le reste, je ne suis pas fou de cette formation, je préfère les quatuors à cordes, aux possibilités plus riches, aux sonorités plus intimes (...) Il y a un petit côté démonstratif dans le quintette qui je ne n'aime guère (...)

Pour le Schumann, ceux qui n'aiment pas le staccato, les phrasés et le mezzo-forte uniformes de Serkin (je n'aime que Peter qui a du goût, lui), un des pianistes les plus impressionnants techniquement mais aussi, à mon sens, les plus dépourvus d'intérêt du marché, je recommande, aux antipodes, la version Guarnieri/Rubinstein. Pour le coup, il y a du goût et du sensible.

Allons bon, que se passe-t-il mon petit David? Tu tords encore le nez sur la soupe de tonton Sofro?

(David est l'enfant difficile du forum, il voulait des quatuors et il a eu des quintettes, mais je suis pas dupe: si je lui avais offert des quatuors, il aurait exigé des quintettes...)

Je sais, il y a dedans des choses qui ne pouvaient pas te plaire: Serkin, quintettes de Boccherini, l'usage du pianoforte...
On n'a pas d'excuses parce qu'on connaît tes goûts, ici... La prochaine fois c'est promis, je te ferai un petit plat à part, une petite discographie rien-que-pour-toi-sans-instruments-bizarres-et-musiques-touchantes-et-naïves-et-pianistes-au-jeu-creusé-et-désincarné!

Mais tu ne fais plus de caprices sur les topics de tonton Sofro, hein?

(il faudrait quand même qu'il apprenne à goûter de tout, ce garçon, on ne va pas quand même lui servir du Schreker tous les jours...)

sofro a écrit:

(David est l'enfant difficile du forum, il voulait des quatuors et il a eu des quintettes, mais je suis pas dupe: si je lui avais offert des quatuors, il aurait exigé des quintettes...)

Alors là, absolument pas ! Je n'y peux rien si tu as mauvais goût.

Citation :

Je sais, il y a dedans des choses qui ne pouvaient pas te plaire: Serkin, quintettes de Boccherini, l'usage du pianoforte...

Mais j'aime les quintettes de Boccherini ! Quelle réputation me fais-tu là ! Pareil pour le pianoforte, mais à condition que l'instrument soit très beau et l'interprète intelligent. Ludwig Holtmeier sur Hammerflügel, ou Planès où que ce soit, ça me va très, très bien.
Pour Serkin, je suis preneur de dithyrambes argumentés. Pour faire simple : technique incroyable, staccato et mf uniformes, c'est tout ce que j'y entends.

Citation :

On n'a pas d'excuses parce qu'on connaît tes goûts, ici... La prochaine fois c'est promis, je te ferai un petit plat à part, une petite discographie rien-que-pour-toi-sans-instruments-bizarres-et-musiques-touchantes-et-naïves-et-pianistes-au-jeu-creusé-et-désincarné!

Ah mais non, au contraire, plein d'instruments bizarres ! Un quintette avec shakuhachi, un concerto pour suona ou que sais-je (je digère mieux les quintettes avec bois, que voulez-vous, je n'aime pas la soupe).

Citation :

Mais tu ne fais plus de caprices sur les topics de tonton Sofro, hein?

Si Tonton Sofro ne me fait plus de méchanteries, peut-être. Il fait rien que me faire peur tout le temps avec son Serkin dans Schumann, son Giulini dans Don Gio.

Citation :

(il faudrait quand même qu'il apprenne à goûter de tout, ce garçon, on ne va pas quand même lui servir du Schreker tous les jours...)

Les jours de bonne humeur, il mange même du Brahms, mais il l'aime pané à la Thielemann, ou vapeur à la Wand. Si on lui sert avec du Kleiber nature ou avec du Furtwängler rassi, il n'en veut pas.

Ce serait difficile à expliquer mais je partage avec David la préférence pour la formation du quatuor à cordes et du trio avec piano, très bien équilibrée à mon sens.

D'ailleurs, les quintettes avec piano, à part celui de Franck, sont rarement les chefs d'oeuvre chambristes de leur auteur. (Fauré OK, mais son quatuor et son trio sont peut-être encore au-dessus...)

Je ne pense pas que l'on puisse opposer un genre à un autre et affirmer que le "genre quintette" est intrinsèquement supérieur au "genre quatuor", "trio", ou "sonate". J'ai simplement voulu dire que dans les quintettes pré-cités, les compositeurs avaient mis du meilleur d'eux-mêmes, ce qui me semble évident, Brahms, Boccherini et Schumann compris.
Pour Franck par exemple, où l'on semble me concéder des choses sur la base d'une fausse interprétation de mon hyperbole, je ne peux pas dire que je préfère le quintette à la sonate pour violon et piano, ni que je le considère comme d'une essence formellement supérieure...

Pas intrinsèquement supérieur, mais sa pratique peut être, culturellement, plus ou moins aisée. Que le quatuor soit, dans les faits, plus intéressant est un avis largement partagé, sans doute parce que c'était la forme à laquelle les compositeurs étaient les mieux préparés. Et les auditeurs aussi, plus à même de déceler les subtilités d'un genre ou de l'autre.
Il y a aussi, dans le quintette, le 'risque' concertant qui fait gagner en éclat ce qu'il perd en profondeur d'écriture.

Xavier a écrit:

Ce serait difficile à expliquer mais je partage avec David la préférence pour la formation du quatuor à cordes et du trio avec piano, très bien équilibrée à mon sens.

D'ailleurs, les quintettes avec piano, à part celui de Franck, sont rarement les chefs d'oeuvre chambristes de leur auteur. (Fauré OK, mais son quatuor et son trio sont peut-être encore au-dessus...)

Pas moi, personnellement, je préfère 2violons 1 alto et 1vcelle...

C'est ce qu'on appelait un quatuor.

Certes, je sais, j'ai tout de même quelques diplomes pas trops mauvais en poche !!!
Ce que je veux dire, c'est que Xavier préfère les trio piano violon violoncelle, pas moi.

Eiffel a écrit:

Ce que je veux dire, c'est que Xavier préfère les trio piano violon violoncelle, pas moi.

Relis le message que tu as cité.

Oups ....
Je n'ai rien dit!

DavidLeMarrec a écrit:

(...)tu as mauvais goût(...)

Mais heureusement pour toi! Sinon à qui tu l'aurais proposé, ton Don Giovanni hédoniste de Solti, avec ses chanteurs divins à côté de leur rôle? Il est rassurant parfois de voir que son propre mauvais goût trouve écho dans celui des autres... D'ailleurs il faut que tu saches que si tu as un autre truc comme ça en stock, je suis preneur... même pour l'opérette allemande, je suis prêt à faire des efforts, si c'est demandé gentiment bien sûr...

mais chuuuut...

le mauvais goût ça reste confidentiel, alors ne le clame pas trop fort, je ne tiens pas non plus à perdre la face devant tout le monde...

Une belle découverte:
Ecrit en 1917, le quintette pour piano et cordes op 42 de Louis Vierne (plus connu pour ses compositions d'orgue) a été dédié à son fils Jacques, mort à la guerre à 17 ans: c'est une oeuvre magnifique, déchirée, inspirée nettement par le style de Franck et de Fauré dont on retrouve les caractéristiques: thèmes sublimes, pathétiques, cycliques.
Une oeuvre réellement remarquable et essentielle de la musique de chambre française!

Un chef d'oeuvre méconnu (révélé par un forum ami ): le quintette op 18 pour piano et cordes de Moisei Vainberg (1919-1996) émigré juif polonais lié à Chostakovitch, composé en 1944.
Son quintette se compose de 5 mouvements, dans le style de Chostakovitch avec cependant un beau thème cyclique franckiste que l'on trouve au début et à la fin de l'oeuvre, un mouvement lent avec des unissons qui évoquent le concert de Chausson.
Musique géniale pleine de trouvailles (les dernières mesures sont surprenantes), âpre, rude et désolée, avec des épisodes de danses grimaçants et burlesques.
Le dernier mouvement est d'une barbarie irrésistible:

[lien supprimé]

Référence: quatuor Borodine et Mosei Vainberg au piano dans un enregistrement Melodyia réalisé en 1963 à Moscou: authenticité garantie!

Mes préférés sont ceux de Schumann et de Brahms, et celui de Dimitri Schostakowitsch est très bien aussi mais moins souvent joué que les deux autres.

Le quintette de Chosta opus 57 est sublime (un grand merci à Vanessa qui me l'a fait découvrir il y a un certain temps )

alors attaque toi aux trios et aux quatuors, si ce n'est pas déjà fait.

déjà fait par contre

sofro a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(...)tu as mauvais goût(...)

Mais heureusement pour toi! Sinon à qui tu l'aurais proposé, ton Don Giovanni hédoniste de Solti, avec ses chanteurs divins à côté de leur rôle? Il est rassurant parfois de voir que son propre mauvais goût trouve écho dans celui des autres... D'ailleurs il faut que tu saches que si tu as un autre truc comme ça en stock, je suis preneur... même pour l'opérette allemande, je suis prêt à faire des efforts, si c'est demandé gentiment bien sûr...

mais chuuuut...

le mauvais goût ça reste confidentiel, alors ne le clame pas trop fort, je ne tiens pas non plus à perdre la face devant tout le monde...

De quelle version tu parles sofro?

calbo a écrit:

sofro a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(...)tu as mauvais goût(...)

Mais heureusement pour toi! Sinon à qui tu l'aurais proposé, ton Don Giovanni hédoniste de Solti, avec ses chanteurs divins à côté de leur rôle? Il est rassurant parfois de voir que son propre mauvais goût trouve écho dans celui des autres... D'ailleurs il faut que tu saches que si tu as un autre truc comme ça en stock, je suis preneur... même pour l'opérette allemande, je suis prêt à faire des efforts, si c'est demandé gentiment bien sûr...

mais chuuuut...

le mauvais goût ça reste confidentiel, alors ne le clame pas trop fort, je ne tiens pas non plus à perdre la face devant tout le monde...

De quelle version tu parles sofro?

Cette version là proposée par un voyou avec de très beaux moments, notamment du côté de Price et de Popp (le Don Giovanni est parfois à oublier).

Connais pas. Pour en revenir au sujet, quels quintets pour piano et vents tu recomanderais ?

calbo a écrit:

Connais pas. Pour en revenir au sujet, quels quintets pour piano et vents tu recomanderais ?

Le sujet c'est quintettes pour piano et cordes!

Xavier a écrit:

calbo a écrit:

Connais pas. Pour en revenir au sujet, quels quintets pour piano et vents tu recomanderais ?

Le sujet c'est quintettes pour piano et cordes!

pardon mes doigts ont fourchés sur le clavier

Alors relis le début du sujet, c'est sofro qui l'avait initié.

Le très beau et émouvant quintette avec piano d'Elgar que j'ai découvert il y a quelques mois… Il en existe une belle version chez naxos par Peter Donohoe et le Quatuor Maggini.
A ma grande honte je ne connais pas encore celui de Vaughan-Williams!
Mais cela ne saurait tarder…

sofro a écrit:

Cette version là proposée par un voyou

et écoutée par un sauvageon

Tout à fait d'accord avec Sofro, version étrange.

Voici la pochette qu'on trouve chez les disquaires non virtuels :

.

Un quintette avec "piano (en plus)" au lieu de "piano (compris)": pour caser dans ce sujet une magnifique oeuvre de musique de chambre, le concert pour piano, violon et cordes de Chausson.
Après avoir écouté une décevante version de grosses pointures de la musique de chambre française, je reviens toujours à celle-ci, avec une affiche qui promet que l'on en aura pour son argent: Perlman, Bolet et les Juilliard.
Version grandiose, lyrique, extravertie, instrumentalement fascinante, qui ne donne pas dans la demi-mesure, mais après tout c'est du Chausson!




Quelqu'un pour me dire ici que j'enfonce les portes ouvertes?

A part le troisième mouvement (grave) et le premier à la rigueur, je ne trouve pas cette oeuvre bien passionante, et ce n'est pas faute de l'avoir écoutée de nombreuses fois. Peut-être la seule version Pennetier Pasquier que je connaisse est-elle mauvaise ? Pourtant je ne crois pas.

Moi je reste fidèle aux versions Ferras/Barbizet et Francescatti/Casadesus, (je n'ai plus le nom des Quatuors en tête…) surtout Ferras…

ouannier a écrit:

A part le troisième mouvement (grave) et le premier à la rigueur, je ne trouve pas cette oeuvre bien passionante, et ce n'est pas faute de l'avoir écoutée de nombreuses fois. Peut-être la seule version Pennetier Pasquier que je connaisse est-elle mauvaise ? Pourtant je ne crois pas.

Ah bon? la sicilienne (2ème mouvement) est très belle pourtant!

sofro a écrit:

ouannier a écrit:

A part le troisième mouvement (grave) et le premier à la rigueur, je ne trouve pas cette oeuvre bien passionante, et ce n'est pas faute de l'avoir écoutée de nombreuses fois. Peut-être la seule version Pennetier Pasquier que je connaisse est-elle mauvaise ? Pourtant je ne crois pas.

Ah bon? la sicilienne (2ème mouvement) est très belle pourtant!

Oh, je m'y ennuie...

ouannier a écrit:

sofro a écrit:

ouannier a écrit:

A part le troisième mouvement (grave) et le premier à la rigueur, je ne trouve pas cette oeuvre bien passionante, et ce n'est pas faute de l'avoir écoutée de nombreuses fois. Peut-être la seule version Pennetier Pasquier que je connaisse est-elle mauvaise ? Pourtant je ne crois pas.

Ah bon? la sicilienne (2ème mouvement) est très belle pourtant!

Oh, je m'y ennuie...

Euh... c'est dommage...

Le quintette op 14 de Saint-Saens est à ajouter à la liste des quintettes pour piano à connaître absolument: oeuvre de jeunesse, pleine de fraîcheur, vivifiante, spontanée, et merveilleusement musicale de bout en bout. Le presto est à lui seul un petit chef d'oeuvre.
Ce quintette, on me l'a recommandé , je l'ai écouté, je n'en suis pas revenu... une perle cachée... je crois que je vais approfondir la musique de Saint-Saens !...

sofro a écrit:

Le quintette op 14 de Saint-Saens est à ajouter à la liste des quintettes pour piano à connaître absolument: oeuvre de jeunesse, pleine de fraîcheur, vivifiante, spontanée, et merveilleusement musicale de bout en bout. Le presto est à lui seul un petit chef d'oeuvre.
Ce quintette, on me l'a recommandé , je l'ai écouté, je n'en suis pas revenu... une perle cachée... je crois que je vais approfondir la musique de Saint-Saens !...

Avant que Vartan ne la fasse : au moins, nous serons rassurés, vous ne courez aucun risque de vous noyer.

A présent qu'on est entre nous, oui, il existe des bijoux, et aussi beaucoup de pièces banales.

Je dois avouer qu'en musique de chambre, je suis rarement convaincu par cet élégance très policée, cet académisme même. En revanche, côté musique vocale : Henry VIII, Etienne Marcel, le Déluge, le grands auteurs classiques et romantiques mis en mélodie... il y a de quoi faire (pourvu qu'on évite le Requiem).

Il faut ajouter que c'est une des rares pièces en plusieurs mouvements cohérents chez Saint-Saëns.

Je pense comme celui qui te l'a recommandée, un petit bijou musical, une forme parfaite, une haute inspiration, et le presto...

Ca me rappelle que je n'ai toujours pas parlé de mon coffret EMI...

DavidLeMarrec a écrit:

Je dois avouer qu'en musique de chambre, je suis rarement convaincu par cet élégance très policée, cet académisme même. En revanche, côté musique vocale : Henry VIII, Etienne Marcel, le Déluge, le grands auteurs classiques et romantiques mis en mélodie... il y a de quoi faire (pourvu qu'on évite le Requiem).

C'est un jugement un peu sévère, académisme si tu veux, mais je n'ai jamais entendu de pièce de ce genre, chaque mouvement est splendide. Réécoute ce quintette. Je ne trouve vraiment pas ça banal.

J'aime beaucoup le quintette de Franck !
Effectivement le piano est très bien utilisé et arrive toujours au bon moment, même si on ne s'y attend pas forcément.

Havrais a écrit:

J'aime beaucoup le quintette de Franck !

C'est Saint-Saëns !

DavidLeMarrec a écrit:

je suis rarement convaincu par cet élégance très policée, cet académisme même.

Ah... je vois... comme dans le domaine de la syntaxe, vous n'êtes pas convaincu par un certain académisme élégant et policé...

Pardonnez-moi cet pique...



Pour Henri VIII, vous excitez ma curiosité... J'aime beaucoup le lyrique de Saint-Saens, comme vous le savez. Je crois que je vais mettre cela dans mes projets. Malheureusement, j'ai cru comprendre que Henri VIII n'était disponible qu'en DVD... qui n'est pas mon support culturel préféré, mais si c'est le seul moyen...