Christiane Karg

Il y a quelque jour je n'en avais jamais entendu parlé et comme j'ai eu un coup de cœur pour son dernier cd et qu'elle n'a aucun sujet ici, je me permet d'en créer un.
En espérant que des plus connaisseurs que moi pourront en dire plus!





Christiane Karg : Scène!
Je n'ai jamais été fan du "Perfido" de Beethoven mais chanté comme ici avec une voix chaude sans être opulente, j'en redemande.
Et cela tombe bien car les airs de concert qui suivent deviennent de véritables joyaux accompagnés par un orchestre léger et coloré (L'Arcangelo dirigé par Jonathan Cohen).
Malgré un accroc dans le "Ch'io Mi Scordi Di Te ", un passage qui descend sans doute trop dans le grave pour la chanteuse, une réussite!

On peut l'écouter dans une belle version de Shéhérazade de Ravel en concert ici : /watch?v=_o3Iuua0yvQ
dans un français impeccable (et déguisée en bonbon! ).

Oui, belle version. Les jeunes chanteuses allemandes sont malheureusement coutumières des robes contestables...

Le Nozze fi Figaro de l'Opera National Neérlandais, production dans laquelle Christiane Karg tient le rôle de Suzanna, sera télédiffusée par The Opera Platform, mardi 27 septembre à 18H55...

fomalhaut

fomalhaut a écrit:

Le Nozze fi Figaro de l'Opera National Neérlandais, production dans laquelle Christiane Karg tient le rôle de Suzanna, sera télédiffusée par The Opera Platform, mardi 27 septembre à 18H55...

fomalhaut

Accessoirement Karg est la Susanna des Nozze captées par DGG dans le cadre du cycle dirigé par Nézet-Seguin. Quelqu'un a eu le coffret en mains, d'ailleurs ?

bAlexb a écrit:

Accessoirement Karg est la Susanna des Nozze captées par DGG dans le cadre du cycle dirigé par Nézet-Seguin. Quelqu'un a eu le coffret en mains, d'ailleurs ?

Oui mais je l'ai oublié avec d'autres!!

bAlexb a écrit:

fomalhaut a écrit:

Le Nozze fi Figaro de l'Opera National Neérlandais, production dans laquelle Christiane Karg tient le rôle de Suzanna, sera télédiffusée par The Opera Platform, mardi 27 septembre à 18H55...

fomalhaut

Accessoirement Karg est la Susanna des Nozze captées par DGG dans le cadre du cycle dirigé par Nézet-Seguin. Quelqu'un a eu le coffret en mains, d'ailleurs ?

Oui. Voir fil des Nozze

Cololi a écrit:

Oui. Voir fil des Nozze

Je !
(J'avoue : de la série, l'affiche est celle qui m'intéresse a priori le moins, Pisaroni mis à part, et il faut sans doute y voir un refoulement freudien !)

fomalhaut a écrit:

Le Nozze fi Figaro de l'Opera National Neérlandais, production dans laquelle Christiane Karg tient le rôle de Suzanna, sera télédiffusée par The Opera Platform, mardi 27 septembre à 18H55...

fomalhaut

Ces Noces seront également diffusées par Arte Concert :
http://concert.arte.tv/fr/le-nozze-di-figaro-de-mozart-lopera-national-des-pays-bas


fomalhaut

Ce live méritait-il d'être publié? La même intonation quelque soit le poème chanté, des difficultés dans "Frauenliebe und leben" malgré la transposition…

Jaky a écrit:

Il y a quelque jour je n'en avais jamais entendu parlé et comme j'ai eu un coup de cœur pour son dernier cd et qu'elle n'a aucun sujet ici, je me permet d'en créer un.
En espérant que des plus connaisseurs que moi pourront en dire plus!





Christiane Karg : Scène!
Je n'ai jamais été fan du "Perfido" de Beethoven mais chanté comme ici avec une voix chaude sans être opulente, j'en redemande.
Et cela tombe bien car les airs de concert qui suivent deviennent de véritables joyaux accompagnés par un orchestre léger et coloré (L'Arcangelo dirigé par Jonathan Cohen).
Malgré un accroc dans le "Ch'io Mi Scordi Di Te ", un passage qui descend sans doute trop dans le grave pour la chanteuse, une réussite!

Un magnifique CD !
Les deux "cantates" de Haydn et les deux scènes de Mozart sont très réussies. Pour le fameux "Ah Perfido" de Beethoven, c'est bien mais en retrait de ce qu'ont précédemment enregistré Régine Crespin et Gwyneth Jones.
Quant à Mendelssohn...Christiane Karg a retenu la version primitive (1834) de la scène dramatique "Infelice...Ah, ritorna, età dell'oro, Op.94 qui dure 12'55" dans cet enregistrement. Mendelssohn a repris cette œuvre en 1842/1843, texte et musique, et l'a considérablement "dramatisée" (et raccourcie). Il est permis de préférer la seconde version (Infelice...Ah ritorna, età felice).

On trouve cette seconde version sur un CD Berlin Classic consacré à Mendelssohn dirigé par Kurt Masur, chantée par Eda Moser (8'38":
https://www.amazon.fr/Mendelssohn-Félix-Première-Nuit-Walpurgis/dp/B00VSHH3HM/ref=sr_1_9?s=music&ie=UTF8&qid=1475749555&sr=1-9&keywords=masur+mendelssohn

fomalhaut

• Parfum
RAVEL: Shéhérazade. DEBUSSY / ADAMS: Le Livre de Baudelaire. BRITTEN: Quatre Chansons françaises. KOECHLIN: Épiphanie, op. 17 n°3. DUPARC: L’invitation au voyage. La vie antérieure. Phidylé
Christiane Karg (soprano), David Afkham / Bamberger Symphoniker
Bamberg, VII.2016
Berlin Classics

Un récital qui m’a fait l’effet du fameux verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein. D’un côté, on ne peut que se féliciter qu’une grande et belle voix (germanique) d’aujourd’hui enregistre tout un disque consacré à des mélodies pour orchestre en français, dont quelques raretés.

D'un autre côté, je n’ai pas vraiment été convaincu par lesdites raretés.

Pas convaincu par les Baudelaire de Debussy orchestrés par Adams: je n’ai vraiment pas du tout aimé Harmonie du soir et, pire encore Le balcon, straussifiés à mort; Recueillement qui regarde vers quelque chose d’un peu plus «décadent» s’en sort mieux - mais on se demande vraiment pourquoi? (D’autant que, dans Le jet d’eau, Adams déploie au contraire un accompagnement orchestral «pelléassien» tout à fait approprié.)

Je n’ai jamais été non plus très convaincu par les Quatre Chansons françaises de Britten (ni d’ailleurs dune manière plus générale par les mélodies de Britten dans une autre langue que l’anglais): cette prosodie bizarre, ça peut à la rigueur encore passer quand les poèmes sont eux-mêmes irréguliers, heurtés (Les Illuminations - dont je ne raffole pas non plus), mais sur du Verlaine et du Hugo, ça donne une impression de quasi contresens. Et puis l’orchestration, c’est vraiment du Britten gentiment tchaikovskisant.

Enfin, c’est bien d’avoir enregistré Épiphanie, mais pourquoi un seul Koechlin, et pourquoi celui-là (qui est déjà bien documenté)?

Restent donc les trois Duparc les plus enregistrés et Shéhérazade. Bon.

Côté interprétation, la balance penche en revanche du côté du positif. La voix de Christiane Karg est vraiment somptueuse, chaude, riche de timbre, ample, un peu capiteuse mais avec ponctuellement un beau squillo. Le français sans être excellent n’est pas non plus mauvais - mais disons qu’on est dans une perspective assez purement musicale, où l’intelligibilité verbale ou l’intensité expressive sont clairement des soucis secondaires par rapport à la conduite de la ligne ou au déploiement des coloris vocaux; au demeurant, je trouve que c’est une approche qui, si elle n’a pas ma préférence, peut vraiment bien fonctionner dans Shéhérazade, les Duparc ou Épiphanie - et c’est le cas ici, tant la voix (timbre, ligne...) est bien appariée à la manière mélodique et aux couleurs de ces mélodies.

Si l’on ajoute à ça un orchestre somptueux, opulent et souple, aux timbres magnifiques (les vents!) dirigé avec un beau geste très ample mais aussi très finement travaillé dans le détail (et avec une prise de son magnifique, à la fois enveloppante et très détaillée), on tient vraiment une excellente interprétation de Shéhérazade et des Duparc/Baudelaire dans une optique «grande voix» pas vraiment idiomatique.

Ce qui est évidemment très, très bien - mais disons que ce n’est pas non plus quelque chose qui manque cruellement dans la discographie.

Ce qui est étonnant, c'est que Debussy avait lui-même déjà orchestré le Jet d'eau. (on trouve une version Hagley/Boulez notamment)
http://hz.imslp.info/files/imglnks/usimg/c/c6/IMSLP490302-PMLP793859-BnF_MS-1016_-_Le_jet_d'eau_Debussy_Claude.pdf
D'ailleurs il serait intéressant de comparer les deux versions.

Benedictus a écrit:

Si l’on ajoute à ça un orchestre somptueux, opulent et souple, aux timbres magnifiques (les vents!) dirigé avec un beau geste très ample mais aussi très finement travaillé dans le détail (et avec une prise de son magnifique, à la fois enveloppante et très détaillée), on tient vraiment une excellente interprétation de Shéhérazade et des Duparc/Baudelaire dans une optique «grande voix» pas vraiment idiomatique.

On n'est quand même pas chez Pollet ou Norman!
C'est une optique plutôt lyrique oui, mais pas hors-style je trouve.

Xavier a écrit:

Ce qui est étonnant, c'est que Debussy avait lui-même déjà orchestré le Jet d'eau. (on trouve une version Hagley/Boulez notamment)

Ah, oui, sur le disque avec Cleveland où il y a aussi du Ravel (dont ma version préférée du Tombeau de Couperin), mais je n'en ai pas de souvenir très net - tu as raison, ce serait intéressant de comparer.

Xavier a écrit:

On n'est quand même pas chez Pollet ou Norman!

(Cela dit, j'aime beaucoup Jessye Norman dans ce répertoire, même si on n'y entrave rigoureusement que dalle; mais en fait, je pensais surtout à la Shéhérazade de Margaret Price.)

Xavier a écrit:

C'est une optique plutôt lyrique oui, mais pas hors-style je trouve.

Mais je n'ai pas dit «hors-style», seulement «pas vraiment idiomatique» (ce n'est pas Suzanne Danco, quoi) - justement, dans Shéhérazade et les Duparc orchestrés, je trouve, comme je l'ai dit, que cette optique lyrique fonctionne bien.