3è concert de suite où je vois une Philharmonie vraiment pas pleine, c'était rarement le cas jusqu'à présent.
Il faut dire que là il n'y avait ni oeuvres très connues ni stars, c'est assez logique.
J'ai été assez comblé par l'opus 12 de Bartok, hormis le début un tout petit peu flou, certains passages manquaient un peu de précision dans l'homogénéité des attaques chez les cordes. Evidemment, avec comme comparaison l'enregistrement de Boulez chez Sony que j'ai le plus dans l'oreille, c'était moins acéré, moins mordant, plutôt dans une optique voluptueuse et généreuse.
En revanche l'Intermezzo était merveilleux et enchanteur à souhait (c'est quoi ce célesta super puissant? On l'entendait très au-dessus des cordes), et la marche funèbre finale vraiment implacable et là assez mordante pour le coup.
Curieusement j'ai trouvé le temps un long dans certains passages du Prokofiev, en tout cas Gluzman a livré une prestation remarquable, aussi bien dans la virtuosité que dans la poésie. Je crois qu'il n'est pas très connu, je n'avais en tout cas jamais entendu son nom, mais je l'ai trouvé tout à fait à la hauteur des violonistes actuels les plus recherchés.
Et pour finir, moi qui n'aime pas du tout le Janacek symphonique j'ai suivi avec grand plaisir cette Sinfonietta contrastée et parfois pittoresque.
Très belle prestation de l'orchestre.
C'était un peu bizarre d'avoir seulement 22 minutes de musique après l'entracte, mais au final le programme était suffisamment copieux.