Heinrich Schiff (1951-2016)

Heinrich Schiff, violoncelliste et chef d'orchestre autrichien, est décédé le 23 décembre dernier à Vienne. Il Avait fêté ses 65 ans quelques semaines auparavant.

Il a étudié le violoncelle avec André Navarra et la direction d'orchestre avec Hans Schwarowski.
En 2012 il avait cessé sa carrière de soliste, pour se consacrer à la direction, dirigeant notamment le Nothern Sinfonia ( dont il fut directeur musical de 1990 à 1996), l'orchestre philharmonique de Copenhague ou l'orchestre de chambre de Vienne.

Son répertoire est vaste, allant des baroques ( Bach , Vivaldi) en passant par les classiques et les romantiques ( Haydn, Beethoven, Brahms, Dvorak, Schumann) jusqu'au compositeurs contemporains (Lutoslawski, Henze, Berio).

RIP

Triste nouvelle, 65 ans c'est jeune - c'est souvent trop jeune d'ailleurs
2016 est une hécatombe dans le monde musical tous genres confondus
H.Schiff était un grand artiste assez effacé, je garde un excellent souvenir de ses concertos de shostakovitch et de ses suites de JS Bach ( en autre)
Dommage

J'étais passé à côté de cette nouvelle . Un violoncelliste que j'aime beaucoup, notamment pour sa sonorité qui avait vraiment le timbre que je recherche avec le violoncelle.
Comme LeKap je retiens avant tout son enregistrement des concertos de Chostakovitch avec Maxim Chostakovitch, mais également l'incontournable quintette à deux violoncelles de Schubert avec le quatuor Alban Berg. Un de mes disques de chevet, et une oeuvre que j'ai eu la chance de voir en concert avec ces interprètes.

Ses concertos de Haydn avec l'Académie St-Martin-in-the-Fields valent également le détour. Ce qu'il y fait avec son archet est incroyable : un son franc et boisé, des détachés perlés et une maîtrise impeccable de la ligne.
Son interprétation du concerto de Gulda est elle aussi documentée. Les ressources techniques, presque athlétiques, que Schiff y déploient sont impressionnantes.

Horatio a écrit:

Ses concertos de Haydn avec l'Académie St-Martin-in-the-Fields valent également le détour. Ce qu'il y fait avec son archet est incroyable : un son franc et boisé, des détachés perlés et une maîtrise impeccable de la ligne.

oui ! j'allais aussi en parler pour les mêmes raisons. L'esthétique plus vive et légère n'était pas encore généralisée dans le répertoire classique lorsque ce disque est sorti, et son interprétation y est impressionnante de virtuosité d'archet.