Philharmonie - Bach Matthieu - Jacobs 14/04/17

Vendredi 14 avril 2017 20:30

Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie

Johann Sebastian Bach
Passion selon Saint Matthieu

RIAS Kammerchor
Akademie für Alte Musik Berlin
René Jacobs, direction

Sunhae Im, soprano
Kristina Hammarström, alto
Benno Schachtner, alto
Julian Prégardien, ténor (Évangeliste)
Johannes Weisser, basse (Christ)
Anja Petersen, soprano
Minsub Hong, ténor
Jonathan de la Paz Zaens, basse

Le concert sera sous-titré.
Fin du concert annoncée pour 23h40, le programme est ici: http://philharmoniedeparis.fr/sites/default/files/documents/npgs_bach_passion_selon_saint_matthieu.pdf

C'est vrai que sa version studio était franchement impressionnante.

J'y serai : j'avais entendu la Saint Jean - très impressionnante - l'an dernier - captés en vidéo et retransmis sur Mezzo à plusieurs reprises.

Les CDs de ces Passions sont à mettre au pinacle des enregistrements de ces oeuvres, au coté de quelques autres, dont évidemment Harnoncourt.
Jacobs donne aussi dans ces coffrets des éclairages historiques et musicologiques instructifs.

Montfort

Que dire?
C'est la première fois que je pleure avec du Bach. (Erbarme dich, évidemment)

Choeur final pris trop vite à mon goût (ça le rend moins profond et moins émouvant je trouve), pour le reste c'était magnifique (même si j'ai un peu piqué du nez par moments dans la première partie), très beaux solistes, notamment Julian Prégardien, Johannes Weisser et Benno Schachtner.
Cette musique sonne formidablement bien dans cette salle.

Xavier a écrit:

Cette musique sonne formidablement bien dans cette salle.

Tu étais placé où, pour avoir cette bonne acoustique?

Comme d'hab, 1er balcon latéral pair, E72, les chanteurs étant un peu reculés sur la scène, c'était parfait. (j'étais au 2è rang pour la 1ère partie, ce qui est encore mieux)

Merci. Je serai par là l'année prochaine pour le symphonique, plutot de face pour le vocal (Elektra, Wagner).

Concert magnifique, constamment sur les cimes de l'art et de l'émotion.

Le dispositif était différent l'année précédente pour Saint Jean : l'orchestre au centre, le choeur principal - choeurs d'entrée, final, chorals - de face et la "turba" latéralement à droite, avec au total une masse chorale plus imposante;
Hier on avait deux choeurs d'effectifs identiques - une douzaine de chanteurs - disposés de chaque coté de la scène - avec un groupe d'instrumentistes derrière le choeur, et deux continuos, l'un d'eux étant nettement plus étoffé : luth, orgue positif, 2 violes de gambe et une contrebasse - les deux choeurs intervenaient indifféremment dans l'action, et à l'unisson pour les choeurs principaux et les chorals.
Je m'interroge sur ces changements : les options de Jacobs sont en général adossées à des réflexions historiques ou musicologiques, je serai curieux de connaitre les raisons qui l'ont amené à adopter cette configuration, pour moi moins évidente que celle l'an dernier.
J'ai été captivé de la première à le dernière seconde - et mis à part la remarque justifiée de Xavier sur le choeur final trop rapide, j'ai trouvé cette interprétation superbe - Jacobs amène avec sobriété le drame jusqu'à sa conclusion.
Chanteurs superlatifs d'un bout à l'autre, notamment l'Evangéliste de Julien Pregardien.
Il serait injuste de passer sous silence l'extraordinaire prestation des instrumentistes : la plupart des airs sont avec instruments obligés - la palme revenant à la hauboiste solo, justement acclamée à la fin.
Il y avait de nombreux micros, on peut donc espérer une captation audio, et peut etre vidéo : l'an dernier il n'y avait pas de caméra visible, pourtant le concert avait été filmé et diffusé à plusieurs reprises sur Mezzo.
Pour mémoire Jacobs a enregistré cette oeuvre avec les mêmes choeurs et orchestre, Pregardien, Weisser, Sunhae In.

Montfort

Montfort a écrit:

Hier on avait deux choeurs d'effectifs identiques - une douzaine de chanteurs - disposés de chaque coté de la scène - avec un groupe d'instrumentistes derrière le choeur, et deux continuos, l'un d'eux étant nettement plus étoffé : luth, orgue positif, 2 violes de gambe et une contrebasse - les deux choeurs intervenaient indifféremment dans l'action, et à l'unisson pour les choeurs principaux et les chorals.
Je m'interroge sur ces changements : les options de Jacobs sont en général adossées à des réflexions historiques ou musicologiques, je serai curieux de connaitre les raisons qui l'ont amené à adopter cette configuration, pour moi moins évidente que celle l'an dernier.

C'est la partition, simplement: il y a dans la Saint Matthieu un double orchestre et un double choeur, pour utiliser les deux tribunes et les deux orgues de l'église de la création.

Faute de place, je m'étais rabattu sur les 7 Dernières Paroles du Christ de Haydn et de Dejours à l'amphithéâtre, et c'était pas mal du tout. Jeu admirable sur instruments anciens du quatuor Galuppi, mélodrame plutôt émouvant de Dejours sur des paroles de Jean-Luc Nancy, exposant la souffrance humaine contenue dans ces paroles.

Et le lendemain, la même chose version orchestrale (saupoudrée de chant) avec MacMillan en seconde partie.

Je ne pouvais pas y être, mais ce devait être drôlement chouette (le MacMillan en tout cas, parce que Haydn version choucroute m'exalte moins, a priori).

Rattle vient de donner cette Passion à Berlin avec une pléiade de stars : Quasthof, Gerharer, Kozema...
C'est visible gratuitement sur le "Digital Concert Hall".
Le trailer :
https://www.digitalconcerthall.com/en/concert/318?utm_medium=email&utm_campaign=DCH%20Newsletter%2014042017%20-%20EN&utm_content=DCH%20Newsletter%2014042017%20-%20EN+CID_827dac3ab260793f3ea594dec75bce48&utm_source=Email%20Newsletter

Je ne l'ai pas encore regardé, mais je suis un peu dubitatif notamment sur la mise en espace par Sellars qui me semble relever du pléonasme pour une telle oeuvre.

Montfort

Une critique :

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=12283

Montfort