Concert atypique.
D'abord la thématique du sport et les interventions de deux comédiens entre chaque oeuvre: ça se voulait drôle et spirituel, heureusement ça n'était pas très long, mais leurs interventions étaient disons ratées, pour être poli; le public a très mollement applaudi par politesse, mais c'était limite gênant tellement c'était pas drôle.
Ensuite le programme était assez original et varié.
La quasi-création de Yamamoto n'était pas passionnante, mais c'était court et original dans certaines sonorités.
Jeux était plutôt réussi, presque parfaitement en place, même si on sentait que c'était sur la corde raide, et c'est dans ces moments-là qu'on réalise à quel point c'est une œuvre redoutablement difficile à exécuter. Beau cor anglais notamment.
Rugby était encore plus réussi, tranchant, maîtrisé. L'œuvre n'est pas génialissime mais elle fait son effet.
Après l'entracte, une œuvre assez courte et très virtuose de Xenakis pour un percussionniste. La mise en scène était réussie ici, avec le bout des baguettes en rouge fluorescent qui donnait du relief à l'exécution de Georgi Varbanov; le public était enthousiaste.
Public encore plus enthousiaste après le concerto pour ping-pong d'Akiho.
Là je ne sais pas quoi dire, il fallait y être pour se rendre compte de ce que c'est, je me demande ce que ça va donner pour ceux qui écouteront le concert à la radio (surement pas grand chose), mais c'était à la fois anecdotique, voire ridicule, mais en même temps amusant, et finalement je n'ai pas vu le temps passer.
Donc on a vu deux champions de ping-pong s'envoyer des balles de plus en plus vite, jouer au ping-pong avec des disques de métal, avec des verres, tirer sur une grosse caisse, dans le public... pendant que l'orchestre jouait une musique qui s'accordait plus ou moins avec le rythme du jeu, et le percussionniste qui se démenait en même temps, déplaçait ses instruments...
Le moment où ils ont installé la grosse caisse sur la table de ping-pong et où la joueuse a commencé à taper dedans puis à tirer dans le public, c'était quelque chose.
Evidemment, aucun intérêt à réécouter ça à mon avis... mais on ne peut pas nier que l'on sourit et que le temps est passé de façon assez amusante.