Franz Schreker

Oh, plus de vingt ans après sa splendide Brünnhilde du Crépuscule (mais déjà déclinante) avec la radio turinoise et Inbal !

Effectivement, la voix n'est pas en bon état (ça fait mezzo fatigué maintenant).

Tiré du fil Zemlinsky

DavidLeMarrec a écrit:

En opéra, en fait, à part Ferne Klang et Die Gezeichneten, d'authentiques chefs-d'œuvre, Schreker a beaucoup refait la même histoire, dans des mises en musique très complexes mais pas forcément avenantes.

Il y a quand même les Chants pour voix grave qui sont magnifiques et que tu n'as pas cités.

Spectaculaire découverte, le cycle de 5 chants dans la version Sinaisky, seule au disque dans son habillage orchestral ? Somptueux sans être suffocant, évocateur sans ostentation, le primat est vraiment celui de la voix contenue dans un écrin chatoyant, aux changeantes inflexions  d'humeur : Einst gibt ein Tag mir alles Gluck zu eigen déploie les scintillements de Der ferne Klang, Die Dunkelheit sinkt schwer wie Blei des gazes nocturnes et des ombres inquiétantes, là où le piano est plus univoque et funèbre. Merci à David de m'avoir signalé ce chef d'œuvre !

Supplément :
Au piano, voilà qui perd beaucoup de son charme ! Certes, je n'ai que la version Dorow/Damerini sous la main, enregistrée façon années 30 par Etcetera, mais quand on a entendu la version avec orchestre, l'impression de brouillon ou de maquette est impossible à réprimer. Les couleurs manquent cruellement.

(oui, c'est pareil pour la version piano de Vom ewigen Leben – ou de Besuch in Urach, pour Schoeck –, ça perd vraiment énormément, alors que pour R. Strauss ça ne me pose aucun problème, toute la musique est là)

Irrelohe à Lyon

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