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| Teodor Currentzis | |
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Auteur | Message |
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Ben. Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2075 Age : 36 Localisation : Paris Date d'inscription : 02/10/2010
| Sujet: Re: Teodor Currentzis Mar 15 Oct 2019 - 14:54 | |
| - LeKap a écrit:
- Bonjour
Reviens au Requiem - 1ère écoute interpellé/mitigé
Dès le début çà balance entre saccadé et ralentissement - j'ai la fâcheuse impression que çà fait du sur place - le souffle n'y est pas - enfin je ne le ressens pas Les mélodies sont là mais il n'y a pas de vie - peut-être le but recherché - car après tout réquiem et vie ne se marie pas trop Oh surprise - des cloches dans le lacrymosa - est-ce dans la partition ?
Bon ce n'est qu'une première écoute - interpelant mais pas passionnant pour moi Dans une optique dérangeante je préfère Harnoncourt II
Décidemment , pour le moment je reste à Bohm / WPO
J'ai encore Jacobs à écouter Je l'ai écouté il y a peu. Le Requiem de Mozart est une oeuvre vers laquelle je reviens rarement. La musique est magnifique, mais ma mère l'écoutait rituellement tous les dimanches matins. Il m'a donc fallu quelques années pour me replonger dedans. Ces dernières années (ça doit arriver une fois tous les deux ans, je pense), j'avais plutôt écouté et apprécié des versions emphatiques, sombres, ou des conceptions plus chambristes. J'avoue et j'ai un peu honte avoir Celibidache dans la tête, comme version référence. Je suis retombé sur un vieil article du Monde qui glorifiait cette version Currentzis, mais comme le Monde a tendance à aimer tout et n'importe quoi, j'étais quand même très dubitatif au moment de lancer l'écoute. L'Introitus annonce la couleur, mais pourquoi pas, après tout ! Arrivé au Kyrie, soit au bout de 4 minutes et quelques secondes, j'ai déjà beaucoup plus de mal. C'est statique et neutre. Qu'à cela ne tienne, je poursuis. Dies Irae, et c'est déjà beaucoup moins supportable. Il y a des saccades et des glissements de la rythmique assez désagréables. Les cuivres sont laids et aigres. Les chœurs m'évoquent davantage l'opéra bouffe que Mozart. Les mouvements se suivent et se ressemblent: une conception ultra-articulée, dépourvue de sentiment, toujours très neutre dans l'émotion, et inodore dès lors que l'on cherche de la couleur orchestrale, du timbre ou de la richesse sonore. Le Confutatis est une catastrophe, mais je ne peux pas dire que je n'étais pas prévenu. Ca fait déjà de longues minutes que je souffre. Les contrastes sont très soulignés, et on touche au ridicule. Dans le Lacrimosa, je retrouve cet aspect artificiel assez dérangeant et paradoxal: c'est extrêmement artificiel dans le procédé, ça ressemble un peu à la fanfare de Village-sur-Oise qui en fait des caisses, et en même temps, c'est complètement creux. Ce monsieur ne joue la musique que pour sur ou sous-ligner le trait. Beaucoup moins attentif, j'arrive enfin au bout du disque avec la certitude que c'est abominable et que ma prochaine écoute reviendra à des choses bien moins intelligentes, peut-être, mais beaucoup plus musicales, si ce n'est audibles. |
| | | LeKap Mélomaniaque
Nombre de messages : 1650 Age : 67 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 23/04/2010
| Sujet: Re: Teodor Currentzis Mar 15 Oct 2019 - 14:58 | |
| - Ben. a écrit:
- LeKap a écrit:
- Bonjour
Reviens au Requiem - 1ère écoute interpellé/mitigé
Dès le début çà balance entre saccadé et ralentissement - j'ai la fâcheuse impression que çà fait du sur place - le souffle n'y est pas - enfin je ne le ressens pas Les mélodies sont là mais il n'y a pas de vie - peut-être le but recherché - car après tout réquiem et vie ne se marie pas trop Oh surprise - des cloches dans le lacrymosa - est-ce dans la partition ?
Bon ce n'est qu'une première écoute - interpelant mais pas passionnant pour moi Dans une optique dérangeante je préfère Harnoncourt II
Décidemment , pour le moment je reste à Bohm / WPO
J'ai encore Jacobs à écouter Je l'ai écouté il y a peu. Le Requiem de Mozart est une oeuvre vers laquelle je reviens rarement. La musique est magnifique, mais ma mère l'écoutait rituellement tous les dimanches matins. Il m'a donc fallu quelques années pour me replonger dedans.
Ces dernières années (ça doit arriver une fois tous les deux ans, je pense), j'avais plutôt écouté et apprécié des versions emphatiques, sombres, ou des conceptions plus chambristes. J'avoue et j'ai un peu honte avoir Celibidache dans la tête, comme version référence.
Je suis retombé sur un vieil article du Monde qui glorifiait cette version Currentzis, mais comme le Monde a tendance à aimer tout et n'importe quoi, j'étais quand même très dubitatif au moment de lancer l'écoute.
L'Introitus annonce la couleur, mais pourquoi pas, après tout ! Arrivé au Kyrie, soit au bout de 4 minutes et quelques secondes, j'ai déjà beaucoup plus de mal. C'est statique et neutre. Qu'à cela ne tienne, je poursuis. Dies Irae, et c'est déjà beaucoup moins supportable. Il y a des saccades et des glissements de la rythmique assez désagréables. Les cuivres sont laids et aigres. Les chœurs m'évoquent davantage l'opéra bouffe que Mozart. Les mouvements se suivent et se ressemblent: une conception ultra-articulée, dépourvue de sentiment, toujours très neutre dans l'émotion, et inodore dès lors que l'on cherche de la couleur orchestrale, du timbre ou de la richesse sonore. Le Confutatis est une catastrophe, mais je ne peux pas dire que je n'étais pas prévenu. Ca fait déjà de longues minutes que je souffre. Les contrastes sont très soulignés, et on touche au ridicule. Dans le Lacrimosa, je retrouve cet aspect artificiel assez dérangeant et paradoxal: c'est extrêmement artificiel dans le procédé, ça ressemble un peu à la fanfare de Village-sur-Oise qui en fait des caisses, et en même temps, c'est complètement creux. Ce monsieur ne joue la musique que pour sur ou sous-ligner le trait.
Beaucoup moins attentif, j'arrive enfin au bout du disque avec la certitude que c'est abominable et que ma prochaine écoute reviendra à des choses bien moins intelligentes, peut-être, mais beaucoup plus musicales, si ce n'est audibles. On se rejoins |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Teodor Currentzis Mar 15 Oct 2019 - 15:19 | |
| C'est étonnant… ce que tu dis sur la sorte d'emphase blanche, d'hystérie impavide de Currentzis me paraît très vrai en général, de Purcell à Stravsinki en passant par Rameau et Tchaïkovski… mais pas pour ce Requiem, qui me paraît au contraire très animé et expressif (ma version de chevet, j'écoute peu le Requiem de Mozart moi aussi et je reviens toujours à celle-là dès que j'en essaie une nouvelle !). |
| | | LeKap Mélomaniaque
Nombre de messages : 1650 Age : 67 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 23/04/2010
| Sujet: Re: Teodor Currentzis Mar 15 Oct 2019 - 15:22 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- C'est étonnant… ce que tu dis sur la sorte d'emphase blanche, d'hystérie impavide de Currentzis me paraît très vrai en général, de Purcell à Stravsinki en passant par Rameau et Tchaïkovski… mais pas pour ce Requiem, qui me paraît au contraire très animé et expressif (ma version de chevet, j'écoute peu le Requiem de Mozart moi aussi et je reviens toujours à celle-là dès que j'en essaie une nouvelle !).
Ben oui David, tous les goûts sont dans la nature Et puis soyons raisonnable, tu ne peux pas TOUJOURS avoir bon goût |
| | | Ben. Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2075 Age : 36 Localisation : Paris Date d'inscription : 02/10/2010
| Sujet: Re: Teodor Currentzis Mar 15 Oct 2019 - 15:34 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- C'est étonnant… ce que tu dis sur la sorte d'emphase blanche, d'hystérie impavide de Currentzis me paraît très vrai en général, de Purcell à Stravsinki en passant par Rameau et Tchaïkovski… mais pas pour ce Requiem, qui me paraît au contraire très animé et expressif (ma version de chevet, j'écoute peu le Requiem de Mozart moi aussi et je reviens toujours à celle-là dès que j'en essaie une nouvelle !).
C'est toujours un exercice intéressant que d'avoir un avis sur une version du Requiem. L'oreille est tellement éduquée à cette oeuvre qu'il est assez difficile, je trouve, de proposer une critique de l'interprétation qui se détache de l'horizon d'attente inconscient qu'on a en tête. En réalité, je crois que mon appréciation très épidermique de cet enregistrement tient essentiellement à sécheresse trop articulée des cordes, et notamment des graves, qui m'est rédhibitoire dans cet opus; au surligné des cuivres (ça pétarade, quand même...) que je trouve très désagréables et à des choeurs (prise de son?) qui à l'écoute me semblaient presque rajoutés après coup sur la piste d'enregistrement . A choisir, je préfère encore Gardiner ou Savall, pour les versions qui refusent de verser dans une forme d'opulence sonore. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Teodor Currentzis Mer 19 Jan 2022 - 21:48 | |
| - Dans le fil «Ludwig van Beethoven - Symphonies (2)», Benedictus a écrit:
- Spoiler:
• Symphonies n°5 en ut mineur, op. 67 et n°7 en la majeur, op. 92Teodor Currentzis / MusicAeterna Vienne, VII-VIII.2018 SonyPas mal du tout, si on aime le style «baroqueux-qui-claque» dans Beethoven: c’est tout à fait dans la lignée de ce que faisait Hogwood au milieu des années 80, sans d’ailleurs s’en distinguer de façon très radicale (dans une approche similaire, il y a plus de singularité dans les équilibres et les alliages de Gardiner, la disjonction du spectre chez Antonini, les timbres de Harnoncourt / Concentus, la souplesse rythmique chez Dausgaard.) Après, comme souvent avec ce genre de lectures, c’est si exclusivement cursif-cinétique qu’on y perd, d’un côté, le sens de la forme (c’est seulement gênant dans la 7, où à, plusieurs reprises, les contrechants et les traits ornementaux paraissent l’emporter sur le thème) et, de l’autre, les potentialités dramatiques (le final de la 5 en semble même vidé d’enjeu, anodin - et presque dévitalisé par moments.) Sinon, le résultat est assez typique des bons enregistrements de Currentzis: à la première écoute, on est grisé par l’énergie, la vivacité, l’élan, le détail des textures (ces col legno!); à la réécoute, on a l’impression d’en avoir déjà fait le tour - et du coup, on est juste agacé par les petits gimmicks habituels du chef, de MusicAeterna et de leurs preneurs de son: le caractère paradoxalement hystérique et impavide, les timbres délavés des bois et les effets de zoom de la captation. J’ai l’air de dézinguer, mais je tiens à souligner ça s’écoute réellement avec beaucoup de plaisir! En fait, je dirais que ce sont vraiment des versions idéales pour une écoute en streaming (c’est vraiment électrisant à écouter comme ça) mais il n’y a pas trop de raison d’avoir ça en disque (outre que ça marche beaucoup moins bien à la réécoute, on ne voit pas l’intérêt d’acheter deux CD aussi courts - sauf à vouloir payer pour des notes d’intention qu’on imagine impayables.)
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| | | | Teodor Currentzis | |
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