Schumann : les enregistrements sur instruments d'époque

Suite à l'idée lancée ici, voici un fil spécial Schumann.

L'idée est que ceux qui en ont envie complètent ce fil avec les enregistrements qu'ils connaissent (historiquement informés et sur instruments d'époque).

Il serait bien, à terme, d'avoir brossé un panneau de toutes les oeuvres principales de Schumann, à savoir :

Oratorio & opéra

Scènes de Faust : Herreweghe/OCE

Genoveva (ouverture) : Norrington/LCP


Symphonies

Gardiner/ORR ; Herreweghe/OCE ; Bolton/Dresden (2e) ; Norrington/London Classical Players (3&4)


Concertos

Concerto pour piano : Melnikov/Heras-Casado/Freiburger ; Staier/Herreweghe/OCE Nantes 96 ; Staier/Herreweghe/OCE Wagram 96

Concerto pour violon : Faust/Heras-Casado/Freiburger

Concerto pour violoncelle : Queyras/Heras-Casado/Freiburger ; Vogler/Bolton/Dresden ; Coin/Herreweghe/OCE


Piano

Variations Abegg
Papillons
Davidsbündlertänze
Carnaval
Phantasiestücke
Études symphoniques
Scènes d'enfants
Krelseriana
Grande Humoresque
Novelettes
Carnaval de Vienne
Album pour la jeunesse
Waldszenen
Chants de l'Aube
Fantaisie
Sonate n°1
Sonate n°2

Andreas Staier : Klavierstücke, Waldszenen, Kinderzenen & autres pièces // Variationen

Bruce Vogt : Davidsbünderlieder & Fantaisie (Erard 1864)

Pierre Bouyer : Études Symphoniques, Kresleriana, Fantaisie (Erard 1837, Streicher 1856 + Fazioli moderne)

Tobias Koch : Waldszenen & autres oeuvres (Erard 1852) ; Album pour la jeunesse ; Feuillets d'album ; Chant de l'aube et autres œuvres tardives

Soo Park : Chant de l'Aube, Waldszenen et autres pièces



Cycles de lieder :

Liederkreis (Heine) : Padmore/Bezuidenhout ; Pizzaro/Aijón
Liederkreis (Eichendorff) : Elsner/Wangler ; Pizzaro/Aijón
Frauenliebe und Leben :
Diechterliebe : Padmore/Bezuidenhout ; Elsner/Wangler



Musique de chambre

Trios & Fantasiestücke : Voces Intimae (2 CD) ; Faust/Queyras/Melnikov (sur les cd des concertos)

Quatuors : Terpsycordes ; Eroica quartet

Quintette avec piano : Michelangelo ; La Gaia Scienza ; Koch/Pleyel

Quatuor avec piano : Michelangelo

Sonates pour violon : Sepec/Staier (Erard) ; Biondi/Di Llio ; Faust/Melnikov (F.A.E.) ; Landgraf/Koch

Cinq pièces pour violoncelle et piano dans un ton populaire : Bylsma/Orkis

Adagio et allegro pour cor et piano : Vojta/Koch

Marchenbilder (alto piano) :
Märchenerzählungen (alto clarinette piano) :
Romances pour hautbois et piano : Immerseel & Dombrecht

Phantasiestücke pour clarinette et piano :
Phantasiestücke pour clarinette et piano version violoncelle : Wispelwey & Giacometti


Merci à l'auteur de /playlist?list=PLblQ3ofZwdk0vYiohExZDgwf6SJg_ra-6 pour le coup de main.
Ainsi que : Fan d'Erard

Je mettrai le fil à jour régulièrement

Concerto pour violoncelle


Concerto pour violon


Concerto pour piano


Et il y a des trios inclus avec.

J'ai écouté très vite l'intro du concerto pour piano à l'instant, ça a l'air vraiment chouette !

Jules Biron a écrit:

Suite à l'idée lancée ici, voici un fil spécial Schumann

L'idée est que ceux qui en ont envie complètent ce fil avec les enregistrements qu'ils connaissent (historiquement informés et sur instruments d'époque).

Il serait bien, à terme, d'avoir brossé un panneau de toutes les oeuvres principales de Schumann

Scènes de Faust : Herreweghe, chez Harmonia Mundi (Orchestre des Champs-Élysées)

Liederkreis (Heine) : Mark Padmore/Kristian Bezuidenhout (HM) + Pizzaro/Aijón (Passacaille)
Liederkreis (Eichendorff) : Elsner/Wangler (Ars Musici) + Pizzaro/Aijón (Passacaille)
Frauenliebe und Leben :
Diechterliebe : Mark Padmore/Kristian Bezuidenhout (HM) + Elsner/Wangler (Ars Musici)

Super c'est ajouté

Et j'ai ajouté à peu près tout ce que j'ai pu trouver. Maintenant, je passe la main !

Les trois concertos chez Harmonia Mundi sont vraiment de grandes réussites

Je m'aperçois à ma grande confusion que je n'ai toujours pas écouté ces trois disques que j'ai pourtant sous le coude (alors que j'adore ces trois concertos, et que je suis fan des trois instrumentistes et du chef...)
Promis, je m'y mets ce week-end.

oui ça devrait te plaire. Comme souvent avec Heras-Casado, on des tempi très rapides, une grande clarté dans le dialogue entre pupitres et solistes, c'est nerveux et coloré (les bois et les timbales, en particulier dans le concerto pour piano ont des couleurs inouïes).
L'équilibre avec les solistes est parfait, chacun dans son style - le son plutôt léger de Faust se fond à merveille dans l'orchestre, le son plus puissant de Queyras donne au concerto pour violoncelle une élégance mélancolique (les dialogues avec les cors dans le premier mouvement sont superbes). Quant au multi-enregistré concerto pour piano, le choix de l'instrument en renouvelle totalement l'écoute.

J'ai écouté tout le concerto pour piano par Melkinov, c'est vraiment beau, de belles sonorités franches. Par contre, dans le dernier mouvement, on est loin d'un tempo rapide, c'est même bien tenu ! Surprenant, mais pas désagréable, en fait !

Jules Biron a écrit:

J'ai écouté tout le concerto pour piano par Melkinov, c'est vraiment beau, de belles sonorités franches. Par contre, dans le dernier mouvement, on est loin d'un tempo rapide, c'est même bien tenu ! Surprenant, mais pas désagréable, en fait !

En effet, je l'ai réécouté hier soir après mon post, et je me suis fait la même réflexion: le dernier mouvement est pris à un tempo assez surprenant, 12'14, (quand je compare avec mes références, Lipatti et Fleisher), comme un prolongement de la rêverie eusèbienne du mouvement lent.
Que ce piano et ces timbres orchestraux sont colorés et fruités ! J'ai beaucoup de mal après cela à revenir à des interprétations plus traditionnelles, tant l'allégement de la masse sonore met en valeur les qualités de dialogue propre à Schumann (et je comprends aussi qu'on puisse ne pas aimer, si on attend du "grand piano")

• Concerto pour violon en ré mineur, WoO 1
Isabelle Faust (violon Stradivarius «La Belle au bois dormant», 1704), Pablo Heras Casado / Freiburger Barockorchester
Berlin, V & VIII-IX.2014
Harmonia Mundi

Totalement électrisant! L’orchestre somptueux de couleurs et de grain (ces timbales! exactement comme au concert) et en même temps d’un tranchant acéré; une direction vive, contrastée, avec un sens aigu du dialogue et des tuilages entre pupitres (avec quelque chose du Mozart le plus préromantique - le I sonne comme une immense extrapolation de l’ouverture de Don Giovanni.) Comme on l’a dit récemment ici et là, la sonorité d’Isabelle Strauss est fluette mais ses phrasés ont un galbe et une finesse extraordinaires: comme le soulignait Eusèbe, le violon se fond ici à merveille dans l’orchestre - au point d’ailleurs que l’on se sent presque moins dans un concerto que dans une symphonie concertante (ce qui n’est pas pour me déplaire, bien au contraire.) Et quelle poésie dans le II!

Évidemment, je conçois que ce genre de lecture puisse totalement rebuter quiconque voudrait un concerto qui soit l’affrontement d’un soliste virtuose qui projette beaucoup et d’un gros orchestre post-brahmsien. Mais pour moi qui n’aime justement pas trop ça, ce qu’on entend ici est assez idéal (d’autant que l’écriture de Schumann, surtout dans les deux premiers mouvements, se prête bien à ce genre de lecture à rebours - mieux que, mettons, les concertos de Brahms ou de Beethoven.)

(Je m’aperçois d’ailleurs que j’avais dit une bêtise plus haut: celui-ci, je l’ai déjà écouté, c’est seulement les concertos avec Queyras et Melnikov que je n’ai pas encore écoutés.)

Je l'accorde que II de Faust est son meilleur moment, pour le reste on a déjà parlé, c'est loin d'être une lecture Schumanienne tourmentée que je conçois.

J’en ai !

Dernière pensée, pianoforte, Soo Park. Label : herisson


Les dernières œuvres de Schumann : 6 Etudes opus 56 (1845), 9 nouvelles pièces pour clavier opus 82 de 1849, cycle “Gesänge der Frühe opus 133 de 1853, Thème et Variations Geistervariationen anh F39 de 1854.

Un très beau disque, surtout à mon goût l’opus 56 qui ouvre l’album, et les Variations d’un esprit, qui le referment.

À part celui-là, je croyais que l’intégrale pour piano et musique de chambre avec piano d’Eric Le Sage étaient jouées sur instruments d’époque, mais il semble que non, alors tant pis, mais du peu que j’en connais c’est très beau, surtout la musique de chambre.

Merci, ajouté.

Quel orchestre tout de même, le Freiburger barockorchester. L'ouverture du concerto pour violon, quel grain, quelles couleurs ! On dirait du Emanuel Bach (quoi, j'exagère ?). Que ça fait du bien ces coups d'archet francs, ce vibrato présent uniquement au bon moment, ces phrases élastiques !

Jules Biron a écrit:

Merci, ajouté.

Quel orchestre tout de même, le Freiburger barockorchester. L'ouverture du concerto pour violon, quel grain, quelles couleurs ! On dirait du Emanuel Bach (quoi, j'exagère ?). Que ça fait du bien ces coups d'archet francs, ce vibrato présent uniquement au bon moment, ces phrases élastiques !

Exactement, excellente interprétation pour découvrir et aimer cette oeuvre jugée mineure
C'est ce disque qui m'a fait connaître et aimer ce concerto