Sophie Karthäuser soprano
Ensemble Correspondances
Sébastien Daucé direction
Le programme :
Anonyme
Plain chant - Plange quasi virgo
Plain chant - Tristis est
Michel-Richard De Lalande
Leçon du Mercredy Saint
Anonyme
Plain chant - Ecce vidimus
Michel-Richard De Lalande
Leçon du Jeudy Saint
Marc-Antoine Charpentier
Salve Regina
Anonyme
Plain chant - Vinea Mea electa
Michel-Richard De Lalande
Leçon du Vendredy Saint
Marc-Antoine Charpentier
Ave Regina Caelorum
Michel-Richard De Lalande
Cantique Quatrième sur le Bonheur des Justes
Anonyme
Plain chant - O Mors
Michel-Richard De Lalande
Miserere
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Quelle émotion ! Quelque soient les parti-pris interprétatifs - je ne nie évidemment pas que ça puisse être essentiel, et je ne souffrirais pas que ce ne soit pas HIP, hé - cette musique m'apaise souverainement. Karthäuser n'a pas en soi une voix absolument séduisante et elle a ses opacités, mais la voir dire et chanter le texte (j'étais tout près) avait quelque chose de profondément saisissant : elle habitait réellement le texte. Charmé. Continuo d'une grande fluidité, qui ne se refuse pas quelques accents expressifs. Cette sobriété de ton convient tout à fait à ces œuvres. Surtout, très beau chœur de femmes, avec deux solistes en particulier, vraiment éblouissantes, l'une pour la netteté de son émission et de l'articulation (Marie-Frédérique Girod), l'autre pour des qualités comparables à un degré moins abouti, mais avec un timbre d'un moelleux chavirant, incarnant le texte, le faisant chair (Perrine Devillers). Et puis quel plaisir d’entendre le latin prononcé à la française !
En bis, le Stabat Mater de Charpentier — rien que ça.
Deux heures et demie de béatitude, que j’aurais aimé ne jamais voir finir !