Playlist (138)

Tu n'as jamais entendu de Parsifal dans les interludes?
Il y a un passage qui est une quasi-citation! (dans le premier interlude, avant la lecture de la lettre)

Cololi a écrit:

Ah ? Jamais noté le lien avec Boris

C'est frappant dans le premier interlude : http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2009/03/25/1173-a-la-decouverte-de-pelleas-melisande-l-influence-de-boris-et-les-leitmotive (matériau de la scène de Pimène), et plus généralement il y a tout de même des couleurs chez le Debussy de maturité qui attestent de son écoute des Russes.

Citation :

Même l'influence de Wagner d'ailleurs … car Debussy a tout fait pour gommer ça.

Je ne trouve pas : il y a loin de la coupe aux lèvres, des discours à la réalité de la composition. Outre la citation de Parsifal (la marche du retour du bain, avant la présentation du Graal, juste avant la première scène au château et la lettre), il y a tout de même l'usage des leitmotive, ainsi que des alliages instrumentaux qu'on n'avait pas entendus avant Parsifal…

J S Bach
* Cantate BWV 12
'Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen'
('Les pleurs et les lamentations, les tourments et le découragement')
King's College Choir Cambridge
Leonhardt- Consort (sur instruments originaux)
David Willcocks
Coffret 2 LP Telefunken-Decca, 1972

Comment s'étonner du caractère intimiste et introspectif avec un tel titre.

Liszt : Pièces tardives & troisième année des Années de pèlerinage (Tiberghien)

Edison Denisov (1929-1996)
Colin & Chloé, suite de l'opéra 'L’Écume des Jours' (1981)
Nelly Lee, Chloé
Nikolaï Dumtsev, Colin
Nina Terenteva, Alice
Chœur Académique de Lettonie
Orchestre Symphonique du Ministère de la Culture de l'URSS
Vassily Sinaïsky, direction
Variations sur un thème de Haydn pour violoncelle et orchestre de chambre (1982)
Ivan Monighetti, violoncelle
Orchestre de Chambre de Moscou
Pavel Kogan, direction
LP Melodiya 1985
Concerto pour violoncelle et orchestre (1972)
Karine Georgian, violoncelle
Orchestre Philharmonique de Moscou
Dmitri Kitaenko, direction
LP Melodiya 1979

       

Avet Terterian (1929-1994)
Symphonie N° 5 (1978)
Orchestre Symphonique du Ministère de la Culture de l'URSS
Gennady Rozhdestvensky, direction
LP Melodiya 1983

       

Lully : Alceste - Les Talens lyriques, Christophe Rousset



De très beaux moments notamment dans les actes III et IV, mais je mets cette tragédie lyrique en-deça d'Armide et Atys.

Korngold : Quatuor n°1 (Doric)

Un quatuor étonnant qui tout en appartenant résolument à l'esthétique postromantique (premier mouvement), fait une large place au lyrisme (deuxième mouvement) ainsi qu'aux rémanences folkloriques et viennoises (intermezzo et final).

Du tout bon.

Catégorie orchestrale -rang 162°/250




Myung-Whun Chung (1953-)


Antonín Dvořák (1841-1904) :

Sérénade pour cordes en mi majeur, Op. 22

= Myung-Whun Chung, Orchestre philharmonique de Vienne

(DG, juin 2001)

A l'exception de certaines pièces comme la Sérénade de Tchaikovsky, je me suis longtemps tenu à l'écart du répertoire (post)romantique pour cordes, victime
d'une double-appréhension : peur de m'ennuyer (comme si les seuls archets ne pouvaient soutenir l'attention face à un orchestre symphonique), et un certain préjugé
à l'encontre de la matière supposément visqueuse de ce trifouillage de boyaux.
Durant mes premières années mélomanes, quelques chefs-d'œuvre m'ont hélas échappé, à l'instar de cette Sérénade écrite en une dizaine de jours en mai 1875.
Séduction mélodique renforcée par le contrepoint imitatif, harmonie savoureuse, invention des textures, elle offre tout pour plaire. Le compositeur y combine son admiration
pour l'esprit du Classicisme, et son affection pour le folklore de son terroir natal qui innerve ces rythmes et ces ambiances de la campagne bohème.
Il y a une douzaine d'années, c'est l'enregistrement de Václav Talich (Supraphon) qui m'a révélé le génie de cet opus, et qui m'a incité à approfondir la discographie.

Cette sérénade se trouve souvent couplée selon deux types d'attelage : soit avec son homologue tchaïkovskienne (Karajan chez DG, Colin Davis chez Philips,
Daniel Barenboim chez Emi...), soit avec l'autre sérénade de Dvořák, celle pour vents en ré mineur. Arthur Winograd chez MGM, Schmidt-Isserstedt chez DG,
Neville Marriner chez Philips, Christopher Hogwood chez Decca, Charles Mackerras chez Emi, Hugh Wolff chez Teldec, l'Orpheus Chamber Orchestra chez DG,
Alexander Schneider chez COE Records... La liste est longue et atteste la popularité de l'ouvrage.
Il aurait été tentant et aisé de regrouper les opus 22 & 44 en un même Mélomaniac d'Or, mais j'ai acquis une légère préférence pour celui à cordes. De surcroît,
je ne connais aucun disque (par un seul chef) qui offre une lecture totalement satisfaisante de chacune d'elles. J'ai donc découplé ces deux œuvres dans mon palmarès.
Mon attachement pour le grain typique des orchestres Mitteleuropa, mon goût pour les saveurs authentiques m'auraient légitimement porté à choisir l'historique version Talich,
ou celle de Josef Vlach avec ses chambristes de Prague (Supraphon, 1976). Car « plutôt que l'atmosphère raffinée d'Esterhaza ou de la Vienne impériale [ces deux
sérénades] semblent respirer l'air frais de la campagne tchèque » rappelle le musicologue Paul Schiavo.

Ai-je finalement craqué pour une interprétation consensuelle, cossue et poudrée, s'écoutant jouer sous les cariatides du Musikverein ?!
A la différence de la densité opaque de son confrère berlinois, le Wiener Philharmoniker préserve ce zeste d'acidité, cette candeur danubienne, cet atavique picotement,
voire un cousinage slavisant qui couve sous sa cape mordorée.
Certes on a droit à une somptuosité à se pâmer, d'une subtilité infinie dans les soies du Moderato, émouvante à souhait dans la Valse dont Chung cerne ici
tout le tendre désenchantement, dans le Larghetto qui se lancine dans un délectable camaïeu. Mais le chef coréen n'hésite pas à bousculer la routine par des tempos fiévreux,
par exemple dans le Scherzo vigoureusement cambré. D'autant que les contrebasses sont très avantagées par les micros et participent à la rythmique impulsive du maestro,
ainsi dans le Finale dont l'élan s'avère aussi nettement dessiné que généreusement épanoui. Et quel panache dans le paraphe conclusif !
Derrière un paravent de virtuosité routinière et de précision sourcilleuse, cette interprétation plus disciplinée que spontanée s'avère richement travaillée dans ses accents.
Charme gouleyant de la sonorité, discipline, confortable opulence, mais aussi une verdeur qui n'oublie pas les racines de cette musique : Chung offre mieux qu'un compromis,
il a tout bonnement réussi une quadrature du cercle dont les vertus apparemment antinomiques s'exaltent mutuellement et rendent justice aux multiples ambitions de
cette sérénade entre champs et salon.

J S Bach
* Cantate BWV 13 'Meine Seufzer, meine Tränen'
'Mes soupirs et mes gémissements'
King's College Choir Cambridge / David Willcocks
Leonhardt-Consort (sur instruments originaux)
Direction d'ensemble: Gustav Leonhardt
Coffret 2 LP Telefunken-Decca, 1972

Je poursuis l'écoute de mon coffret consacré à cinq cantates de Bach, le volume 4, avec celle-ci vraiment magnifique.
En plein ce que je cherchais...
Le coffret inclut la partition, des Remarques sur l'exécution et des Notes sur l'Interprétation traduites en français et signées par Nikolaus Harnoncourt.

Johannes Brahms
* Ein Deutsche Requiem op.45 (Un Requiem Allemand)
Mathis / Fischer-Dieskau / Edinburgh Festival Chorus
London Philharmonic Orchestra
Daniel Barenboim
Coffret 2 LP DG, 1973

Je vais devoir réécouter pour mieux en apprécier le sens caché et profond.

Claude Debussy
* La Mer
Chicago Symphony Orchestra
Sir Georg Solti
1 CD London, 1992

Iskender a écrit:

Lully : Alceste - Les Talens lyriques, Christophe Rousset



De très beaux moments notamment dans les actes III et IV, mais je mets cette tragédie lyrique en-deça d'Armide et Atys.

Armide, forcément, on est au bout de la maturité LULLYste, avec une sophistication supérieure à ce qui précède (notamment l'interpénétration entre les « numéros » et le récitatif), mais je trouve Alceste bien plus dense musicalement qu'Atys, à la vérité – c'est d'abord la couleur tragique qui nous touche dans Atys, qui est une tragédie noire au sens où nous l'entendons, sans lieto fine.

arnaud bellemontagne a écrit:

Korngold : Quatuor n°1 (Doric)

Un quatuor étonnant qui tout en appartenant résolument à l'esthétique postromantique (premier mouvement), fait une large place au lyrisme (deuxième mouvement) ainsi qu'aux rémanences folkloriques et viennoises (intermezzo et final).

Du tout bon.

Et puis l'harmonie est tout de même mouvante, la lumière parfois voilée… c'est assez décadent aussi.

Ça s'entend mieux avec les Artis, très nets, que dans la prise de son un peu floue (et le son moins personnel des Doric).

Georges Bizet
* Chant d'amour
* Ouvre ton coeur
* Adieux de l'hôtesse arabe
* Tarentelle
* La Coccinelle
Cecilia Bartoli, mezzo-soprano
Myung-Whun Chung, piano
1 CD Decca London, 1996

       

J'espère que leur prochain volume concernera les sonates pour piano de Leningrad et incorpora ne serait-ce une sonate de Gennady Banshchikov.

@David : je note.

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Messiaen : Visions de l'Amen (Osborne/Roscoe)

Magique.

Les Tuyaux du dimanche...







Au programme ce jour :   G. Muffat - J. Blow - J.S. Bach - F. Mendelssohn - L. Vierne

Église de l'Abbaye de Zwettl (Autriche)


1) Georg Muffat (1653-1704) :

Toccate I-XII
Ciacona
Passacaglia
Nova Cyclopeias Harmonica

= Elisabeth Ullmann, orgue Egedacher de l'Abbaye de Zwettl

(MDG, 1994)

Fondée en 1138, cette abbaye du Waldviertel accueille une des plus anciennes communauté cistercienne du monde, et possède le plus haut clocher qui culmine
à près de cent mètres. Son église abrite un orgue de 35 jeux construit en 1731 par Ignaz Egedacher, qui opta pour un massif buffet principal à deux corps autour
de la console qui ouvre la vue sur la nef. Les claviers de Hautwerk et Positiv témoignent de la facture baroque basse-autrichienne, tandis que le Brustwerk coupé
en registres basse/dessus (flûtes et anches) illustre une esthétique sonore orientée vers la mode galante.
Après diverses altérations au fil des ans, l'instrument fut restauré en son état originel dans les années 1980 par Gerhard Hradetzky puis Jürgen Ahrend.
Interprétation probe, qui profite de toutes les ressources expressives de l'instrument, mais qui manque un peu d'élan et de conviction, du moins comparé à
l'anthologie gravée par Martin Gester (Tempéraments).
Pour l'intégrale du Apparatus musico-organisticus, on en restera aux superbes albums de Michael Radulescu à la Michaelerkirche de Vienne (Ars Vivendi, 1994)
ou Joseph Kelemen à Ebermünster et Klosterneuburg (Oehms, 2005).

Rangström: Symphonie n°3/M.Jurowski

+

L'église Grote Kerk d'Edam (Pays-Bas)


2) John Blow (1644-1708) :

Voluntary en ré mineur, pour le cornet
Voluntary en la majeur
Voluntary en sol majeur
Voluntary en ré mineur

= Gustav Leonhardt, orgue Smit de la Grote Kerk d'Edam

(Philips, mai 1994)

Pour ce récital consacré au clavier baroque anglais, Leonhardt avait judicieusement choisi (tant pour l'authenticité que la rareté au disque de cet instrument !)
un des plus anciens orgues des Pays-Bas, construit en 1663 par Barend Smit, avant que ce facteur néerlandais ne s'installe en Grande-Bretagne.
Originellement, la console proposait une quinzaine de jeux, portée à vingt lors de l'extension réalisée par Matthijs Verhofstad en 1716.
Depuis une restauration amorcée en 1980 par les ateliers Flentrop, les modifications postérieures à cet état du début XVIII°s ont été annulées.
Lire ici : https://www.grotekerkedam.nl/wp-content/uploads/2014/02/grotekerkedam_orgels.pdf
Et voir là quelques photos : https://www.orgelsite.nl/edam-grote-kerk/

Voici la composition :

Achille-Claude Debussy (1862-1918)
Prélude à l'Après-midi d'un Faune pour orchestre (1894)
La Mer, trois esquisses symphoniques (1905)
Nocturnes, triptyque symphonique avec chœur de femmes (1899)
Jeux, poème dansé (1913)
Images pour orchestre (1905-12)
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest Ansermet
DECCA enregistrements monophoniques

Église Our Lady of Sorrows de Toronto (Canada)


3) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Toccata, Adagio et Fugue en ut majeur, BWV 564
Fantaisie et Fugue en sol mineur, BWV 542
Fantaisie et Fugue en la mineur, BWV 561
Prélude et Fugue en mi mineur, BWV 533
Prélude et Fugue en la mineur, BWV 551
Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 538

= Peter Hurford, orgue Casavant de l'église Our Lady of Sorrows de Toronto

(Argo, septembre 1977 - avril 1981)

C'est en cette église canadienne qu'Hurford grava une large part de son intégrale Bach, sur un orgue de 1965 (25 jeux sur deux claviers & pédalier)
dont les ressource l'obligent à davantage de parcimonie que sur le colosse de la Cathédrale de Ratzebourg.
Outre un toucher parfaitement lisible, on peut apprécier des idées très poétiques,
comme le crescendo de l'Adagio BWV 564, qui atteint une étouffante ferveur.
Malgré l'amplitude limitée de l'instrument (néanmoins épanoui dans une belle acoustique),
la Dorienne atteint une crépitante envolée dans la toccata, et une dense coulée dans la fugue.

W. A. Mozart
* Ch'io mi scordi di te? K. 505
Cecilia Bartoli, mezzo-soprano
András Schiff, piano
Orchestre de Chambre de Vienne
György Fischer
1 CD Decca London, 1991

Анастасия231 a écrit:

       

J'espère que leur prochain volume concernera les sonates pour piano de Leningrad et incorpora ne serait-ce une sonate de Gennady Banshchikov.

inestimable !

Bohuslav Martinu : Julietta, Maria Tauberova, Ivo Zidek, Orchestre de l'Opéra de Prague/Jaroslav Krombholc

Je n'ai pas réussi à dégoter la version originale (en français) de l'opéra, alors va pour le tchèque ! Le livret onirique (forcément vu le thème !) est vraiment très original et sympa, et l'orchestre de Martinu habille le tout d'atmosphères très réussies. J'avoue quand même que niveau vocal, j'accroche beaucoup moins (et les passages seulement parlés s'insèrent un peu curieusement dans le tout à mon sens), mais ça reste très agréables.

Église St Marzellus de Gersau (Suisse, -canton de Schwyz)


4) Felix Mendelssohn (1809-1847) :

Prélude & Fugue n°1 en ut mineur, Op. 37
Prélude & Fugue n°2 en sol majeur, Op. 37
Prélude & Fugue n°3 en ré mineur, Op. 37

= Yuval Rabin, orgue Braun/Mathis de l'église St Marzellus de Gersau

(MDG, septembre 2012)

Au tout début du XIX° siècle, la construction de cette église dédiée au Pape Marcel mobilisa toute la commune de cette charmante localité, située au bord du Lac
des quatre Cantons. Le facteur Johann Anton Braun y installa un orgue d'une trentaine de jeux, qui subit des transformations en 1875, 1885 et 1938, avant d'être
restauré en 2011 par la manufacture Mathis.
Cette page décrit les différents états de l'instrument, et l'évolution de la disposition : http://peter-fasler.magix.net/public/SZProfile/sz_gersau_kath.htm
On peut y voir une photo du Kronpositiv ajouté en 1939 en haut de la tribune, et supprimé par la récente rénovation.
La console compte désormais 29 jeux sur deux claviers et pédalier, avec Principal et anches en 32'.
La sonorité semble un peu compacte voire pâteuse dans certaines registrations (indiquées dans le livret) mais affiche puissance et cohérence, et une indéniable
chaleur romantique subtilement patinée.
L'organiste israélien conclut ce SACD (qui inclut aussi les Sonates 2 et 4) par un Choral, variations et Fugue de sa composition, et qui s'inspire des célèbres
pages mendelssohniennes.

Le St. Peter und Paul Deutschordensmünster de Heilbronn
(Allemagne, Bade-Wurtemberg)


5) Louis Vierne (1870-1937) :

Symphonie n°3 en fa dièse mineur, Op. 28
Symphonie n°4 en sol mineur, Op. 32

= Thierry Mechler, orgue Seifert de l'église St. Peter und Paul de l'Ordre teutonique de Heilbronn

(Organum, mars 1999)

Un instrument d'une petite cinquantaine de jeux construit en 1996, où Vierne sonne magnifiquement, -toujours intéressant de l'entendre
sur d'autres factures que les emblématiques Cavaillé-Coll.
Excellente interprétation de Mechler, intelligente et sensible. Depuis l'âge de 17 ans il connait les symphonies de Vierne (grâce aux disques
de Pierre Cochereau à Notre-Dame de Paris, offerts par son professeur) qui pour lui représentent les étapes d'un feuilleton autobiographique.

Анастасия231 a écrit:

img]https://i.servimg.com/u/f49/16/23/22/15/50553510.jpg[/img]

       

J'espère que leur prochain volume concernera les sonates pour piano de Leningrad et incorpora ne serait-ce une sonate de Gennady Banshchikov.

Je n'ai pas totalement adhéré au volume de quatuors, vraiment loin de mon univers, mais ça documente des styles très différents, du postromantisme désolé comme le Miaskovski de jeunesse (Okunev) à des recherches texturées plus 'contemporaines' (Slonimsky, Prigozhin).

J'aime surtout aimé la modernité mesurée de Basner et les effets de Prigozhin, le reste ne m'a pas trop touché.

Roupoil a écrit:

Je n'ai pas réussi à dégoter la version originale (en français) de l'opéra, alors va pour le tchèque ! Le livret onirique (forcément vu le thème !) est vraiment très original et sympa, et l'orchestre de Martinu habille le tout d'atmosphères très réussies. J'avoue quand même que niveau vocal, j'accroche beaucoup moins (et les passages seulement parlés s'insèrent un peu curieusement dans le tout à mon sens), mais ça reste très agréables.

Il existe une vidéo de la version tchèque sur Operavision.eu !

Sinon, il faut vraiment essayer la saveur de la version française !  Tu aurais dû nous demander… (Il existe la version Bruck d'origine et la bande radio de M. Albrecht avec Cousin-Burden-Naouri-Vernhes.)

C'est une merveille à tout point de vue, on le goûte encore mieux avec le texte.

¶ Disque Azoth d'Hélène Pereira (Col Legno).

Robert Coinel (1950 – 2009) : Echos du sud (2008)
Régis Campo (1968) : Irrlichter (1993)
François Rossé (1945) : Wind und Wasser (1995)
Hugues Dufourt (1943) : Vent d’automne (2011)
Philippe Festou (1970) : Quintessences (2018)
Rey Eisen (1963) : 12 Motifs (1999)
Dominique Lemaître (1953) : Echos des cinq éléments (2003)

Sans surprise, beaucoup aimé Campo. Plus surprenant, c'est le Dufourt qui m'a le plus intéressé, une matière musicale nourrissante qui cherche peu l'effet (alors que Rossé pas vraiment, mais je n'ai écouté l'album qu'une fois).

Seule pièce qui m'ait déplu, les Quintessences de Philippe Festou, assez fastidieuse déclamation de platitudes chimiques (censées nous émerveiller ?), de propriétés diverses, sur une musique vraiment minimale… c'est le genre de trip qui devrait m'intéresser, mais ici, ça ne fonctionnait pas du tout (pas bien vu le projet du texte, et musique pas très dense).

--

Col Legno vient aussi de sortir un album Mozart-Kurtág, assez envie d'essayer.

Korngold : Quatuor n°2 (Doric)

Un peu plus léger que le précédent.

Michael Gielen : Sechs lieder pour voix de basse, violon, alto, clarinette et piano        1951-54 / ?
 +

Jean Sibelius
* Symphonie no. 4 op.63
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan
1 CD EMI, 1978

Madetoja: Symphonie n°1/Storgårds

+

Hector Berlioz
* Requiem op.5
(Grande Messe des Morts)
London Symphony Orchestra & Chorus / Arthur Oldham
The Wandsworth School Boys' Choir / Russell Burgess
Colin Davis
2 LP Philip, 1970

Madetoja: Kullervo/Storgårds

+

Chostakovitch, Symphonie No. 14
Polina Pastrichak; Dimitry Ivaschchenko,
Dresner PO (?) Michael Sanderling

On pourrait trouver la couleur de l'orchestre un peu gris, ou l'interprétation n'est pas suffisamment martiale comme les anciens russes; mais j'aime bien quand même pour la finition. J'ai pu aussi écouter les 1-3, 5 et 10. L'ensemble semble cohérent. du coup j'ai commandé le coffret.

Madetoja: Symphonie n°2/Storgårds

Madetoja: Elégie/Storgårds

Catégorie orchestrale -rang 081°/250




Ernest Ansermet (1883-1969)


Manuel de Falla (1876-1946) :

Le Tricorne

= Teresa Berganza, mezzo-soprano ; Ernest Ansermet, Orchestre de la Suisse romande

(Decca, février 1961)

Ma découverte du Tricorne s'effectua avec Ernest Ansermet, que je vous recommande ici non par simple nostalgie personnelle, mais parce que ça reste une des meilleures versions du catalogue. On pourrait certes douter que le placide orchestre suisse soit le plus à-même de reproduire la moiteur, le caliente de cette partition éblouie par le soleil andalou. Toutefois le talent d'animation du chef helvète la restitue avec une sagacité qui évite le folklore de pacotille en l'élevant l'œuvre à une ambition plus élevée, celle par laquelle « Falla ouvre à la musique espagnole la voie de l'universalité ».

En matière d'authenticité, Ansermet se pose là puisqu'il avait dirigé à Londres la création du Sombrero de tres Picos le 22 juillet 1919 au Théâtre Alhambra de Leicester Square, décoré et costumé par Picasso pour la troupe des Ballets Russes.
« Toute la société anglaise, et l'élite d'Oxford et Cambridge y assistaient » se souviendra Ansermet. « Une image épico-dramatique d'un morceau de vie espagnole » : c'est ainsi qu'il qualifiait ces mésaventures chorégraphiques du gouverneur coureur de jupon, courtisant la jolie meunière. Une œuvre d'abord conçue comme pantomime sous le titre El Corregidor y la Molinara et adaptée pour la danse à la demande de Diaghilev.
Ansermet dirigera ce Tricorne jusqu'en ses ultimes années, ainsi en juin 1965 au Festival de Toulouse, en compagnie de Picasso !
Il l'enregistra deux fois pour Decca, d'abord en mono avec Suzanne Danco en mai 1952 : lecture grinçante et truculente. L'impulsion rythmique, la tension dramatique, la couleur hispanisante épurée et la phrase chauffée à blanc montraient le maestro helvète à son meilleur. Le remake de février 1961, avec la jeune Teresa Berganza, préserve cette touffeur, dans une sonorité plus dense et confortable, superbement captée par les micros.
Dès les exclamations, le clapping de l'Introduction, on est scotché au fauteuil, et le flamboiement ne s'estompe à aucun moment. Oui les cordes sont épaisses, mais fermement malaxées, et surtout on se régalera des savoureux souffleurs (le hautbois, le basson !) tandis que le fringant timbalier joue sa peau !

A vrai dire, la discographie est abondante et vous pouvez y piocher sans dommage les Tricorne (complets ou parcellaires) par Jesus Arambarri (Hispavox), Eduardo Toldra (Columbia), Ataulfo Argenta (Decca), Fritz Lehmann (DG), Albert Wolff (Decca), Jean Fournet (Supraphon), Willem van Otterloo (Philips), Enrique Jorda (Everest), Jean Martinon (Urania), Alceo Galliera (Columbia), Seiji Ozawa (DG), Rafael Frühbeck de Burgos (Emi), Pedro de Freitas Branco (Erato), Lorin Maazel (DG), Carlo Maria Giulini (Emi), ou Charles Dutoit (Decca).
Que du très bon !
Étant dit que les communicatives intuitions d'Ansermet, son éloquent zèle de conteur, son humour bourru, se situent au meilleur de tous ces témoignages et mieux qu'aucun autre rendent palpable le glabre langage de Falla, en élucidant son fondamental rapport à la tradition française, acclimaté dans le sillage de son compatriote Isaac Albéniz.
Avec aussi une évidente gourmandise qui nous rapproche de Chabrier.

Voilà un beau Mélomaniac d'or

Citation :

Ernest Ansermet l'enregistra deux fois pour Decca, d'abord en mono avec Suzanne Danco en mai 1952 : lecture grinçante et truculente. L'impulsion rythmique, la tension dramatique, la couleur hispanisante épurée et la phrase chauffée à blanc montraient le maestro helvète à son meilleur.

Pour l'occasion je me réécoute ça ...
Après la lecture du compte-rendu de Mélo, je trouve ça plus particulièrement savoureux

Je me rabats sur la version Victoria de los Angeles / Giulini (Philharmonia Orchestra):

Manuel de Falla
* El sombrero de tre Picos (Le Tricorne)

John Casken, concerto pour violon (1995)

Sophia Jaffé
Markus Stenz, O Hallé

Joli concerto, très bien défendu par Jaffé que je découvre.

Jacqueline Fontyn : On a landscape by Turner pour orchestre        1992 / Janacek Philharmonic Orchestra (Porcelijn)
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Jacqueline Fontyn : Au fil des siècles pour orchestre        2002 / Janacek Philharmonic Orchestra (Porcelijn)
 +
Jacqueline Fontyn : L'anneau de jade pour orchestre        1996 / Janacek Philharmonic Orchestra (Porcelijn)

Jacqueline Fontyn : Quatre sites pour orchestre        1977 / Janacek Philharmonic Orchestra (Porcelijn)
 +

Maurice Ravel (1875-1937)
Rapsodie Espagnole (1908)
Alborada del Gracioso (1905 ; 1918)
Pavane pour une Infante Défunte (1899 ; 1910)
Valses Nobles et Sentimentales (1911)
Ma Mère l'Oye, suite pour orchestre (1911)
Tombeau à Couperin, suite pour orchestre (1917)
Daphnis et Chloé, symphonie chorégraphique pour orchestre et chœurs sans paroles (1909-12)
Le Motet Choeur de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest Ansermet, direction
DECCA Enregistrements monophoniques

J.S.Bach
Sonate pour violon en sol mineur BWV 1001
"arrangée" par L.Godowsky pour piano

Lukasz Kwiatkowski

Label Dux

Gérard Grisey : L'icône paradoxale pour deux voix de femme et orchestre        1993-94 / Dubosc, Poulson, SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg (Cambreling)

Gérard Grisey : Échanges pour piano préparé et contrebasse        1968 / Henneberger, un inconnu, Gabryś
 +
Gérard Grisey : Mégalithes pour quinze cuivres        1969 / WDR Sinfonieorchester Köln (Pomàrico)

Gérard Grisey : Dérives pour ensemble et orchestre        1974 / ONF (Mercier)

Schumann : Quintette (Serkin/Budapest)
Messiaen : 3 Petites Liturgies (Chung)

Betsy Jolas : Tranche pour harpe        1976 / Jamet
 
Yoshihisa Taïra : Sublimation pour harpe        1971 / Jamet

Alain Bancquart : Ma manière de chat pour harpe        1978 / Jamet

Patrick Marcland : Stretto pour harpe        1978 / Jamet
 +
Tôn-Thât Tiêt : Chu-ky III pour harpe        1977 / Jamet

Thea Musgrave : Concerto pour orchestre        1967 / Scottish National Orchestra (Gibson)

Thea Musgrave : Concerto pour clarinette et orchestre        1969 / de Peyer, LSO (del Mar)
 +

Jean Sibelius
* Symphonies nos. 3 & 7
Scottish National Orchestra
Alexander Gibson
1 LP Saga