[Rock Progressif] Playlist

Patrick Gentet a écrit:

Je vais y aller de ma petite touche.
Van Der Graaf Generator : Pawn Hearts (1971)

C'est le premier VDGG que j'ai connu (acheté en même temps qu'une compil appelée 68-71). Tout y est magistral.
Ca m'inspire un peu le même regret que Gentle Giant : c'est dommage que ces deux groupes ne furent reconnus essentiellement à l'époque que des afficionados du genre, alors que leur valeur intrinsèque les plaçaient au firmament du progressif.

Je viens de le réécouter.
Un inaltérable chef d'oeuvre.

A Triggering Myth : The Remedy of Abstraction (2006)


Un style brillant entre prog, jazz-fusion et climats ECM.

Somptueux

Banco : Darwin! (72)


Le groupe sonne comme un ELP mâtiné d'esprit italien.

Excellent.

Banco : Io Sono Nato Libero (73)


Le groupe gagne encore en sophistication (Canto Nomade...) et en lyrisme ( l'haletant La Citta Sottile).

Un grand disque de prog italien.

Banco : Come in un'ultima cena (76)


Toujours aussi appréciable.

A Triggering Myth : The Sins of Our Saviours (98)



Album magnifique d'un duo de claviéristes qui sait intégrer ECM, Gentle Giant, Chick Corea, Canterbury, Banco et Happy the Man.

Kansas : Point of Know Return (77)


Prog dynamique et échevelé à l'américaine qui ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd (Dream Theater et Symphony X en tête).

Banco : Canto di Primavera (79)



Le diptyque Ciclo/Circobanda...la lumière faite musique

Renaissance : A Song for All Seasons (78)


L'épique suite-titre met tout le monde d'accord.

Renaissance : Novella (77)




L'onirique et enchanteur Can You Hear Me ?  est digne du meilleur Genesis.

A Triggering Myth : Forgiving Eden (2002)


Nonobstant une production chiche, voilà un disque de progfusion tout à fait extraordinaire.

Renaissance : Scheherazade and Other Stories (75)


Le disque le plus emblématique de la formation.
Classieux à souhait.

Renaissance : Turn of the Cards (74)



Piano classisant, voix enchanteresse et arrangements symphoniques.

arnaud bellemontagne a écrit:

Renaissance : Scheherazade and Other Stories (75)


Le disque le plus emblématique de la formation.
Classieux à souhait.

C'est très chouette ça !
Le groupe porte bien son nom avec cette relecture prog d'une forme de délicatesse de l'époque renaissance.
Par contre je trouve la voix de la chanteuse trop dans une mouvance folk-pop gentille, un peu trop mièvre et impersonnelle, le disque aurait gagné à être instrumental.

Pas trop aimé Novella des mêmes par contre.

Je trouve que la voix pure et éthérée d'Annie Haslam s'intègre bien à l'ensemble qui, s'il fait certes référence à l'héritage classique, évite tout ce qui relève du dissonant et de l'anguleux. L'absence de guitare électrique est un signe qui ne trompe pas.

D'ailleurs :

Renaissance : Ashes Are Burning (73)


Le groupe creuse toujours le même sillon de la joliesse ultra-travaillée avec un talent évident.

arnaud bellemontagne a écrit:

évite tout ce qui relève du dissonant et de l'anguleux.

Ça, ça veut dire que c'est pas pour moi.

Tu as tout compris.

Banco : Di Terra (79)


La tentative la plus convaincante de rapprochement rock/musique classique que je connaisse.

Arnaud fait un travail assez titanesque de recension de groupes progs et je suis bluffé par le large éventail de ses propositions. N'étant initialement pas grand amateur de prog je m'y suis mis sur le tard et je découvre maintenant pas mal de très belles choses dans ce que conseille Arnaud.



Rush - Moving Pictures

Bon des fois c'est la douche froide par contre, et là ça regroupe plein de chose que je n'aime pas, le mélange prog/pop, les sonorités années 80 très typées radio, le côté trop gentillet et naïf.




Wigwam - Fairyport

Ah là oui ! Gros feeling 70's et psyché, de l'orgue dans tous les sens, un groove toujours présent, très très bon !
Grosse influence canterbury évidemment mais je trouve que c'est plus direct dans les compositions, moins moyenageux-fantasy.




Rare Bird - Epic Forest

Beaucoup aimé aussi mais on est plus ici sur du rock psyché voire du space rock que du prog pur jus.


Et par contre attention :



Univers Zéro - Univers Zéro

Alors ça, c'est très grand. Assez rapidement conquis par ce prog de chambre, oscillant entre rythmes itératifs, mélodies intriquées et sonorités inquiétantes. Gros coup de coeur. Il y a une véritable ambiance malsaine qui se dégage de cette musique, culminant dans le morceau Dr Petiot, référence qui peut sembler un peu malvenue et handicapante mais qui finalement correspond parfaitement à la musique (j'avoue avoir eu réellement peur à l'écoute). Arnaud a vraiment refait ma soirée avec ça, j'ai enchainé aussi sec sur Hérésie, tout aussi noir et prenant. Très très bon, proche des groupes les plus aventureux du genre comme Lard Free ou Etron Fou Leloublanc mais c'est encore meilleur selon moi.

merci Arnaud

A ton service.

Concernant Univers Zero, tu peux prolonger avec l'extraordinaire Ceux du Dehors (81) ainsi qu'avec le très réussi Clivages (2010). Issu d'Univers Zero, Roger Trigaux à formé le groupe Present qui se situe dans le même sillage. Les albums Triskaidékaphobie (80), Le poison qui rend fou (85) et Barbaro (2009) sont indispensables.

Oui j'ai enchaîné sur Ceux du dehors de Univers Zéro, aussi bon que les deux premiers avec même des passages encore plus fouillés dans les solos d'instruments. L'adjonction de voix parlées comme sur Hérésie me fait par ailleurs penser à certaines oeuvres de musique acousmatique. Par contre, l'arrivée des synthétiseurs sur Uzed m'a un peu surpris et pour le moment je reste un peu en dehors du disque mais je vais réessayer, les sonorités électros type école de Berlin ne me rebutent pas normalement.
Bien noté pour Clivages (je vais écouter toute la discographie de toutes façons).

Par contre, est-ce que tu ranges ça encore dans le prog ? Est-ce que ça correspond à du zeuhl ? Je connais mal ce genre associé à Magma vu que j'aime moyennement le groupe.

J'avais déjà noté vos échanges et tes recommandations sur Présent, c'est prévu que j'écoute ça. D'ailleurs je viens de voir que le guitariste Roger Trigaux est décédé il y a peu, en mars de cette année.

Tu as essayé Art Zoyd sinon ? Je vois que ce groupe français partage des membres avec Univers Zéro et lis que le style peut s'en rapprocher.

Je ne suis pas trop fan de la période Uzed/HeatWave, a mon sens l'attrait d'Univers Zero réside dans sa dimension acoustique et chambriste.

Oui, Univers Zero fait partie du grand arbre du prog (branche avant-prog/rock de chambre). Certaines rythmiques du groupe sont influencées par la zeuhl, mais globalement la musique est d'inspiration plus classisante que celle de Magma.

Je connais Art Zoyd, j'aime bien les premiers albums sans les adorer...je trouve le dispositif instrumental un peu austère.

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Happy the Man : The Muse Awakens (2004)


Sans égaler les fantastiques Happy the Man et Crafty Hands, cet album contient de bien belles compositions (Contemporary Insanity, Stepping Through Time, le morceau-titre, Slipstream, Il Quinto Mare).

Area : Arbeit Macht Frei (73)


Area est un groupe exceptionnel de créativité et d'intensité.

Confondant.

Area : Crac! (74)



Toujours aussi déluré et chamarré (ces sons de claviers! ).

Il Balletto Di Bronzo : Ys (72)


Dans mes 5 absolus du prog italien.
Indispensable.  

arnaud bellemontagne a écrit:

Patrick Gentet a écrit:

Je vais y aller de ma petite touche.
Van Der Graaf Generator : Pawn Hearts (1971)

C'est le premier VDGG que j'ai connu (acheté en même temps qu'une compil appelée 68-71). Tout y est magistral.
Ca m'inspire un peu le même regret que Gentle Giant : c'est dommage que ces deux groupes ne furent reconnus essentiellement à l'époque que des afficionados du genre, alors que leur valeur intrinsèque les plaçaient au firmament du progressif.

Je viens de le réécouter.
Un inaltérable chef d'oeuvre.

C'est effectivement très bon, j'ai écouté à la suite H to he who am the only one, The least we can do is wave to each others et Pawn Hearts. Je me faisais une tout autre idée de Van der graaf Generator en fait, que j'imaginais plus grandiloquent et pompier avec des touches de Alan Parsons project. Au final c'est un groupe plus unique que ça, pas forcément très démonstratif, avec une atmosphère volontiers ténébreuse mais des morceaux aux ambiances très changeantes. Je suis loin d'avoir encore bien assimilé ces trois albums mais j'ai vraiment beaucoup aimé.

Van Der Graaf Generator et Alan Parsons Project... voilà un rapprochement étonnant.

Quoi qu'il en soit les albums de VDGG jusqu'a Still Life (76) sont des musts absolus.

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Henry Cow : Leg End (73)


Album magique qui oscille entre le foisonnement chambriste d'un Zappa et les impros exacerbées d'un Soft Machine.

Amygdala est une pièce absolument INCROYABLE.

*

Je ne connais (quasiment) rien d'Ange.

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Henry Cow : Unrest (74) / In Praise of Learning (75)



Deux albums que j'associe parce qu'il fonctionnent de la même façon : une première moitié méticuleusement écrite et d'une inspiration hors du commun s'oppose à une seconde moitié improvisée, bruitiste et complaisante.
Frustrant...

Henry Cow : Western Culture (78)


Album d'une densité et d'une exigence rare.
Peut être leur disque le plus homogène d'un point de vue qualitatif.

Yezda Urfa : Sacred Baboon (76)


Une uchronie : Jon Anderson (Yes) est devenu le vocaliste de Gentle Giant.

Ebouriffant !!!

Mike Oldfield : Tubular Bells (73)


La force de ce disque célébrissime, au delà de la précocité de l'auteur (19 ans) et de ses talents visiblement illimités de multi-instrumentiste, réside dans la beauté et la qualité de ses mélodies.

Mike Oldfield : Ommadawn (75)



La première partie compte parmi ce qu'Oldfield a produit de plus brillant.
Le deuxième volet, malgré de (très) beaux moments, ne tutoie pas tout à fait les mêmes cîmes (l'inopportun On Horseback ).

Area : Maledetti (76)


Un poil plus expérimental que les précédents, mais toujours aussi captivant.

J'ai fait classique.



King Crimson : Lizard (1971)

Très beau mélange de rock et de jazz, avec des ambiances bien particulières.
Je garde une préférence pour In the court of the Crimson King mais c'est très bon aussi.

Oui, Lizard est un disque unique.

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Area : 1978 Gli Dei Se Ne Vanno, Gli Arrabbiati Restano! (78)


Peut être le dernier grand disque d'Area, toujours dominé par le coffre de Demetrio Stratos, les claviers multicolores de Patrizio Fariselli et la batterie souple de Giulio Capiozzo.

Mike Oldfield : Incantations (78)


Un album ambitieux et progressif à souhait que j'ai longtemps considéré comme mon favori.
Toutefois, à la réécoute, je me surprends a détecter ce que je suis forcé de considérer comme des longueurs (certaines sections s'enlisent dans une répétitivité complaisante).
C'est d'autant plus frustrant que certains moments de l'oeuvre comptent parmi les sommets de Mike Oldfield...

Wigwam : Fairyport (71) / Being (74)


Deux albums enthousiasmants de cette formation finlandaise marquée par le lyrisme déluré de l'école de Canterbury (Soft Machine époque Wyatt et Caravan en tête).

Un vrai bonheur.

Yugen : Labirinto D'Acqua (2006)


La rencontre aussi improbable que fructueuse entre le rock progressif et une certaine musique contemporaine.

Gong : You

Un de mes disques essentiels du genre. A sprinkling of clouds et The isle of everywhere sont des chefs-d’œuvre de la fusion du rock progressif et de l’improvisation.

Oui, ça pave clairement la voie au space-rock d'Ozric Tentacles.

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Yugen : Iridule (2010)



Dans la lignée ubër-complexe du précédent.

Jethro Tull : Songs From The Wood (77)


Un opus brillant dont les arrangements sont d'une richesse proche de ceux d'un Gentle Giant.

Un des mes disques préférés du groupe.

Jethro Tull : Heavy Horses (78)


Dans le même esprit que le précédent.

SFF: Symphonic Pictures (76)


Un incontournable du prog allemand qui ravira les amateurs de Mellotron et de textures analogiques.
Pour l'anecdote Zappa avait pour projet de produire le groupe.

SFF :Sunburst (78)


Un second opus plus marqué jazz-rock.

Camel : Rain Dances (77)


Un bon cru marqué par les inflexions jazz-rock de Skylines et de One of These Days I'll Get an Early Night.

Asturias: In Search of the Soul Trees (2008)


Derrière ce patronyme se cache un multi-instrumentiste hyper doué du nom de Yoh Ohyama qui propose un rock progressif instrumental de très haute volée influencé par Mike Oldfield.

Brillant.  

Asturias : Missing Piece Of My Life (2015)


Dans la lignée ultra-lyrique et classieuse du précédent (avec mêmes des touches Renaissance par endroits) et tout aussi indispensable.

Yes  : Tales From Topographic Oceans (73)


Non dénué de menues longueurs, ce double album demeure un sommet d'incandescence progressive.
Mon favori du groupe et un de mes deux ou trois disques fétiches du genre.