PP - 08/11 - Dudamel/Orchestre ONP - Ravel, Mozart, Berlioz

Concert très problématique de Dudamel pour sa première prestation symphonique avec son nouvel orchestre de l'Opéra de Paris à la Philharmonie.

L'Alborada del Gracioso de Ravel en ouverture, très bien, très enlevé, beaucoup de lumière, sonorité chaude de l'orchestre, rien à dire.

J'ai bien aimé la 31e de Mozart : un Mozart assez galbé, avec beaucoup de densité aux cordes, un Mozart tradi, bourgeois, avec de jolies timbales parfaitement dosées pour apporter un peu de nerf. 3e mouvement très enlevé à la mise en place parfaite. Ce n'est pas le Mozart du siècle mais agréable à l'oreille. Certains ont trouvé ça très ennuyeux, ce que je peux comprendre.

Pour ma part, c'est la Fantastique que j'ai trouvée complètement ratée. Il ne s'est absolument rien passé, j'avais l'impression que Dudamel n'avait aucune idée particulière à proposer. Cordes très ternes, sans impact, sans mordant (!). En une quinzaine d'écoutes en live, c'est de loin ma plus mauvaise expérience (la seule?) avec cette oeuvre.
Du coup, c'est le 3e mouvement, habituellement le moins captivant, qui m'a paru le moins raté, sans chichis, ça avançait assez bien (magnifique cor anglais). Les deux derniers mouvements font un peu d'effet quand même mais ça donnait un peu le sentiment que faute d'idée, Dudamel lâchait les décibels...

Ah si, cloche superbe ! (et letite harmonie également, tout au long du concert).

Côté pile : accueil triomphal du public, une salle archi pleine, les musiciens aux anges, les mécènes heureux !

Merci pour ce compte rendu qui me console de ne pas avoir trouvé de place à un tarif correct pour ce concert !

tomseche89 a écrit:

En une quinzaine d'écoutes en live, c'est de loin ma plus mauvaise expérience (la seule?) avec cette oeuvre.

… et quand on sait que tu passes ton temps dans les concerts de Pasdeloup, on mesure la densité de la pique.

Tout pareil que tomseche : une Fantastique vraiment décevante, je ne pensais même pas qu'on pouvait la rater et je ne m'attendais pas à ce que ce soit Dudamel qui le fasse. Aucune ligne directrice, pas d'équilibre ni de consistance du son, un premier mouvement à côté de la plaque (les cordes...). Un troisième mouvement plus dense, un peu de bruit et d'énergie sur la fin. Distinguons Philippe Cuper à la clarinette, délicieux.

Mozart : je m'attendais à l'entendre joué de cette façon, et ça me plaît plutôt. Tradi, dense, bien campé sur ses jambes. Beaucoup détestent.

On va attendre Turandot et les Noces avant de s'inquiéter. Et il faut souligner que Dudamel s'est installé pour trois mois à Paris, sans autre engagement : opéras, concerts, recrutements°, et le temps de prendre la température de l'ONP et de la ville. On aimerait que tous les directeurs musicaux soient aussi sérieux.

tomseche89 a écrit:

Côté pile : accueil triomphal du public, une salle archi pleine, les musiciens aux anges, les mécènes heureux !

Bachelot était là, décidément elle n'en a que pour l'Opéra de Paris. Je me suis replacé près des huiles à l'entracte, très dissipées (pas la ministre néanmoins) : monsieur derrière moi qui s'esclaffait Ouahahâââ à la fin des mouvements (qui font zim-bam-boum). Une bonne partie a manifestement cru que c'était terminé à la fin du 4e mouvement et a eu la surprise d'un bis, le sabbat. (point applaudissements : entre chaque mouvement pour le concert de Dudamel ; pour Hippolyte et Aricie le lendemain : le premier acte s'est terminé et les chanteurs ont quitté la scène dans un silence de cathédrale. Idem après l'entracte.)

Plus touchant : à l'entrée, une dame âgée et frêle tend timidement son téléphone éteint au jeune homme qui scanne le pass sanitaire : « Il est là-dedans... ».


° si quelqu'un connaît le nouvel alto solo de l'ONP, au poste de Laurent Verney, je serais ravi qu'il nous le communique.

mickt a écrit:

Plus touchant : à l'entrée, une dame âgée et frêle tend timidement son téléphone éteint au jeune homme qui scanne le pass sanitaire : « Il est là-dedans... ».

mickt a écrit:

Mozart : je m'attendais à l'entendre joué de cette façon, et ça me plaît plutôt. Tradi, dense, bien campé sur ses jambes. Beaucoup détestent.

Moi qui déteste Mozart sur instruments anciens et le Mozart hypernerveux de certains baroqueux, ca me va tres bien, surtout pour Nozze.... (moi c'est Fricsay, Szell, Karajan, etc que j'aime)

Pour Berlioz, on va dire que Dudamel a droit a un plantage, c'est un peu tot pour s'inquieter! Et puis certains ont bien aimé il semble....

Patzak a écrit:

mickt a écrit:

Mozart : je m'attendais à l'entendre joué de cette façon, et ça me plaît plutôt. Tradi, dense, bien campé sur ses jambes. Beaucoup détestent.

Moi qui déteste Mozart sur instruments anciens et le Mozart hypernerveux de certains baroqueux, ca me va tres bien, surtout pour Nozze.... (moi c'est Fricsay, Szell, Karajan, etc que j'aime)

Moi, j'adore Mozart façon Harnoncourt / Concentus, mais si Dudamel veut faire des concerts symphoniques tout-Mozart en mode tradi-dense-galbé et qu'on peut assister non-masqué aux concerts, je suis preneur, en effet!

(J'adore aussi Szell et Fricsay dans Mozart, en revanche la permanente argentée, bof...)

Dans les disques que j'aime, la permanente était encore loin d'etre argentée.... et Irmgard Seefried, Nan Merriman étaient encore jeunes.....

Ah, je croyais que tu parlais d'enregistrements symphoniques!

(Sinon, j'adore Irmgard Seefried et Nan Merriman - mais un Così et des Noces de studio sans récitatifs, j'avoue avoir du mal à me motiver pour réécouter ça... Seefried et Merriman dans Mozart, de toute façon, je préfère les réécouter moins jeunes dans le Così de Jochum - caviardé lui aussi, mais sans les chichis de Betty Legge, et tellement plus vivant!)

J'attendais beaucoup de ce concert. je ne dirai pas que c'était raté, mais je suis déçu.
D'abord ce qui m'a plu : la qualité exceptionnelle de l'orchestre, les solistes très virtuoses, rien ne dépasse, tout est tiré au cordeau. J'ai juste été gêné par un léger manque d'ampleur des cordes dans Berlioz.
Mais... car il y a des "mais" !
L'Alborada était trop sèche, pas assez dansée.
Que venait faire une symphonie de Mozart là au milieu ? Elle se surnomme Paris ? Mais alors il y a une oeuvre de Jacques Ibert, surnommée aussi Paris, et où Dudamel aurait été beaucoup plus à son aise.
Quant à la Fantastique, tout cela était beau, parfait, avec une belle dynamique, mais ennuyeux !
J'ai un problème avec cette oeuvre par Dudamel : j'étais au concert à la Salle Playel en 2009 lorqu'il l'a donnée avec son orchestre venézuélien et l'orchestre philharmonique de Radio-France mêlés.
Cela donnait un très très grand orchestre, comme Berlioz en rêvait, et c'était irrésistible, dans une ambiance comme on en trouve rarement dans un concert classique. Inoubliable.
Je vous signale que ce concert est disponible dans la Philharmonie live.
Une particularité du concert de ce lundi : il y a eu des applaudissements après chaque mouvement, y compris après le mouvement lent de la symphonie de Mozart.
Je me pose la question : pourquoi à celui-ci et pas à d'autres ?

Bien sur, j'aime beaucoup Jochum, ainsi que Seefried dans les Noces de Fricsay (de plus en plus HS....!)

Fritelli a écrit:

Je me pose la question : pourquoi à celui-ci et pas à d'autres ?

Parce que ce n'est pas le chemin de l'étable le même public.

DavidLeMarrec a écrit:

Fritelli a écrit:

Je me pose la question : pourquoi à celui-ci et pas à d'autres ?

Parce que ce n'est pas le chemin de l'étable le même public.

Sans doute. Sa renommée hors musique classique a attiré le "grand public" (sans aucun mépris de ma part).

Bonsoir. 
Absolument pas d'accord avec les précédents commentaires sur le concert Dudamel. J'ai adoré son Ravel sensuel, son Mozart lumineux, équilibré, élégant et opératique (Vivement les Noces) qui m'a fait penser à J Krips et sous mon clavier c'est un compliment. Oui je sais c'est pas baroque mais je préfère ce type de lecture désolé...

Pas de déception pour Berlioz même s'il est sans doute vrai que le premier mouvement ne fonctionnait pas complètement. Le reste m'a paru impressionnant, passionnant, foisonnant, sans temps mort et belle idée de placer les cloches je ne sais où mais avec un effet acoustique très réussi. 
J'ai découvert des alliages orchestraux jamais entendus précédemment. Et l'incroyable modernité de cette musique (écrite à 30 ans je crois) m'a paru évidente ce qui est un compliment je trouve.

Et pourquoi ne pas associer dans un beau geste symbolique (le concert était intitulé Paris en fête)  Ravel à la symphonie Parisienne (pas si fréquente au concert) et à la Fantastique. Où est le problème ? 

J'ai trouvé l'orchestre en très grande forme (sauf les cors décidément trop souvent problématique dans certains orchestres français..) et que la connection avec Gustavo était excellente. Sa technique de direction est tout de même impressionnante, efficace et en plus belle à voir. Et de face le jeune quarantenaire extrêmement souriant (je ne supporte plus les chefs qui font la tronche  ) est un bonheur à regarder....Et tout ça par coeur et sans erreur : Chapeau Gustavo 
Cela ne me gêne pas que les gens applaudissent entre les mouvements quand cela est mérité. 
Pour moi cela augure bien de la suite et a même effacé mes réserves sur la présence de l'ONP à la PP suite à des Gurrelieder donnés ici par Jordan il y a quelques années...
Je reviendrai en février ...
Paris a vraiment de la chance d'avoir et pour longtemps un tel talent à Paris 
Mais la presse journalière semble ignorer ce concert pour le moment... no comment 

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=6837&DossierRef=6279

Je me réjouis de ne pas être seul....:D

Oui, mais toi, tu n'écris pas des phrases comme:

Citation :

La lumière de l’orchestre brûle tout sur son passage avec une précision chirurgicale inouïe.

ou

Citation :

De l’abstraction de cette direction formellement attachée au texte musical naissent des figures fortes qui imprègnent durablement.

(Heureusement pour toi, d'ailleurs - et pour nous, aussi.)

Benedictus a écrit:

Oui, mais toi, tu n'écris pas des phrases comme:

Citation :

La lumière de l’orchestre brûle tout sur son passage avec une précision chirurgicale inouïe.

ou

Citation :

De l’abstraction de cette direction formellement attachée au texte musical naissent des figures fortes qui imprègnent durablement.

(Heureusement pour toi, d'ailleurs - et pour nous, aussi.)

Je les trouve pas si horribles ces phrases, un peu floues mais on comprend à peu près l'idée et le ressenti. Attention Benedictus tu vas nous complexer dans l'expression mal contrôlée de nos enthousiasmes.

Zarmosas a écrit:

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=6837&DossierRef=6279

Je me réjouis de ne pas être seul....:D

Oui une autre "bonne" critique sur Diapason : https://www.diapasonmag.fr/critiques/gustavo-dudamel-bapteme-du-feu-a-la-philharmonie-de-paris-35642

Mais je lis "Abstraction chirurgicale", "Dudamel aborde le premier mouvement en analyste", "on y chercherait en vain le grain de folie, la fièvre subversive et si française que d'autres chefs font entendre". On parle bien de la Fantastique là ? J'ai réécouté le premier mouvement et vraiment je ne m'y fais pas. Rêveries, passions, drame, folie : où ? Aucune flamme, des dynamiques peu naturelles, des cordes placides. Début du deuxième mouvement : pareil, ça m'ennuiie.  

Concert diffusé ici : https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/gustavo-dudamel-dirige-la-symphonie-fantastique-de-berlioz

Citation :

Pour moi cela augure bien de la suite et a même effacé mes réserves sur la présence de l'ONP à la PP suite à des Gurrelieder donnés ici par Jordan il y a quelques années...

Pas entendus les Gurre-Lieder mais c'est une œuvre bien difficile à mettre en place non ? Difficile de juger un orchestre là dessus. Je reste sur le souvenir du concert d'adieux de Jordan cet été qui s'est ouvert par une Faust-Symphonie superbe, avec des cordes d'anthologie, extraordinaires.

mickt a écrit:

on comprend à peu près l'idée et le ressenti.

Oui, je te l'accorde: n'est pas Marie-Aude Roux qui veut, non plus.

mickt a écrit:

Attention Benedictus tu vas nous complexer dans l'expression mal contrôlée de nos enthousiasmes.

Mais justement, je trouve que personne n'use de ce beau style-là sur classik. (En revanche, j'ai l'impression que c'est assez répandu sur tous ces sites.)

mickt a écrit:

Benedictus a écrit:

Oui, mais toi, tu n'écris pas des phrases comme:

Citation :

La lumière de l’orchestre brûle tout sur son passage avec une précision chirurgicale inouïe.

ou

Citation :

De l’abstraction de cette direction formellement attachée au texte musical naissent des figures fortes qui imprègnent durablement.

(Heureusement pour toi, d'ailleurs - et pour nous, aussi.)

Je les trouve pas si horribles ces phrases, un peu floues mais on comprend à peu près l'idée et le ressenti. Attention Benedictus tu vas nous complexer dans l'expression mal contrôlée de nos enthousiasmes.

Zarmosas a écrit:

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=6837&DossierRef=6279

Je me réjouis de ne pas être seul....:D

Oui une autre "bonne" critique sur Diapason : https://www.diapasonmag.fr/critiques/gustavo-dudamel-bapteme-du-feu-a-la-philharmonie-de-paris-35642

Mais je lis "Abstraction chirurgicale", "Dudamel aborde le premier mouvement en analyste", "on y chercherait en vain le grain de folie, la fièvre subversive et si française que d'autres chefs font entendre". On parle bien de la Fantastique là ? J'ai réécouté le premier mouvement et vraiment je ne m'y fais pas. Rêveries, passions, drame, folie : où ? Aucune flamme, des dynamiques peu naturelles, des cordes placides. Début du deuxième mouvement : pareil, ça m'ennuiie.  

Concert diffusé ici : https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/gustavo-dudamel-dirige-la-symphonie-fantastique-de-berlioz

Citation :

Pour moi cela augure bien de la suite et a même effacé mes réserves sur la présence de l'ONP à la PP suite à des Gurrelieder donnés ici par Jordan il y a quelques années...

Pas entendus les Gurre-Lieder mais c'est une œuvre bien difficile à mettre en place non ? Difficile de juger un orchestre là dessus. Je reste sur le souvenir du concert d'adieux de Jordan cet été qui s'est ouvert par une Faust-Symphonie superbe, avec des cordes d'anthologie, extraordinaires.

Absolument d’accord très difficile. Il faut un cerveau 🧠 à la Salonen ...Je n’étais pas au dernier concert de Jordan

mickt a écrit:

Benedictus a écrit:

Oui, mais toi, tu n'écris pas des phrases comme:

Citation :

La lumière de l’orchestre brûle tout sur son passage avec une précision chirurgicale inouïe.

ou

Citation :

De l’abstraction de cette direction formellement attachée au texte musical naissent des figures fortes qui imprègnent durablement.

(Heureusement pour toi, d'ailleurs - et pour nous, aussi.)

Je les trouve pas si horribles ces phrases, un peu floues mais on comprend à peu près l'idée et le ressenti. Attention Benedictus tu vas nous complexer dans l'expression mal contrôlée de nos enthousiasmes.

Je crois que Benedictus visait plutôt le mélange des métaphores (lumière / brûle / chirugicale), ce qui est contraire aux bonnes pratiques conformément à la norme ISO 72485.

Quant au second extrait, il est assez peu clair : c'est abstrait parce que c'est en rythme ? Et si l'on joue juste ce qui est écrit, en quoi cela devient une figure forte (donc originale, je suppose) ?

Ce n'est pas grave, on comprend l'essentiel, mais c'est parfois l'effet du statut de critique chez des gens qui par ailleurs écrivent bien : toute personne qui a un jour écrit un document sait qu'on se coule intuitivement dans ce qu'on imagine qu'on attend de nous. Une critique peut tout à fait être écrite de façon informelle – c'est même mieux, à mon sens –, mais spontanément, surtout si on n'a pas l'habitude, on essaie de se hisser à la hauteur de l'enjeu… et le résultat n'est pas toujours heureux.


Pour le reste, comme je n'y étais pas, je me dis que si même Tomseche et Mickt, en général très pondérés et bienveillants, étaient déçus, il y a peut-être un effet d'illusion (tout le monde a le sentiment de vivre un événement, de ce fait la réception peut être un peu exaltée, même chez les critiques ?).
Mais vous aurez remarqué, quel que soit le concert, vous trouverez toujours quelqu'un qui a trouvé que c'était le plus beau de sa vie et un autre qui n'en a jamais entendu de si mauvais, le reste se divisant à part diversement égales entre 'super' et 'bof'.

Je n'ai donc pas d'opinion en vous lisant.

Fritelli a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Fritelli a écrit:

Je me pose la question : pourquoi à celui-ci et pas à d'autres ?

Parce que ce n'est pas le chemin de l'étable le même public.

Sans doute. Sa renommée hors musique classique a attiré le "grand public" (sans aucun mépris de ma part).

Ou bien un public qui va exclusivement à l'Opéra et a fait pour l'occasion le déplacement.

(Ou tous ceux qui ont vu et revu la vidéo YT du MAMBO! des jeunesses bolivariennes. https://www.youtube.com/watch?v=-8wS-1Eqonk )

DavidLeMarrec a écrit:

Je crois que Benedictus visait plutôt le mélange des métaphores (lumière / brûle / chirugicale), ce qui est contraire aux bonnes pratiques conformément à la norme ISO 72485.

Disons plutôt que là, en plus de l'effet d'incongruité prudhommesque ou champignacienne, le mélange des métaphores suscitait chez moi des images assez amusantes: la lumière de l’orchestre brûle tout sur son passage, j'imaginais Dudamel et sont orchestre manœuvrant une sorte de machine à rayon de la mort façon science fiction de série B des années 50; quant à la précision chirurgicale inouïe, j'imaginais un chirurgien aveugle opérant à l'oreille (je me demande s'il n'y a pas un sketch des Monty Pythons comme ça?)

DavidLeMarrec a écrit:

Ce n'est pas grave, on comprend l'essentiel, mais c'est parfois l'effet du statut de critique chez des gens qui par ailleurs écrivent bien : toute personne qui a un jour écrit un document sait qu'on se coule intuitivement dans ce qu'on imagine qu'on attend de nous.

Voilà: et comme, en l'occurrence, c'est le quotidien de référence qui semble faire référence...  

DavidLeMarrec a écrit:

Une critique peut tout à fait être écrite de façon informelle – c'est même mieux, à mon sens

Et c'est bien pour ça que je préfère lire les critiques de concert de classik que sur les «sites spécialisés.»

Une critique plus dans la veine du ressenti de Tomseche et Mickt sur bachtrack : https://bachtrack.com/fr_FR/critique-symphonie-fantastique-dudamel-orchestre-opera-de-paris-philharmonie-paris-novembre-2021

Un avis différent très enthousiaste
http://baryton.over-blog.com/2021/11/paris-est-bien-une-fete-avec-gustavo-dudamel.html

Zarmosas a écrit:

Un avis différent très enthousiaste
http://baryton.over-blog.com/2021/11/paris-est-bien-une-fete-avec-gustavo-dudamel.html

Un bémol toutefois sur cette "critique" : elle est rédigée par quelqu'un qui s'affiche clairement sur les réseaux sociaux comme un fan absolu de Dudamel (et de Nézet-Séguin), c'est un biais non négligeable

Benedictus a écrit:

Disons plutôt que là, en plus de l'effet d'incongruité prudhommesque ou champignacienne, le mélange des métaphores suscitait chez moi des images assez amusantes: la lumière de l’orchestre brûle tout sur son passage, j'imaginais Dudamel et sont orchestre manœuvrant une sorte de machine à rayon de la mort façon science fiction de série B des années 50

Ça s'y prête bien : https://www.youtube.com/watch?v=dVcGAQylBow .

Citation :

Voilà: et comme, en l'occurrence, c'est le quotidien de référence qui semble faire référence...  

Oh, tout de même, Marie-Aude R. reste indétrônable dans le solipsisme idiosyncrasique autoréférentiel !

tomseche89 a écrit:

Zarmosas a écrit:

Un avis différent très enthousiaste
http://baryton.over-blog.com/2021/11/paris-est-bien-une-fete-avec-gustavo-dudamel.html

Un bémol toutefois sur cette "critique" : elle est rédigée par quelqu'un qui s'affiche clairement sur les réseaux sociaux comme un fan absolu de Dudamel (et de Nézet-Séguin), c'est un biais non négligeable  

Absolument

DavidLeMarrec a écrit:

Oh, tout de même, Marie-Aude R. reste indétrônable dans le solipsisme idiosyncrasique autoréférentiel !

Bien sûr: une trouvaille comme un timbre d'ammoniaque qui corrode le souffle, ce n'est clairement pas à la portée du premier venu.