Votre dernier film visionné

Alan Clarke
Scum version cinéma 1979

A resituer en regard des réflexions-luttes à propos des milieux carcéraux des années 70-80 (Comité d’Action des Prisonniers, Groupe d’Information Prison, Quartiers de Haute Sécurité, etc. *), ou plus actuellement le travail effectué par l’Observatoire International des Prisons **. Avec quelques questions dérangeantes à la clef : surveiller (et punir) serait aussi être emprisonné ; survivre, comme détenu·e, serait aussi faire sa place par la contrainte ; ce seraient les garants de l'équilibre carcéral.

* http://www.zones-subversives.com/les-luttes-des-prisonniers-dans-les-ann%C3%A9es-1970
** https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/21/l-observatoire-international-des-prisons-menace-de-disparaitre_6223201_3224.html

Les Deux anglaises et le continent

Un meurtrier terrorise la ville avec une version macabre du jeu du `pendu'. L'inspecteur Will Ruiney doit faire équipe avec son ancien partenaire et une journaliste afin d'enquêter sur cette série de meurtres qui semblent les toucher personnellement. Une course contre la montre commence.
J'aime bien le film, c'est très bien mis en place...
Al Pacino à pris un sérieux coup de vieux, mais fait encore bien le boulot !

Édouard Baer : Adieu Paris        2021

 +
C'est la première fois que je vois un film réalisé par Édouard Baer, j'ai lancé le film un peu au hasard sans trop savoir à quoi m'attendre ; le résultat est assez étonnant et m'a finalement pas trop déplu. J'ai vu que le film avait beaucoup été pris au premier degré en disant qu'il s'agit d'une réunion de vieux gars blancs has been qui discutent de tout et de rien sans véritable fil conducteur et, oui, c'est effectivement cela mais honnêtement, j'ai trouvé le tout tellement juste dans l'aspect caricatural que ça m'a beaucoup fait rire. En plus de la disjonction spatiale, je trouve que le personnage de Poelvoorde permet de justement faire un pas de côté et de faire percevoir la différence entre ce groupe et son personnage. Bon, après, je suis d'accord que cinématographiquement, il n'y a pas grand-chose et que ça va un peu nulle part (et donc que ça traîne en longueur) mais ça m'a quand même fait rire.

Lolita (1962) Stanley Kubrick

Xavier a écrit:

Les Deux anglaises et le continent

Mon Truffaut préféré (avant même La Sirène du Mississippi), et un des premiers films que j'aie vraiment adorés...

(Je l'ai vu pour la dernière fois vers 2010, sans dommage particulier, mais j'aurais un peu peur de le revoir aujourd'hui...)

Oui, c'est assez fort.
Commentaire audio du scénariste Jean Gruault très intéressant.

Je n'ai pas encore vu la Sirène.

Анастасия231 a écrit:

Lolita (1962) Stanley Kubrick

Pas sûr qu'un film pareil puisse sortir de nos jours

arnaud bellemontagne a écrit:

Анастасия231 a écrit:

Lolita (1962) Stanley Kubrick

Pas sûr qu'un film pareil puisse sortir de nos jours

Oui 🤨triste époque !

Si on peut pointer tel ou tel aspect négatif, elle a quand même pas mal de vertus (niveau de confort global encore jamais atteint) même si l'idéal est encore loin...

arnaud bellemontagne a écrit:

Анастасия231 a écrit:

Lolita (1962) Stanley Kubrick

Pas sûr qu'un film pareil puisse sortir de nos jours

Et encore, il n'y a même pas la mort de Lolita lors de l'accouchement... Le puritanisme anglo-saxon existait déjà.

La Comtesse de Hong-Kong (1967) Charles Chaplin

La Rupture

+

Le DVD propose une image exécrable, mais ça n'empêche pas d'apprécier ce Chabrol étonnant (et parfois très malsain!), avec encore une fois une musique très réussie de Pierre Jansen.

Nabil Ayouch : Les pierres bleues du désert        1992

 + /   
Ce film est le troisième court-métrage de Nabil Ayouch et c'est d'ailleurs le premier film dans lequel joue Jamel Debouzze, dans une tonalité assez différente de celle qui le fera connaître par la suite. Dans ce film, il joue un adolescente qui voit, envers et contre tout, des pierres bleues dans le désert ; sa famille et ses amis ne le croient pas — et vont jusqu'à le harceler ; personne ne le croit à l'exception du sheikh qui l'encourage à tenir sa ligne. C'est assez simple mais j'ai trouvé ce court plutôt réussi — peut-être un peu longuet mais à peine.

arnaud bellemontagne a écrit:

Si on peut pointer tel ou tel aspect négatif, elle a quand même pas mal de vertus (niveau de confort global encore jamais atteint) même si l'idéal est encore loin...

Ben moi, je n'ai vraiment aucun regret pour le XXème siècle, je dois dire. Il y a plein d'aspects pour lesquels je préfère nettement ce qui passe aujourd'hui et je trouve les jeunes plus ouverts et plus intelligents que ceux de notre génération.

Plus intelligents je ne sais pas, mais disons qu'ils ont des formes de conformisme plus variées, oui (bon cela dit, l'autotune j'espère que ça va finir vite...).

Lucas Delangle : Jacky Caillou        2022

 +
Ce film est le premier long-métrage de Lucas Delangle, il se déroule dans le Sud-Est de la France, au beau milieu de la campagne ; on y suit Jacky et sa grand-mère (qui l'a élevé après la mort de ses parents), elle est magnétiseuse ; un jour, elle meurt subitement au cours d'une promenade et son petit-fils décide de prendre sa succession pour continuer ce qu'elle avait commencé avec une jeune femme dont il va tomber amoureux — évidemment. L'histoire s'arrête à peu près là mais j'ai trouvé que le film était assez bien écrit : il y a tout un truc autour de l'invisible (et peut-être plus spécifiquement autour de l'onde) qui fonde le film : c'est l'enregistrement de bruits par Jacky, c'est la grand-mère magnétiseuse, c'est le loup qui rôde dans le village et peut-être moins littéralement, c'est l'évolution de la relation entre Jacky et Elsa ; on trouve également une attention particulière portée aux rayons lumineux qui est quelque chose de plus spécifique qu'une belle photo. Je trouve que ça installe un climat assez chouette dans le film : quelque chose de bizarrement tranquille, un peu tâtonnant, de l'exploration où l'on pousse délicatement une branche pour voir ce qu'il se passe sans faire de bruit ; pour céder à la facilité d'une comparaison (cinématographique) : on dirait du Guiraudie (comment ne pas penser à Rester vertical ?) mais sans le goût pour l'invention de récit, sans le jeu des places et puis bien sûr, sans être aussi bizarre ; peut-être, allez essayons, pourrait-on dire qu'il s'agit d'une rencontre entre Guiraudie et Erice.

Golisande a écrit:

Ils ont des formes de conformisme plus variées (...)  l'autotune j'espère que ça va finir vite...

Effectivement.

Alan Clarke
Made in Britain (1982)

Robert Kramer : À toute allure        1982


Ce téléfilm fait partie de la collection Télévision de chambre dont j'avais déjà parlé lorsque j'avais vu Une sale histoire de sardines de Marie-Claude Treilhou ; il s'agit d'une collection produite par l'INA et diffusée sur TF1 dont tous les films doivent respecter l'unité de lieu. Ce film de Kramer se déroule dans un endroit très de-son-temps puisqu'il s'agit d'une patinoire dans un centre commercial. On y suit un homme et une femme dont le rêve est de partir à Chicago pour participer au championnat du monde de roller, ils n'en ont pas les moyens mais tombent sur un type un peu louche qui va leur proposer une solution assez peu claire — y compris pour eux. Je n'ai pas grand-chose à en dire, si ce n'est que je me suis beaucoup ennuyé mais qu'à sa décharge, le film est sans doute assez chouette — dommage que la copie que j'ai soit de si mauvaise qualité.

Ettore Scola : Le bal        1983

 + / 
Ce film est tout de même assez curieux : il se déroule des années trente aux années quatre-vingt, en une suite de petits épisodes, tous joués par les mêmes acteurs, tous muets et tous agrémentés par une musique qui leur est contemporaine ; sacré film musical ! En fait, c'est un monde mais pas dans le sens ouvert que j'avais pu utiliser pour parler de Adieu Philippine de Rozier, c'est même le contraire : lors de l'introduction du film, on fait entrer les personnages un par un, les femmes puis les hommes, toujours de manière très méthodique, on met la mécanique en place, on se prépare puis vient la musique ; une fois le film terminé, tout le monde repart, tout aussi méthodiquement (mais affecté) et puis on éteint les lumières. Le fait que le film soit muet était tout de même assez casse-gueule, d'autant plus que l'histoire fonctionne par épisodes successifs avec cette bizarrerie de réutiliser les mêmes acteurices, mais le film s'en sort admirablement en déployant encore plus avant cette logique de la singularité/singularisation : au-delà de la musique et de la danse proprement dites, il va s'attarder sur les petits regards ou les petits gestes des personnages grâce à une mise-en-scène remarquable — une caméra très mobile qui fait par exemple des miracles à la fin de l'épisode très réalisme poétique. Un autre plaisir de ce film, et c'est sans doute ce qui lui donne un soupçon de continuité, c'est celui qui consiste à reconnaître les références cinématographiques (nombreuses), à suivre la ligne de chacun(es) des acteurices et éventuellement à reconnaître les morceaux ; ah oui, et puis sinon, j'ai trouvé le film assez drôle — le running gag avec le monocle !

La Sirène du Mississipi

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Hélène Angel : La vie parisienne        1995

 + / 
Ce court-métrage d'une trentaine de minutes se passe en l'espace d'une soirée et on y suit trois femmes de situations sociales un peu différentes, principalement à travers le rapport qu'elles ont aux hommes. Je ne peux pas dire que ce court soit vraiment mauvais mais en tout cas, il m'a beaucoup ennuyé à cause de son égalité de ton généralisée — je crois que ce qui est fatidique, c'est la systématicité de la juxtaposition des trois voix ; il y a bien quelques très brefs moments qui sortent du lot (des moments comiques, notamment) mais l'aspect répétitif lié à une mise-en-scène naturaliste et lisse, c'est assez fatal.

Claude Miller : Dites-lui que je l'aime        1977

 +
Étant donné que j'aime en général pas mal/beaucoup les films de Claude Miller, il y avait un bout de temps que je voulais voir celui-ci et, comme toujours, je m'étais déjà fait mon petit film dans ma tête : un mélo intimiste très psychologique ; bref, mélo + Miller, quoi'. Même si on ne peut pas dire que le film soit extrêmement éloigné, je dois dire que j'ai été déçu par le résultat : malgré quelques très belles scènes (visuellement), impossible d'entrer dans le film. Le film est d'une grande froideur, sans doute pour rester extérieur à son personnage principal, pour mieux en saisir ce que le film présente comme sa dérive vers la folie (les années soixante-dix...) mais je trouve qu'il se retrouve pris au piège parce qu'au final, le mélo n'éclot jamais vraiment — à moins que ce ne soit pas l'intention du film — et du coup, on se demande un peu pourquoi on est resté jusque-là. Je pense que ce qui m'a également fermé la porte, c'est le discours du film et je pense que pour adhérer au régime expressif du film, il faut forcément un tant soit peu souscrire à cette idée de l'amour fou ; ici, c'est maintenant particulièrement difficile puisque le gars (Gérard Depardieu, en plus...) continue tout de même d'harceler cette femme (interprétée par Miou-Miou) alors qu'elle lui a mis un stop et que son mari est mort en grande partie à cause de lui et puis bien sûr, ça passe par le viol jusqu'au féminicide.

Un Coup de maître

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Les Compagnons de la marguerite

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Réjouissant!!

Xavier a écrit:

Les Compagnons de la marguerite

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Réjouissant!!

Mon film favori de Mocky.

Ethan Wate, un jeune lycéen solitaire, mène une vie morose dans sa petite ville du sud des Etats-Unis. Dans ses rêves récents, apparaît désormais une jeune inconnue. Un matin, il reconnaît la fille de ses songes en Lena Duchannes, une nouvelle élève du lycée. Une arrivée qui coïncide avec d'étranges phénomènes. Alors que la ville entière semble exclure la jeune femme, Ethan, intrigué, se rapproche d'elle.
J'ai bien aimé, pas mal de belles prises de vues...
Des acteurs très en avant, une bonne histoire et c'est gagné !

Betty

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Erwan Le Duc : La fille de son père         2023

 +
J'avais été très agréablement surpris par Perdrix, le premier long-métrage d'Erwan Le Duc, que j'avais découvert totalement par hasard, c'est une comédie très légère qui nous propose, sur les traces de La maman et la putain, d'explorer la liberté par le faux ; c'était très chouette et haut en couleurs — sans pour autant faire véritablement dans l'hommage. J'avais donc une certaine attente pour son second long-métrage, qui, je dois le dire, n'a pas été complètement satisfaite car disons-le d'emblée : ce n'est pas aussi réussi que Perdrix. Tout d'abord, l'histoire est beaucoup plus spécifique : la relation entre un père divorcé et sa fille qui part vivre sa vie un peu seule, ce dernier semble un peu décontenancé puis c'est son ancienne femme qui va faire son apparition et puis le film évolue lentement vers quelque chose de plus convenu que ce à quoi Le Duc nous avait habitué — et c'est dommage ; alors ça reste certes assez touchant, parfois drôle, c'est visuellement toujours assez inventif mais on termine au beau milieu de nulle part.

Mikhaël Hers : Memory lane        2010

 + / 
Ce film est le premier long-métrage de Mikhaël Hers et c'est marrant de voir à quel point, sans forcer, il contient beaucoup de choses qui seront davantage développées dans ses films ultérieurs. Ici, le film se déroule en été, en banlieue parisienne et un groupe d'amis se retrouve ; ils sont tous ici pour des raisons différentes : certain(e)s sont ici parce qu'ils y habitent, d'autres viennent pour voir des proches en fin de vie, d'autres encore y sont venus juste par hasard. On y trouve déjà l'été, les souvenirs, le deuil qui pointe le bout de son nez, les promenades en groupe dans les parcs — il y a un plan qui est extrêmement similaire à un plan des Passagers de la nuit. On trouve également cette tendresse qui fleurira dans le cinéma de Hers couplée à la lenteur et l'errance. Ici, j'ai beaucoup aimé la manière dont Hers articule ce qui est inertiel (les gens qui viennent à Paris et se retrouvent, les promenades en groupe) et le pas de côté par rapport à ça (les promenades de famille, les différentes évolutions de chacun des personnages du groupe) par une mise en tension : les personnages vivent leur vie, se rappellent, mais à la fois, c'est peut-être aussi la fin de ça — sentiment très répandu dans le cinéma de Hers. Ça ne repose finalement pas sur grand-chose, le cinéma de Hers mais ça m'émeut toujours, je trouve toujours ça vraiment beau et délicat, il y a un côté rêveur et doux-amer qui me plaisent bien. Ce n'est peut-être pas le meilleur de ses films (peut-être le moins bon, en fait, mais ça reste de bonne tenue) mais comment oublier ces étreintes entre la fille et son père malade ? comment oublier la scène (rohmérienne) du repas avec Marie Rivière ? je ne sais pas.

Axel Foley, un policier désinvolte et indiscipliné de la ville de Détroit, vient de se faire réprimander par son patron pour avoir essayé d'arrêter des trafiquants de cigarettes sans l'avoir informé de son projet, ce qui a nui à son infiltration dans le réseau, faisant ainsi échouer sa mission non autorisée.

Vu et vu et vu et revu.
Chouette musique  

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Thelonious Monk Rewind and Play (Gomis)





@Alifie en à déjà parlé sur le fil jazz.
Le réalisateur Alain Gomis a mis la main sur les bandes d'une émission de 1969 consacrée à Thelonious Monk et présentée par Henri Rabaud.

On y voit un Thelonious Monk (le type même du génie solitaire et mutique) aux abois, littéralement pris en otage et malmené par un Henri Renaud dont la condescendance le dispute à l'admiration (bien réelle).

Un film malaisant au possible.*


*cela dit les sublimes moments de Monk au piano rachètent tout.

Sarah Maldoror : Un dessert pour Constance        1981

 + / 
J'avais découvert Sarah Maldoror par Monangambé, un court-métrage assez peu produit sur la domination coloniale du Portugal en Angola ; Un dessert pour Constance a un contexte de production assez différent puisqu'il s'agit d'un téléfilm produit par l'INA et avec un certain Jean Bouise — sans moustache ! — dans la distribution ! L'histoire est très simple : deux hommes noirs, travaillant en tant que balayeurs, ils ont un ami qui est fort malade et qui aimerait rentrer dans son pays d'origine ; ils commencent à lire en profondeur le livre de cuisine puis décident de participer à un jeu télévisé où on pose, semble-t-il, aux candidats des questions à propos de la cuisine ; ils gagnent le gros lot et paient le voyage à leur ami malade. Le film est vraiment agréable et drôle notamment par ses remarques railleuses sur le racisme et le colonialisme (par exemple, quand l'un des deux personnage principaux est dans une libraire : "excusez-moi, vous avez Tintin au Congo, s'il vous plait ?" ou alors quand il répond du tac au tac aux préjugés racistes du présentateur) ; j'ai également trouvé Jean Bouise assez drôle dans son rôle d'inspecteur des travaux finis un peu condescendant. Le fait que l'histoire file comme sur des roulettes couplé à la drôlerie du film et à sa brièveté (à peine plus d'une heure) le rend particulièrement agréable à regarder, c'est vraiment une belle découverte !

Le Corps et le fouet



Le Scandale

Xavier a écrit:

Le Corps et le fouet

Un excellent Bava, à placer à côté de "Le masque du démon", (revu récemment dans une (enfin) bonne édition HD)

Andreas Horvath
Lillian
Musique du réalisateur

Lillian traverse les USA de New-York, au détroit de Bering, à pied, pour rentrer chez elle, en Russie, après avoir épuisé les possibilité de s'intégrer à New-York.
L'histoire transpose de nos jours celle de Lillian Alling, en 1926
Quasi pas de dialogues, très peu de rencontres. Des paysages vus au travers du prisme de sa survie, caisses abandonnées, cabines préfabriquées de fortunes, tronçons de conduites d'eau servant d'abri, et dont la splendeur (souvent terrifiante) est pourtant là. Filmé "à l'os" : chapardages, retour à un état sauvage, qui alternent avec de magnifiques échappées.
Beaucoup aimé.

arnaud bellemontagne a écrit:

On y voit un Thelonious Monk (le type même du génie solitaire et mutique) aux abois, littéralement pris en otage et malmené par un Henri Rabaud dont la condescendance le dispute à l'admiration (bien réelle).

Impossible, il est mort en 1949 !

Au temps pour moi, c'est Henri Renaud.
Corrigé.

Serais-tu en train d'écouter Mârouf, savetier du Caire ?

Madame Bovary

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Gérard, Phil, Jean et Jean-Guy sont appelés sous les drapeaux. Au même moment, le ministère de la défense annonce son intention d'exproprier des paysans pour installer un camp militaire sur leurs terres. les agriculteurs refusent et organisent la résistance. L'affrontement est inévitable. Les charlots, qui coulaient des jours tranquilles au cachot pour non respect de la discipline militaire, sont arrachés à leur quiétude et envoyés dans le centre de la France.
Oui je sais, certains diront que c'est cucul la pralines..
Peut-être aujourd'hui, mais à l'époque (74)cela était bien !
Et puis, ils étaient cool et c'était de très bons musiciens !

Dernièrement, j'ai visionné quelques films que j'adore :

Dommage que tu sois une canaille (1954) Alessandro Blasetti



La Chance d'être femme (1956) Alessandro Blasetti



L'ennemi de ma femme (1959) Gianni Puccini



Divorce à l'italienne (1961) Pietro Germi

Voilà ce que c'est quand on a regardé le premier volet d'un truc, on doit regarder le second. C'est très illustratif, le souffle n'y est pas vraiment, on passe d'un épisode à l'autre sans vraiment de transition ou de fluidité, la musique est martiale (pas de blagues de Toto ici...)... la fin dans la version Lynch me mettait mal à l'aise parce qu'elle consacrait la victoire d'un tyran, ici, ma foi, c'est comme dans les Marvel, on annonce la suite et c'est tout. Lynch mettait en scène des visions avec tout le génie qu'on lui connaît pour faire vivre des rêves, ici j'ai peine à distinguer ce qui a attiré Villeneuve, ce qui le branche, ce qu'il veut signifier au monde entier. Terrible déchéance de l'art cinématographique...

Le Désordre et la nuit



Les Frères Soeur

Prestissimo a écrit:

Terrible déchéance de l'art cinématographique...

Je n’irais pas jusque-là (pas du tout même, parce que bon heureusement il y a autre chose que les blockbusters), mais j’avoue que le Lynch, aussi loupé et malade soit-il, m’a laissé beaucoup plus de traces que celui-ci alors que je l’ai vu il y a 20 ans (je l’avais déjà vu à sa sortie et il m’avait déjà beaucoup marqué, contrairement à celui-ci qui est un vrai pétard mouillé — et j’ai de plus en plus de mal avec ces gros films à l’ambiance ostensiblement morose, sans doute par volonté de « faire film d’auteur » mais avec pour seul résultat d’être vaguement déprimants : si on veut de la négativité, autant aller voir de vrais bons films glauques )…

Je précise tout de même que je n’ai pas vu le premier (je m’étais abstenu car ayant vu d’autres Villeneuve je craignais de subir à peu près ce que j’ai vu là, en plus chiant car avec moins d’action…).

David Lynch n'a pas eu accès au Final cut de son film et les producteurs ont forcé les monteurs à couper dans tous les sens, à tel point que l'on se retrouve avec des ellipses de dingue dans la version "commerciale". Heureusement depuis, des fans ont tenté de restaurer/réhabiliter la version longue, plus proche de l'esprit du réalisateur.

Mais il n’y a pas que le montage, Lynch a souvent dit que le tournage avait été pour lui un cauchemar.

Normal, le sytème hollywoodien lui a mis une pression monstrueuse. Déjà qu'il y a eu le projet avorté d'Alejandro Jodorowski...

Sidonie au Japon d'Elise Girard avec Isabelle Huppert, Sidonie ; Tsuyushi Ihara , Kenzo Mizogushi et August Diehl, Antoine. On n'est pas vraiment au Japon puisque j'ai découvert en regardant le déroulé final que le film a été tourné un peu en France et beaucoup en Allemagne. Cherchez l'erreur.