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 Dvorak: oeuvres symphoniques

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Mélomaniac
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MessageSujet: Re: Dvorak: oeuvres symphoniques   dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 EmptyJeu 18 Oct 2018 - 0:32

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Antonín Dvořák (1841-1904) :

Suite tchèque, Op. 39

= Orchestre de Chambre de Prague

(Supraphon, novembre 1976)

Smile Hommage à Josef Vlach, disparu il y a juste trente ans aujourd'hui, puisqu'il s'éteignit le 17 octobre 1988.
Outre l'Orchestre de Chambre Tchèque, qu'il dirigea de l'archet, son nom reste aussi associé à l'Orchestre de Chambre de Prague où il joua primus inter pares.
Voilà une interprétation très caractérisée de la Česká suita, où l'art idiomatique du phrasé, la cohésion d'ensemble s'incarnent dans une lecture flagrante,
aux tempos larges et épanouis, aux arômes puissants et gorgés de suc -ne pas confondre avec le remake réalisé dix ans plus tard en captation numérique.
A ce titre, il s'agit de mon enregistrement préféré, juste derrière celui dont je vais vous parler dans quelques instants,
et qui a sondé encore plus finement les secrets poétiques de ces pages.


dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 Dvorak15

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MessageSujet: Re: Dvorak: oeuvres symphoniques   dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 EmptyJeu 18 Oct 2018 - 1:25

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

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Catégorie orchestrale -rang 232°/250



dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 Macker10
Charles Mackerras (1925-2010)


Antonín Dvořák (1841-1904) :

Suite tchèque, Op. 39

= Charles Mackerras, English Chamber Orchestra

(Philips, 1971)

Smile Une série de pastels folkloristes, qu'on appelle parfois Suite bohémienne, où le jeune Dvořák (l'œuvre fut créée à Prague en 1879) célèbre son terroir natal,
dans une veine poétique alors que Smetana avait cédé à la grandiloquence épique dans son cycle Má Vlast achevé la même année.
Les pages vives (polka, sousedská, furiant) rappellent l'élan des Danses slaves mais l'écriture reste plus fine, l'instrumentation transparente,
moins chargée (cuivres et timbales ne s'invitent que dans le finale).
Et surtout les paysages tchèques filigranent et innervent cette évocation très arcadienne où un peuple s'identifie à sa terre, en harmonie avec la nature,
ce qui transparaît dans la délicieuse Pastorale introductive.
Voilà pourquoi j'ai choisi cet adorable témoignage de Mackerras, flexueux, infiniment délicat dans l'imagerie bucolique
alors que d'autres chefs n'en perçoivent pas les subtils arômes et tombent dans la faloterie.
Parmi les meilleurs enregistrements, on peut aussi se fier à Dorati (Decca, 1980), Gardiner (DG, 1992),
et à la lecture idiomatique des chambristes de Prague (Supraphon, 1976).
Mais c'est le chef australien qui a scruté les moindres réfractions de ces vignettes, grâce à une interprétation sinueuse (mais non sirupeuse)
qui épouse les sillons lyriques avec une grâce ineffable (la Romance !) que l'orchestre anglais cisèle avec attendrissement.
L'extrême précision des phrasés s'ajuste dans des tempos plutôt sveltes, et s'applique aussi aux rares moments d'éclat, comme dans le furiant remarquablement tracé.
L'émotion de cette interprétation affleure à chaque instant, et rend justice à cette Česká suita où l'on sent que le compositeur a mis toute son âme,
infusant de la plus charmante manière son amour de la patrie.


dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 Dvorak14
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MessageSujet: Re: Dvorak: oeuvres symphoniques   dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 EmptyMer 8 Mai 2019 - 0:50

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Antonín Dvořák (1841-1904) :

Sérénade n°1 pour cordes en mi majeur, Op. 22
Sérénade n°2 pour instruments à vent en ré mineur, Op. 44

= Hugh Wolff, Orchestre de chambre de Saint Paul

(Teldec, septembre 1990)

Smile Comme à leur habitude, Wolff et ses pupitres du Minnesota livrent une interprétation fine, intelligente et dégraissée,
qui permet ici d'admirer la subtilité du tramage de ces deux sérénades et d'en déguster le galbe néoclassique sans risque d'hyperglycémie.
On peut apprécier des lectures plus idiomatiques, plus opulentes, mais on se laisse convaincre par la transparence des textures et la netteté du dessin.


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MessageSujet: Re: Dvorak: oeuvres symphoniques   dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 EmptySam 20 Juil 2019 - 1:56

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

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Catégorie orchestrale -rang 162°/250



dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 Chung_10
Myung-Whun Chung (1953-)


Antonín Dvořák (1841-1904) :

Sérénade pour cordes en mi majeur, Op. 22

= Myung-Whun Chung, Orchestre philharmonique de Vienne

(DG, juin 2001)

Smile A l'exception de certaines pièces comme la Sérénade de Tchaikovsky, je me suis longtemps tenu à l'écart du répertoire (post)romantique pour cordes, victime
d'une double-appréhension : peur de m'ennuyer (comme si les seuls archets ne pouvaient soutenir l'attention face à un orchestre symphonique), et un certain préjugé
à l'encontre de la matière supposément visqueuse de ce trifouillage de boyaux.
Durant mes premières années mélomanes, quelques chefs-d'œuvre m'ont hélas échappé, à l'instar de cette Sérénade écrite en une dizaine de jours en mai 1875.
Séduction mélodique renforcée par le contrepoint imitatif, harmonie savoureuse, invention des textures, elle offre tout pour plaire. Le compositeur y combine son admiration
pour l'esprit du Classicisme, et son affection pour le folklore de son terroir natal qui innerve ces rythmes et ces ambiances de la campagne bohème.
Il y a une douzaine d'années, c'est l'enregistrement de Václav Talich (Supraphon) qui m'a révélé le génie de cet opus, et qui m'a incité à approfondir la discographie.

Cette sérénade se trouve souvent couplée selon deux types d'attelage : soit avec son homologue tchaïkovskienne (Karajan chez DG, Colin Davis chez Philips,
Daniel Barenboim chez Emi...), soit avec l'autre sérénade de Dvořák, celle pour vents en ré mineur. Arthur Winograd chez MGM, Schmidt-Isserstedt chez DG,
Neville Marriner chez Philips, Christopher Hogwood chez Decca, Charles Mackerras chez Emi, Hugh Wolff chez Teldec, l'Orpheus Chamber Orchestra chez DG,
Alexander Schneider chez COE Records... La liste est longue et atteste la popularité de l'ouvrage.
Il aurait été tentant et aisé de regrouper les opus 22 & 44 en un même Mélomaniac d'Or, mais j'ai acquis une légère préférence pour celui à cordes. De surcroît,
je ne connais aucun disque (par un seul chef) qui offre une lecture totalement satisfaisante de chacune d'elles. J'ai donc découplé ces deux œuvres dans mon palmarès.
Mon attachement pour le grain typique des orchestres Mitteleuropa, mon goût pour les saveurs authentiques m'auraient légitimement porté à choisir l'historique version Talich,
ou celle de Josef Vlach avec ses chambristes de Prague (Supraphon, 1976). Car « plutôt que l'atmosphère raffinée d'Esterhaza ou de la Vienne impériale [ces deux
sérénades] semblent respirer l'air frais de la campagne tchèque » rappelle le musicologue Paul Schiavo.

Ai-je finalement craqué pour une interprétation consensuelle, cossue et poudrée, s'écoutant jouer sous les cariatides du Musikverein ?!
A la différence de la densité opaque de son confrère berlinois, le Wiener Philharmoniker préserve ce zeste d'acidité, cette candeur danubienne, cet atavique picotement,
voire un cousinage slavisant qui couve sous sa cape mordorée.
Certes on a droit à une somptuosité à se pâmer, d'une subtilité infinie dans les soies du Moderato, émouvante à souhait dans la Valse dont Chung cerne ici
tout le tendre désenchantement, dans le Larghetto qui se lancine dans un délectable camaïeu. Mais le chef coréen n'hésite pas à bousculer la routine par des tempos fiévreux,
par exemple dans le Scherzo vigoureusement cambré. D'autant que les contrebasses sont très avantagées par les micros et participent à la rythmique impulsive du maestro,
ainsi dans le Finale dont l'élan s'avère aussi nettement dessiné que généreusement épanoui. Et quel panache dans le paraphe conclusif !
Derrière un paravent de virtuosité routinière et de précision sourcilleuse, cette interprétation plus disciplinée que spontanée s'avère richement travaillée dans ses accents.
Charme gouleyant de la sonorité, discipline, confortable opulence, mais aussi une verdeur qui n'oublie pas les racines de cette musique : Chung offre mieux qu'un compromis,
il a tout bonnement réussi une quadrature du cercle dont les vertus apparemment antinomiques s'exaltent mutuellement et rendent justice aux multiples ambitions de
cette sérénade entre champs et salon.


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MessageSujet: Re: Dvorak: oeuvres symphoniques   dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 EmptySam 20 Juil 2019 - 11:26

Mélomaniac a écrit:
un certain préjugé à l'encontre de la matière supposément visqueuse de ce trifouillage de boyaux.

Ce n'est pas qu'un préjugé : dans les années d'enregistrement où tu concentres ton spectres, et singulièrement pendant tes années d'apprentissage, la norme des orchestres de chambre (English Chamber, Saint-Martin, Orpheus, potes de Bashmet…) qui étaient spécialistes de ce type d'ouvrage faisaient dans le moelleux un peu vaporeux, effectivement.

Avec l'irruption des baroqueux dans la musique romantique, ça a un peu remis l'église au milieu du village et on a aujourd'hui plein de versions bien nettes.

--

Petite précision typographique : le fait que tu forces les sauts de ligne produit sur nos écrans un texte tout accidenté (la largeur de nos fenêtres n'étant pas la même que la tienne). C'est dommage vu le soin que tu y mets.
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Mélomaniac
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MessageSujet: Re: Dvorak: oeuvres symphoniques   dvorak - Dvorak: oeuvres symphoniques - Page 2 EmptyDim 19 Jan 2020 - 23:43

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Antonín Dvořák (1841-1904) :

Sérénade pour cordes en mi majeur, Op. 22

= Arthur Winograd & String Orchestra

(MGM, 1957)

Smile Intéressante et attachante interprétation : choix de tempos vifs, effectifs qui permettent une trame allégée et scintillante.
Et un ton viril : main de fer dans le gant de velours qui anime vaillamment les archets sans avoir l'air d'y toucher, caressant dans le sens de la fluidité
alors que la baguette reste très interventionniste quand il s'agit de cambrer les accents (écoutez la valse par exemple !)
Et surtout : des intuitions bien senties, des phrasés très personnels qui sortent des sentiers battus.
Deux regrets toutefois : une acoustique claire mais ingrate qui tire la polyphonie vers le prosaïsme.
Et une virtuosité qui s'avère limitée : violons affûtés, mais altos et violoncelles semblent trainer la patte, compromettant la netteté et la synchronisation des lignes.
Dommage : avec un orchestre à la mesure des intentions du chef, cette version concourait pour un Mélomaniac d'Or (pour cette œuvre, au 162° rang du palmarès,
déjà accordé à Chung/Wiener Philharmoniker chez DG).


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