Lectures

Grégoire de Tours a écrit:

Octavian a écrit:

Mais mais mais... qu'est-ce qui est arrivé à ce fil pendant que j'avais le dos tourné.

Bon je réagis juste sur une des dernières remarques :

Kiwi a écrit:

Mariefran a écrit:

Mes préférés :
...
Violette Leduc
...

Violette Leduc ... je ne peux plus la prendre au sérieux depuis que j'ai lu (dans Thérèse et Isabelle, forcément) "Un doigt au chaud est un doigt heureux".

J'aime beaucoup Violette Leduc. Et notamment Thérèse et Isabelle. Qu'elle soit aussi généralement ignorée quand on voit la place occupée par Marguerite Duras, franchement...

Moi je trouve d'ailleurs cette phrase d'une profondeur remarquable.

C'est le cas de le dire

Octavian a écrit:

J'aime beaucoup Violette Leduc. Et notamment Thérèse et Isabelle. Qu'elle soit aussi généralement ignorée quand on voit la place occupée par Marguerite Duras, franchement...

Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Je déteste, je hais, j'abomine et j'exècre Marguerite Duras qui me doit 14h de ma vie (pause café, pause série, pause sieste et pause pipi incluses) avec cette immondice qu'est Lol V. Stein. Je disais juste que dans un livre aussi prenant que Thérèse et Isabelle, la phrase mentionnée ci-dessus m'avait fait - d'un point de vue littéraire - l'effet d'une bonne douche froide ....

C'est pourtant beau comme du San-Antonio !

Pas retrouvé mon truc sur Baudelaire et Dickinson.. la flemme de continuer de chercher... tant pis, vu mon propos capillotracté, ce n'est pas une grande perte.

Michel Houellebecq:

HP Lovecraft
Contre le monde, contre la vie

A ne surtout pas prendre pour un essai "réaliste" sur Lovecraft.

En effet, c'est une oeuvre de passionné mais c'est intéressant. Ca me donne envie de me remettre encore une fois à Lovecraft en tout cas.

TEST

BIEN REÇU

Wolferl a écrit:

BIEN REÇU

J'ai commencé depuis hier Les Frères Karamazov de Dostoïevski. Je me demande si le narrateur est ominscient. En effet, il fait des commentaires et se rapproche presque de l'auteur en disant par exemple 'j'ai déjà mentionné à son sujet le fait qu'ayant perdu sa mère...". Je précise que je n'en suis qu'au livre I. Pour le moment donc, on a une présentation des protagonistes principaux et de la famille, un aspect chronique familial qui ressort. J'avais choisi la traduction de Markowicz que vous m'aviez recommandé. J'aime beaucoup le style de Dostoïevski même si en langue originale on pourrait mieux s'en rendre compte. Malheureusement, je ne fais pas de russe et c'est une langue difficile.

LE chef-d'oeuvre.

Zeno a écrit:

LE chef-d'oeuvre.

Pourrais tu me dire quel est le type de narration pour savoir si je ne me trompe pas? Je sais que c'est idiot ce genre de question alors que c'est une lecture qui ne se fait pas dans le cadre scolaire. C'est pour enrichir ma culture littéraire bien évidemment mais surtout pour le plaisir.

aurele a écrit:

J'ai commencé depuis hier Les Frères Karamazov de Dostoïevski. Je me demande si le narrateur est ominscient.

Ca me paraît évident : il maîtrise l'histoire et les psychologies de tous les personnages, ne conserve secret que ce qu'il se réserve e révéler plus tard à des fins narratives.
Sans parler des dissertations culturelles comme sur le Tsarets...

La dimension psychologique apparaît dès le début. La psychologie des personnages est ce qui m'intéresse très souvent dans les romans en particulier même si c'est également très important au théâtre. Je pense que je vais aimer ce roman de Dostoïevski.

Bah tu vas voir avec le Grand Inquisiteur.
C'est un des sommets de la pensée humaine.
On ne s'en remet pas forcément et après on écoute de la musique bizarre toute sa vie, etc etc...

J'ai relu un peu de La Légende des siècles.

C'est trop fort, autant de vers, une telle qualité. Et puis l'érudition est sensationnelle.

Et ce sens inoui du grandiose et du visionnaire!!!

Sidérant.

Totor c'est le plus fort!

Le jeu du dimanche : lisez cet article et trouvez ce qui y cloche...

http://www.france-info.com/chroniques-bd-bande-dessinee-2010-06-25-japan-and-co-456361-81-169.html?debut_messages=ok

aurele a écrit:

J'ai commencé depuis hier Les Frères Karamazov de Dostoïevski. Je me demande si le narrateur est ominscient.

C'est vraiment LA question essentielle que tu te poses quand tu découvres ce roman ?...

Picrotal a écrit:

Le jeu du dimanche : lisez cet article et trouvez ce qui y cloche...

http://www.france-info.com/chroniques-bd-bande-dessinee-2010-06-25-japan-and-co-456361-81-169.html?debut_messages=ok

- Dire qu'Urasawa appartient à la "génération suivante" des mangakas par rapport à Tesuka est peut-être un peu abusif, mais ça se discute.
- L'ordre prénom-nom à l'occidentale ou nom-prénom à la japonaise sont utilisés dans le même texte: Osamu TESUKA, Naoki URASAWA, Suehiro MARUO, mais EDOGAWA Ranpo. En même temps si on le met dans le sens occidental (comme sur la couverture française de L'île panorama donc), on n'entend plus qu'il s'agit d' "Edgar Allan Poe" prononcé avec l'accent nippon.
- L'auteur semble dire qu'Urasawa revisite des questions (frontières machine/être vivant, conscient) qui n'ont plus été traitées depuis Asimov et Philip K. Dick. Ce qui serait ignorer bien des choses, notamment du côté du manga et de l'animé japonais où le thème revient avec une certaine régularité (s'il fallait ne retenir qu'une référence, et tant pis si on s'éloigne du sujet "lecture" : voir le magnifique diptyque d'Oshii, Ghost in the shell et Innocence).

Je suppose que je suis allégrement passé à côté de l'essentiel

Picrotal a écrit:

Le jeu du dimanche : lisez cet article et trouvez ce qui y cloche...

http://www.france-info.com/chroniques-bd-bande-dessinee-2010-06-25-japan-and-co-456361-81-169.html?debut_messages=ok

Pas du tout mon domaine, mais j'aime bien le graphisme de l'Ile Panorama, et le nom allusif de son auteur Edogawa Ranpo (orthographié une autre fois Rampo, mais ça ne doit pas être ça qui cloche).
Est-ce le Comic-Con qui cloche (on parle de Guillon ?)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Comic-Con
C'est vrai qu'en français, c'est moyennement porteur comme nom !

En fait ce qui cloche dans l'article est beaucoup plus énorme et bien moins subtil, et du coup bien moins intéressant d'ailleurs, que tout cela !

"France Info":

Il aurait fallu dire Akechi Kogoro ?

(j'essaye, je pense, comme les autres être complètement à côté de la plaque ... Sinon, j'aurais éventuellement discuté le côté "fantastique <qui> l’emporte souvent sur les considérations les plus rationnelles" parce que ce n'est pas du tout du tout le souvenir que j'ai des mes lectures adolescentes mais là, je peux me planter sérieusement... )

En fait, le point problématique de cet article ne concerne en rien la culture manga en soi, à laquelle je ne connais quasiment rien, ni même des questions d'interprétation ! Ne vous compliquez pas la vie, ça saute quasiment aux yeux et c'est tout bête...

arnaud bellemontagne a écrit:

Totor c'est le plus fort!

La variété technique (versification, vocabulaire) est fabuleuse.
Et tout ça asservi à un discours génial, teinté de métaphysique.

Et puis les événements historiques choisis pour ce recueil le sont avec une acuité particulière, toujours au service d'un discours plus général.

Tout à fait.

Il est nanti de moyens linguistiques qui depassent l'entendement:du ciron au firmament, il peut tout peindre, tout evoquer.

Rien que le préambule "La vision d'ou est sorti ce livre"...

Une espece de Ring de la poésie.

Je vous envie, je passe à côté de quelque chose... Lapidez-moi, mais je suis totalement insensible à la poésie d'Hugo, je n'y vois que procédés, certes admirablement agencés, combinés, mais... La culture, l'érudition, oui... Mais après ? Rien qui ne m'entrouvre la moindre porte sur les grands ailleurs où un Baudelaire m'invite sitôt que je l'évoque.

aurele a écrit:

La dimension psychologique apparaît dès le début. La psychologie des personnages est ce qui m'intéresse très souvent dans les romans en particulier même si c'est également très important au théâtre. Je pense que je vais aimer ce roman de Dostoïevski.

c'est mon roman préféré.
Mais les autres romans de Dostoievski sont aussi des chefs d'oeuvres de psychologie ! (l'Idiot que j'adore aussi, Crime et Châtiment, etc.)

Picrotal a écrit:

Le jeu du dimanche : lisez cet article et trouvez ce qui y cloche...

http://www.france-info.com/chroniques-bd-bande-dessinee-2010-06-25-japan-and-co-456361-81-169.html?debut_messages=ok

Bon je vais tout de même donner la réponse à mon petit jeu, mais je suis quand même surpris que personne n'ait trouvé, alors je relance juste le truc au cas où un petit curieux traînerait dans le coin et après je vous laisse tranquille...

EDIT : non en fait je laisse tomber.

Zeno a écrit:

Je vous envie, je passe à côté de quelque chose... Lapidez-moi, mais je suis totalement insensible à la poésie d'Hugo, je n'y vois que procédés, certes admirablement agencés, combinés, mais... La culture, l'érudition, oui... Mais après ? Rien qui ne m'entrouvre la moindre porte sur les grands ailleurs où un Baudelaire m'invite sitôt que je l'évoque.

Dès les premiers vers du Sacre de la femme je suis subjugué par la beauté de cette écriture. Je trouve que cette écriture magnifie des éléments qui sont difficiles à traiter en poésie (l'histoire et la politique principalement).
Baudelaire nous ouvre des univers plus détachés des éléments terrestres, alors qu'Hugo cherche souvent une portée qui va largement au-delà de la simple portée littéraire à son discours (malgré que la portée des textes de Baudelaire ne soit pas simplement littéraire). On est moins dans l'esthétisation chez Hugo.

Zeno a écrit:

Je vous envie, je passe à côté de quelque chose... Lapidez-moi, mais je suis totalement insensible à la poésie d'Hugo, je n'y vois que procédés, certes admirablement agencés, combinés, mais... La culture, l'érudition, oui... Mais après ? Rien qui ne m'entrouvre la moindre porte sur les grands ailleurs où un Baudelaire m'invite sitôt que je l'évoque.

Hugo ne t'entrouve pas la porte des grands ailleurs?

Pourtant, il ne me semble pas vraiment depourvu d'un réel souffle épique, et d'un sens achevé du grandiose.
Il y a une espece de panthéisme totalisant chez lui qui me comble
Même si c'est parfois un peu gnangnan

Zeno a écrit:

Je vous envie, je passe à côté de quelque chose... Lapidez-moi, mais je suis totalement insensible à la poésie d'Hugo, je n'y vois que procédés, certes admirablement agencés, combinés, mais... La culture, l'érudition, oui... Mais après ? Rien qui ne m'entrouvre la moindre porte sur les grands ailleurs où un Baudelaire m'invite sitôt que je l'évoque.

Oui, c'est dommage en effet, parce qu'on peut trouver ça trop ambitieux, trop grandiose, trop ornementé, mais si on l'accepte, on peut vraiment y trouver des voyages fabuleux. Surtout celui de la Légende des Siècles et de la Fin de Satan.

Je suis d'accord. c'est moi qui fais un blocage. Et alors quand il a des faiblesses, je hurle tellement je trouve ça mauvais.

Attention, le prosateur, c'est autre chose...

Sur tout le volume de la poésie écrite par Hugo, il y a forcément des faiblesses par moments.
Mais je suis toujours étonné par un niveau d'inspiration qui ne faiblit pas sur plusieurs pages d'un même poème. La qualité d'ensemble est exceptionnelle. Cette hypertrophie est peut-être une des causes du blocage ?

Je pense que non. Je n'aimerais pas Wagner sans cela. Ni Proust.
L'explication est plutôt à rechercher du côté de la poésie : c'est un genre que j'ai beaucoup pratiqué comme lecteur et comme auteur - moins aujourd'hui, mais c'est une autre histoire. J'ai beaucoup de mal avec la poésie rimée. Rytmée oui, rimée je reste volontiers en dehors. Baudelaire est l'un des rares à me transporter.
Hugo l'alexandrin trop facile, c'est suspect.
J'attends de la poésie qu'elle me suffoque. Une sublimation, une transcendance, une fulgurance spirituelle.
Mon poète, c'est Char.
Hugo, je ne peux pas.

Picrotal a écrit:

Picrotal a écrit:

Le jeu du dimanche : lisez cet article et trouvez ce qui y cloche...

http://www.france-info.com/chroniques-bd-bande-dessinee-2010-06-25-japan-and-co-456361-81-169.html?debut_messages=ok

Bon je vais tout de même donner la réponse à mon petit jeu, mais je suis quand même surpris que personne n'ait trouvé, alors je relance juste le truc au cas où un petit curieux traînerait dans le coin et après je vous laisse tranquille...

EDIT : non en fait je laisse tomber.

Non mais je veux savoir moi maintenant !!


(Sinon, Hugo poète, je rejoins assez Zeno...)

Ah ! Nous serons deux à être maudits !

Zeno tu opposes versificateur et prosateur. Mais tu penses quoi des pièces en vers ?

Ils vont où ceux qui n'aiment ni Hugo, ni Baudelaire, ni Rimbaud ...

J'aggrave mon cas : le théâtre d'Hugo ce n'est pas pour moi non plus.

Tu sais c'est un théâtre que j'aime beaucoup mais qui est passé de mode, donc tu seras plutôt, à ton corps défendant, du côté de la pensée dominante

Grégoire de Tours a écrit:

Zeno tu opposes versificateur et prosateur. Mais tu penses quoi des pièces en vers ?

Ils vont où ceux qui n'aiment ni Hugo, ni Baudelaire, ni Rimbaud ...

Ici.

Ou là.

Le Seigneur vient de parler à frère David.

Alleeeeeeeeeez, diiiiiiiites !

Ce qui cloche dans l'article, c'est la mention d'Edgar Allan Poe comme écrivain « britannique »... Voilà tout.

Ah oui m.....

Il l'est tellement dans l'esprit... Je n'aurais pas tiqué je pense.

Zeno a écrit:

Ah ! Nous serons deux à être maudits !

Trois.

Zeno a écrit:

Hugo l'alexandrin trop facile, c'est suspect.
...
Hugo, je ne peux pas.

Moi, ça me fascine cette facilité. On dirait qu'il pourrait continuer au même niveau pendant des siècles. J'admire mais ça ne me touche que très peu.

Comme un excellent improvisateur de jazz. Ca coule, ça coule...

Zeno a écrit:

Je pense que non. Je n'aimerais pas Wagner sans cela. Ni Proust.
L'explication est plutôt à rechercher du côté de la poésie : c'est un genre que j'ai beaucoup pratiqué comme lecteur et comme auteur - moins aujourd'hui, mais c'est une autre histoire. J'ai beaucoup de mal avec la poésie rimée. Rytmée oui, rimée je reste volontiers en dehors. Baudelaire est l'un des rares à me transporter.
Hugo l'alexandrin trop facile, c'est suspect.
J'attends de la poésie qu'elle me suffoque. Une sublimation, une transcendance, une fulgurance spirituelle.
Mon poète, c'est Char.
Hugo, je ne peux pas.

Ah oui je comprends, tu es plus Celan ou Mallarmé...

Dans cette optique, Hugo ne creuse pas vraiment le vers en effet.