Mozart - Don Giovanni

Guillaume a écrit:

lequel live de Böhm ? Parce que, officiellement, il y en a un sacré paquet, dont :

1954 - Covent Garden - London, Jurinac, Grümmer - Archipel
1955 - Vienne (en all.) - London, Della Casa, Jurinac - Myto
195? - avec Siepi
1977 - Salzbourg - DG

Ben le live avec Schreier (faut suivre un peu !!! Salzbourg DG)

aurele a écrit:

La version de studio de Leinsdorf ne doit pas être évidente à trouver. Il y a notamment Cesare Siepi en Don Giovanni, Leontyne Price en Donna Elvira (cela doit être superbe vocalement mais de la bouillie au niveau du texte) et Fernando Corena en Leporello.

Très difficile en effet...
Et au final, j'en suis ressorti un peu frustré... La prise de son ne favorise pas trop les voix, malgré les volumes.
On trouvera Siepi bien mieux chez Mitropoulos ou Furt.
Nilsson est impressionnante, mais assez froide.
Price donne une toute autre prestation en Anna je trouve. Son Elvira est bien, mais un peu sur la réserve (forcément, elle ne l'a jamais chanté autrement!)
Corena fait du Corena et ça passe très bien en Leporello.

Direction assez dramatique de Leinsdorf.


En gros, ça ne détrônera pas Mitropoulos 56, Karajan 60 (Waechter, L. Price, Schwarzkopf...) ou Pritchard 60 (Ernest Blanc, Sutherland, Libague, Lewis, Freni...)

Leontyne Price dans "Mi tradi quell'alma ingrata" : /watch?v=OTSoPhVbPOU

C'est superbe vocalement mais ce n'est pas du tout incarné. C'est juste une suite de notes.

Aurèle disait "le live de Böhm".

Sinon, va falloir que je tienne peut-être mes promesses et que je me procure Moralt chez Preiser, pour vous en faire profiter. (report largement amélioré semble-t-il, et version excellente)



Liste des Don Gio que je dois acheter (ressortez-la moi de temps en temps) :
- Moralt (Preiser)
- Mitropoulos (SONY)
- Böhm 54 (Archipel)
- Furt 50 (Archipel)
- Böhm 77 (DG)
- et Karajan 60 si je le croise... (1 chance sur 1 000 000)

Aprés, je ferais une petite pause.

aurele a écrit:

Pour le Don Giovanni de Sir Thomas Allen, quelle version vaut-il mieux choisir?

Même si je n'étais pas tombé en pâmoison devant Marriner, je pense que pour la direction, le style, et le reste du casting, c'est la meilleure des deux.

aurele a écrit:

Leontyne Price dans "Mi tradi quell'alma ingrata" : /watch?v=OTSoPhVbPOU

C'est superbe vocalement mais ce n'est pas du tout incarné. C'est juste une suite de notes.

En fait je m'attendais à pire, pas d'un point de vue dramatique mais au niveau du grave. Le legato est somptueux par contre. Je m'ennuie à mourir mais c'est une autre question.

Qu'est-ce qui cloche ?

/watch?v=--crLTZ7YF8

Il s'agit d'une Donna Anna dans le premier air qui est d'une très grande fadeur. Elle n'a pas du tout la dimension du personnage, c'est très gentillet, mignon, ce que n'est pas du tout Donna Anna. Je n'aimais déjà pas tellement l'Evira de cette chanteuse, cela ne me donne pas envie d'écouter en entier un jour cette version en entier.

Guillaume a écrit:

- et Karajan 60 si je le croise... (1 chance sur 1 000 000)

Elle est/était publiée chez qui, cette version ?

Grégoire de Tours a écrit:

Bon ce n'est pas la meilleure version (celle de Böhm) mais l'assemblage hétéroclite de vocalitées et de personnalitées singulières fait quand même qu'on passe un sacré bon moment à mon sens. Mention spéciale à Arroyo dont le registre grave balaye tout sur son passage (et en Elvira ça compte). DFD (et Böhm) réussissent particulièrement le final, très angoissant, même si pour le baryton la séduction est quand même compliquée et qu'il grimace (vocalement) beaucoup. Après en fonction des goûts on ira chercher Nilsson ailleurs (dans sa première intégrale de studio) pour la souplesse, même si on a rarement fait aussi grande dame en corset (le premier air est fulgurant) ou Schreier peut être dans le live (avec Böhm aussi) qui me semble plus flatteur. Grist reste Grist, on a le droit d'être vite écoeuré.

et surtout Talvela, le Commandeur le plus terrifiant de la discographie.

Ah non, c'est Salminen !

Wolferl a écrit:

Ah non, c'est Salminen !

ah non Talvela par la noirceur pourtant lumineuse, la profondeur et l'ampleur de sa voix, surclasse tous les autres de la discographie.

Que penses tu de cette version de studio de Böhm Otello?

aurele a écrit:

Que penses tu de cette version de studio de Böhm Otello?

Moi j'aime beaucoup d'autant que c'est ma première version de Don Giovanni mais objectivement Nilsson, tout en restant très pro, n'est pas une Donna Anna et Grist, c'est tout juste insupportable d'entendre son petit cui-cui en Zerlina.
En revanche Dieskau, Arroyo, Flagello, Talvela et Böhm je kiffe grave.

Otello a écrit:

Moi j'aime beaucoup d'autant que c'est ma première version de Don Giovanni mais objectivement Nilsson, tout en restant très pro, n'est pas une Donna Anna et Grist, c'est tout juste insupportable d'entendre son petit cui-cui en Zerlina.
En revanche Dieskau, Arroyo, Flagello, Talvela et Böhm je kiffe grave.

Merci pour cet avis. Quelles sont tes versions favorites?

aurele a écrit:

Quelles sont tes versions favorites?

les 2 Böhm chez DGG, Muti, Haitink, Marriner, Maazel, Bonynge et je dois dire que j'aime assez celle de Jacobs

adriaticoboy a écrit:

Elle est/était publiée chez qui, cette version ?

Arkadia.

Otello a écrit:

les 2 Böhm chez DGG, Muti, Haitink, Marriner, Maazel, Bonynge et je dois dire que j'aime assez celle de Jacobs

La version Bonynge m'intéresserait pour le Don Giovanni de Bacquier, la Donna Anna de Sutherland, la Donna Elvira de Lorengar et la Zerlina pour la curiosité de Horne. Elle semble introuvable.

Ce serait intéressant que tu fasses quand tu auras le temps un topo sur ces versions Otello que tu cites comme étant tes préférées. Tu l'as fait pour le studio de Böhm.

aurele a écrit:

adriaticoboy a écrit:

Elle est/était publiée chez qui, cette version ?

Arkadia.

Ok, merci. Apparement cela a été réédité au début de l'année par Urania:
http://www.hmv.co.jp/en/product/detail/3729282
http://www.amazon.fr/dp/B003A6X080
Mais ça reste extrêmement cher...

C'est vraiment introuvable autrement ?

aurele a écrit:

Otello a écrit:

les 2 Böhm chez DGG, Muti, Haitink, Marriner, Maazel, Bonynge et je dois dire que j'aime assez celle de Jacobs

La version Bonynge m'intéresserait pour le Don Giovanni de Bacquier, la Donna Anna de Sutherland, la Donna Elvira de Lorengar et la Zerlina pour la curiosité de Horne. Elle semble introuvable.

Editée chez Decca il y a plusieurs années, on peut la trouver d'occasion en intégrale mais aussi en extraits encore plus facilement.
D'ailleurs elle s'écoute mieux en extraits, peut être parce que les récitatifs qui sont très lourds en sont absents!
Lorengar n'est pas marquante, Sutherland s'est alourdie mais Horne est superbe vocalement! Pas facile de trouver une Zerlina intéressante après elle tant la signature vocale est forte.

Préférez vous Ramey en Don Giovanni ou en Leporello?

J'ai vécu toute ma jeunesse avec la version Giulini en studio, dont la direction me paraît toujours aussi convaincante. La distribution est horripilante tant on sent les personnalités juxtaposées et les écoles vocales de stars en représentation et aussi d'une présence rarement atteinte au disque: Wächter animal, Taddei goguenard, Schwarzkopf géniale d'ambigüité (qui d'autre assume le côté bouffe du personnage, tout en creusant des abîmes de noirceur dans son dernier air), Sutherland appliquée et blanche de voix mais jeune et saine, Sciutti roublarde...
Sinon j'ai un document exceptionnel: Münich 73 avec Raimondi, M. Price, J. Varady, L. Popp ! Si les autres sont plus communs, ces quatre là sont irrésistibles en scène et mettent le feu à la direction de Sawallisch en état d'urgence.
Varady fait aussi le prix de la version Kubelik, trop "studio" mais Th. Moser et Arleen Auger valent l 'écoute.... et Kubelik n'est pas n'importe qui

pianofortiste a écrit:

Varady fait aussi le prix de la version Kubelik, trop "studio" mais Th. Moser et Arleen Auger valent l 'écoute.... et Kubelik n'est pas n'importe qui

Quelques pages avant, j'ai donné mon avis sur cette version. Heureusement qu'il y a Varady en Donna Anna. C'est un enregistrement qui ne m'a pas passionné.

AD a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

les 2 Böhm chez DGG, Muti, Haitink, Marriner, Maazel, Bonynge et je dois dire que j'aime assez celle de Jacobs

La version Bonynge m'intéresserait pour le Don Giovanni de Bacquier, la Donna Anna de Sutherland, la Donna Elvira de Lorengar et la Zerlina pour la curiosité de Horne. Elle semble introuvable.

Editée chez Decca il y a plusieurs années, on peut la trouver d'occasion en intégrale mais aussi en extraits encore plus facilement.
D'ailleurs elle s'écoute mieux en extraits, peut être parce que les récitatifs qui sont très lourds en sont absents!
Lorengar n'est pas marquante, Sutherland s'est alourdie mais Horne est superbe vocalement! Pas facile de trouver une Zerlina intéressante après elle tant la signature vocale est forte.

Ah bon ? Moi de toutes les Zerline c'est celle que j'aime le moins en fait. Trop c'est trop, à mes oreilles !

Grégoire de Tours a écrit:

Ah bon ? Moi de toutes les Zerline c'est celle que j'aime le moins en fait. Trop c'est trop, à mes oreilles !

Quelles sont tes Zerlina préférées?

aurele a écrit:

Grégoire de Tours a écrit:

Ah bon ? Moi de toutes les Zerline c'est celle que j'aime le moins en fait. Trop c'est trop, à mes oreilles !

Quelles sont tes Zerlina préférées?

Je les préfère sopranos en ce qui me concerne. J'adore le charme de Seefried, l'argent dans sa voix, la manière dont elle appelle au secours me fait fondre.
Et celle que je trouve la mieux chantante c'est Mathis, toujours parfaite dans ces tessitures qui demandent légèreté et grave à la fois.

Sinon j'ai du mal avec beaucoup de grandes Zerline de la discographie : Berganza me fait bailler dans tout, là aussi, je déteste vraiment la voix de Sciutti (pour moi cette carrière est un mystère tellement je trouve le résultat pénible à entendre), Berger est sans âge ... je ne connais pas Popp par contre.

Après je me rends compte que j'ai été péremptoire à propos de Horne. Disons que c'est une vision tellement singulière du rôle qu'elle ne me convient pas.

Grégoire de Tours a écrit:

Je les préfère sopranos en ce qui me concerne. J'adore le charme de Seefried, l'argent dans sa voix, la manière dont elle appelle au secours me fait fondre.
Et celle que je trouve la mieux chantante c'est Mathis, toujours parfaite dans ces tessitures qui demandent légèreté et grave à la fois.

Sinon j'ai du mal avec beaucoup de grandes Zerline de la discographie : Berganza me fait bailler dans tout, là aussi, je déteste vraiment la voix de Sciutti (pour moi cette carrière est un mystère tellement je trouve le résultat pénible à entendre), Berger est sans âge ... je ne connais pas Popp par contre.

Après je me rends compte que j'ai été péremptoire à propos de Horne. Disons que c'est une vision tellement singulière du rôle qu'elle ne me convient pas.

Je connais bien la Zerline de Mathis car elle est à la fois dans le live Böhm chez Deutsche Grammophon de Salzburg et la version de studio de Kubelik. C'est une interprétation charmante. Pour Sciutti, je te rejoins totalement. Que penses tu de Freni dans ce rôle?

aurele a écrit:

Que penses tu de Freni dans ce rôle?

Grégoire est insensible à l'art de Freni!

Otello a écrit:

Grégoire est insensible à l'art de Freni!

Comment sais tu cela? Je n'ai pas fait attention alors.
J'aimerais que dès que tu auras le temps tu donnes un avis sur tes versions favorites Otello. Cela m'intéresse.

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Que penses tu de Freni dans ce rôle?

Grégoire est insensible à l'art de Freni!

C'est rien de le dire

Je connais Freni uniquement chez Klemperer et c'est, pour moi, impossible, tout simplement parce qu'au delà de mon allergie à cette chanteuse, c'est trop grave pour elle.

C'est sans doute trop grave pour Seefried aussi, hein, mais les écoles étant ce qu'elles sont, la manière viennoise de palier ce problème me va très bien, alors que les sonorités de Freni dans le bas medium, je ne peux pas, encore moins chez Mozart.

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Grégoire est insensible à l'art de Freni!

Comment sais tu cela? Je n'ai pas fait attention alors.
J'aimerais que dès que tu auras le temps tu donnes un avis sur tes versions favorites Otello. Cela m'intéresse.

Parce qu'Otello sait très bien qui j'étais sur FO !!!!

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Grégoire est insensible à l'art de Freni!

Comment sais tu cela? Je n'ai pas fait attention alors.
J'aimerais que dès que tu auras le temps tu donnes un avis sur tes versions favorites Otello. Cela m'intéresse.

Maazel pour un cast formidable (à part Riegel Ottavio trop pâle et Macurdy trop usé en Commandeur) avec une mention spéciale love pour Edda Moser, la plus dramatique, la plus aristocratique, la plus passionnée des Donna Anna.

Bonynge pour une conception légèrement baroquisante (pour l'époque) avec un effectif orchestral "dégraissé" mais aux sonorités toujours rondes et avec un cast de toute splendeur.

Böhm 2 chez DGG parce que Milnes, parce que l'ensemble est plus homogène que la version studio (aucune erreur de casting), parce que Böhm fait souffler un réel climat dramatique (renforcé par le fait que c'est un live).

Haitink pour sa vision noire du drame et pour avoir réussi ce que Giulini avait raté à savoir réuni un cast où l'ensemble vaut tout autant que la somme des parties. Allen et Vaness extraordinaires.

Muti et Marriner dans les meilleures versions "classiques" récentes avec des distributions formidables et notamment une Anna de grande classe avec Studer chez le premier et l'un des plus flamboyants Don Diovanni avec Allen et le meilleur Ottavio de la discographie (enfin le personnage prend une réelle consistance) avec Araïza chez le second.

Grégoire de Tours a écrit:

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Grégoire est insensible à l'art de Freni!

Comment sais tu cela? Je n'ai pas fait attention alors.

Parce qu'Otello sait très bien qui j'étais sur FO !!!!

oui et j'aime beaucoup Grégoire et son départ de FO m'a fait un tel choc que ça m'a soulagé de le voir réapparaître ici.

Otello a écrit:

Maazel pour un cast formidable (à part Riegel Ottavio trop pâle et Macurdy trop usé en Commandeur) avec une mention spéciale love pour Edda Moser, la plus dramatique, la plus aristocratique, la plus passionnée des Donna Anna.

Bonynge pour une conception légèrement baroquisante (pour l'époque) avec un effectif orchestral "dégraissé" mais aux sonorités toujours rondes et avec un cast de toute splendeur.

Böhm 2 chez DGG parce que Milnes, parce que l'ensemble est plus homogène que la version studio (aucune erreur de casting), parce que Böhm fait souffler un réel climat dramatique (renforcé par le fait que c'est un live).

Haitink pour sa vision noire du drame et pour avoir réussi ce que Giulini avait raté à savoir réuni un cast où l'ensemble vaut tout autant que la somme des parties. Allen et Vaness extraordinaires.

Muti et Marriner dans les meilleures versions "classiques" récentes avec des distributions formidables et notamment une Anna de grande classe avec Studer chez le premier et l'un des plus flamboyants Don Diovanni avec Allen et le meilleur Ottavio de la discographie (enfin le personnage prend une réelle consistance) avec Araïza chez le second.

Merci beaucoup pour ces petits commentaires. Böhm 2 chez DGG est une version qui m'a plu quand je l'ai écouté (malgré le timbre pas très agréable de Schreier). Milnes est intéressant dans ce rôle, il n'est pas vulgaire et est aristocratique. Walter Berry est remarquable en Leporello. Tomowa-Sintow est plus en voix qu'avec Karajan à ma connaissance (je ne connais que quelques extraits de la version Karajan) et elle ne manque pas de tempérament. J'ai commenté cette version il y a quelques pages de cela.

Selon vous (Otello en particulier), Vaness est-elle meilleure en Donna Anna ou en Donna Elvira? Dans quel rôle la préférez vous?

en live il faut absolument connaître aussi ces versions:

1) Don Giovanni- Cesare Siepi
Donna Anna- Edda Moser
Don Ottavio- Nicolai Gedda
Donna Elvira- Teresa Zylis-Gara
Leporello- Fernando Corena
Zerlina- Jeannette Pilou
Masetto- Theodor Uppman
Commendatore- Paul Plishka

dir: Josef Krips
Metropolitan Opera, 1971


2) Don Giovanni: Sherrill Milnes
Il commendatore: James Morris
Donna Anna: Cristina Deutekom
Don Ottavio: Leo Goeke
Donna Elvira: Teresa Zylis-Gara
Leporello: Paul Plishka
Masetto: Raymond Michalski
Zerlina: Roberta Peters

dir: Max Rudolf
Metropolitan Opera, 1974

3) Don Giovanni- Sherrill Milnes
Donna Anna- Leontyne Price
Don Ottavio- Stuart Burrows
Donna Elvira- Teresa Zylis-Gara
Leporello- Walter Berry
Zerlina- Teresa Stratas

dir: James Levine
Metropolitan Opera, 1974

aurele a écrit:

Selon vous (Otello en particulier), Vaness est-elle meilleure en Donna Anna ou en Donna Elvira? Dans quel rôle la préférez vous?

pour moi perso, je la préfère en Anna:

/watch?v=1MsW7-18A4I

/watch?v=-2RRyr9ZGQU

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Maazel pour un cast formidable (à part Riegel Ottavio trop pâle et Macurdy trop usé en Commandeur) avec une mention spéciale love pour Edda Moser, la plus dramatique, la plus aristocratique, la plus passionnée des Donna Anna.

Bonynge pour une conception légèrement baroquisante (pour l'époque) avec un effectif orchestral "dégraissé" mais aux sonorités toujours rondes et avec un cast de toute splendeur.

Böhm 2 chez DGG parce que Milnes, parce que l'ensemble est plus homogène que la version studio (aucune erreur de casting), parce que Böhm fait souffler un réel climat dramatique (renforcé par le fait que c'est un live).

Haitink pour sa vision noire du drame et pour avoir réussi ce que Giulini avait raté à savoir réuni un cast où l'ensemble vaut tout autant que la somme des parties. Allen et Vaness extraordinaires.

Muti et Marriner dans les meilleures versions "classiques" récentes avec des distributions formidables et notamment une Anna de grande classe avec Studer chez le premier et l'un des plus flamboyants Don Diovanni avec Allen et le meilleur Ottavio de la discographie (enfin le personnage prend une réelle consistance) avec Araïza chez le second.

Merci beaucoup pour ces petits commentaires. Böhm 2 chez DGG est une version qui m'a plu quand je l'ai écouté (malgré le timbre pas très agréable de Schreier). Milnes est intéressant dans ce rôle, il n'est pas vulgaire et est aristocratique. Walter Berry est remarquable en Leporello. Tomowa-Sintow est plus en voix qu'avec Karajan à ma connaissance (je ne connais que quelques extraits de la version Karajan) et elle ne manque pas de tempérament. J'ai commenté cette version il y a quelques pages de cela.

Plus en voix, je ne sais pas si c'est le terme, mais bien meilleure, ça je suis d'accord : moins de métal, la vibrato mieux tenu, quelque chose plus net, de moins granuleux dans l'émission et une lumière et une jeunesse qu'elle n'a pas du tout chez Karajan (mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec cette version, je dois dire).

Grégoire de Tours a écrit:

Karajan (mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec cette version, je dois dire).

T'es pas le seul! La direction pesante de Karajan et la distribution féminine disqualifient toute l'entreprise.

Otello a écrit:

T'es pas le seul! La direction pesante de Karajan et la distribution féminine disqualifient toute l'entreprise.

Je suppose que vous parlez de la version de studio. En live, c'est tout de même une des plus grandes Elvira de la discographie : Julia Varady.

aurele a écrit:

Otello a écrit:

T'es pas le seul! La direction pesante de Karajan et la distribution féminine disqualifient toute l'entreprise.

Je suppose que vous parlez de la version de studio. En live, c'est tout de même une des plus grandes Elvira de la discographie : Julia Varady.

ben on ne parlait pas de videos...

Horne est bien une de mes Zerlina préférées... mais Seefried aussi, dans des styles bien différents, Seefried très viennoise. Comme quoi on peut avoir des goûts divergents ou convergents suivant les interprètes.

Par contre je n'accroche pas à Freni dans ce rôle, mais dans aucun Mozart je crois. C'est bien chanté, généreux et pur mais ce n'est pas mon style pour Mozart, trop droit et presque trop sain.

Sciutti ne sonne pas très bien chez Giulini, elle semble minauder, la voix manque d'ossature. Méforme du jour, prise de son EMI, mauvais soutien de Giulini? Car dans les airs isolés (édités chez Decca ou Philips je ne sais plus), elle y est exemplaire associant la rigueur de style (me rappelant parfois Lisa Otto) et le côté italien en même temps ce qui est plus rare.

pianofortiste a écrit:

J'ai vécu toute ma jeunesse avec la version Giulini en studio, dont la direction me paraît toujours aussi convaincante. La distribution est horripilante tant on sent les personnalités juxtaposées et les écoles vocales de stars en représentation et aussi d'une présence rarement atteinte au disque: Wächter animal, Taddei goguenard, Schwarzkopf géniale d'ambigüité (qui d'autre assume le côté bouffe du personnage, tout en creusant des abîmes de noirceur dans son dernier air), Sutherland appliquée et blanche de voix mais jeune et saine, Sciutti roublarde...
Sinon j'ai un document exceptionnel: Münich 73 avec Raimondi, M. Price, J. Varady, L. Popp ! Si les autres sont plus communs, ces quatre là sont irrésistibles en scène et mettent le feu à la direction de Sawallisch en état d'urgence.
Varady fait aussi le prix de la version Kubelik, trop "studio" mais Th. Moser et Arleen Auger valent l 'écoute.... et Kubelik n'est pas n'importe qui

J'adore Sawalisch mais je le trouve un peu droit et lourd ici, trop germanique. Mais comme la distribution peut suivre ça fonctionne quand même même si ce n'est pas mon Mozart idéal.
A noter cette représentation ampute l'air "Il mio tesoro".

De même en studio mais pour d'autres raisons, Bonynge donne un style lourd et pseudo victorien malgré le clavecin bien présent, le résultat d'ensemble paraît démodé (comme son Alcina avec les années qui passent).

Otello a écrit:

en live il faut absolument connaître aussi ces versions:

1) Don Giovanni- Cesare Siepi
Donna Anna- Edda Moser
Don Ottavio- Nicolai Gedda
Donna Elvira- Teresa Zylis-Gara
Leporello- Fernando Corena
Zerlina- Jeannette Pilou
Masetto- Theodor Uppman
Commendatore- Paul Plishka

dir: Josef Krips
Metropolitan Opera, 1971


2) Don Giovanni: Sherrill Milnes
Il commendatore: James Morris
Donna Anna: Cristina Deutekom
Don Ottavio: Leo Goeke
Donna Elvira: Teresa Zylis-Gara
Leporello: Paul Plishka
Masetto: Raymond Michalski
Zerlina: Roberta Peters

dir: Max Rudolf
Metropolitan Opera, 1974

3) Don Giovanni- Sherrill Milnes
Donna Anna- Leontyne Price
Don Ottavio- Stuart Burrows
Donna Elvira- Teresa Zylis-Gara
Leporello- Walter Berry
Zerlina- Teresa Stratas

dir: James Levine
Metropolitan Opera, 1974

C'est bien sympathique de dire "il faut absolument connaître" mais le problème est ailleurs je crois : tu as oublié que tous ces machins étaient publiés chez Sottoilmantello. (précisez-le, parce qu'il n'y en a qui ne connaissent pas par coeur la discographie officielle de Don Gio)


Karajan 60 se trouve au Japon, apparemment.

Et Sawallisch me fait hyper envie pour Raimondi et M. Price, ça ne peut-être qu'idéal...d'ailleurs, le disque Myto jaune est relativement disponible.

Je ne sais pas comment sonne la version Myto (en jaune avec Varady) par rapport à la version Melodram (en rouge avec Raimondi) que je possède, cette dernière étant en stéréo avec un son solide mais des timbres un peu monochromes.

Laquelle avec Varady? parce que Elvira c'est un rôle qu'elle a quand même pas mal trimbalé sur scène et dans les studios.

Celle de Munich live avec Sawallisch en 1973 avec Raimondi, M. Price, Varady (Elvira), Popp, Winkler, Dean, Moll

OK. Je te posais la question parce que je sais qu'il existye un DG avec Ramey dans le rôle titre, Varady en Elvira et Furlanetto en Leporello (je ne me souviens plus des autres artistes)

Je viens de ré-écouter la versoin Jacobs : bon sang quand je pense que beaucoup critiquent le DG de Wächter ! Celui de Weisser ressemble à une caricature de celui de Wächter. Il est manièré, calculateur, manquant complètement de naturel, il n'y a aucune joie dans son chant, il donne l'impression d'un psychotique ... en un mot, je desteste. Et pourtant,la voix est belle et il chante bien

Concernant une remarque de David :

DavidLeMarrec a écrit:

On a la meilleure Zerline imaginable, toute aristocratique, en la personne de Lucia Popp ...

Moi, c'est curieux, c'est justement ce qui me dérange dans la Zerline de Lucia Popp. Et pourtant j'adore tout ce qu'elle a fait. Là c'est sublimement beau et bien chanté, mais justement elle n'a rien d'une paysanne. Or Zerline est une payasanne et non une aristocrate, je l'aurais trouvé plus à sa place en Donna Anna.