Votre dernier film visionné

Francesco a écrit:

Juste pour dire (entre deux portes) que le cinéma de Kubrik me semble absolument dénué d'affect et d'humanité. Mais on en avait déjà parlé, je crois, il y a longtemps déjà. Je ne crois pas, d'ailleurs, que son but ait été autre de ce point de vue. Pour moi c'est un cinéaste qui clairement manque d'amour pour les autres (la seule exception c'est Spartacus, qui est une commande, donc bon ...)

Eh bien c'est pas grave, mais je pense que tu es resté extérieur a ces films surtout parce que c'est un cinema que tu n'aime pas, personellement je suis bouleversé par Barry Lyndon chaque fois que je le regarde par exemple, idem pour Lolita, Shining ou Full metal jacket et aussi Les sentiers de la gloire (que cite très justement Glocktahr).
Ce n'est pas parce qu'il donne une vision distancié qu'il n'y a aucune humanité dans son cinema enfin bon je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit dans mes précédents messages, mais non le cinema de Kubrick n'est pas inhumains cette froide distance lui permet surtout de nous laisser de notre propre jugement sur ces personnages, plutôt que de nous imposer une identification il nous laisse nous même nous reconnaitre ou non dans les personnages qu'il met en scéne.

Enfin je comprends ce que veux dire Francesco, en dehors des sentiers de la gloire, les personnages de kubrick ne font pas dans la sensiblerie, et sont presque tous des ordures.

Glocktahr a écrit:

Enfin je comprends ce que veux dire Francesco, en dehors des sentiers de la gloire, les personnages de kubrick ne font pas dans la sensiblerie, et sont presque tous des ordures.

Oui il ne fait pas dans la sensiblerie mais ça ne veux pas dire pour autant qu'il y a pas d'émotion, et ce sont loin d'être tous des ordures
ce n'est le cas ni du couple d'Eyes Wide Shut, Full metal jacket ne nous dit certainement pas que tous les soldats sont des ordures, bon Barry Lyndon c'est vrai que c'est un peu le sujet (mais ça n'empéche pas du tout le fait que le film soit bouleversant, rien que les scéne entre Barry et son fils suffise a montrer que le cinema de Kubrick ne manque pas d'humanité ni "d'amour") , Lolita n'est certainement pas aussi simpliste (il n'y a que Clare Quilty qui peut réellement mérité ce qualificatif), dans 2001 ce ne sont pas non plus des ordures, et Shining n'est pas non plus aussi simpliste (et puis encore une fois ça ne concernerait qu'un des personnages),Nicole Kidman et Tom Cruise dans Eyes Wide Shut ne sont pas non plus des ordures...

Ah non, tout de même pas !... Absolument pas idéalisés c'est certain, et assez peu sympathiques, mais tous des ordures, non.
Il y en a même très peu dont on puisse dire que ce sont des "ordures" : généralement c'est beaucoup plus subtil que ça...

Edit : @Parsifal : merci d'argumenter à ma place !...

Hier j'ai vu un beau film "l'échelle de Jacob", je vous le conseille.

Sinon, les soldats de Full metal jacket par exemple, quelle bande de cons, honnetement je crois que le sujet des films de kubrick (hors sentiers de la gloire) c'est la connerie humaine du quotidien, ce ne sont peut etre pas des ordures genre tueurs en série, disons que c'est des gens ordinaires et que c'est peut etre ça le pire et qui rend ses films valables (toutefois je ne les ai pas tous en tete).

Et le couple d'eyes wide shut ne vaut pas mieux, entre elle qui joue à la pétasse inaccessible, et lui qui dans la quarantaine est traumatisé d'apprendre que sa femme a des pulsions sexuelles, vraiment...

Glocktahr a écrit:

Hier j'ai vu un beau film "l'échelle de Jacob", je vous le conseille.

Sinon, les soldats de Full metal jacket par exemple, quelle bande de cons, honnetement je crois que le sujet des films de kubrick (hors sentiers de la gloire) c'est la connerie humaine du quotidien

Honnêtement dans Full metal jacket, je crois qu'il est beaucoup plus subtile que ça, toutes la premiére partie on nous montre comment on prend des êtres humains pour les dénaturer et en faire des machines a tuer, puis on les lance dans les combats, ils sont confronté a la réalité de la mort, la saleté, la promiscuité, la frustration sexuel (l'une des clés du cinema de Kubrick d'ailleurs, déjà dans Dr Folamour ) tout ça est pris en compte dans leur présentation c'est ce qui fait qu'on ne peux pas simplement les présenté comme juste une bande de con.

Aprés oui la connerie humaine ordinaire c'est clairement un de ses sujets, mais je n'ai jamais trouvé qu'il était spécialement condescendant ou qu'il portait un jugement morale sur ses personnages, et ils sont nous montre souvent des aspect peu reluisant on peut quand toujours éprouver une certaines forme d'empathie par rapport a ce qu'il leur arrive même si on ne se reconnait pas en eux (peut être justement comme tu le dit parce qu'ils sont très ordinaire et finalement assez proche de nous et ce qui rend ses films si perturbant), encore une fois dans Barry Lyndon, il est difficile de ne pas contenir a sa douleur quand il perd son enfant et ce malgré le fait qu'il est effectivement une "ordure".
Le couple d'Eyes wide shut est effectivement ridicule et se met dans une situation difficile uniquement par sa faute, mais je justement moi je les trouven touchant dans leur connerie

Sinon oui L'echelle de Jacob c'est très bien, un film très étrange et troublant avec une superbe réalisation, juste un peu déçu que l'ensemble reçoivent une explication au final mais bon c'est très bon quand même

Vu hier "Le ruban blanc" de Michaël Haneke.
Je ne sais pas s'il y a un message dans le film de Haneke, mais il doit au moins y avoir des intentions. Si rien ne permet de penser qu'elles ne sont pas louables, elles n'en restent pas moins obscures. On part de rien, on n'aboutit à rien, on ne montre ni n'explique rien, il n'y a aucune preuve, piste, ouverture, le film s'achève et on n'en saura pas plus, avec l'impression de dire: "Et donc ? ...".
De plus, Haneke ne verse jamais dans le fantastique. Il y a bien ce noir et blanc, volontairement neutre, qui renforce le côté allégorique ou parabole, mais comme on ne voit pas bien ce qui pourrait en être retiré, on reste beaucoup sur sa fin faim.

Vu récemment, "Colombiana", qui a parfaitement rempli son contrat : cela m'a fait passer agréablement le temps dans l'avion...

A nouveau dans une grande période Hitchcock, j'ai revu les 39 marches, Marnie (quel beau film... le zone 1, en plus de proposer le bon format et une image 10 fois plus belle que le zone 2 4/3 dégueulasse, rétablit quelques lignes de dialogue de la mère qui étaient coupées dans la scène de la fin, où elle explique comment elle est tombée enceinte de Marnie), et sinon le commentaire audio de Psychose est moins intéressant que celui de Fenêtre sur cour mais un peu plus que celui de Vertigo, plutôt raté.

Bonjour Xavier, il y a eu deux émissions (la dernière dimanche ou lundi soir) sur la musique de film d'Herman sur France Musique; très intéressant. Peut-être sont -elles en réécoute?

J'en connais déjà pas mal sur lui... mais je vais jeter un oeil (ou une oreille), merci!

Je n'ai pas retrouvé l'émission, mais c'était sûr sur France Musique. Si!!! c'était jeudi soir et c'est en réécoute "Bernard Herrmann aurait 100 ans".

J'ai vu le film sur Freud et Jung, A dangerous method. C'est très amusant, enfin, si on trouve amusant ce genre de sujets, et joliment reconstitué avec de belles vues du lac de Zürich. Il y a évidemment un peu d'académisme dans les dialogues,un peu comme dans ces films sur les grands scientifiques qui font leurs grandes découvertes en 5 minutes.

Vu aussi vendredi... super intéressant j'ai trouvé et pour les wagnériens, vous pouvez jouer à "mais d'où vient ce thème?" puisque tout au long du film, on a droit à des citations de thèmes du Ring... du coup, une fois que j'en ai repéré un, j'ai essayé de trouver les autres et en fait, ils vont très bien avec l'histoire du film...
Bon, faut juste s'accrocher un peu au début...

Oui, c'est vrai, c'est ce qui est amusant avec le film, on peut trouver des liens implicites entre les dialogues, les gestes, les objets filmés et les thèmes wagnériens ! ça aurait pu être poussé plus loin, je trouve, mais bon.

En fait, faudra que je le revois un jour pour voir si on en a depuis le début ou pas!....

Je suis restée bloquée sur l'horrifiant décrochage de mâchoire de Keira Knightley .....

Certes, c'est seulement après sa guérison express que ça devient drôle.

Je connaissais pas. On dirait une sorte de Winona Ryder du pauvre.

De mémoire elle a commencé comme doublure de Natalie Portman, tout comme la cascadeuse Zoë Bell avec Uma Thurman d'ailleurs.

Oui, faut dire qu'elles se ressemblent tellement!
Pour la mâchoire, c'est assez stressant oui!

Kiwi a écrit:

De mémoire elle a commencé comme doublure de Natalie Portman

En effet d'ailleurs plutôt que Winoma je dirais Nathalie Portman du pauvre ça lui va très bien, concernant le film en lui même je ne l'ai pas encore vu, pourtant j'ai beaucoup d'admiration pour Cronenberg, mais là je doit dire que ça ne m'attire pas vraiment, j'irais probablement le voir quand même mais je suis plutôt sceptique.
Quand est-ce qu'on auras droit a un autre chef d'oeuvre comme Faux semblants!!!

Je rentre de Anonymous et j'ai trouvé ça très bien, mais la question est de savoir où est le scénario et où se trouve la vérité... Notamment du point de vue des liens de parentés... Et vu ma faible connaissance dans l'histoire anglaise...

Mais un film vraiment passionnant et très bien fait!

Polyeucte a écrit:

Je rentre de Anonymous et j'ai trouvé ça très bien, mais la question est de savoir où est le scénario et où se trouve la vérité...

La vérité est selon toute probabilité (évidement on ne peut pas être certains a 100% de ce qu'il se passait il y a des siècles mais bon) le contraire du scénario de ce film, malgré les grandes professions de foi de Roland Emerich qui dans une récentes interview, affirmait croire totalement a la thèse défendu par son film, les pièces de Shakespeare ayant visiblement été kidnappé par une petites secte d'universitaire qui nous cacherais la vérité pour ne pas perdre sa toutes puissance curieusement il n'a fait aucune références aux illuminatis ou au complot judéo-maçonnique

Après je pense que j'irais quand même voir ce film, parce que je suis curieux de voir ce qu'Emerich a pu donner dans ce registre, si ça se trouve c'est aussi bon qu'Amadeus (mais j'en doute )

Ah mais le fait que ce ne soit pas Shakespeare qui ait écrit ses pièces, selon ce qui est présenté et ce que j'ai lu il y a peu de temps, ça semble être tout à fait possible... Après, c'était plus sur les relations entre différents personnages historiques qui me semblent étranges... Mais je ne suis pas un spécialiste ou quoi que ce soit dans ce domaine!

L'homme au bras d'or (Preminger)

Avec Sinatra (très bon) et Kim Novak.
Je vous le recommande.

Polyeucte a écrit:

Ah mais le fait que ce ne soit pas Shakespeare qui ait écrit ses pièces, selon ce qui est présenté et ce que j'ai lu il y a peu de temps, ça semble être tout à fait possible...

euh... non

non c'est une thèse tenace mais récusé par la plupart des spécialistes, le film retient la thése d'Edward de Vere comte d'Oxford comme véritable auteur de ces pièces il me semble ce n'est qu'une thèse parmi d'autre puisqu'il y a a ma connaissance plus de 80 candidats plus ou moins sérieux a la paternité des pièces de Shakespeare
ça fait quand même un peu beaucoup de monde non (et en ce qui me concerne ça écorne assez sérieusement la crédibilité de la thèse ). Les doutes viennent du fait qu'il existe des trous dans la biographie de William Shakespeare, le problème est que c'est une thèse qui n'apparait que quelques siècles après sa mort et que jamais de son vivant personne ne lui a contesté la paternité de ses écris, et on a plusieurs document de l'époque qui mentionne William Shakespeare en tant que poète et auteur dramatique, quand a la théorie du comte d'Oxford, on peut toujours contesté les dates d'écritures des pièces de Shakespeare mais je connais peu d'auteur qui ont autant écris après leur mort
En sommes il est "possible" que les pièces de Shakespeare n'est pas réellement été écrite par Shakespeare, mais ça reste quand même assez improbable et l'homme de Stratford est toujours le meilleur candidat a la paternité de ses propres pièces.

Polyeucte a écrit:

Vu aussi vendredi... super intéressant j'ai trouvé et pour les wagnériens, vous pouvez jouer à "mais d'où vient ce thème?" puisque tout au long du film, on a droit à des citations de thèmes du Ring... du coup, une fois que j'en ai repéré un, j'ai essayé de trouver les autres et en fait, ils vont très bien avec l'histoire du film...
Bon, faut juste s'accrocher un peu au début...

Oui, cet usage des leitmotivs wagnériens est une des choses réussies de ce film, intéressant, mais un peu froid.
Lorsque Freud et Jung arrivent à New York, la voix off dit quelque chose du genre "ils apportent la peste aux Etats Unis" et la musique, c'est l'entrée des dieux dans le Walhala...
Keira Knightley : est-ce une concession de Cronenberg aux studios ? Pas certain non plus.

Montfort

Parsifal a écrit:

En sommes il est "possible" que les pièces de Shakespeare n'est pas réellement été écrite par Shakespeare, mais ça reste quand même assez improbable et l'homme de Stratford est toujours le meilleur candidat a la paternité de ses propres pièces.

C'est l'occasion de rappeler le mot d'Alphonse Allais : "Shakespeare n'a jamais existé. Toutes ses pièces ont été écrites par un inconnu qui portait le même nom que lui."

A bout de course de Sydney Lumet! Quel beau film, ça faisait longtemps que je n'avais pas été émus a ce point par un film, tout y est superbe de bout en bout, le scénario intelligent et sensible, les acteurs formidables évoluant tous dans une parfaite alchimie, qu'il s'agisse les conflits, la tristesse ou le bonheur et bien sur la mise en scéne de Lumet d'une maitrise sans faille et en même temps admirable de simplicité, de finesse et de sensibilité, j'avais lu je ne sais plus ou que cette mise en scéne était un rien téléfilmesque, c'est totalement faut! Ce n'est pas parce qu'il y a une quasi-absence d'effet que l'image n'a pas de force, au contraire et la composition des plans sont toujours plein de sens et témoigne d'une profonde compréhension du récit et des personnages. Un chef d'oeuvre!

Aussi un autre chef-d'oeuvre : Angélique la SAGA !

Vinogradovboulezvsky a écrit:

Aussi un autre chef-d'oeuvre : Angélique la SAGA !

Euh... "La" Angélique? Avec Michèle Mercier?
Je dirais pas que c'est un chef-d'oeuvre... ou alors si, dans le domaine du kitsch bien drôle!

Wozzeck a écrit:

Parsifal a écrit:

Raoul a écrit:

Dommage, c'est pas le meilleur Minnelli, loin de là ! Faut fréquenter ses comédies musicales.

Ce sont justement ses comédies musicales qui m'ennuie
honnêtement Gigi, Brigadoon je trouve ça terriblement kitsch et culcul même un américain a Paris que je place quand même au dessus des film pré-cités ne me satisfait pas pleinement.

Gigi est pourtant particulièrement amer !

Mais je sais j'ai étudié ses films, je sais bien que c'est beaucoup plus compliqué que ça en a l'air, mais même quand il fait dans l'amertume, je trouve ça gentil. Peut être a cause de l'esthétique Minnelli qui est toujours très belle mais ça ne dépasse jamais ce niveau là pour moi, oui son travail sur les couleur est superbe, mais c'est jolie sans plus, Minnelli je trouve ça juste "mignon", je retrouve pas la grandeur du cinema hollywoodien de cette époque. Pour les comédies musicale, j'ai toujours préféré Stanley Donen, et pour le mélodrame Douglas Sirk pour rester dans les grands noms de cette époque. Pour Minelli, c'est vraiment quelques chose de purement personnel, j'ai toujours eut du mal avec son cinema tout en voyant les qualités j'y reste extérieur, ça changeras peut être j'ai longtemps eut le même problème avec Nicholas Ray et là depuis que j'ai découvert Le violent et surtout l'extraordinaire Johnny Guitar j'ai changé d'avis et j'envisage de revoir La fureur de vivre, Traquenard et Les amants diabolique auxquels j'étais resté totalement étranger.

Je regarderais le Chant du misouri

Parsifal a écrit:

Wozzeck a écrit:

Parsifal a écrit:

Raoul a écrit:

Dommage, c'est pas le meilleur Minnelli, loin de là ! Faut fréquenter ses comédies musicales.

Ce sont justement ses comédies musicales qui m'ennuie
honnêtement Gigi, Brigadoon je trouve ça terriblement kitsch et culcul même un américain a Paris que je place quand même au dessus des film pré-cités ne me satisfait pas pleinement.

Gigi est pourtant particulièrement amer !

Mais je sais j'ai étudié ses films, je sais bien que c'est beaucoup plus compliqué que ça en a l'air, mais même quand il fait dans l'amertume, je trouve ça gentil. Peut être a cause de l'esthétique Minnelli qui est toujours très belle mais ça ne dépasse jamais ce niveau là pour moi, oui son travail sur les couleur est superbe, mais c'est jolie sans plus, Minnelli je trouve ça juste "mignon", je retrouve pas la grandeur du cinema hollywoodien de cette époque. Pour les comédies musicale, j'ai toujours préféré Stanley Donen, et pour le mélodrame Douglas Sirk pour rester dans les grands noms de cette époque. Pour Minelli, c'est vraiment quelques chose de purement personnel, j'ai toujours eut du mal avec son cinema tout en voyant les qualités j'y reste extérieur, ça changeras peut être j'ai longtemps eut le même problème avec Nicholas Ray et là depuis que j'ai découvert Le violent et surtout l'extraordinaire Johnny Guitar j'ai changé d'avis et j'envisage de revoir La fureur de vivre, Traquenard et Les amants diabolique auxquels j'étais resté totalement étranger.

Je regarderais le Chant du misouri

Traquenard et Les Amants... de la nuit (ceux du diable sont italiens !) méritent que tu leur redonnes une chance à mon avis, je les trouve presque aussi bons que Johnny Guitar ! La Fureur de vivre, j'aime personnellement beaucoup, c'est tout une ambiance, mais c'est un peu plus lourdingue quand même.
Pour Donen et Sirk, j'adore Chantons sous la pluie et Le Temps d'aimer... respectivement, mais ils m'enthousiasment moins que Minnelli sur le reste de ce que j'ai vu dans leur filmo.

(Pour répondre au titre du sujet, j'ai revu Le Parrain 2 sur arte hier soir. J'aime particulièrement le dernier tiers du film, tellement lugubre. La séquence où Kay révèle à Michael qu'elle a avorté est un sommet d'intensité...)

Wozzeck a écrit:

Traquenard et Les Amants... de la nuit (ceux du diable sont italiens !) méritent que tu leur redonnes une chance à mon avis, je les trouve presque aussi bons que Johnny Guitar ! La Fureur de vivre, j'aime personnellement beaucoup, c'est tout une ambiance, mais c'est un peu plus lourdingue quand même.

Oui c'est Les amants de la nuit effectivement, les diaboliques m'ont beaucoup moins ennuyés (mais bon entre Visconti et moi c'est une histoire d'amour, je ne l'ai pas cité dans mes cinéastes fétiches mais j'aurais pu, il pourrait filmer une chaise vide en plan fixe pendant 3 heures, que j'arriverais quand même a trouver ça géniale )
Pour la fureur de vivre, j'ai trouver que ça ressembler a du sous Kazan mais bon ça doit être la présence de James Dean qui me donne cette impression, effectivement c'est un peu lourd et ennuyeux.

Wozzeck a écrit:

Pour Donen et Sirk, j'adore Chantons sous la pluie et Le Temps d'aimer... respectivement, mais ils m'enthousiasment moins que Minnelli sur le reste de ce que j'ai vu dans leur filmo.

Sirk c'est particulier mais assez génial dans son genre en fait, je suppose que tu aussi vu Tout ce que le ciel permet, c'est vrai qu'il y a pas mal de moment qu'on peut trouver démoder voire culcul, mais il y aussi ce superbe travail sur les couleurs qui lui est hautement personnel, le portrait peu flatteur de la société américaine des années 50, et puis le lyrisme de ses mélodrame est réellement puissant.
Pour moi le chef d'oeuvre c'est vraiment Les mirages de la vie!
Quand a Stanley Donen, pour moi c'est le plus grand réalisateur de comédie musicale et pas seulement pour Chantons sous la pluie, il a vraiment poussé le genre a son plus haut niveau (Les sept femmes de Barberousse, ou Pique nique en pyjama ont des moments extraordinaire)! Et en dehors de la comédie musicale, Voyage a deux ou Charade sont des films superbe (surtout Voyage a deux).

Wozzeck a écrit:

(Pour répondre au titre du sujet, j'ai revu Le Parrain 2 sur arte hier soir. J'aime particulièrement le dernier tiers du film, tellement lugubre. La séquence où Kay révèle à Michael qu'elle a avorté est un sommet d'intensité...)

Pour moi tout le film est un sommet d'intensité, une véritable merveille, qui pousse encore plus loin l'aspect tragédie déjà présent dans le premier opus, et on sent un regard totalement désabusé sur l'histoire américaine en arriére plan!

Parsifal a écrit:

Oui c'est Les amants de la nuit effectivement, les diaboliques m'ont beaucoup moins ennuyés (mais bon entre Visconti et moi c'est une histoire d'amour, je ne l'ai pas cité dans mes cinéastes fétiches mais j'aurais pu, il pourrait filmer une chaise vide en plan fixe pendant 3 heures, que j'arriverais quand même a trouver ça géniale )

Il serait temps que je regarde Ludwig, j'ai le dvd depuis longtemps, je n'ai aucune excuse ! Et Visconti + Wagner... aucune excuse non !

Parsifal a écrit:

Pour la fureur de vivre, j'ai trouver que ça ressembler a du sous Kazan mais bon ça doit être la présence de James Dean qui me donne cette impression, effectivement c'est un peu lourd et ennuyeux

Il y a un peu le syndrôme du film "prestige" qui en fait des tonnes oui... Mais aussi quelques cadrages très inspirés et jeux sur la lumière qui élèvent le film par moments. Puis j'aime bien James Dean (et Sal Mineo).

Parsifal a écrit:

Sirk c'est particulier mais assez génial dans son genre en fait, je suppose que tu aussi vu Tout ce que le ciel permet, c'est vrai qu'il y a pas mal de moment qu'on peut trouver démoder voire culcul, mais il y aussi ce superbe travail sur les couleurs qui lui est hautement personnel, le portrait peu flatteur de la société américaine des années 50, et puis le lyrisme de ses mélodrame est réellement puissant.
Pour moi le chef d'oeuvre c'est vraiment Les mirages de la vie!

J'ai vu les 4 films que réunit le premier volume des coffrets édités par Carlotta en fait. Je trouve aussi que Tout ce que le ciel permet est un beau film. Mais précisément, c'est Mirage de la vie qui ne m'a pas beaucoup convaincu : je l'ai trouvé excessivement démonstratif et m'y suis ennuyé d'un bout à l'autre, j'avoue. A la limite, j'ai préféré aussi Le Secret magnifique, un peu ennuyeux mais très intrigant... je compte lui donner une seconde chance car j'étais passé un peu à côté.

Parsifal a écrit:

Quand a Stanley Donen, pour moi c'est le plus grand réalisateur de comédie musicale et pas seulement pour Chantons sous la pluie, il a vraiment poussé le genre a son plus haut niveau (Les sept femmes de Barberousse, ou Pique nique en pyjama ont des moments extraordinaire)! Et en dehors de la comédie musicale, Voyage a deux ou Charade sont des films superbe (surtout Voyage a deux).

Là encore, nos sensibilités divergent un peu : Voyage à deux m'a beaucoup déçu à la seconde vision, j'y ai surtout vu l'académisation du ludisme Nouvelle Vague et les allers-retours dans le temps me sont apparus comme de grosses ficelles sentimentales, là où en découvrant le film j'avais été assez ému.
Pique-nique en pyjama par contre, faut que je le voie absolument, tu n'es pas le premier à m'en dire du bien !

Parsifal a écrit:

Wozzeck a écrit:

(Pour répondre au titre du sujet, j'ai revu Le Parrain 2 sur arte hier soir. J'aime particulièrement le dernier tiers du film, tellement lugubre. La séquence où Kay révèle à Michael qu'elle a avorté est un sommet d'intensité...)

Pour moi tout le film est un sommet d'intensité, une véritable merveille, qui pousse encore plus loin l'aspect tragédie déjà présent dans le premier opus, et on sent un regard totalement désabusé sur l'histoire américaine en arriére plan!

Là, on est parfaitement d'accord.

Mission Impossible 4 : un des meilleurs films que j'ai vus !

Mission Impossible 4 est effectivement trés sympa, totalement décomplexé du coup c'est assez jouissif, un jeu permanent avec les clichés du genre assez génial (ah les choeur de l'armée rouge dans les scéne du Kremlin ), j'étais plutôt sceptique au départ, mais ça été une très bonne surprise

Wozzeck a écrit:

Parsifal a écrit:

Oui c'est Les amants de la nuit effectivement, les diaboliques m'ont beaucoup moins ennuyés (mais bon entre Visconti et moi c'est une histoire d'amour, je ne l'ai pas cité dans mes cinéastes fétiches mais j'aurais pu, il pourrait filmer une chaise vide en plan fixe pendant 3 heures, que j'arriverais quand même a trouver ça géniale )

Il serait temps que je regarde Ludwig, j'ai le dvd depuis longtemps, je n'ai aucune excuse ! Et Visconti + Wagner... aucune excuse non !

Oui il le faut! Tu n'as aucune excuse, en plus c'est peut être son meilleurs film!

Wozzeck a écrit:

Parsifal a écrit:

Sirk c'est particulier mais assez génial dans son genre en fait, je suppose que tu aussi vu Tout ce que le ciel permet, c'est vrai qu'il y a pas mal de moment qu'on peut trouver démoder voire culcul, mais il y aussi ce superbe travail sur les couleurs qui lui est hautement personnel, le portrait peu flatteur de la société américaine des années 50, et puis le lyrisme de ses mélodrame est réellement puissant.
Pour moi le chef d'oeuvre c'est vraiment Les mirages de la vie!

J'ai vu les 4 films que réunit le premier volume des coffrets édités par Carlotta en fait. Je trouve aussi que Tout ce que le ciel permet est un beau film. Mais précisément, c'est Mirage de la vie qui ne m'a pas beaucoup convaincu : je l'ai trouvé excessivement démonstratif et m'y suis ennuyé d'un bout à l'autre, j'avoue. A la limite, j'ai préféré aussi Le Secret magnifique, un peu ennuyeux mais très intrigant... je compte lui donner une seconde chance car j'étais passé un peu à côté.

Revois surtout Les mirages de la vie, il n'y a rien de démonstratif dans ce film, mais alors rien du tout, justement je trouve que c'est le film ou il abandonne le symbolisme parfois un peu lourd (le cerfs qui se remet a gambader dans les paysages enneiger a la fin de tout ce que le ciel permet, c'est mignon mais bon on avait pas vraiment besoin de ça pour comprendre que l'amour et la vie venait de renaitre ), et je trouve qu'il examine avec beaucoup d'intelligence les rapports parents, enfants, la place des femmes, et le racisme de la société américaine, et la fin douce amère est absolument magnifique, ne tombant ni dans le bonheur béat, ni dans le désespoir intégrale, et puis il y a Lana Turner!

Wozzeck a écrit:

Parsifal a écrit:

Quand a Stanley Donen, pour moi c'est le plus grand réalisateur de comédie musicale et pas seulement pour Chantons sous la pluie, il a vraiment poussé le genre a son plus haut niveau (Les sept femmes de Barberousse, ou Pique nique en pyjama ont des moments extraordinaire)! Et en dehors de la comédie musicale, Voyage a deux ou Charade sont des films superbe (surtout Voyage a deux).

Là encore, nos sensibilités divergent un peu : Voyage à deux m'a beaucoup déçu à la seconde vision, j'y ai surtout vu l'académisation du ludisme Nouvelle Vague et les allers-retours dans le temps me sont apparus comme de grosses ficelles sentimentales, là où en découvrant le film j'avais été assez ému.

Je trouve ce film beaucoup plus interessant qu'une grande majorité de la production de la nouvelle vague (Truffaut mis a part), oui évidement c'est un film sentimental, mais je trouve que au delà de cette efficacité émotionel (qui ne seras jamais un critère de disqualification pour ma part) il y a quand beaucoup de profondeur et de sensibilité dans ce portrait d'un couple qui ne cède pas a la facilité pseudo-existentiel post-Antonioniene, sans tomber dans la légereté trop tappe a l'oeil dans laquelle s'est parfois engouffrer la nouvelle vague (j'aime bien Une femme est une femme de Godard mais enfin tout ça reste assez superficiel) disons que là je crois aux personnages, je crois aux sentiments exprimés, et je n'ai pas l'impression de voir une simple bluette amusante parfois impertinente mais un peu vaine comme c'est le cas dans certaines production nouvel vague. Pour moi c'est une bonne rencontre entre le cinema hollywodien et la modernité européene.

Vu sur le cable "Point limite" de Stanley Lumet.
Ce film remarquable a été tourné en 1964 la meme année que "Docteur Folamour" : je ne sais pas lequel est sorti en premier.
La thématique est assez voisine : dans Point Limite une escadrille de bombardiers nucléaires est lancée sur Moscou à la suite d'un incident technique et les soviétiques brouillant les communications radio, il est impossible de les rappeler - le président des USA, joué par Henry Fonda, tente de faire détruire les appareils d'abord par sa propre aviation, puis au travers du téléphone rouge, collabore avec les soviétiques pour les faire intercepter, mais l'un d'entre eux échappe à la destruction....

Ce film, d'un style très différent, plus réaliste, et superbement réalisé et interprété, mériterait d'avoir la meme notoriété que le film de Kubrick.

Montfort

"Le fils à Jo" de Philippe Guillard.
Bon, c'est pas du Bergman, c'est même particulièrement convenu, et même pas vraiment rugby malgré l'armada d'anciens joueurs qui figurent (et Lanvin en ancien joueur, là par contre ça le fait pas). Mais le rugby n'a encore jamais été filmé comme il pourrait l'être.

"Millenium" de Fincher.
J'aime beaucoup. On retrouve un peu de l'univers des deux derniers excellents films de Fincher (l'enquête minutieuse de Zodiac, la frénésie geek de Social Network). Le film prend son temps, le montage est d'une redoutable efficacité, et le casting idéal: Daniel Craig toujours aussi euh... minéral, et surtout Rooney Mara , quelle femme !

En psychotant un peu sur "la relativité du gout dans le temps" (sur le fil musique populaire), je me suis souvenu d'un truc.

Dans les années 80 il y a un film qui a été absolument culte, un des plus gros succès du cinéma français (10 millions d'entrées), c'était "le grand bleu". Je me demande si ça évoque qqch aux gens qui ont 20 ans ou moins aujourd'hui...

J'avais lu un article disant "à l'époque on pensait que l'actrice principale du film (rosanna arquette) resterait comme une icone des années 80. On ne donnait pas cher de la peau de quelqu'un comme Madonna. Mais 20 ans après, qui se souvient encore de rosanna arquette ?"

Voilà c'était la pensée du jour...

Glocktahr a écrit:

En psychotant un peu sur "la relativité du gout dans le temps" (sur le fil musique populaire), je me suis souvenu d'un truc.

Dans les années 80 il y a un film qui a été absolument culte, un des plus gros succès du cinéma français (10 millions d'entrées), c'était "le grand bleu". Je me demande si ça évoque qqch aux gens qui ont 20 ans ou moins aujourd'hui...

J'avais lu un article disant "à l'époque on pensait que l'actrice principale du film (rosanna arquette) resterait comme une icone des années 80. On ne donnait pas cher de la peau de quelqu'un comme Madonna. Mais 20 ans après, qui se souvient encore de rosanna arquette ?"

Voilà c'était la pensée du jour...

Oui oui les gens de 20 ans aujourd'hui ont vu Le grand bleu quand même (en tout cas moi je l'ai vu et la plupart des gens de mon entourage également), c'est sur que ça n'a probablement pas la même aura culte qu'a sa sortie (il faut dire aussi que c'est un peu niais comme film ). Et je me souviens de Rosanna Arquette également, mais bon plus a cause de Pulp Fiction et de Crash que du Grand Bleu en effet

Elle est dans pulp fiction rosanna arquette ? C'est quel role ?

Parsifal a écrit:

Oui oui les gens de 20 ans aujourd'hui ont vu Le grand bleu quand même (en tout cas moi je l'ai vu et la plupart des gens de mon entourage également), c'est sur que ça n'a probablement pas la même aura culte qu'a sa sortie (il faut dire aussi que c'est un peu niais comme film ). Et je me souviens de Rosanna Arquette également, mais bon plus a cause de Pulp Fiction et de Crash que du Grand Bleu en effet

Pas mieux... Je n'ai jamais vraiment compris le succès de ce film, qui avait vraiment fait un tabac à sa sortie. La partie la plus intéressante est sans doute la BO signée Serra. Pour le reste...

Oui elle est dans Pulp Fiction, c'est Jody la femme du dealer dans l'épisode de Vincent Vega et Mia Wallace

Glocktahr a écrit:

Elle est dans pulp fiction rosanna arquette ? C'est quel role ?

Idem, je ne la vois pas dans ce film : une confusion avec Uma Thurman ?

Montfort

Parsifal a écrit:

Oui elle est dans Pulp Fiction, c'est Jody la femme du dealer dans l'épisode de Vincent Vega et Mia Wallace

Ah ok merci je vois.

Elle a vraiment un petit rôle, c'est sur qu'on se souvient plus d'Uma Thurman, mais elle est bien présente, et comme elle avait une bonne tête de taré dans ce film je m'en suis souvenu.