Mozart: La Clémence de Titus - Garnier Septembre 2011

La clemenza di Tito (entracte)

Enfin, une superbe production a l'ONP. Apres une Salome ultra-merdique, voila un Mozart a la fois brillamant chante, intelligemment monte, elegant et beau. Aaaaah que ca fait du bien. 

OK il y aura encore le 2e acte mais si ca reste comme ca ce sera un fabuleux spectacle -- enfin.
Stephanie est de loin la meilleure chanteuse francaise et elle le confirme ici en Sesto.

Merci de faire de nouveaux sujets pour les comptes-rendus...

C'est depuis l'iPhone - c'est difficile. En tout cas ce n'etait qu'une generale.


La deuxieme partie etait belle aussi, meme s'il y avait moins de subtilites que ds le premier acte. En tout cas c'etait intelligent, c'etait elegant, c'etait magnifiquement chante, et tres bien joue. Si vous aimez Mozart, c'est a voir et boire sans moderation.

Amel Brahim-Djelloul a un joli timbre. En salle sa voix sonne un peu moins bien que sur les enregistrements, mais ce n'est pas choquant comme chez Patricia Petibon (qui avait perdu la raison en acceptant de chanter Donna Anna a Bastille; sa voix n'a pas de largeur pour des salles plus grandes de Favart)
Stephanie d'Oustrac est un ange complet. MAGNIFIQUE!
Hibla Gerzmava a une tres belle voix qui --avec son engagement (vocal & scenique) sans retenu-- donne une perf fantastique. Allyson McHardy n'a peut-etre pas une grande voix mais certainement tres belle et souple, qui s'insere parfaitement dans le corps vocal cree par les autres chanteurs. Balint Szabo excellent comme d'hab et finalement Klaus Florian Vogt qui s'en sort admirablement bien. Il ne peut pas triller mais le role lui convient comme un gant. Cette mise en scene lui convient aussi pour que le spectacle fonctionne a la merveille.

Que Joel a donne son feu vert que cette production re-passe a l'ONP reste une enigme: sans un gramme de la ringardise ou de la vulgarite veriste, c'est incroyable.

Si vous pouvez courez y !

fliegender a écrit:

Que Joel a donne son feu vert que cette production re-passe a l'ONP reste une enigme: sans un gramme de la ringardise ou de la vulgarite veriste, c'est incroyable.

Même quand il met une production qui a ta bénédiction, tu arrives à insulter Joel... vraiment bravo!

fliegender a écrit:

Que Joel a donne son feu vert que cette production re-passe a l'ONP reste une enigme: sans un gramme de la ringardise ou de la vulgarite veriste, c'est incroyable.

Gégé est parti avec ses meubles, il a donc fallu ressortir des choses du grenier (Clémence, Salomé)

fliegender a écrit:

C'est depuis l'iPhone - c'est difficile.

C'est plus difficile d'appuyer sur Nouveau que sur Répondre?

Au lieu de ça qui c'est qui va encore s'amuser à appuyer sur Diviser?...

Xave, il y avait une ligne de plus a taper et je n'avais pas le temps. Mais en principe tu as raison -- mes excuses!

saint corentin - Resortir des bijous comme cette Clemence, c'est ce que je dis toujours qu'il faut faire pour reduire les frais des productions. C'est 1000 fois mieux et AMA plus raisonnable que de gratter ds les poubelles de La Scala pour nous sortir les Noces ultra-ringardes et les monter a Bastille comme une production nouvelle, ou encore pire La forza del destino des Choergies, ou La Cenerentola plus ancienne que moi meme...

Pour Salome, c'est moins clair. Joel nous avait deja sorti le machin de Dodin que Gege reprenait aussi. Ici c'est un choix de Joel de classer la froideur ukrainienne de Dodin pour resortir le vieux baratin de Engel [ou c'etait une faveur a Engel ?]

Mais je reste tres heureux d'avoir pu voir et entendre cette production de La Clemenza. Enfin un grand spectacle a Paris : elegant, beaux et surtout intelligent. Et puis on peut aussi dire, enfin un bon Mozart (apres Idomeneo catastrophique en 2009, Les Noces retrogradantes en 2010, et un Cosi anemique en 2011).
Je retournerai certainement voir cette Clemence !

Voici une critique : http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=2911&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54

aurele a écrit:

Voici une critique : http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=2911&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54

Et si j'en juge par ce que j'ai entendu de Gerzmava dans la Bohême, à Rome, en juin (instrument plein, puissant mais aptes à tous les écarts de dynamiques, émission très libre en dépit d'un timbre légèrement métallique dans les forte), je veux bien croire que sa Vitellia ait fait grand effet. C'est capté par FM, à votre connaissance ?

autre critiques : http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=4719&DossierRef=4304
http://www.anaclase.com/chroniques/la-clemenza-di-tito-la-cl%C3%A9mence-de-titus-0
http://www.concertclassic.com/journal/articles/actualite_20110911_3932.asp
http://www.webthea.com/?Salome-de-Richard-Strauss-La (avec critique de Salome)

fliegender a écrit:

saint corentin - Resortir des bijous comme cette Clemence, c'est ce que je dis toujours qu'il faut faire pour reduire les frais des productions. C'est 1000 fois mieux et AMA plus raisonnable que de gratter ds les poubelles de La Scala pour nous sortir les Noces ultra-ringardes et les monter a Bastille comme une production nouvelle, ou encore pire La forza del destino des Choergies, ou La Cenerentola plus ancienne que moi meme...

Pour Salome, c'est moins clair. Joel nous avait deja sorti le machin de Dodin que Gege reprenait aussi. Ici c'est un choix de Joel de classer la froideur ukrainienne de Dodin pour resortir le vieux baratin de Engel [ou c'etait une faveur a Engel ?]

Ce n'était pas un avis musical ou artistique (je ne m'y risque plus) mais une remarque sur la gestion des productions. Gégé a beaucoup fait louer à l'Opéra des productions de ses directions dans d'autres institutions (Monnaie, Salzbourg, Ruhr) qui n'ont pas été intégrées dans le répertoire maison ou de manière provisoire le temps de leur location. Lorsque ces ouvrages avait une production antérieures, elles n'ont pas été toujours réformées. Voilà pourquoi des productions anciennes ressortes. Les productions Strehler des Noces et Lavelli de Faust ont été réformées pour que Gégé puisse tuer le père.

aurele a écrit:

autre critiques : http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=4719&DossierRef=4304
http://www.anaclase.com/chroniques/la-clemenza-di-tito-la-cl%C3%A9mence-de-titus-0
http://www.concertclassic.com/journal/articles/actualite_20110911_3932.asp
http://www.webthea.com/?Salome-de-Richard-Strauss-La (avec critique de Salome)

J'adore la notion d'aigu "épicé" (mais c'est tellement vrai et bien trouvé pour Gerzmava après ce que j'ai entendu dans Mimi) ; merci pour l'aiguillage !

Saint Corentin, Les Noces de Strehler etaient poubelises avant que Gege etait venu a la tete de l'ONP. C'est Nick qui a voulu faire reconstruire le passe aux gens qui ont peur du present et/ou de l'avenir. L'ONP avait investi des gros sous pour ressusciter ces Noces -- comme si c'etait une toute nouvelle production, et ensuite mis tout a Bastille pour un resultat catastrophique ; a la tele c'etait ringard tout court, mais dans la salle c'etait vraiment terrible, ca me faisait la peine pour quelques de mes chanteurs preferes dans la 2e distribution, qui ne pouvaient rien y faire.

A la place, sortir quelques vieilles productions qui n'ont pas mal vieillies, c'est tres bien. Ou meme --comme Joel le fait-- louer qqs de ses productions fetiches toulousaines, ca c'est OK aussi (Faust de Fenelon - daube, on attendra Hyppolyte en juin). Mais acheter tous les ans la ringardise de Del Monaco pour la montrer a Paris c'est de la politique (et du copinage), c'est pour encore plus betonner les parisiens deja conservateurs feroces et deja habitues a des spectacles idiots...

Cette Clemence est tres bien, Salome est terrible mais il n'y a rien de mal de remonter les productions de la maison et qui sont dans le stock (1 pb est que le gout de Nick penche pour des spectacles du genre La Veuve Joyeuse et Rigoletto -- deux productions daubesques, mais elles trouveront son public aussi... - le probleme double lorsqu'on s'apercoit que presque tout est de ce gout la). En revanche, acheter des horreurs sans noms des autres c'est du gaspillage et de plus ca tue la reputation de la maison. N'oublions la Cenerentola dont on parlera quand ce sera de l'actualite!



Aurele merci pour ces liens. Voila une belle illustration pourquoi Mehdi Mahdavi est la tete et les epaules au dessus des autres. Sa critique est claire, precise, concise et tout y est -- tout en restant une critique personnelle, comme il le faut. Quel brave garcon !
Le machin que le Concert Classique exhibe sur ton lien illustre precisement le contraire de Mahdavi (on elimine d'emblee le Webthea)

c'est en effet vraiment très très bien

J'y vais mardi 20 septembre.
J'ai déjà vu cette production avec Antonacci et Garanca.

Ma femme y était hier soir : elle a été totalement emballée par ce spectacle, "un bijou" selon ses termes.
Elle a bien aimé la m e s de Decker, mais elle a surtout était frappée par la qualité de l'interprétation vocale, dominée par la Vitellia d' Hibla Gerzmava et le Sesto de Stéphanie d'Oustrac.

Montfort

Retour de cette reprise, d'un très bon niveau, malgré quelques bémols. Les femmes sont tout à fait excellentes, que ce soit d'Oustrac, ardente et sensible, avec une voix magnifique et pleinement maîtrisée, ou Gerzmava, qui montre un grand tempérament, avec une voix charnue particulièrement plaisante. Brahim-Djelloul jolie et musicale, comme d'habitude, et Allyson McHardy, dont j'ignorais tout, chante un Annio frémissant et enthousiaste. A suivre. Szabo très bien en Publio, mais le point noir est Vogt. D'habitude, je l'aime beaucoup, mais il est totalement incapable de chanter un récitatif sec. C'est non seulement raide, mais surtout faux ; c'est très pénible à entendre. Les airs sont souvent, eux aussi, d'une justesse approximative. Les choses s'améliorent un peu au 2e acte, il vocalise à peu près et la justesse revient dès qu'il y a plus de "matière" dans ce qu'il a à chanter, mais enfin, c'est à mon sens une erreur de distribution, d'autant que le timbre, si solaire dans Wagner, est terne.

Direction dynamique mais sans raideur d'Adam Fischer, peu aidé par un orchestre bien gris et pas toujours impeccable. La production est connue déjà vue en 1997 et 2001), j'avais oublié à quel point elle était de bonne qualité, à la fois esthétique, intelligente et vivante. A ce propos, Antonacci et Garanca, c'était dans la production des Hermann, trimbalée par Gégé de théâtre en théâtre (et très bonne elle aussi, d'ailleurs).

Pour y etre allé vendredi soir, je souscris totalement à ces propos. Superbe mise en scène qui donne à cet opéra une densité que je ne lui soupçonnais pas ; de beaux chanteurs à part un Vogt étrange, à l'intonation suspecte et dont la diction italienne mettait mal à l'aise, et qui pourtant incarnait fort bien son role. Le Sesto de D'Oustrac, la Vitellia de Gerzmava,et la Servilia de Brahim-Djelloul étaient un régal !

J'ai beaucoup aimé la direction vibrante d'Adam Fischer, à la fois vive, délicate, dramatique et tendue ; d'ailleurs le regarder diriger était à soi seul un spectacle lorsqu'on était près de la fosse, tant son visage montrait qu'il était possédé par cette musique ; il a d'ailleurs été fort applaudi par les musiciens de l'orchestre, ce qui n'est pas si courant, alors que, monté sur scène pour les saluts, il semblait comme hagard.

Une véritable réussite de l'ONP, il faut le souligner.

Aucune chance que ça soit enregistré et diffusé, je suppose ?

Sauf exception (première série interrompue ou annulée), les reprises ne sont en principe jamais captées par France Mu. Et rarement par les autres.

D'Oustrac n'a pas encore, malheureusement, un statut de star dans l'opinion - mais ça ne va pas tarder, vu l'explosion actuelle de sa réputation...

Moi aussi, j'aurais bien aimé que ce soit capté, ça m'aurait épargné de faire la queue à Garnier, parce que je vais tout de même essayer...

DavidLeMarrec a écrit:

Sauf exception (première série interrompue ou annulée), les reprises ne sont en principe jamais captées par France Mu. Et rarement par les autres.

C'est bien dommage en effet, parce que nombre de voix m'ont intéressé lors de cette reprise.

DavidLeMarrec a écrit:

D'Oustrac n'a pas encore, malheureusement, un statut de star dans l'opinion - mais ça ne va pas tarder, vu l'explosion actuelle de sa réputation...

à deux places de moi lors de la représentation à laquelle j'ai assisté, un djeuns qui passait son temps à photographier CHAQUE plan dans lequel on voyait D'Oustrac avec son iphone. Donc, elle est starifiée parmi les lyricomanes d'un certain type...

T'as pas reconnu Guillaume?

Polyeucte a écrit:

T'as pas reconnu Guillaume?

Sérieux j'me suis posé la question

Euh je n'y suis pas encore allé, je vais à la dernière qui est samedi.

Je vais tenter samedi aussi. Cela dit, comme je ne croyais pas avoir le temps d'aller voir un tube, je n'ai pas réservé à l'ouverture des guichets, donc mes probabilités de succès restent fines.

De toute façon, je n'aurai pas de bure samedi, je suis en permission, donc tu ne me repèreras pas même si j'entre.

La dernière était ce soir, j'y étais, c'était formidable, tout était très réussi. La Vitellia d'Hilda Gerzmava était proprement impressionnante de volume et de facilité, le Titus de KF Vogt planait avec un timbre superbe malgré quelques limites dans la vocalisation au II, la Servilia de Amel Brahim Djelloul était très belle. Enfin, comme d'habitude, à peine éclipsée par Gerzmava, Cybèle rayonnait de sa présence, grandiose, avec une projection parfois impressionnante, elle a tout quoi et puis cette versatilité est assez incroyable. Très bon orchestre, choeurs un peu en retrait peut-être, mise en scène sobre et intelligente de Decker, avec quelques surprises et une bonne direction d'acteurs. L'ouvrage de Mozart est étrange au sens où il semble à la fois reprendre tous les codes du seria et en faire quelque chose de nouveau, les récitatifs accompagnés en particulier et le rondo avec clarinette sont superbes.

Je ne vais pas souvent à Garnier, ça change du Hangar.

De nouveau, je ne suis pas sûr (du tout !!), mais de profondément singulier et enthousiasmant, assurément. Le seria est le genre musical que j'affectionne et écoute le moins dans le domaine du classique, mais celui-ci, j'y reviens inlassablement.

J'attendais ton retour pour t'interroger sur d'Oustrac. Comment est l'italien ? Et comment sonne la voix en italien ? Parce que j'en avais gardé - mais c'était au début des années 2000, quand la voix était encore assez engorgée et pâteuse - une impression vraiment pas convaincue.

Je ne suis pas apte à juger de son italien, mais c'était vraiment bien, elle avait les demi-teintes et les allègements de sa Cybèle plus que la voix encore un peu pâteuse de sa Callirhoé par exemple.

Guillaume a écrit:

Je ne suis pas apte à juger de son italien, mais c'était vraiment bien, elle avait les demi-teintes et les allègements de sa Cybèle plus que la voix encore un peu pâteuse de sa Callirhoé par exemple.

Arrête, tu vas me faire pleurer.

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

Je ne suis pas apte à juger de son italien, mais c'était vraiment bien, elle avait les demi-teintes et les allègements de sa Cybèle plus que la voix encore un peu pâteuse de sa Callirhoé par exemple.

Arrête, tu vas me faire pleurer.

Ne pleure pas ! Moi qui ai été très ému par sa Cybèle, je l'ai trouvé un peu décevante, bien que très bien dans son 2e air. La longueur de souffle n'est pas au rendez-vous notamment.

C'est l'italien de Vogt qui pose un vrai problème, avec un accent allemand qui aplatit tout et rend tout étrange, surtout dans les récitatifs, avec en plus des problèmes d'intonation.

Ino a écrit:

Ne pleure pas ! Moi qui ai été très ému par sa Cybèle, je l'ai trouvé un peu décevante, bien que très bien dans son 2e air. La longueur de souffle n'est pas au rendez-vous notamment.

J'ai demandé spécifiquement à Guillaume parce que je lui fais confiance sur ces matières pour converger sur les mêmes attentes que moi. La longueur de souffle, par exemple, je n'en ai absolument rien à faire.
Mais c'est gentil de vouloir me consoler.

Hippolyte a écrit:

C'est l'italien de Vogt qui pose un vrai problème, avec un accent allemand qui aplatit tout et rend tout étrange, surtout dans les récitatifs, avec en plus des problèmes d'intonation.

Pour cela, j'étais amplement prévenu, et je n'avais de toute façon pas d'attentes trop avides sur Vogt, qui vibre pas toujours joliment dans Wagner. Et puis, d'expérience, un petit calibre dans Wagner, c'est trop lourd dans Mozart, presque toujours. On ne s'en rend pas compte quand on les écoute derrière vingt-cinq cuivres à toute forte, mais de près et à découvert, c'est parfois cruel.


Sinon, j'ai pu trouver un témoignage partiel de la soirée d'hier et entendre le "Parto" de d'Oustrac. Je n'ai pas été gêné par la petite reprise de souffle au milieu de la seconde vocalisation, mais j'ai trouvé ça un peu égal, comme je le supposais, ça ne flatte pas ses qualités de diseuse, et l'instrument a une couleur qui à l'état pur n'est pas forcément plus attrayante qu'une autre. En salle, bien sûr, avec l'impact actuel de sa voix, ce devait être électrisant.

Mais en entendant également Adam Fischer (ni chaud ni froid), ça confirme que, Gerzmava exceptée (je suis assez étonné que les commentaires ne soient pas plus positif, si j'en juge parce que j'ai entendu d'elle dans d'autres répertoires !), j'ai eu raison de me réserver pour Hartelius / Garanča. Ca fait des années que j'attends d'entendre Hartelius dans ce rôle et dans Arabella.