Autour de la musique classique

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 L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives

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aroldo
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MessageSujet: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyDim 16 Oct 2011 - 21:53

Octavian a écrit :
Citation :
deb76 a écrit:
A ce propos, dans le cadre de la nouvelle lutherie informatique, Max Msp passe à Max 6, avec un interface entièrement renouvelé et une meilleure qualité sonore, et grande nouvelle, via Max for Live, le successeur de Music V et 10 de Max Mathews, Csound va être accessible dans quelques heures (à minuit 01) dans Ableton Live. Pour faire de la musique minimaliste, CSound peut-être diablement efficace.

Décidément, je ne m'y ferai jamais.

Et composer avec un crayon et une feuille de papier...? Je me sens très bête de dire ça comme si ça sonnait absurdement réac'. Mais si par exemple je fais un parallèle avec la littérature, il est évident que le traitement de texte a largement remplacé le manuscrit, mais j'imagine quand même mal des messages comme ceux-là...

Deux réactions d'Octavian me permettent de rebondir sur un sujet qui pourrait-être lancé, sur l'informatique musicale qui est une nouvelle lutherie. Je comprends d'ailleurs les réticences d'Octavian et elles sont légitimes.
Ceci étant, quand au début des années 1960 Max Mathews élabore un programme qui permet à l'ordinateur de construire des sons tant en définissant ses caractéristiques spécifiques de timbres, du son, ainsi que sa partition. Mais l'informatique permet aussi de substituer à l'acoustique traditionnelle, une micro-acoustique (d'une précision au millième de seconde) qui va de la synthèse du timbre à la production des sons de hauteur et de durées déterminées... Nous sommes bien en présence d'une nouvelle lutherie. A laquelle on peut aussi ajouter outre des contrôles d'une précision scientifique, des capteurs sensoriels. C'est aussi la reconstitution de sons mais aussi la possibilité de créer de nouveaux sons, des sons inouis, qui n'avaient jamais été entendus jusqu'alors.

De même, on peut aussi s'interroger sur la nature des instruments actuels, mais aussi de l'harmonie, sans les avancées des lois de la physique au fil des siècles. Mais la musique n'est-elle pas aussi mathématique ? Very Happy
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 4:54

J'ai pas mal décroché de la musique électronique depuis une dizaine d'années. Auparavant j'aimais bien suivre la parution annuelle des "Cultures électroniques" publiées à l'issue du concours de musique électroacoustique de Bourges.
Peux-tu nous indiquer qu'elles sont les œuvres actuelles qui font un emploi appuyé de l'électronique ?
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Siegmund
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 9:56

Je vous propose ci-dessous une petite dissertation personnelle tournant autour du sujet.


- I - Constatations :

Il me parait évident que le monde de la musique a un sérieux problème avec ces nouvelles lutheries, celles du sons de synthèses ou d'instruments purement électro-acoustiques.
- Concernant les tentatives d'instruments électro-acoustiques, elles me semblent plutôt timide (un peu d'ondes martenots, une inédite guitare électrique par-ci ...).
- Concernant les compositions en son de synthèse, que ceux-ci soient informatiques ou provenant d'instruments numériques. On peine souvent à se séparer d'une cohabitation avec les lutheries accoustique traditionnelles. Cela donne des tournures et alliages musicaux peu évidents, où l’électronique sert plus de transformations électro-acoustiques en temps réel que de véritable instrument formant ses propres sons.
Alors bien sûr, d'excellents compositeurs ont produit par ce biais d'excellent résultats. Mais cette frilosité ne pallie pas à un vrai manque, c'est souvent autre chose, pas de la pure musique informatique.

On n'a donc pas grand chose en compositions pour informatique musical ni même instruments numériques (synthétiseurs etc...). Pourtant, les musiques plus populaires ou légères n'ont pas attendus ; et répondent tout à fait aux bruits et personnalités du monde d'aujourd'hui. Bien sûr, on n'y trouve pas de compositeurs dignes de ce nom, et le résultat est limité. Force pourtant est cependant de constater que la personnalité de notre vie actuelle est dominée par des son synthétiques.
Et c'est une bonne chose ! On ne saurait se priver des avantages et qualités inconstatables de ces nouveaux moyens qui permettent des choses musicales impossible avec la lutherie traditionnelle ; il s'y trouve des sons inédits et parfaitement viables à produire des musiques extraordinaires.


- II - La grande musique, une impossible synthèse entre traditions instrumentales & moyens d'aujourd'hui

L'aperçu d'exemples dans la musique contemporaine prouve cette avancé exceptionnelle. Malheureusement, ce ne sont pas les musiques savantes qui se sont emparées de ces avantages. Mais des électrons-libres et musiques plus basiques et enfin musiques commerciales.
De fait, c'est une cause absolument majeure dans la perception antique et hors du temps - tout à fait justifiée - que peut avoir aujourd'hui la musique classique. Car son actualité reste comme bloqué entre traditions, et une modernité qui par les moyens techniques et culturelles d'aujourd'hui s'impose en nette rupture avec cette tradition.

Cela s'explique, à mon avis, par un aspect très fort de la tradition classique. Celui voulant que tout puisse se jouer en concert, avec un public se retrouvant en de larges salles pour écouter des interprètes faisant une interprétation. Je le dis tout net, quand cette pratique s'impose comme un pré-requis, elle se fait mortifère pour la diversité musicale.
Tout d'abord car il serait idiot de vouloir faire écouter de la musique purement informatique à une salle gentiment assise face à à un ordinateur pour récolter un son variable selon l'acoustique de sa place et de la salle ; en somme, ne garder que les inconvénients du concert. Toute musique n'a pas destination à être une musique à pratique vivante, c'est une terrible limitation. Il n'est pas question non plus de la faire danser, c'est stupide, electro ne veut pas dire boite ; on parle de composition sérieuses nécessitant la même concentration d'écoute que pour des répertoires plus traditionnels, pas une musique conçue pour la danse ou divertissement.

On doit donc supprimer le dogme voulant que l'expérience musicale ultime soit le concert ; et que les musiques ne passant pas par cette case, ne soient pas considérées comme vraiment sérieuses. Aujourd'hui le répertoire classique est déjà soumis à caution tant à la suprématie de son écoute en salle et de tout ses inconvénients en rapport aux bon enregistrements. Le répertoire électronique lui ne peut tout simplement pas passer par ce circuit. On peut en revanche avoir des lieux d'écoutes en conditions optimales, mais déconnectés de similarité avec salles et dates de concerts.

Bien sûr, le concert retrouverait toute sa place en cas de spectacle vivants sur une musique électronique, chorégraphique par exemple. Et les musiques faisant intervenir électro-acoustique en temps réel, des instruments électro-acoustiques, ou des instruments numériques nécessitant donc instrumentistes, peuvent garder toute leur place en concert. Car alors, l'on viendra au concert, pour entendre une interprétation, et des effets qui échappent à l'informatique musical.


- III - La musique purement informatique, figée ? :

Oui et non, il faut désapprendre la notion d'interprétations continuelles, de dates légendaires ... Ce qui n'empêche pas forcément l'établissement de variantes, plus ou moins profondes, et donc différentes versions en dehors du circuit de concert. C'est aussi une musique qui offrirait dans sa composition les conditions optimales pour des procédés aléatoires, ou voies libres ; le tout encadré par une partition, nous ne parlons pas d'improvisation ou de remix libres.
Un bel obstacle tout de même, les compositeurs tyrans peuvent bien mieux protéger leur vision via le droit d'auteur, et empêcher travail à postériori sur ces œuvres. Mais j'aurai tendance à dire que ce n'est pas là l’essentiel, et qu'on gagne aussi foule d'avantages ; là encore, il ne faut guère appliquer des raisonnement traditionnel sur une musique différente.


- IV - La lutherie acoustique, moribonde ... :

La science instrumentale des compositeurs a poussé loin la possibilité de création de mondes sonores modernes. Elle s'est aussi beaucoup aidé de la ré-introduction d'instruments exotiques ou oubliés pour y parvenir.
La question toutefois se pose de savoir dans quelles limites ? Et dans quelle mesure cette instrumentarium traditionnel formate leurs inspirations et poétiques ?

Car aujourd'hui, l'innovation dans la lutherie acoustique me parait extrêmement fade. Où son les nouveaux instruments ? Les transformations radicales de ceux existants déjà ?
La lutherie acoustique me semble plus soucieuse de préserver sa compatibilité avec d'anciens répertoires, que de permettre des moyens d'expressions nouveaux.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 13:25

Voilà une analyse intelligente qui propose des pistes opportunes sur les raisons de l’ensevelissement d’un genre par manque d’attractivité spectaculaire.

C’est malheureux car tout n’a pas été fait, tout n’a pas été dit en musique électronique. Mais l’impossibilité de donner à ce genre une place autre que celle de « musique de service » (danse, vidéo, performance) pourrait effectivement contribuer à sa lente occultation.

L’autre problème vient peut-être du manque de renouvellement musical que l’on peut constater depuis une quinzaine d’années. Un ami amateur de danse contemporaine me disait que les « variations sur des bruits de tuyauterie » commençaient à le lasser. L’image est un peu cruelle, mais elle n’est pas toute fausse. Ceci est sans doute lié au fait que ces œuvres ne sont pas toujours composées par des musiciens, mais par des techniciens alors qu’il faut avoir ici les deux casquettes.

Il est encore vrai que le problème qui se pose dans le cadre d’une musique informatique pure (donc sans interprètes, sans chorégraphie : sans spectacle quoi) c’est que la représentation en public représente certainement un très gros risque de salle vide. Au cinéma on veut bien accepter le subterfuge ; on a le sentiment de s’absorber dans un spectacle total, mais la musique toute nue, sans rien pour distraire le regard n’offre pas le même sentiment d’immersion.

Personnellement, une écoute intime, dans la sphère privée, me semble un excellent réceptacle à la musique électronique. Mais comme le dit parfaitement Siegmund ; quel compositeur, issu de la tradition classique, dont le sanctuaire est avant tout la salle de concert, aurait envie que son œuvre parvienne à l’auditeur sans passer par cette phase de consécration ?



Dernière édition par aroldo le Lun 17 Oct 2011 - 14:37, édité 2 fois
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Siegmund
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 14:07

Petit précision pour éviter les quipropos :

Instrument acoustiques : Produisant un son sans altérations, ni en principe d'amplification.
Instrument électro-acoustiques : Onde Martenots, guitare électrique ... Ou instrument acoustique quelconque subissant en temps réel une modification volontaire avant amplification.
Instrument électronique : Synthétiseur, Harpe laser ...

Musique électro-acoustiques : Transformation en temps réel, ou bien en total différé de son d'origine acoustique.
Musique informatique : Son de synthèses d'origine électronique à part entière, aujourd'hui c'est du numérique mais a pu être analogique auparavant. La musique d’électronique informatique n'est pas joué en temps réel par un interprète.


Dans la musique contemporaine, on observe des musiques :
- Acoustique
- Acoustique, avec participation électro-acoustique (en temps réel ou pas).
- Electro-acoustique pure, aucun son acoustique directement transmis.
- Acoustique, mélangé à de l'électronique, temps réel ou pas.
- Acoustique mélangé à de l'électro-acoustique (en temps réel ou pas), et de l’électronique.
- Electro-acoustique (en temps réel ou pas) mélangé à de l’électronique.
- Musique électronique, la plupart du temps exclusivement informatique.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 15:38

Bonjour,

Merci à vous deux d'avoir répondu. aroldo, pour les oeuvres purement électroniques, il faut que regarde dans ma discothèque mais j'ai pas mal de pistes et de liens. Mais je vais te répondre. Mais dans l'immédiat, je pense outre Stockhausen, à Pierre Henry avec sa mise en musique du Corticalart de Roger Lafosse. C'est assez démoniaque et plutôt sauvage. Et c'est de la musique électronique. On dit toujours qu'il n'aime pas les synthés, mais là avec le Corticalart qui de mémoire doit avoir six oscillateurs, c'est du costaud. En plus, chez lui, dans sa pièce en bas, dans son studio est inséré dans le mur un Ems Synthi Aks câblé sur sa table de mixage. Il y a Stria de John Chowning. Il y a les pièces de Jean-Claude Risset réalisées avec Music V et Music 10, les pièces qui ont été faites avec les stations musicales de l'Ircam, la 4C et la 4X. Je pense notamment à Morton Subotnick, à Tod Machover, à David Wessel. Mais je vais regarder ça.

Siegmund a écrit :
Citation :
Musique informatique : Son de synthèses d'origine électronique à part entière, aujourd'hui c'est du numérique mais a pu être analogique auparavant. La musique d’électronique informatique n'est pas joué en temps réel par un interprète.

Concernant les origines de la musique sur ordinateur, il y a ce document qui est intéressant : http://www.ai.univ-paris8.fr/~jim99/actes_html/RondeleuxJIM99.htm mais je préfère ce texte de Marc Battier (il était membre de l'équipe pédagogique quand j'ai fait mon stage à l'Ircam) qui est vraiment axé sur l'informatique musicale :
http://membres.multimania.fr/bam/d-TXT/ArtsMedia.html

Sinon, je suis étonné Siegmund quand tu écris que la musique électronique informatique n'est pas jouée en temps réel par un interprète ? Que veux-tu dire par là ? Et pourquoi ? J'avoue que je suis étonné. Car dans ce cas que fais-tu des synthétiseurs virtuels ? Ceux de synthèse et ceux recréant les timbres d'instruments acoustiques, et notamment avec le principe de modélisation physique, donc pas des banques de sons échantillonnés mais bien un signal produit à partir d'algorithmes, d'équations.

Citation :
Tout d'abord car il serait idiot de vouloir faire écouter de la musique purement informatique à une salle gentiment assise face à à un ordinateur pour récolter un son variable selon l'acoustique de sa place et de la salle ; en somme, ne garder que les inconvénients du concert. Toute musique n'a pas destination à être une musique à pratique vivante, c'est une terrible limitation. Il n'est pas question non plus de la faire danser, c'est stupide, electro ne veut pas dire boite ; on parle de composition sérieuses nécessitant la même concentration d'écoute que pour des répertoires plus traditionnels, pas une musique conçue pour la danse ou divertissement.
Je suis assez d'accord avec ça, car aujourd'hui, je travaille plus en studio qu'à donner des concerts ou des performances. De plus, avec un ami, on vient de finaliser un album mélangeant nos synthèses (virtuelles et hardware) et l'objectif est destiné à l'écoute chez soi. Ceci étant, j'aime bien les concerts mais avec des moyens. En 1999, j'ai fait une création lors des journées du patrimoine qui a été un véritable spectacle autour de l'oeuvre vitrail d'Alfred Manessier, La Grande Bleue, (du nom du plus beau vitrail qui est l'inverse abyssale). Outre la partie musique faite avec deux synhés (Yamaha SY 99 et EX5R et pilotés par un Mac G3), on a projeté sur la voute de l'église des tableaux évoluant en 3D à et faits à partir des vitraux de Manessier, avec des écrans répartis toutes 3 rangées; et on a entouré l'église de projecteurs pour recréer les reflets des vitraux sur la pierre des piliers. Coût du projet Etat/région/ville 20 millions de centimes (avant l'Euro). Et à l'issue des deux soirées, le public était satisfait, même ceux qui comme ils l'ont dit, ne connaissaient rien à ce type de musique.
Aujourd'hui, j'habite dans une agglomération où il y a des musiciens baroqueux, une troupe de théâtre avec une salle très typée, un peu comme les Factory où jouaient Pink Floyd et Soft Machine dans leurs débuts, donc avec un metteur en scène très inventif, on a des comédiennes et comédiens à disposition et on est en train de réfléchir pour réunir tout ce monde là autour d'une création commune, où les baroqueux ont envie de se confronter à mes synthés. Je pense que cela va prendre la forme de théâtre musical où tout est permis.
J'ajoute qu'il y a un grand travail de diffusion qui est fait et notamment sur les musiques actuelles. Pour ma part, je fournis à cette troupe de théâtre, des musiques de scène.

Concernant la lutherie acoustique, je suis totalement d'accord avec toi. Côté électronique et synthétiseurs, ça bouge bien. J'utilise un synthé modulaire, un Buchla 200e, qui est un monstre de technologie. Tous les modules sont gérées par microprocesseur, chaque module propose deux ou trois fonctions (alors que le Moog Modular c'est un module et une fonction) et la particularité, unique pour un modulaire, c'est de pouvoir sauvegarder les réglages des
paramètres (mais pas le câblage physique, bien entendu) sur 30 presets. Il y a deux oscillateurs analogiques (mais doublés par deux autres) et un oscillateur numérique,(soit six oscillateurs qui ne bougent pas dans leur accordage. La précision en stabilité étant de +- 3 à 4 cents. Une surface tactile me permet de programmer un certain nombre de paramètres qui vont de la hauteur, à l'intensité, les enveloppes (4 avec 4 modes différents), le control voltage. En fait, avec l'envoi de séquences midi, je pilote le synthé du bout des doigts.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 16:07

deb76 a écrit:

Sinon, je suis étonné Siegmund quand tu écris que la musique électronique informatique n'est pas jouée en temps réel par un interprète ? Que veux-tu dire par là ? Et pourquoi ? J'avoue que je suis étonné. Car dans ce cas que fais-tu des synthétiseurs virtuels ? Ceux de synthèse et ceux recréant les timbres d'instruments acoustiques, et notamment avec le principe de modélisation physique, donc pas des banques de sons échantillonnés mais bien un signal produit à partir d'algorithmes, d'équations.

Parce qu'il n'y a aucun humain dans la fosse lorsque le morceau est présenté. Tout le travail est fait en amont ; même dans l’hypothèse où il serait recalculé en temps réel, c'est sans interventions humaine, du moins pas artistique (mais uniquement technique). En informatique je parle.
Après, si on a un joueur de synthé. en live, ou un harpiste laser alors oui. Mais dans ma définition, ce n'est plus de la musique informatique, juste électronique.

Si on parle d’interaction avec des solistes ou orchestre, on arrive dans l'un des schémas mixtes que j'ai décris.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 16:44

Citation :
Parce qu'il n'y a aucun humain dans la fosse lorsque le morceau est présenté. Tout le travail est fait en amont ; même dans l’hypothèse où il serait recalculé en temps réel, c'est sans interventions humaine, du moins pas artistique (mais uniquement technique). En informatique je parle.
Après, si on a un joueur de synthé. en live, ou un harpiste laser alors oui. Mais dans ma définition, ce n'est plus de la musique informatique, juste électronique.

J'avoue que je ne comprends pas ton distinguo. Pour ma part, je parle bien d'un synthétiseur virtuel, et non pas externe, hardware. Donc réalisé grâce à l'informatique, grâce à du code binaire, à partir d'algorithme. Et quand je joue de cet instrument en temps réel comme Pianoteq ou Brass II voire le Tassman 4 pour la modélisation physique ou des instruments de synthèse comme l'Aalto, l'Ems Avs, le Moog Modular V2, avec un clavier midi pour jouer les notes, c'est bien de l'informatique musicale, non ? Et ce n'est pas une séquence, c'est bien du temps réel...
Pour moi, l'électronique, c'est un synthé comme un miniMoog. Mon Buchla 200e est entre les deux, c'est un hybride.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 16:48

deb76 a écrit:
Citation :
Parce qu'il n'y a aucun humain dans la fosse lorsque le morceau est présenté. Tout le travail est fait en amont ; même dans l’hypothèse où il serait recalculé en temps réel, c'est sans interventions humaine, du moins pas artistique (mais uniquement technique). En informatique je parle.
Après, si on a un joueur de synthé. en live, ou un harpiste laser alors oui. Mais dans ma définition, ce n'est plus de la musique informatique, juste électronique.

J'avoue que je ne comprends pas ton distinguo. Pour ma part, je parle bien d'un synthétiseur virtuel, et non pas externe, hardware. Donc réalisé grâce à l'informatique, grâce à du code binaire, à partir d'algorithme. Et quand je joue de cet instrument en temps réel comme Pianoteq ou Brass II voire le Tassman 4 pour la modélisation physique ou des instruments de synthèse comme l'Aalto, l'Ems Avs, le Moog Modular V2, avec un clavier midi pour jouer les notes, c'est bien de l'informatique musicale, non ? Et ce n'est pas une séquence, c'est bien du temps réel...
Pour moi, l'électronique, c'est un synthé comme un miniMoog. Mon Buchla 200e est entre les deux, c'est un hybride.

Disons que j'ai une méthode de catégorisation moins technique que toi. Si un humain joue un rôle artistique lors de la représentation, l'instrument est "simplement electronique" ; s'il ne joue qu'un rôle technique, l'instrument est classable en informatique musical.
Je concède volontiers que la frontière puisse être fou, et que dans l’électronique l'informatique soit partout, mais sous un autre sens que celui que j'utilise.
De toutes façon, ça n'a aucune importance, c'était juste pour donner quelque points de repères à qui en a besoin.

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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 18:38

Siegmund a écrit:
Toute musique n'a pas destination à être une musique à pratique vivante, c'est une terrible limitation. Il n'est pas question non plus de la faire danser, c'est stupide, electro ne veut pas dire boite ; on parle de composition sérieuses nécessitant la même concentration d'écoute que pour des répertoires plus traditionnels, pas une musique conçue pour la danse ou divertissement.
La concentration d’écoute nécessite-t-elle l’immobilité ? Pour ma part, c’est lorsque je suis concentré que je me mets à bouger. J’ai toujours été étonné de cette « convention » qui exige qu’on reste stoïque comme une statue durant un concert de musique classique - sérieuse - savante. Cette quasi immobilité forcée peut me gâcher le plaisir, dans certains cas.


Siegmund a écrit:
Instrument électro-acoustiques : Onde Martenots,
Instrument qui pourrait devenir bien plus intéressant s’il évoluait avec les progrès de l’électronique. Malheureusement, dès que la musique classique - sérieuse - savante accepte une nouveauté, c’est comme si la chose devenait « intouchable », faisait partie d’une tradition qui devait rester immuable. Pendant ce temps, la musique populaire s’amuse à inventer des nouveaux sons avec les synthétiseurs et autres instruments du même tonneau. Je ne comprends pas ce manque de réactivité. Les instruments électroniques actuels offrent une multitude de possibilités qui mériteraient pourtant d’être explorées par des compositeurs venant de tous les styles.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 19:24

Killgore a écrit:
J’ai toujours été étonné de cette « convention » qui exige qu’on reste stoïque comme une statue durant un concert de musique classique - sérieuse - savante. Cette quasi immobilité forcée peut me gâcher le plaisir, dans certains cas.
C'est tout simplement une contrainte pratique très logique : si le public bouge pendant un concert de musiques non amplifiées, il fait un brouhaha qui couvre les détails.

Evidemment, avec des guitares électriques et une absence de contrepoint, le problème ne se pose pas du tout dans les mêmes termes, et il serait absurde effectivement de faire attention.

C'est donc simplement un respect de l'écoute collective, ça n'a rien d'un dogme.


Citation :
Instrument qui pourrait devenir bien plus intéressant s’il évoluait avec les progrès de l’électronique. Malheureusement, dès que la musique classique - sérieuse - savante accepte une nouveauté, c’est comme si la chose devenait « intouchable », faisait partie d’une tradition qui devait rester immuable. Pendant ce temps, la musique populaire s’amuse à inventer des nouveaux sons avec les synthétiseurs et autres instruments du même tonneau. Je ne comprends pas ce manque de réactivité. Les instruments électroniques actuels offrent une multitude de possibilités qui mériteraient pourtant d’être explorées par des compositeurs venant de tous les styles.
Tu fustiges quelque chose qui n'existe pas : les compositeurs "classiques" utilisent énormément l'informatique et créent de nouveaux sons enrichis en harmoniques, des traitements du son en temps réel...
Que tu ne les écoutes pas, peut-être, mais ne dis pas que ça n'existe pas ! Smile
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 19:45

DavidLeMarrec a écrit:

Tu fustiges quelque chose qui n'existe pas : les compositeurs "classiques" utilisent énormément l'informatique et créent de nouveaux sons enrichis en harmoniques, des traitements du son en temps réel...
Que tu ne les écoutes pas, peut-être, mais ne dis pas que ça n'existe pas ! Smile

Le problème, c'est justement que même chez les contemporains, la chose reste frileuse. Et plus soucieuse de l'impossible synthèse / compromis avec la lutherie traditionnelle que vraiment signe du grand saut sans réserves (voir mon post ci-dessus).
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 19:55

Killgore a écrit:
La concentration d’écoute nécessite-t-elle l’immobilité ? Pour ma part, c’est lorsque je suis concentré que je me mets à bouger. J’ai toujours été étonné de cette « convention » qui exige qu’on reste stoïque comme une statue durant un concert de musique classique - sérieuse - savante. Cette quasi immobilité forcée peut me gâcher le plaisir, dans certains cas.
Pareil. Marcher, même en rond sur 2m², ou simplement bouger librement les mains, ça me fait souvent mieux rentrer dans ce que j'entends. La situation de concert, assis en rang d'oignon, sans pouvoir fumer, encastré dans une foule, ça m'oppresse.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 17 Oct 2011 - 21:58

Siegmund a écrit :
Citation :
Disons que j'ai une méthode de catégorisation moins technique que toi. Si un humain joue un rôle artistique lors de la représentation, l'instrument est "simplement electronique" ; s'il ne joue qu'un rôle technique, l'instrument est classable en informatique musical.
Je concède volontiers que la frontière puisse être fou, et que dans l’électronique l'informatique soit partout, mais sous un autre sens que celui que j'utilise.
Oui, je me doutais bien que c'était ça. Mais en même temps, dans ce cas, en assimilant les outils de synthèse de l'informatique musicale à de l'électronique, c'est réduire l'informatique musicale de ses possibilités. Dont le temps réel en synthèse. Et celui-ci est une sacrée avancée, tant en production de timbres que de contrôles. L'informatique musicale et la synthèse numérique sont des choses très précises, et n'entrent pas dans un registre approximatif quant à leur définition. D'autant qu'il y a une recherche scientifique derrière et pas uniquement que technique. Avant, l'arrivée de l'ordinateur, les oscillateurs ne proposaient qu'un nombre limité de formes d'ondes et c'était la tension électrique qui permettait les contrôles, avec l'ordinateur, on définit la lutherie et on joue avec. Tout est presque possible.
Ce travail sur les timbres furent, d'ailleurs, l'objet des recherches de Jean-Claude Risset quand il travaillait avec Max Mathews. A la mort de Max Mathews, j'avais écrit un texte dans mes Chroniques de la Mao. J'ai mis en lien, entre autres, le discours de Jean-Claude Risset où il explique son travail avec Max Mathews lorsqu'il a reçu la médaille d'or du CNRS. C'est passionnant. Tous les débuts de l'informatique musicale sont explicités.

Citation :
Le problème, c'est justement que même chez les contemporains, la chose reste frileuse. Et plus soucieuse de l'impossible synthèse / compromis avec la lutherie traditionnelle que vraiment signe du grand saut sans réserves (voir mon post ci-dessus).
Pas tant que ça quand même. Et pourquoi être aussi catégorique quant à l'impossible synthèse/compromis avec la lutherie traditionnelle ? Perso, ça me fascine moi la musique mixte, cet alliage entre instruments acoustiques et synthèse numérique et analogique. Et je n'ai pas le sentiment que cela soit une régression. Bien au contraire. Cela donne encore plus de puissance à l'un et à l'autre. Je n'y vois pas de frilosité...

Sinon, quand on voit ce qui se passe en recherche au niveau de nouveaux outils, de softs, comme à l'Ircam ou dans d'autres centres internationaux, la recherche de nouvelles lutheries est importante. Et celles-ci sont ensuite commercialisées. Un des premiers exemples a été le synthétiseur Yamaha DX7 qui été élaboré à partir du brevet de John Chowning sur la FM. L'apport de Max Msp est aussi important, comme Reaktor aussi, deux softs qui permettent à tout un chacun de créer ses propres synthés, ses propres outils de synthèse. Au niveau des effets, les GRM Tools et les Ircam Tools proposent des outils de traitements en temps réel qui sont accessibles à tous. Je pense, notamment au spatialisateur ou au traitement de la voix aussi en temps réel (changer une voix de jeune fille en celle d'un vieillard ou vice versa) des Ircam Tools basés sur Super VP Trax.

Kiligore a écrit : Pendant ce temps, la musique populaire s’amuse à inventer des nouveaux sons avec les synthétiseurs et autres instruments du même tonneau. Je ne comprends pas ce manque de réactivité. Les instruments électroniques actuels offrent une multitude de possibilités qui mériteraient pourtant d’être explorées par des compositeurs venant de tous les styles.

Un exemple vidéo avec Morton Subotnick qui est un des pionniers de la musique électroacoustique, comme tu pourras le voir, il utilise un petit Buchla 200e avec des controleurs ainsi qu'avec le logiciel Ableton Live. C'est ici.

Et puisque nous sommes dans un sujet sur l'informatique musicale, je mets en lien une série de photos que j'avais prise lors de mon stage à l'Ircam durant l'été 1981. On y voit le superbe Buchla 300, un synthé hybride, mi-analogique, mi numérique de Morton Subotnick. Il préparait sa pièce Ascent into Air sur la station musicale Temps réel 4C : c'est ici.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMar 18 Oct 2011 - 7:26

deb76 a écrit:

Siegmund a écrit:
Le problème, c'est justement que même chez les contemporains, la chose reste frileuse. Et plus soucieuse de l'impossible synthèse / compromis avec la lutherie traditionnelle que vraiment signe du grand saut sans réserves (voir mon post ci-dessus).
Pas tant que ça quand même. Et pourquoi être aussi catégorique quant à l'impossible synthèse/compromis avec la lutherie traditionnelle ? Perso, ça me fascine moi la musique mixte, cet alliage entre instruments acoustiques et synthèse numérique et analogique. Et je n'ai pas le sentiment que cela soit une régression. Bien au contraire. Cela donne encore plus de puissance à l'un et à l'autre. Je n'y vois pas de frilosité...

Pas tant que ça ... , mais quand même un peu. je me suis sans doute mal exprimé, bien sûr que musicalement parlant, nous avons des compositions tout à fait probantes sur la chose.
Ce que je met en lumière, c'est que choisir cette voie est un peu celle de la facilité, celle qui permet de rester dans l'institution des salles de concert et de fermer les yeux sur l'étape logique suivante. Finalement, il n'y a pas grand chose en musique purement électronique, c'est l’œuvre des gens spécialisés, et plus souvent technicien que compositeur.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMar 18 Oct 2011 - 8:24

Siegmund a écrit:

Pas tant que ça ... , mais quand même un peu. je me suis sans doute mal exprimé, bien sûr que musicalement parlant, nous avons des compositions tout à fait probantes sur la chose.
Ce que je met en lumière, c'est que choisir cette voie est un peu celle de la facilité, celle qui permet de rester dans l'institution des salles de concert et de fermer les yeux sur l'étape logique suivante. Finalement, il n'y a pas grand chose en musique purement électronique, c'est l’œuvre des gens spécialisés, et plus souvent technicien que compositeur.

C’est bien ce que je disais plus haut et je suis parfaitement d’accord avec toi. Je ne peux m'empêcher de questionner la présence sur scène d’interprètes acoustiques (lutherie traditionnelle) quand le son émis n'a plus qu'un lien infime avec le son restitué. J'ai le sentiment qu'il s'agit juste d'une manière d'occuper l'espace pour me faire croire que j'assiste bel et bien à un concert plutôt qu’à la diffusion d'une bande. Et je ne peux m'empêcher de penser que cette contrainte du temps réel est terriblement restrictive pour la composition elle même.
La vidéo de Morton Subtronik proposée par deb76 est assez illustrative : une fois passé l’émerveillement technologique du traitement du son et de la génération des images en temps réel on se retrouve face à une « dance music » assez quelconque.
Je ne veux pas généraliser pour autant car j’ai entendu de très belles compositions mixtes, de vraies réussites. Mais Siegmund a certainement raison d’attribuer le délaissement de l’électronique pur ou du numérique par les compositeurs contemporains à des raisons extras musicales.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMar 18 Oct 2011 - 11:01

Siegmund a écrit :
Citation :
je me suis sans doute mal exprimé
Pour être franc, c'est l'affirmation, le côté catégorique qui m'a fait réagir. Car sinon je suis d'accord avec toi. Mais quand tu affirmes, tu le fais par rapport à toi, par ton vécu, tes goûts. Mais d'autres ne partageront pas forcément ton point de vue. Bon, aussi, c'est important, je suis journaliste (à la retraite aujourd'hui, ce qui me permet de me consacrer totalement à la musique) et je fais peut-être plus attention aux mots, aux phrases. Ta fameuse phrase sur l'impossible synthèse/compromis avec la lutherie traditionnelle aurait été - de mon avis - plus efficace dans un mode interrogatif, et dans ce cas elle suscitait le débat. Ce qu'elle a fait aussi, convenons-en.

Citation :
Citation :
Ce que je met en lumière, c'est que choisir cette voie est un peu celle de la facilité, celle qui permet de rester dans l'institution des salles de concert et de fermer les yeux sur l'étape logique suivante. Finalement, il n'y a pas grand chose en musique purement électronique, c'est l’œuvre des gens spécialisés, et plus souvent technicien que compo
siteur.
Oui, ta réflexion sur l'étape suivante est très intéressante.
Ensuite dans le registre purement électronique, comme tu le soulignes, c'est souvent très technique. Il suffit de lire les sujets dans les forums spécialisés dans les synthés modulaires ou analogiques (là, c'est une détestation généralement de la synthèse numérique) pour se rendre compte que la musique a peu de place. On y parle surtout de techniques, de modules.
En même temps, en prenant l'exemple de mon Buchla 200e (nous sommes deux ou trois en France à en avoir un), c'est un monstre de synthèse mais guère facile à maitriser. Je l'ai depuis neuf mois et je découvre encore des choses. Et mon interrogation, c'est comment je peux l'utiliser musicalement en tant qu'instrument, et au-delà de simples séquences en 16 pas. Alors pour l'instant je cherche, expérimente. Mais je me rends compte qu'auprès de ceux qui ont le même Buchla (en dehors de quelques uns très intéressés par la musique contemporaine), c'est l'incompréhension totale.

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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMar 18 Oct 2011 - 13:00

aroldo a écrit :
Citation :
La vidéo de Morton Subtronik proposée par deb76 est assez illustrative : une fois passé l’émerveillement technologique du traitement du son et de la génération des images en temps réel on se retrouve face à une « dance music » assez quelconque.
Sur la vidéo de Morton Subotnick, je suis malheureusement d'accord avec toi. En même temps, ce n'est qu'un court extrait du concert. Ceci étant, je préfère écouter ses CD.

J'en profite pour mettre trois vidéos concernant ma découverte du Buchla 200e qui est une machine très complexe et que je possède depuis 9 mois.
Ce ne sont que des essais, des recherches. Mais ça avance.

La première a pour objectif de voir comment contrôler le Buchla pour obtenir une variation du jeu instrumental comme des staccato, pizzicati, attaques, etc, en jouant avec la surface tactile : https://www.youtube.com/watch?v=OeInByFq6T8
Deux vidéos sur le traitement audio d'un poème sur lequel je travaille :
La première mouture où la voix est contrôlée avec les paramètres d'attaque mais se confronte à des fréquences programmées sur les touches tactiles :
http://vimeo.com/20451043
et une autre avec une partie du même poème mais avec un traitement moins rude : http://vimeo.com/21288454

Enfin, un traitement d'une séquence avec un traitement beaucoup plus trash. Le Buchla 200e est traité sur 8 pistes différentes par 8 effets numériques que je contrôle avec une surface de contrôle Bitstream 3x. Là, je me suis fait plaisir... au niveau des traitements.

Mais je précise, ce ne sont que des essais. Mais tout cela va se rejoindre dans une création future.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 9:02

aroldo a écrit:
quel compositeur, issu de la tradition classique, dont le sanctuaire est avant tout la salle de concert, aurait envie que son œuvre parvienne à l’auditeur sans passer par cette phase de consécration ?
La question est surtout, à mon avis, celle de la possibilité de gagner sa vie. Or, les subventions sont généralement liées à un orchestre, à une institution, à une salle. Rarement à un disque seulement, surtout s'il n'y a qu'un compositeur qui y participe.

Avec l'explosion du nombre de labels d'orchestre, cette proposition va un peu à rebours de la situation actuelle...

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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 9:04

Question annexe qui excite ma curiosité :

A propos des prises de son. Si la question ne se pose pas pour les studios de musique informatique ou 100% électronique, puisqu'on peut éviter toutes prise de son ... Quelles sont les techniques d’enregistrement pour les musique mêlant acoustique, et modification électro-acoustiques en temps réel, ou mêlant acoustique et électronique ? Je m'intéresse particulièrement aux conditions de studio, mais le cas d'un enregistrement Live ?

Puisque je conçois que dès qu'il y a une musique produite par un ordinateur ou synthétiseur, le top pour la qualité sonore et la fidélité est d'obtenir un son numérique sans qu'il ne soit jamais capté. Mais donc, techniquement, comment concilier ce sommet avec un instrumentiste acoustique dans la même partition ? On enregistre avec un casque sur les oreilles ? Ou phase par phase ? Ou on fait des economies avec une prise de son traditionnelle mais sujette aux défauts de toutes prise de son.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 10:41

Siegmund a écrit : Puisque je conçois que dès qu'il y a une musique produite par un ordinateur ou synthétiseur, le top pour la qualité sonore et la fidélité est d'obtenir un son numérique sans qu'il ne soit jamais capté. Mais donc, techniquement, comment concilier ce sommet avec un instrumentiste acoustique dans la même partition ? On enregistre avec un casque sur les oreilles ? Ou phase par phase ? Ou on fait des economies avec une prise de son traditionnelle mais sujette aux défauts de toutes prise de son.

Je ne veux pas être catégorique dans ma réponse mais il me semble que pour un instrumentiste utilisant un instrument acoustique, cela sera une prise de son traditionnelle mais avec de très bon micros. Itou pour l'orchestre car sinon, je ne vois pas comment on pourrait enregistrer les instruments acoustiques ? Ensuite, il y a aussi la qualité des convertisseurs analogiques - numérique qui va entrer aussi en ligne de compte.

Sinon, dans une production soignée, mais qui va coûter très chère, avec une prise de son et une restitution multicanal en 5.1, tu as ce pdf qui décrit tout le processus de l'enregistrement de Répons de Pierre Boulez. Tu as notamment un paragraphe sur la prise de son. Cette explication très précise devrait répondre, en partie, à tes interrogations : http://www.cnsmdp.fr/audiovisuel/recherche/ReponsBoulez.pdf
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 10:45

deb76 a écrit:

Je ne veux pas être catégorique dans ma réponse mais il me semble que pour un instrumentiste utilisant un instrument acoustique, cela sera une prise de son traditionnelle mais avec de très bon micros. Itou pour l'orchestre car sinon, je ne vois pas comment on pourrait enregistrer les instruments acoustiques ? Ensuite, il y a aussi la qualité des convertisseurs analogiques - numérique qui va entrer aussi en ligne de compte.

Pour l'instrument acoustique, bien sûr, c'est le seul moyen. Mais quid de l'instrument électronique accompagnant ou transformant l'instrument accoustique ? On capte ce qui sort des haut-parleurs ? Ou l'on prend à la source en y rajoutant les résultats de la prise de son de l'instrument acoustique ?

Je jetterai un œil sur ton lien L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives 3641590030
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 18:27

Siegmund a écrit :
Citation :
Pour l'instrument acoustique, bien sûr, c'est le seul moyen. Mais quid de l'instrument électronique accompagnant ou transformant l'instrument accoustique ? On capte ce qui sort des haut-parleurs ? Ou l'on prend à la source en y rajoutant les résultats de la prise de son de l'instrument acoustique ?

Désolé, je n'avais pas percuté, pas très réveillé car j'ai passé une partie de la nuit à tester de nouveaux outils concernant l'informatique/lutherie musicale. Le mois d'octobre est plein de nouveautés avec Max 6 en bêta, les VST Csound soit en instruments de synthèse soit en effets et puis le premier Moog polyphonique pour Ipad avec possibilité de jouer ensemble, style faire un motif à la main gauche avec un clavier midi et jouer d'autres notes avec le clavier tactile/sensitif de l'application. C'est fascinant et le son est excellent. Je me suis amusé à faire différents traitements via des effets et aussi, en même temps, en le passant dans le Buchla 200e. Avec ce type d'application, de synthétiseur écrit par Moog spécialement pour l'Ipad, ce sont d'autres instruments, d'autres façons de jouer qui sont proposées. Et puis, il y a le prix, 0,79 centimes d'euros pour le lancement, sinon, cela sera 29 euros...

Pour l'enregistrement, à mon sens, les instruments acoustiques qui sont amplifiés ou captés par les micros entrent dans une table de mixage numérique tout comme tout ce qui concerne la lutherie informatique ou électronique. Et l'enregistrement se fera en multipistes afin de pouvoir faire les corrections si nécessaires. A ce niveau là, les moyens sont considérables.

Dans le cadre de la diffusion de musiques mixtes, il y a ce document pédagogique de l'académie de Montpellier qui, avec celle de Créteil et de Bordeaux, font pas mal de choses au niveau de la musique contemporaine auprès des élèves :
http://pedagogie.ac-montpellier.fr/musique/pedagogie/ger/xuyi/mixtes.htm#l, il y a un paragraphe sur l'amplification des instruments lors de la diffusion.

En provenance de l'Unesco, tu as ce pdf dont le titre est de la musique mixte à l'interactivité :
http://portal.unesco.org/culture/en/files/26611/1115372198306sonmusique.pdf/06sonmusique.pdf

Cet article devrait intéresser aroldo, il y a un petit historique sur la musique mixte et des oeuvres sont citées :
http://www.scena.org/lsm/sm11-5/musique_mixte_fr.htm

Toujours en document, j'ajoute ce lien sur un colloque (organisé par l'Ircam et l'université de Lille) qui a eu lieu à la fin septembre : Analyser les processus de création musicale : http://tcpm2011.meshs.fr/

Enfin, toujours dans le cadre de nouvelles lutheries et surtout de perspectives, j'avais oublié de citer ce texte sur la création de Luna Park, une oeuvre de théâtre musical de Georges Aperghis, qui utilise en temps réel des capteurs de gestes qui permettent de contrôler plusieurs moteurs audio ainsi que la synthèse vocale avec un contrôle effectué par Max MSP. Le texte présente toutes les techniques utilisées. Et ce n'est pas du passé, la création mondiale a eu lieu le 10 juin 2011. Et nous sommes là, totalement dans le sujet :
http://articles.ircam.fr/textes/Beller11a/index.pdf

PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 18:42

deb76 a écrit:


PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Réaction un peu rapide: tu surestimes la capacité de réactivité et d'attention du public: je commencerais par demander qui y est allé voir ( ou entendre)
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 18:54

sud273 a écrit :
Citation :
Réaction un peu rapide: tu surestimes la capacité de réactivité et d'attention du public: je commencerais par demander qui y est allé voir ( ou entendre)
Tu as raison. Mais là, je m'adressais surtout à Siegmund et à aroldo avec lesquels on échangeait sur le sujet informatique musicale. Et comme elles sont un peu particulières, c'est de l'expérimentation, je comprendrais très bien qu'ils n'apprécient pas ou que tu n'apprécies pas éventuellement. Mais tu as totalement raison avec ta remarque.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 19 Oct 2011 - 20:27

C'est à dire que les extraits que tu nous présentes ressemblent à des expérimentations techniques sur les possibilités de ta machine, du coup je n'ai pas exprimé d'avis car je suis assez familiarisé avec les sons issus de ce genre de processeurs.

As-tu trouvé quelques oeuvres que tu aimerais nous présenter ? Je pense qu'il serait intéressant de confronter les opinions sur des pièces existantes.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyJeu 20 Oct 2011 - 7:34

Bonjour,

aroldo a écrit :
Citation :
C'est à dire que les extraits que tu nous présentes ressemblent à des expérimentations techniques sur les possibilités de ta machine, du coup je n'ai pas exprimé d'avis car je suis assez familiarisé avec les sons issus de ce genre de processeurs.
Certes, mais à quels genres de processeurs fais-tu allusion ?
En fait, ce que je voulais montrer, et comme tu le soulignes, ce sont des expérimentations dans le cadre de ma découverte de cet outil complexe, ce sont les possibilités de jeu offertes par le Buchla, avec notamment la surface tactile. Tant à partir d'une séquence midi à partir d'un éditeur de partition, avec les possibilités de passer à des modes différents, de pizzicati à des légatos en modifiant du bout des doigts, ou la modification de la voix, en jouant avec les fréquences et les enveloppes.
En gros, ce qui est fait là, est impossible à faire avec un Moog, qu'il soit minimoog ou modulaire. Et c'était la puissance de traitements de ce synthé qui s'inscrit dans la lutherie d'aujourd'hui que je voulais montrer.

Citation :
As-tu trouvé quelques oeuvres que tu aimerais nous présenter ? Je pense qu'il serait intéressant de confronter les opinions sur des pièces existantes.
Je suis en train de faire une liste et en train de regarder pour les liens. Ca vient.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyJeu 20 Oct 2011 - 8:05

J'y avais jeté une oreille très rapide. Mais ce sont des essaies / expérimentations. Moi qui suis mélomane, et non technicien, et qui ai une oreille déjà habitué à l'informatique musical (pas d'ondes de surprise donc) ; je ne sais guère porter une appréciation sur ce genre d'expérimentations. Tu me présentes une composition, là oui, je saurai parler Wink
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyJeu 20 Oct 2011 - 8:59

Siegmund a écrit :
Citation :
J'y avais jeté une oreille très rapide. Mais ce sont des essaies / expérimentations. Moi qui suis mélomane, et non technicien, et qui ai une oreille déjà habitué à l'informatique musical (pas d'ondes de surprise donc) ; je ne sais guère porter une appréciation sur ce genre d'expérimentations. Tu me présentes une composition, là oui, je saurai parler

C'est en cours. Mais avant cela passe par de l'expérimentation. Pour maîtriser les possibilités de ce synthé qui n'a rien à voir avec la synthèse pratiquée par les autres outils semblables (je pense aux synthés habituels comme les Moog, Prophet, etc), ne serait-ce que parce que c'est de la synthèse additive. Bref, ce qui m'intéresse dans ce Buchla 200e ce sont ses possibilités d'expression et de voir ce qu'on peut en faire dans un contexte musical et non pas uniquement comme production de sons.
J'ajouterai aussi que le sujet concerne l'informatique musicale, la nouvelle lutherie et ses perspectives. Donc cela ne concerne pas forcément des compositions, cela supppose aussi l'aspect technique tout comme cela peut aussi concerner des logiciels - je pense à Open Music - mais aussi des outils comme ce qui est en train de se mettre en place avec (entre Max Msp et Open Music) Orchidée qui est une aide à l'orchestration, avec laquelle Jonathan Harvey a écrit Speaking. Dans cette vidéo, pas très bonne en qualité il y a une explication de la genèse de Speaking1.

PS : Il y a un album Synthèse-Intersection réalisé avec mon ami Bernard Reeb avec lequel nous avons confronté nos synthèses, lui virtuelle et Ambient, et pour moi faite avec Open Music, Max for Live et surtout le Buchla 200e. Il est en ligne ici.


Dernière édition par deb76 le Sam 29 Oct 2011 - 7:18, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyJeu 20 Oct 2011 - 9:08

En complément au Pdf expliquant le processus de synthèse de Luna Park, il y a actuellement sur le site Ressources de l'Ircam (petite colonne de droite) une vidéo expliquant la création. A 3 minutes, on a une explication sur CataRT, outil de synthèse concaténative, objet du Pdf.
A ce propos, avec ce site, l'Ircam a regroupé toutes ces ressources, tant aux niveau des communications de texte théoriques, que des vidéos, que des extraits sonores d'oeuvres. C'est ici
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyJeu 20 Oct 2011 - 21:40

Voici une série de pièces pour lesquelles j'ai une tendresse particulière, ce sont celles des pionniers :

On y retrouve Morton Subtronik et ses "Silver apples of the moon" :
/watch?v=B8DwthVf-Wg c'est très Dance, mais ça date de 1967 ; une belle réussite.

Le Concret PH de Xenakis (1958) : /watch?v=92mMCqHfZMQ

John Cage "Imaginary landscape" en 1939, excusez du peu : /watch?v=CVN_mxVntXk

Vladimir Ussachevsky: Piece for tape recorder (1956) /watch?v=E47Zk8riCO4

Stockhausen "Cosmic Pulse" (j'imagine que ça date des années 60) /watch?v=19D4TYkR4pU&feature=related


Bien sur, tout cela va paraitre un peu vintage voire un brin SF vieillotte, mais la plupart de ces pièces n'ont pas perdu de leur charme.





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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyVen 21 Oct 2011 - 12:01

Bonjour,

aroldo aécrit :
Code:
 Voici une série de pièces pour lesquelles j'ai une tendresse particulière, ce sont celles des pionniers (...)
Bien sur, tout cela va paraitre un peu vintage voire un brin SF vieillotte, mais la plupart de ces pièces n'ont pas perdu de leur charme.

Je partage ta liste car j'ai moi aussi une tendresse particulière pour les pionniers.

Concernant tes titres, je me rends compte que je n'ai pas Cosmic Pulse de K. Stockhausen. Si j'ai bien compris, il s'agit de la 13e heure dans Klang, oeuvre inachevée et composée entre 2004 et 2007. Tu as sur ce pdf à la page 8 une explication :
http://agora.ircam.fr/fileadmin/sites/agora_2011/autres_fichiers/stockhausen1.pdf
mais sur cette page en anglais, tu as tout le dispositif électronique qui est décrit :
http://www.sonoloco.com/rev/stockhausen/91.html

Sinon, les autres titres, je les possède notamment via les 3 CD de l'excellente compilation the early gurus of electronic music (1948-1980) et la collection que j'aime bien An anthology of Noise and Electronic où il y a de petites merveilles de chez Sub Rosa.
Concernant Morton Subotnick, c'est lui qui est à l'origine de mon achat du Buchla 200e. Depuis que j'avais vu à l'Ircam son Buchla hybride, je m'étais toujours dit que j'aimerais bien un jour acquérir ce synthé. C'est aujourd'hui chose faite. De plus, il m'a fait le plaisir de mettre sur son site le lien sur mes chroniques de la Mao où j'avais présenté les photos que j'avais prises en 1981 alors qu'il préparait Ascent into Air :
http://www.mortonsubotnick.com/viewing.html#ircam
Sinon, toujours de Morton Subotnick, j'aime beaucoup Touch dont j'avais fait la chronique ici.

Dans les pièces ou albums que j'apprécie il y a : John Cage Sonatas and Interludes for Prepared Piano (1946-1948) par Boris Berman;
de Jean-Claude Risset l'album ou il y a Sud, Dialogues, Inharmoniques et Mutations. Il y a aussi l'album Elementa avec sa suite Aqua, Focus, Aer, Terra, ses études pour piano acoustique, Invisible Irène 1 et 2 que je trouve magnifique dans sa synthèse informatique et le traitement de la voix.
Tiens, dans le traitement de la voix, il y a pour moi ce monument qu'est Apocalyse de Jean de Pierre Henry. Car si les sons électroniques ont pris un coup de vieux, le traitement de la voix de Jean Négroni est étonnant et puissant (les deux vidéos que j'ai faites avec le Buchla sur le poème Chant ont été influencées par ce travail, je recherche les possibilités de traiter la voix en temps réel avec un aspect de jeu, en contrôlant avec les doigts.
Et en attendant, un complément à cette liste, je mets Désintégrations de Tristan Murail, Le temps et l'Ecume, Les champs de l'Amour de Gérard Grisey, Voi (Rex) de Philippe Leroux.
Et bien entendu, Anthèmes 2 et Répons de Pierre Boulez (là, je suis totalement fan, en plus j'ai assisté à la première à la Maison de la Culture de Bobigny en 1981 et je ne m'en suis toujours pas remis).


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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyVen 21 Oct 2011 - 17:13

deb76 a écrit:
...
PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Personnellement, je n'interviens pas pour l'instant, occupé que je suis à parcourir les innombrables (et passionnantes) références sur lesquelles tu attires notre attention. Qu'il me soit permis, ici, de te remercier pour ces très riches contributions dans un domaine que je découvre un peu et que je croyais mieux connaître en fait.
J'ai été agréablement surpris par le premier CD proposé en écoute sur ton site. J'y ai retrouvé un peu l'univers de Pierre Jodlowski dans la musique composée dans le cadre de la restauration de 2008 du film "La Grève" d'Eisenstein par la Cinémathèque de Toulouse. En fait, j'ai un peu de mal à me détacher des intruments traditionnels. Varèse disait d'ailleurs qu'il n'aurait composé que de l'électroacoustique si la technique avait été au point de son temps. Il reste que sa musique anticipe très bien cet univers.
Pour conclure, je m'accroche au bateau en essayant de ne pas couler...
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyVen 21 Oct 2011 - 18:03

Bonsoir,

Cocotier a écrit :
Citation :
Personnellement, je n'interviens pas pour l'instant, occupé que je suis à parcourir les innombrables (et passionnantes) références sur lesquelles tu attires notre attention.
Merci beaucoup pour ton message que je trouve très chaleureux. J'en profite juste pour dire, que ces références que j'essaye de faire partager, ce n'est pas du m'as tu vu (j'ai conscience que cela peut apparaître comme ça) mais un souci de partage. De par mes deux métiers successifs (Maison de la Culture et Centres d'Action Culturelle) et journaliste, j'ai toujours souhaité partager. Ce sont mes acquis justement de l'action culturelle que bon nombre de créateurs ont tendance à rejeter alors que celle-ci permet justement de proposer des clés de compréhension pour appréhender leurs oeuvres. Ce qui suppose des moyens, d'ailleurs, pour éviter le bricolage. De plus, j'ai eu de la chance via ses deux métiers pour rencontrer une grande partie des acteurs du monde contemporain, de faire ce stage à l'Ircam en 1981. Alors, autant partager. A mon âge, 64 ans, je n'ai plus rien à prouver.
Citation :
J'ai été agréablement surpris par le premier CD proposé en écoute sur ton site.

Tu parles du quel ? La Grande Bleue ou Disparition Mehdi Ben Barka ?

PS : Il y a une piste que je suis en train d'explorer, peut-être pour en faire un petit ouvrage, sur la perception des compositeurs dans les années 60 et 70 (disons avant la création de centres comme le MIT ou l'Ircam) de l'apport de l'ordinateur dans la musique. C'est passionnant à découvrir. D'ailleurs, de quels outils allons-nous disposer dans 20 ou 30 ans ?

Varèse est un personnage étonnant et comme tu le soulignes il a beaucoup anticipé. Pas étonnant qu'il se soit bien entendu avec Xénakis.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyVen 21 Oct 2011 - 20:27

Il y a une très belle oeuvre de Ricardo Mandolini, compositeur argentin : "Microrreflexiones" composée en 1988 sur un poème d'Eluard. Ici la voix est magnifiquement traitée. Malheureusement ce n'est pas disponible en vidéo. Il y a une version payante sur Ina.fr mais qui est très très différente de celle dont je dispose car c'est une version de concert et la composition ainsi que le traitement sonore diffèrent passablement de l'original, mais surtout la voix parlée de la récitante/soprano est inférieure à la version studio.

Il y a également une pièce étonnante de Gabriel Poulard, compositeur français "La mémoire des pierres", une tentative poétique de remonter aux origines du son. Egalement introuvable en vidéo.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyDim 23 Oct 2011 - 12:39

aroldo a écrit:
Il y a une très belle oeuvre de Ricardo Mandolini, compositeur argentin : "Microrreflexiones" composée en 1988 sur un poème d'Eluard. Ici la voix est magnifiquement traitée. Malheureusement ce n'est pas disponible en vidéo. Il y a une version payante sur Ina.fr mais qui est très très différente de celle dont je dispose car c'est une version de concert et la composition ainsi que le traitement sonore diffèrent passablement de l'original, mais surtout la voix parlée de la récitante/soprano est inférieure à la version studio.

Il y a également une pièce étonnante de Gabriel Poulard, compositeur français "La mémoire des pierres", une tentative poétique de remonter aux origines du son. Egalement introuvable en vidéo.

Je ne connais pas du tout ces pièces que tu cites, ni les compositeurs d'ailleurs. Mais tes deux commentaires m'ont donné envie d'en savoir plus.
Pour Ricardo Mandolini, qui est enseignant à l'Université de Lille 3 - il a un beau pédigré - j'ai trouvé Microrreflexiones sur MetamKine dans la compilation Cultures Electroniques 14. Est-ce la version de l'INA ou celle sur vinyle du Chant du Monde ?

Ah, en cherchant, j'ai trouvé une référence fes deux à la médiathèque ici :
http://mediatheque.ircam.fr/cgi-bin-loris/bibvisu.pl?TABLE1_W3=35350&dspshape=rows&loc=1&titl=1&type_doc=Audiohttp://mediatheque.ircam.fr/cgi-bin-loris/bibvisu.pl?TABLE1_W3=35350&dspshape=rows&loc=1&titl=1&type_doc=Audio

et ce qui m'a amené à trouver sur le site de l'Imeb qui m'a renvoyé sur le site Mnémosyne, le CD :
http://www.mnemosyne-musique.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage.tpl&product_id=47&category_id=7&option=com_virtuemart&Itemid=1http://www.mnemosyne-musique.com/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage.tpl&product_id=47&category_id=7&option=com_virtuemart&Itemid=1

Bon, le CD est commandé. On en reparlera quand je l'aurai reçu.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 26 Oct 2011 - 21:59

deb76 a écrit:
aroldo a écrit:
Il y a une très belle oeuvre de Ricardo Mandolini, compositeur argentin : "Microrreflexiones" composée en 1988 sur un poème d'Eluard. Ici la voix est magnifiquement traitée. Malheureusement ce n'est pas disponible en vidéo. Il y a une version payante sur Ina.fr mais qui est très très différente de celle dont je dispose car c'est une version de concert et la composition ainsi que le traitement sonore diffèrent passablement de l'original, mais surtout la voix parlée de la récitante/soprano est inférieure à la version studio.

Il y a également une pièce étonnante de Gabriel Poulard, compositeur français "La mémoire des pierres", une tentative poétique de remonter aux origines du son. Egalement introuvable en vidéo.

Je ne connais pas du tout ces pièces que tu cites, ni les compositeurs d'ailleurs. Mais tes deux commentaires m'ont donné envie d'en savoir plus.
Pour Ricardo Mandolini, qui est enseignant à l'Université de Lille 3 - il a un beau pédigré - j'ai trouvé Microrreflexiones sur MetamKine dans la compilation Cultures Electroniques 14. Est-ce la version de l'INA ou celle sur vinyle du Chant du Monde ?

Bon, le CD est commandé. On en reparlera quand je l'aurai reçu.
Les pièces dont je parle se trouvent sur le cd que tu as commandé "Cultures électroniques 3". C'est une série de CD que j'achetais régulièrement jusque dans les années 90, il y a deux ou trois perles que tu pourrais apprécier dans les parutions de ces années là.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMer 26 Oct 2011 - 23:02

Versa est in luctum de Alberto Posadas illustre assez bien les interrogations soulevées par Siegmund. Une musique jouée en direct sur des instruments acoustiques avec un effectif électronique qui s’impose assez rapidement comme l’élément dominant de cet ensemble. C’est une œuvre assez plaisante, là n’est pas le problème, mais elle peut effectivement nous amener à questionner la présence physique des musiciens sur scène. Hormis la percussionniste, ils incarnent davantage une présence humaine que musicale et on ne sait pas trop si le chef dirige les interprètes ou le computer, voire si sa présence n’est pas purement chorégraphique.

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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyJeu 27 Oct 2011 - 17:06

deb76 a écrit:
PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Y a-t-il quelque chose à aimer ou ne pas aimer ? Les sons qui en sortent, peut-être : je les trouve assez "plats" par rapport à un "bête" synthétiseur numérique. Comment dire ? Il y a, pour moi, un manque de "texture" : ces sons sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptySam 29 Oct 2011 - 9:02

Bonjour,
Killgore a écrit:
deb76 a écrit:
PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Y a-t-il quelque chose à aimer ou ne pas aimer ? Les sons qui en sortent, peut-être : je les trouve assez "plats" par rapport à un "bête" synthétiseur numérique. Comment dire ? Il y a, pour moi, un manque de "texture" : ces sons sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait.

Déjà, de quels sons parles-tu, de quelles vidéos ? Je suppose que tu n'évoques pas les deux qui concernent le traitement sur le poème "Chant" de Gilbert Desmée car là, il me semble qu'il y a du caractère, une diversité. Donc, je suppose qu'il s'agit de ceux du Buchla en solo,
Donc, tu trouves les sons plats ? Qu'ils seraient moins bons qu'un bête synthétiseur numérique ? Là, j'avoue que j'en reste quand même sans voix et que je suis piqué au vif.
Que tu n'aimes pas, ça je le comprends et c'est tout à fait naturel.
Mais dire que les sons d'un Buchla sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait, là je te laisse la responsabilité de tes propos. Car même si je le voulais, je ne pourrais pas faire sonner un Buchla 200e comme un générateur de fréquences basiques comme tu le soulignes. Vu le prix de ce synthétiseur hybride (combinant numérique et analogique), si tel était le cas, il y a longtemps que les prix pratiqués par Don Buchla auraient été dénoncés par ses utilisateurs. Une simple sinusoïdale qui sort du Buchla est d'une exceptionnelle pureté, tant dans les aigüs que les graves. Avec un bête générateur numérique comme tu l'indiques, le son sera terne, plat. En tout cas, j'en ressens toute la différence à l'écoute.

Alors, je veux bien croire qu'il y a la déperdition (qui existe réellement) de la qualité sonore avec la mise en ligne de la vidéo, qu'il y a ensuite la qualité de la carte son (interne ou spécialisée) de ton ordinateur, mais même dans ce cas là, ce n'est pas possible. Je viens de réécouter la vidéo sur mon matériel, donc à partir de mes ordinateurs et mes cartes sons, de mes enceintes, j'ai de beaux aigus, de beaux graves profonds. Pour utiliser aussi des synthés virtuels de qualité que j'ai dans mon setup, je n'arrive pas à approcher la qualité de ce qui sort du Buchla. Et heureusement, d'ailleurs.

Alors, est-ce le fait qu'effectivement les formes d'ondes utilisées étaient principalement des sinusoïdales, pour avoir un timbre justement assez neutre pour se rapprocher des oscillateurs des années 50 ? Cela peut expliquer ton impression de manque de texture, de modulations. Mais je le redis, entre des générateurs de fréquences basiques et ceux du Buchla, il n'y a pas de commune mesure.
De plus, l'objectif de la vidéo ne portait pas sur la qualité des textures mais sur le jeu, à partir d'une lecture d'un fichier d'un éditeur de partitions (NoteAbility Pro) des nuances en temps réel rendues possibles avec le clavier tactile programmable. C'est justement une des particularités du Buchla de proposer ce contrôle en temps réel sur le jeu. Trouve-moi l'équivalent actuellement avec un autre synthétiseur numérique. Je suis prêt à parier qu'il n'y en a pas.

Et c'est pour cette raison, comme le sujet est Informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives, que j'ai posté ces vidéos. Le Buchla 200e est en tant que modulaire un monstre de technologie et il est reconnu par l'ensemble de la communauté de musiciens qui travaillent avec des synthétiseurs analogiques ou numériques comme faisant partie du très haut de gamme des synthétiseurs. D'où mon incompréhension par rapport à ta déclaration de considérer qu'il serait moins bon qu'un bête synthétiseur numérique. Désolé, mais là, je ne comprends pas.


Dernière édition par deb76 le Sam 29 Oct 2011 - 10:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptySam 29 Oct 2011 - 10:13

aroldo a écrit:
Versa est in luctum de Alberto Posadas illustre assez bien les interrogations soulevées par Siegmund. Une musique jouée en direct sur des instruments acoustiques avec un effectif électronique qui s’impose assez rapidement comme l’élément dominant de cet ensemble. C’est une œuvre assez plaisante, là n’est pas le problème, mais elle peut effectivement nous amener à questionner la présence physique des musiciens sur scène. Hormis la percussionniste, ils incarnent davantage une présence humaine que musicale et on ne sait pas trop si le chef dirige les interprètes ou le computer, voire si sa présence n’est pas purement chorégraphique.

/watch?v=l4C_TaBFiAY

Je ne connais pas du tout. Je vais regarder ça. Merci.

Citation :
Les pièces dont je parle se trouvent sur le cd que tu as commandé "Cultures électroniques 3". C'est une série de CD que j'achetais régulièrement jusque dans les années 90, il y a deux ou trois perles que tu pourrais apprécier dans les parutions de ces années là.
Oui très certainement. En même temps, je me rends compte que je ne connaissais pas cette série de CD Cultures Electroniques, je suis passé complètement à côté.

Je viens de recevoir le double CD, je suis en train de le découvrir.

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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyDim 30 Oct 2011 - 6:56

deb76 a écrit:
Bonjour,
Killgore a écrit:
deb76 a écrit:
PS : Vu l'absence de réactions sur les vidéos de tests et d'essais faites avec mon Buchla, je suppose que vous n'avez pas aimé...
Y a-t-il quelque chose à aimer ou ne pas aimer ? Les sons qui en sortent, peut-être : je les trouve assez "plats" par rapport à un "bête" synthétiseur numérique. Comment dire ? Il y a, pour moi, un manque de "texture" : ces sons sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait.

Déjà, de quels sons parles-tu, de quelles vidéos ? Je suppose que tu n'évoques pas les deux qui concernent le traitement sur le poème "Chant" de Gilbert Desmée car là, il me semble qu'il y a du caractère, une diversité. Donc, je suppose qu'il s'agit de ceux du Buchla en solo,
Donc, tu trouves les sons plats ? Qu'ils seraient moins bons qu'un bête synthétiseur numérique ? Là, j'avoue que j'en reste quand même sans voix et que je suis piqué au vif.
Que tu n'aimes pas, ça je le comprends et c'est tout à fait naturel.
Mais dire que les sons d'un Buchla sont très proches de ceux qu'on peut produire avec des générateurs de fréquences basiques, en fait, là je te laisse la responsabilité de tes propos. Car même si je le voulais, je ne pourrais pas faire sonner un Buchla 200e comme un générateur de fréquences basiques comme tu le soulignes. Vu le prix de ce synthétiseur hybride (combinant numérique et analogique), si tel était le cas, il y a longtemps que les prix pratiqués par Don Buchla auraient été dénoncés par ses utilisateurs. Une simple sinusoïdale qui sort du Buchla est d'une exceptionnelle pureté, tant dans les aigüs que les graves. Avec un bête générateur numérique comme tu l'indiques, le son sera terne, plat. En tout cas, j'en ressens toute la différence à l'écoute.

Alors, je veux bien croire qu'il y a la déperdition (qui existe réellement) de la qualité sonore avec la mise en ligne de la vidéo, qu'il y a ensuite la qualité de la carte son (interne ou spécialisée) de ton ordinateur, mais même dans ce cas là, ce n'est pas possible. Je viens de réécouter la vidéo sur mon matériel, donc à partir de mes ordinateurs et mes cartes sons, de mes enceintes, j'ai de beaux aigus, de beaux graves profonds. Pour utiliser aussi des synthés virtuels de qualité que j'ai dans mon setup, je n'arrive pas à approcher la qualité de ce qui sort du Buchla. Et heureusement, d'ailleurs.

Alors, est-ce le fait qu'effectivement les formes d'ondes utilisées étaient principalement des sinusoïdales, pour avoir un timbre justement assez neutre pour se rapprocher des oscillateurs des années 50 ? Cela peut expliquer ton impression de manque de texture, de modulations. Mais je le redis, entre des générateurs de fréquences basiques et ceux du Buchla, il n'y a pas de commune mesure.
De plus, l'objectif de la vidéo ne portait pas sur la qualité des textures mais sur le jeu, à partir d'une lecture d'un fichier d'un éditeur de partitions (NoteAbility Pro) des nuances en temps réel rendues possibles avec le clavier tactile programmable. C'est justement une des particularités du Buchla de proposer ce contrôle en temps réel sur le jeu. Trouve-moi l'équivalent actuellement avec un autre synthétiseur numérique. Je suis prêt à parier qu'il n'y en a pas.

Et c'est pour cette raison, comme le sujet est Informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives, que j'ai posté ces vidéos. Le Buchla 200e est en tant que modulaire un monstre de technologie et il est reconnu par l'ensemble de la communauté de musiciens qui travaillent avec des synthétiseurs analogiques ou numériques comme faisant partie du très haut de gamme des synthétiseurs. D'où mon incompréhension par rapport à ta déclaration de considérer qu'il serait moins bon qu'un bête synthétiseur numérique. Désolé, mais là, je ne comprends pas.
Effectivement, je n'évoque pas le traitement du poème.

Aussi pure qu'elle soit, une sinusoïde reste une sinusoïde, c'est-à-dire un son basique non travaillé. Je n'aime pas ce genre de son, sauf s'il apporte un ""plus" à une œuvre. Joué seul, je trouve ça assez pénible à écouter, plat, sans texture, c'est bien là mon propos. Bien sûr, ce ne sont que des essais destinés à découvrir les diverses possibilités de la machine, mais j'ai souvent remarqué que les compositeurs de musique sérieuse utilisant des instruments électroniques sont relativement peu enclins à chercher des sons nouveaux, contrairement à certains compositeurs de musique populaire. Le poids du passé ?
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyDim 30 Oct 2011 - 21:00

Killgore a écrit:

...mais j'ai souvent remarqué que les compositeurs de musique sérieuse utilisant des instruments électroniques sont relativement peu enclins à chercher des sons nouveaux, contrairement à certains compositeurs de musique populaire. Le poids du passé ?
Dans un sens je les comprends, il faut être quasiment ingénieur pour tirer le meilleur parti de ces grosses machines, non ? Donc ils préfèrent composer au lieu de chercher des sons improbables pendant des lunes. C'est en tout cas comme ça que je m'explique l'intérêt assez relatif des compositeurs actuels pour l'électronique.
Et puis l'orchestre contemporain est quand même très riche en sonorités nouvelles, il a visiblement encore beaucoup à offrir.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 31 Oct 2011 - 11:57

Bonsoir,

Killgore a écrit :
Citation :
Citation :
Effectivement, je n'évoque pas le traitement du poème.
Aussi pure qu'elle soit, une sinusoïde reste une sinusoïde, c'est-à-dire un son basique non travaillé. Je n'aime pas ce genre de son, sauf s'il apporte un ""plus" à une œuvre. Joué seul, je trouve ça assez pénible à écouter, plat, sans texture, c'est bien là mon propos. Bien sûr, ce ne sont que des essais destinés à découvrir les diverses possibilités de la machine, mais j'ai souvent remarqué que les compositeurs de musique sérieuse utilisant des instruments électroniques sont relativement peu enclins à chercher des sons nouveaux, contrairement à certains compositeurs de musique populaire. Le poids du p
assé ?

Je me doutais que dans ce cas précis tu n'aimais pas ce son de sinusoïdale, et je préfère ton explication ci-dessus. Au moins, ce n'est pas la qualité du synthé qui est en cause. Sinon, est-ce une nostalgie, mais j'aime bien le son d'une sinusoïdale, ça me rappelle les premiers générateurs de fréquences électroniques. Et dans le cas présent, comme je le soulignais, c'était de voir et d'entendre comment ce Buchla réagissait à une séquence midi écrite avec un éditeur de partition ainsi que sa réponse au jeu avec la surface tactile. L'objectif étant de le mixer par la suite avec d'autres instruments, d'autres synthés.
Ensuite, pour ma part, concernant les sons nouveaux, j'aime bien en chercher, j'aime bien créer ce que j'appelle des alliages sonores. Mais en même temps, et c'est vraisemblablement le plus difficile, c'est leur écriture, qui doit éviter l'effet pour l'effet.
Et fort concrètement pour moi, sans faire de jeu de mots, je suis en train de basculer de l'électroacoustique à une écriture plus maîtrisée justement de ces timbres inouïs. D'où ces tâtonnements, ces essais, ces expérimentations.

En voilà une mais je ne suis pas sûre qu'elle plaise car elle est un peu rude, on est loin en terme de sonorités de la sinusoïdale. Je suis assez obsédé actuellement par les possibilités de transformations en temps réel des timbres qui sortent du Buchla 200e ou d'un autre synthé ou instruments. Dans le cas présent, la sortie stéréo audio principale du Buchla (j'en ai deux autres sorties stéréos) n'est pas traitée mais une des deux autres entre dans le Mac où elle est répartie sur 8 pistes et sur lesquelles sont affectés des effets différents et contrôlés chacun par des curseurs externes, ce résultat étant mélangé à la source non traitée. Il faut que je teste la troisième sortie stéréo là aussi avec des effets très différents comme le spatialisateur de l'Ircam (Ircam Tools et les GRM Tools).
Ne disposant pas de la puissance de feu de l'Ircam, il faut que je trouve des solutions. Celle-ci est à maîtriser, notamment dans le choix des effets et leur ordre, leur progression, pour le traitement de la matière sonore tout comme les gestes sur la surface tactile et les sliders. Le tout sur une partition avec d'autres synthés hardware et virtuelles. Bref, un mélange d'électronique et d'informatique musicale et dans l'esprit des dispositifs mixtes :


http://www.d758076.eu/projets/DispositifEffets.wmv

aroldo a écrit :
Citation :
Dans un sens je les comprends, il faut être quasiment ingénieur pour tirer le meilleur parti de ces grosses machines, non ? Donc ils préfèrent composer au lieu de chercher des sons improbables pendant des lunes. C'est en tout cas comme ça que je m'explique l'intérêt assez relatif des compositeurs actuels pour l'électronique.
Et puis l'orchestre contemporain est quand même très riche en sonorités nouvelles, il a visiblement encore beaucoup à offrir.

L'orchestre contemporain comme tu le soulignes il a encore beaucoup à offrir. Quand j'écoute les Paradis Mécaniques de Marc André Dalbavie, entre autres oeuvres de compositeurs comme compositeurs comme Murail, Hurel, Jarrell, Lindberg, Cohen, Durieux...), ce travail sur la matière sonore orchestrale me fascine. Et notamment dans son écriture spectrale (le traitement harmonique et instrumental via les les modulations de fréquences ainsi que la transformation progressive des timbres évoluant dans le temps).

Sinon, oui, ces machines, et surtout le Buchla 200e, sont difficiles à maîtriser. En plus, son constructeur ne donne quasiment pas de manuel. Il estime que ceux qui utilisent ces synthés (qui sont assemblés manuellement et en fonction des désirs précis des utilisateurs par rapport aux modules, ce qui demande une attente de 90 jours) doivent en quelque sorte ses machines. Je l'ai depuis la mi janvier et je découvre toujours de nouvelles possibilités. C'est bien mais en même temps, c'est très frustrant. Alors qu'on pense qu'on a maîtrisé le synthé, on a parfois le sentiment de régresser. Ce qui n'arrive pas avec un gros Moog, ou chaque module a une fonction. De plus, ce n'est pas le même type de synthèse, là c'est de l'additive, ce n'est pas avec un Buchla qu'on va faire de grosses basses ou avoir des effets de filtre. D'où cette question, comment je l'intègre avec mes autres synthés virtuels ou hardware ?
Un élément de réponse qui là, ne s'inscrit pas dans l'essai ou les tests mais qui est abouti. C'est l'album Synthèse-Intersection que nous venons de mettre en ligne avec Bernard Reeb (un membre de longue date du forum mais pas très présent actuellement) où nos confrontons nos influences, nos directions et nos synthèses. Lui avec des synthés virtuelles et pour ma part beaucoup de Buchla 200e et quelques séquences faites avec la banque Ircam Solo Instruments (les instruments ont été enregistrés par les musiciens de l'Ensemble Intercontemporain et ISI propose des jeux contemporains que l'on ne retrouve dans les autre banques).
On pense tous les deux que l'album propose un voyage sonore où évoluent les timbres. Je ne sais pas si cela va vous plaire, ce n'est ni classique ni contemporain au sens strict du terme, c'est un mélange d'influences qui vont du contemporain, de l'expérimental à l'Ambient marqué par Klaus Schultz. D'ailleurs, si vous avez une définition, je suis preneur. C'est ici :
http://luminamagica.bandcamp.com/album/intersection-synth-se
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http://www.deb8076.eu/OpenMusicST/TransCombMultBoulez.html
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyLun 31 Oct 2011 - 14:19

deb76 a écrit:
En voilà une mais je ne suis pas sûre qu'elle plaise car elle est un peu rude, on est loin en terme de sonorités de la sinusoïdale.

http://www.d758076.eu/projets/DispositifEffets.wmv
Rude ? Je ne trouve pas. Plus intéressante que le traitement d’une sinusoïdale, même s’il faut bien essayer toutes les possibilités pour maîtriser l’instrument.

Les interfaces tactiles commencent à se répandre, dans tous les domaines, même ceux où on les attendrait moins à priori. Un exemple : /watch?v=GBkpWfm_nT0 . Elles me semblent être une des pistes les plus intéressantes pour découvrir de nouveaux sons et de nouvelles manières de jouer.


deb76 a écrit:
aroldo a écrit :
Citation :
Dans un sens je les comprends, il faut être quasiment ingénieur pour tirer le meilleur parti de ces grosses machines, non ? Donc ils préfèrent composer au lieu de chercher des sons improbables pendant des lunes. C'est en tout cas comme ça que je m'explique l'intérêt assez relatif des compositeurs actuels pour l'électronique.
Et puis l'orchestre contemporain est quand même très riche en sonorités nouvelles, il a visiblement encore beaucoup à offrir.
Sinon, oui, ces machines, et surtout le Buchla 200e, sont difficiles à maîtriser.

http://luminamagica.bandcamp.com/album/intersection-synth-se
Comme n’importe quel instrument, finalement ! Combien d’heures faut-il pour découvrir les possibilités et les limites d’un violon pour l’utiliser au mieux, même si on sait déjà jouer du violon ? Tout instrument réclame une maîtrise technique pour pouvoir l’utiliser correctement.

Intéressant aussi, le deuxième lien.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptyMar 1 Nov 2011 - 7:28

Oui et non, un compositeur n'est généralement pas virtuose de tous les instruments pour lesquels il écrit (il n'y aurait que de la musique de chambre). Mais ce que tu dis est tout à fait juste pour la musique électronique, d'autant plus que le compositeur est généralement son propre interprète, j'imagine ? Tous ces éléments conjugués (complexité d'une technologie évoluant continuellement et visiblement très coûteuse) expliquent sans doute le répertoire maigrissant pour l'électronique.
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives EmptySam 5 Nov 2011 - 15:41

Je suis ce fil de discussion avec intérêt. Au plaisir de vous lire!
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MessageSujet: Re: L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives   L'informatique musicale, nouvelle lutherie et perspectives Empty

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