En ce moment à la télévision... (6)

calbo a écrit:

Sur MEZZO live HD : Cenerentola Bronwlee/Garanca/Alberghini/Corbelli/Reyala DM : Benini production du met

Ah oui, superbe production celle-là. Et filmée à grand renfort de zooms et contre-plongées. C'est un peu démonstratif, mais dans le genre Met, ça se regarde vraiment sans effort.

Et je m'éclate rien qu'en regardant le Magnifico génialissime de Corbelli  

calbo a écrit:

Sur MEZZO live HD : Cenerentola Bronwlee/Garanca/Alberghini/Corbelli/Reyala DM : Benini production du met

Je suis tombé dessus par hasard, et j'ai été scotché : si la m e s est un peu paresseuse, pour le reste quelle fête !
Très haut niveau vocal, dominé par Brownlee, qui AMHA éclipse Florez - Corbelli truculent - petite réserve sur la prononciation de la -redoutablement - belle Elina Garanca - son italien est un peu mâchonné...
J'avais des places pour voir la retransmission de cette oeuvre du Met avec di Donato et Florez - finalement ce jour là je serai à Londres.

 Montfort

Berganza sur la 3... Pour 80 ans, elle assure, et pas que vocalement   

Annonce : Manon Lescaut de Puccini filmée à Baden-Baden, dans une production de Richard Eyre, sous la direction de Simon Rattle et avec Eva-Maria Westbroek dans le rôle titre sera diffusée mercredi 16 avril sur Arte à partir de 20h50. Détails ici sur la distribution notamment : http://concert.arte.tv/fr/osterfestspiele-2014

Je n'ai pas vu la production très controversée de la Monnaie avec Westbroek, si ce n'est vaguement en extraits. Ce sera avant tout pour elle et le Berliner Philarmoniker que je regarderai, pour l'oeuvre aussi bien évidemment. Giordano que je connais un peu de réputation, à ne pas confondre avec Giordani sera-t-il à la hauteur, mystère !

Gala donné au Teatro Real De Madrid, le 21 Juin 2013 à l'occasion des 80 ans de la diva.

Direction d'orchestre : Alejo Pérez puis Sylvain Cambreling

Du Mozart et du Rossini (évidemment !) mais aussi beaucoup d'"espagnolades"...

En guest stars, le baryton Carlos Alvarez, le ténor José Bros, José Van Dam et la mezzo Serena Malfi, les sopranos Maria Bayo, Annick Massis et Sofia Soloviy.

Tiens ! Je croyais qu'elle était née en 1935...enfin, peu importe, il y a eu quelques moments sympas, mais j'aurais bien aimé entendre chanter Berganza...cela dit, j'aurais aussi aimé entendre "chanter" Van Dam, pour qui j'ai le plus grand respect et une sincère affection (je chéris toujours ses Ibert, ses Duparc, son Oedipe entre autres), mais là, dans "La si darem la mano", franchement c'est plus possible.

Il y a une erreur sur Wikipedia apparemment. Je suppose que si on lui a fêté ses 80 ans en 2013, c'est qu'elle est vraiment née en 1933 !

J'ai gardé un souvenir tellement ému de ses interprétations de Carmen, Chérubin ou Rosine que c'est peut-être bien qu'elle n'ait pas essayé de reprendre ces rôles à cette occasion   

warren 60 a écrit:

Tiens ! Je croyais qu'elle était née en 1935...enfin, peu importe, il y a eu quelques moments sympas, mais j'aurais bien aimé entendre chanter Berganza...cela dit, j'aurais aussi aimé entendre "chanter" Van Dam, pour qui j'ai le plus grand respect et une sincère affection (je chéris toujours ses Ibert, ses Duparc, son Oedipe entre autres), mais là, dans "La si darem la mano", franchement c'est plus possible.

Je l'ai vu à plusieurs reprises dont une fois à l'abbaye aux dames dans le requiem de Verdi (DM : Alain Lombard); un très grand baryton même ses interprétations manquaient parfois de vie. J'ai entendu sur Youtube le "Di Provenza il mar il sol" (Traviata ONP, 2007) qui m'a horrifié tant la voix était en lambeaux. Perso, j'ai décidé de ne plus aller l'écouter et garder le souvenir de l'artiste tel que je l'ai connu  

Voilà pourquoi Berganza ne chante plus...

Et c'est pour ça que Garbo a vécu en recluse les 40 dernières années de sa vie, refusant toute photo ou interview : plus une femme a été belle durant sa jeunesse, plus elle paraît laide avec l'âge.

Idem pour la voix des chanteurs/chanteuses d'opéra !

Je suis bien d'accord...c'est ce qui m'étonne d'autant plus dans le cas de Van Dam : comment n'entend-il pas à quel point il ne peut plus chanter, du moins pas tout ? J'ai pu parler avec lui 2 ou 3 fois et il m'avait semblé sage, mesuré, pas bouffi d'orgueil...Serait-ce l'entourage qui persuade l'artiste qu'il est toujours au mieux de sa forme ? Ou lui-même qui se réincarne momentanément en Gloria Swanson dans "Boulevard du crépuscule" ? Ou encore a-t-il de réels problèmes d'audition, ce qui peut se rencontrer chez certains artistes qui ne parviennent plus à maintenir la qualité de leur intonation ?
J'arrête là car non seulement je m'échauffe et me désespère, mais en plus je sors du cadre du sujet ! Cela étant, quel est le cas le plus probable, selon vous ?  

Je pense que comme Raimondi et Domingo, entre autres artistes de la même génération que Van Dam, il est incapable d'arrêter complètement la scène; mais contrairement à ses deux collègues, lui il ne chante plus d'opéra que ce soit en Version Concert ou en Version Scénique. Pourtant Van Dam a, me semble-t-il des responsabilités au conservatoire de Paris (section chant) cela devrait lui suffire pour finir honorablement

La scène est une drogue dure, pas facile d'arrêter même quand on est en phase terminale !

C'est valable pour la plupart des artistes, du reste...

Peut-être veulent-ils faire comme Molière   

warren 60 a écrit:

Je suis bien d'accord...c'est ce qui m'étonne d'autant plus dans le cas de Van Dam : comment n'entend-il pas à quel point il ne peut plus chanter, du moins pas tout ? J'ai pu parler avec lui 2 ou 3 fois et il m'avait semblé sage, mesuré, pas bouffi d'orgueil...Serait-ce l'entourage qui persuade l'artiste qu'il est toujours au mieux de sa forme ? Ou lui-même qui se réincarne momentanément en Gloria Swanson dans "Boulevard du crépuscule" ? Ou encore a-t-il de réels problèmes d'audition, ce qui peut se rencontrer chez certains artistes qui ne parviennent plus à maintenir la qualité de leur intonation ?
J'arrête là car non seulement je m'échauffe et me désespère, mais en plus je sors du cadre du sujet ! Cela étant, quel est le cas le plus probable, selon vous ?  

Il y a plein d'explications à ce phénomène :

¶ Ces gens-là ont tout sacrifié pour la scène, ont organisé leur vie selon elle – il y a plus de contraintes dans le show-biz que dans des boulots où le nomadisme n'est pas requis. Il doit être difficile d'accepter d'arrêter, de voir leur voix « mourir » pour de bon. S'ils ont renoncé à avoir des enfants, par exemple (il y a quelques cas célèbres), pas évident d'accepter que maintenant, leur bénéfice s'arrête.

¶ Les engagements sont pris longtemps à l'avance. Pour van Dam, ça fait déjà vingt ans que la voix décline sérieusement, mais pour d'autres, ils peuvent se retrouver confrontés à des engagements ou des défis qu'ils veulent tenir.

¶ Pour les chanteurs les plus célèbres, la présence d'un public qui les applaudit, indépendamment de ce qu'ils font, sur leur nom et leur gloire passée, peut donner envie de continuer. On se dit qu'on est sévère avec soi-même, mais qu'en fin de compte on donne encore du bonheur aux gens.
Par ailleurs, le milieu étant totalement hypocrite, il doit être difficile de trouver un collègue, un agent ou un prof qui dise qu'il est temps d'arrêter. (Il faut dire que ce n'est pas facile à présenter...)

¶ Et plus prosaïquement, il faut bien assurer un peu de revenu. La retraite d'artiste étant ce qu'elle est, ça peut motiver, si les précautions n'ont pas été prises, à poursuivre un peu pour ne pas se retrouver à l'hospice. J'exagère un peu, mais quand on vit seulement de cachets, le différentiel de niveau de vie peut être brutal.


Bref, il y a beaucoup plus de conséquences (morales et financières) à se dire qu'on n'est plus capable d'assumer les rôles qu'à faire l'autruche. Par ailleurs, van Dam était très irrégulier ces dernières années : certains soirs, il était vraiment bien (et la plupart du temps pas bien du tout, certes).

Chris3 a écrit:

Et c'est pour ça que Garbo a vécu en recluse les 40 dernières années de sa vie, refusant toute photo ou interview : plus une femme a été belle durant sa jeunesse, plus elle paraît laide avec l'âge.

les photos tardives de Garbo démontrent pourtant le contraire !!!

Spoiler:

Ah nan, tu viens de briser à jamais le mythe  

Natalie Dessay dans la Parenthèse inattendue : Franchement, de près et sans maquillage, c'est pas la gloire   

Chris3 a écrit:

Natalie Dessay dans la Parenthèse inattendue : Franchement, de près et sans maquillage, c'est pas la gloire   

Il faut oser faire ce genre de commentaire !!!!

Montfort

Pas la gloire de quoi?
Elle a 50 ans je crois...

Dessay a 49 ans (elle est de '65).

Oui, bon, je ne connais pas la bio de tous les chanteurs que je n'aime pas... j'étais quand même pas loin.

Oh ben c'est juste que j'avais regardé hier soir  .

Montfort a écrit:

Chris3 a écrit:

Natalie Dessay dans la Parenthèse inattendue : Franchement, de près et sans maquillage, c'est pas la gloire   

Il faut oser faire ce genre de commentaire !!!!

Montfort

Ben c'est juste un constat... Quand je vais la voir chanter, elle est maquillée et plus loin de moi, je la trouve beaucoup plus classe   

Mais là, je trouve que pour son âge, elle est assez marquée. Et ce n'est pas une critique   

Nora Gubish, Francois Le Roux Jean Sébastien Bou et deux ou trois autres sont les invités d'Elkabash sur LCP.

En ce moment sur ARTE concert dirigé par Lionel Bringuier.

L'apprenti sorcier vient de se terminer et ils vont s'attaquer aux Nuits d'été avec Gens comme soliste

Enfin Gens, faut la reconnaître... chez moi ça grésille dès qu'elle monte. Gros problème de prise de son à mon avis

Ah? Moi j'ai pas de problèmes de son  

Vu hier soir (cette nuit, plutôt !!) le Don Giovanni du TCE dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig sous la direction musicale de Jérémie Rohrer, le jeune chef qui monte   

Sentiment partagé sur cette production que je n'étais pas allé voir en son temps (avril 2013).

L'ouverture est un tantinet laborieuse, mais au fur et à mesure du déroulé de l'oeuvre, le son du Cercle de L'Harmonie prend plus d'ampleur et accompagne de manière remarquable les chanteurs, notamment dans les moments de tension.
Question voix, justement, j'ai découvert Robert Gleadow en Leporello, qui domine la distribution de sa haute taille et de son talent lyrique. Son morceau de bravoure, L'air du catalogue, est remarquablement interprété. A côté de lui, Don Giovanni (Markus Werba) fait un peu pâle figure...
Chez les femmes, j'attendais beaucoup (trop ?) de Miah Persson (Elvira), que j'avais déjà entendue auparavant : j'ai trouvé les phrasés approximatifs, et un manque d'homogénéité dans la ligne de chant. En revanche, mention spéciale pour Serena Malfi (Zerlina), aux faux airs de Bartoli, et presque aussi talentueuse qu'elle.

Que dire de la mise en scène ? J'ai toujours un peu de mal quand il y a un parti pris systématique de modernité (comme si on pouvait jouer Les 3 mousquetaires ou un bon vieux western en habits du XXIè siècle...) Mais il y a un dépouillement remarquable du décor, qui confine à l'austérité, une certaine poésie dans ce contraste noir/blanc et même une tendance à l'onirisme avec les masques et le tableau final, où l'on voit Leporello recroquevillé sur un lit et veillé par des individus en noir, comme s'il avait rêvé tout ce drame.

Commencé à regarder "les Contes d’Hoffmann" depuis le Teatro Real : un vrai ratage : j'ai abandonné au bout d'une heure.
Le travail de Marthaler : difficile de trouver quelque chose à sauver : ça fourmille d'idées, mais en général mauvaises, et lorsqu'il essaie de faire de l'humour, c'est d'une lourdeur consternante - et puis c'est constamment moche, moche - toujours le look Viebrock avec des nippes chinées à l'armée du salut.
Je dois dire que je m'y attendais un peu : j'avais vu une retransmission depuis Bale de "la Grande Duchesse" : c'était de la meme eau : consternant.
Et le coté vocal et musical ne rattrapent rien : j'ai trouvé les chanteurs peu intéressants et Cambreling dirigeait ça avec des semelles de plomb !

Rendez-nous Pelly et Minkovski !!

  Montfort

Britten : Concerto pour violon (Orchestre de Paris, P. Järvi, Nadine Jansen).

OEuvre que je découvre, novatrice, très intimiste (on croirait parfois de la musique de chambre) et d'un charme subtil, après un démarrage un peu poussif (pas de la partition, mais de l'interprétation).

Ensuite au programme : «Harold en Italie» (A. Tamestit à l'alto) et «Daphnis et Chloé, suite n°2».

Mais je ne sais pas si j'aurais le courage de rester éveillé jusqu'au bout...

Gala Strauss en direct de Dresde ce soir avec Thielemann à la tête de la Staatskapelle et un trio de chanteuses très prometteur même si Stemme a annulé. J'espère qu'Harteros chantera et n'aura pas annulé au dernier moment. J'ai très peu entendu Goerke et Nylund mais la première notamment est reconnue comme étant une des plus grandes sopranos dramatiques d'aujourd'hui pour le répertoire allemand, notamment chez Strauss. C'est elle qui remplace Stemme.

http://www.arte.tv/guide/fr/051998-001/richard-strauss

aurele a écrit:

Gala Strauss en direct de Dresde ce soir avec Thielemann à la tête de la Staatskapelle et un trio de chanteuses très prometteur même si Stemme a annulé. J'espère qu'Harteros chantera et n'aura pas annulé au dernier moment. J'ai très peu entendu Goerke et Nylund mais la première notamment est reconnue comme étant une des plus grandes sopranos dramatiques d'aujourd'hui pour le répertoire allemand, notamment chez Strauss. C'est elle qui remplace Stemme.

http://www.arte.tv/guide/fr/051998-001/richard-strauss

C'est, finalement, plus le documentaire qui suit le concert que le concert lui-même, qui m'intéresse(rait).

Je n'avais pas fait attention au fait qu'il y avait un documentaire ensuite.

Thielemann est reconnu comme un des plus grands chefs straussiens en activité et cet orchestre s'il est bien dirigé est somptueux. Je connais surtout Thielemann chez ce compositeur dans le lied et dans certains airs d'opéras du disque Strauss de Renée Fleming avec ce chef. Je n'ai pas entendu son Der Rosenkavalier en entier avec la soprano américaine car je n'aime pas Fleming dans ce rôle. Pour la production de Die Frau ohne Schatten de Salzburg par exemple, la production de Loy d'après le peu que j'ai vu ne m'intéresse pas. Ariadne auf Naxos filmé à Baden-Baden d'après les quelques extraits vus ne m'intéresse pas plus que cela : mise en scène, distribution en dehors de Sophie Koch car Fleming ne fait que du beau chant, ce qui est déjà très bien mais ne me touche pas bien que le personnage d'Ariadne m'ait toujours dérangé puisque le personnage est de toute manière un personnage d'opéra avec la mise en abyme, avec toutes les conventions que cela peut comporter.

aurele a écrit:

Thielemann est reconnu comme un des plus grands chefs straussiens en activité et cet orchestre s'il est bien dirigé est somptueux. Je connais surtout Thielemann chez ce compositeur dans le lied et dans certains airs d'opéras du disque Strauss de Renée Fleming avec ce chef. Je n'ai pas entendu son Der Rosenkavalier en entier avec la soprano américaine car je n'aime pas Fleming dans ce rôle. Pour la production de Die Frau ohne Schatten de Salzburg par exemple, la production de Loy d'après le peu que j'ai vu ne m'intéresse pas. Ariadne auf Naxos filmé à Baden-Baden d'après les quelques extraits vus ne m'intéresse pas plus que cela : mise en scène, distribution en dehors de Sophie Koch car Fleming ne fait que du beau chant, ce qui est déjà très bien mais ne me touche pas bien que le personnage d'Ariadne m'ait toujours dérangé puisque le personnage est de toute manière un personnage d'opéra avec la mise en abyme, avec toutes les conventions que cela peut comporter.

Justement, tu montres très bien que tout cela est bien connu ; ça n'est absolument pas un jugement de valeur dans ma bouche (cf. mes commentaires à propos de l'album de Lieder de Damrau ou dans le sujet consacré au chef), mais effectivement, le documentaire a au moins l'attrait de la nouveauté.

Tout le monde n'a pas entendu les chanteuses dans les rôles qu'elles ont à leur répertoire et dont elles interprèteront des extraits, même si évidemment cela a un côté artificiel.

Pour le moment, en tout cas, ça me fait plutôt peur.

Bah Elektra et Salome, ce sont des oeuvres sombres.

Goerke n'est peut être pas belle mais quelle voix extraordinaire !!! Après, je l'ai trouvée plus convaincante en Elektra qu'en Salome sur le plan de la crédibilité dramatique. Son chant est nuancé en tout cas, le timbre est beau.

aurele a écrit:

Bah Elektra et Salome, ce sont des oeuvres sombres.

Goerke n'est peut être pas belle mais quelle voix extraordinaire !!! Après, je l'ai trouvée plus convaincante en Elektra qu'en Salome sur le plan de la crédibilité dramatique. Son chant est nuancé en tout cas, le timbre est beau.

Oui enfin la grace de Salomé (même les yeux fermés) faut la chercher. En Elektra ça pose moins ce pb évidemment.

J'ai regardé cette retransmission : autant j'ai trouvé l'orchestre superbe - je suis un grand fan de la Staatskapelle - autant j'ai trouvé les extraits chantés peu intéressants, à l'exception de Nylund dans Daphné.
C'est un peu dommage parce qu'il y avait un réel effort pour donner une image du répertoire lyrique straussien qui dépasse les grandes succès habituels.
J'ai regardé aussi le documentaire qui suivait : pas inintéressant, mais assez superficiel - au lieu de nous refaire une biographie du compositeur que beaucoup connaissent, les auteurs auraient pu se concentrer sur quelques sujets, notamment la volte face stylistique que constitue le passage de l'esthétique de Salomé et Elektra au Chevalier, et la collaboration de Strauss avec le nazisme - sur ce dernier plan tout ce qui a été dit dans le film était exact, mais ça restait bien sommaire, et au bout du compte pas très facile à comprendre...
Pour ceux que ça intéresse :

  http://www.newstatesman.com/culture/2014/01/richard-strauss-reluctant-nazi-collaborator

  Montfort

aurele a écrit:

Tout le monde n'a pas entendu les chanteuses dans les rôles qu'elles ont à leur répertoire et dont elles interprèteront des extraits, même si évidemment cela a un côté artificiel.

Oh ! Je ne le prétends pas, à titre personnel en tout cas ; mais est-ce que, pour autant, c'est de nature à rendre particulièrement stimulant un exercice par nature un peu compassé ? J'ai jeté un coup d'oeil par-ci par-là ; dont acte. Goerke a le métal, l'endurance et l'investissement ; Nylund vaut mieux en Daphne qu'en Helena ; Harteros a la même robe que lors du concert avec Janowski à Genève (ma minute anecdotique) et je ne suis pas sûr que lui avoir donné Arabella où elle est trop "tout" (trop vocale [j'assume  ], trop théâtrale [on peut jouer à l'indécise gatée sans... alourdir une partie qui n'est pas, par elle-même, d'une légèreté insigne, cf. les frictions harmoniques de Varady pour le premier exemple qui me vient en tête) soit fondamentalement une bonne idée, etc.
C'est un peu comme le 1er acte de Walküre retransmis depuis Bayreuth pour les festivités Wagner ; bien sûr c'était extrêmement musical, mais ça ne reste de manière un peu "unidimensionnelle", qu'une captation sans brio d'une version de concert sans beaucoup d'étincelles.
Mais je parle pour moi, par rapport à mes "besoins" ; plus ou moins comme tout le monde ici, ou presque, j'imagine. Et je comprends ton point de vue ; mais, après tout, je me demande si, moi, je n'aurais pas préféré un quarteron de vieux routiers en mode Quartet, quitte à n'entendre chacun que dans quelques phrases, un lied, etc. (satanée logistique).
Je suis blasé ; j'en donne l'air ? Je  ...

(EDIT : je suis un peu étonné de voir la [relative] surprise des aficionados/commentateurs devant Goerke, comme si elle venait d'atterrir en terres "dramatiques" en provenance d'une lointaine planète mozartiano-gluckiste, voire par génération spontanée ; sans parler de sa Norma, c'est faire peu de cas de ses Ortrud, de sa Brünnhilde, de son Elektra, de son Ariadne, de sa Teinturière.)

Sur Arte le Requiem de Berlioz dirigé par Dudamel.

    

arnaud bellemontagne a écrit:

Sur Arte le Requiem de Berlioz dirigé par Dudamel.

    

Et crotte, j'avais dit que je le regardais... Ca a commencé ?

Oui.

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui.

Bon bah je regarderais en replay   

Non, je ne viens pas signaler un concert mais parler de musique en sens large à laquelle s'est consacrée l'émission In vivo (France 5) durant toute la semaine et, aujourd'hui, l'ensemble du Magazine de la santé traitaient de la musique. Chose que je recommande donc pour les mélomanes curieux !

Mr Dutrissotin est toujours aussi bavassou même s'il s'est légèrement calmé me semble-t-il.

Manfrino m'a paru en méforme ce soir et a grandement raté son duo avec notamment des fausses notes à la fin.

Raimondi est de moins en moins vaillant quelque soit ce qu'il chante

Laconi et Behr bof bof.

Quant au 3e ténor (dont j'ai déjà oublié le nom   ) son lied d'oasien m'a paru intéressant même si la voix est encore un peu verte.

Quel dommage que Dutrissotin ait jugé utile de déguiser José Cura en sosie de Domingo. S'il y en a un qui n'a pas besoin de ça c'est justement Cura  

Les deux barytons pas mal.

Lama/Gerra/Mouskourry sans intérêt et ne sont la que pour servir de faire-valoir

Jaho que j'avais peu entendue est une découverte très agréable même si cela manquait d'émotion. Je trouve que la voix a des parentés avec celle de Gheorghiu et qu'elle est belle.

Julien Behr, Benjamin Berheim et Florian Laconi inintéressants dans le passage de "crossover" mais Behr et Laconi m'ont convaincu dans les autres choses qu'ils ont chanté. Berheim avait des difficultés dans l'air de Werther qui est redoutable pour un jeune ténor avec peu d'expérience.

Ciofi dans "Sempre libera" était très décevante. Ce n'est pas le passage qui lui convient le mieux dans l'opéra. Dans "Ave Maria" de Gounod en revanche, c'était sublime.

Cura à force de chanter Otello, Samson et d'autres rôles lourds a une voix qui est vieillie et abimée. Certes, c'est un musicien généreux mais cela ne suffit pas.

Duhamel m'a fait une excellente impression dans l'air du Toréador et ce n'est pas la première fois que je l'ai entendu.

Très belle valse de Vilja par Maria Celeng.

J'ai bien aimé Vannina Santoni en particulier dans les voix féminines. Dommage qu'on ne l'ait pas entendu dans de l'opéra.

Julie Fuchs offrant un chant d'une grande maîtrise dans "Una voce poco fa" tout comme Armando Noguera dans l'air de Figaro.

Manfrino d'une belle musicalité dans l'air de Mimi mais toujours ce vibrato qui vieillit sa voix prématurément. En revanche, c'était effectivement une catastrophe dans le duo de Rigoletto.

Moi j'ai trouvé le medley entre Lama et Gerra très sympathique.

Raimondi n'a heureusement pas chanté de l'opéra et heureusement qu'il se consacre désormais à la mise en scène. La voix est évidemment très délabrée même s'il reste très charismatique.

Merci de rappeler à ma mémoire défaillante le nom de Benjamin Berheim tout jeune ténor prometteur dont j'espère qu'il saura résister au chant des sirènes.  

Sans aller jusqu'à parles de catastrophe pour le duo de Rigoletto, il est évident que c'est précisément le genre de rôle que Manfrino doit fuir comme la peste pour l'instant.

Elle a déjà chanté le rôle en entier à Strasbourg au moins si je ne me trompe pas.

Gagnidze que je connaissais en Rigoletto, en raison de la retransmission d'Aix est solide mais très sommaire. Je n'ai rien ressenti dans "Cortigiani, vil razza dannata".

Papy Duault m'insupporte.

Tu es sympa en disant Papy Duault  .