[Jazz] Playlist

ART ENSEMBLE OF CHICAGO : « A Jackson in Your House »



1 A Jackson In Your House  5:42  
2 Get In Line  4:45  
3 The Waltz  1:16  
4 Ericka  3:23  
5 Song For Charles  17:33  


Le premier album de l’AEC, avec une délectable petite parodie de valse façon musique de cirque jouée de manière hésitante, une délicate petite sucrerie, mais tout le disque est génial, déjà.

Belle collection que cette série Byg Actuel, qui s'ouvrait par le tout aussi inouï à l'époque

Pour rester à Chicago avec Don Moye et Malachi Favors de l'Art Ensemble. Julius Hemphill était lui membre d'un autre collectif que l'AACM, le Black Artists' Group de Saint-Louis (avec entre autres Joseph Bowie, le frère de Lester) :

Paul Bley - Gary Peacock - Paul Motian
Essen, Germany
15.03.1999

Paul Bley - piano
Gary Peacock - acoustic bass
Paul Motian - drums

1. Ostinato (PB comp, p-solo) 12:16
2. Fig Foot (PB comp, b&d-duo) 8:04
3. Blues Walk (PB comp) 8:05
4. Lucky (PB comp) 3:46
5. Enente - Entelechi (GP comp) 15:23
6. Moor (PB comp) 5:47
7. Endgame (PM comp) 8:32
8. When The Blues Will Leave (O. Coleman) 4:26
9. Please Don't Ever Leave Me (PB comp, p-solo) 5:21

FM broadcast

un des trios majeurs de Paul Bley dans les années 60 reformé à l'occasion d'une tournée européenne

ART ENSEMBLE OF CHICAGO : « Tribute to Lester »  




1 Sangaredi

2 Suite For Lester

3 Zero / Alternate Line

4 Tutankhamun

5 As Clear As The Sun

6 He Speaks To Me Often In Dreams


Encore un beau disque, en hommage à Lester Bowie, trompettiste du groupe, qui venait de décéder, Joseph Jarman absent, il ne reste ici que trois membres de la formation : Roscoe Mitchell, saxes, Malachi Favors, basse, et Don Moye, batterie…mais tous également multi-instrumentistes comme il se doit.
comme toujours on se ballade dans plusieurs mondes : on va même jusqu’à évoquer Mozart, c’est vous dire !
ce disque, dont les premières minutes m’avaient toujours parues assez lugubres, m’a semblé aujourd’hui très joyeux.    

Paru à l'époque sur un label italien, cet album vaut surtout pour les deux titres enregistés en public avec le Jazz Group de Paris d'André Hodeir, un des initiateurs du Third Stream dans le jazz français.

c’est une vraie pochette ?

et c'est un faux bootleg aussi, puisque le concert vient des archives du festival de jazz de Newport, rachetées il y a quelques années par le site Wolfgang's Vault (qui diffusait à l'origine les concerts, de rock essentiellement, enregistrés aux Fillmore East et West de Bill Graham).

Des orchestrations plus conventionnelles que celles que Lewis signait dans sa veine Third Stream, assez séduisantes dans l'ensemble, même si l'album n'a rien d'inoubliable.

Django Reinhardt, sessions Ultraphone

août 1934-avril 1935

avec le Quintette du Hot Club

I saw stars
Confessin'
Dinah
Tiger rag
Lady be good
Lily Belle
May June
Sweet Sue, just you
Continental
Blue drag
Swanee river
Ton doux sourire
Ultrafox

Stéphane Grapelli : violon
Roger Chaput, Joseph Reinhardt : guitare
Louis Vola : contrebasse

ART ENSEMBLE OF CHICAGO: "Alternate Express"






1 Whatever Happens        9:59  
2 And There Was Peace    5:28  
3 Imaginary Situations      9:28  
4 Kush                         21:40  
5 The Alternate Express    4:25  


encore un p'tit Art Ensemble, à écouter en priorité pour son succulent Whatever Happens.

Roy Haynes:

           

Le premier disque en trio permet d'apprécier la grande finesse rythmique du batteur (qui a accompagné débutant Lester Young et joue encore 70 ans après...), le second Roland Kirk (un chouchou d'Alifie) en (multiple) souffleur devant la rythmique; notons que la finesse et la subtilité rythmique évoquées plus haut vont de pair avec la finesse des pianistes des deux disques (Richard Wyands et Tommy Flanagan).

toute la palette de Mingus, du gospel à Ellington en passant par le Third Stream.

Aujourd’hui petite plongée dans les eaux tièdes du « mainstream »





Coleman Hawkins, l’autre inventeur du saxophone, Adolphe l’a créé, Coleman a montré comment en jouer...et puis au détour des plages, Oscar Peterson, Herb Ellis, Ray Brown, Jo Jones (j'adore) et les boopers Howard McGhee, Horace Silver et Hank Jones.





Tab Smith, un souffleur(alto et ténor) complètement oublié, et qui en vaut pourtant beaucoup d'autres.







on trouve ici avec Lionel Hampton quelques pointures du genre: Johnny Hodges, Jonah Jones, Cootie Williams, Chu Berry, Russel Procope, Rex Stewart, Ben Webster, Earl Bostic, et même Dizzy Gillespie.

darkmagus a écrit:

Tab Smith, un souffleur(alto et ténor) complètement oublié, et qui en vaut pourtant beaucoup d'autres.

Mais non mais non...  
Juste derrière Hodges, Benny Carter et Willie Smith, le trio de tête des altistes du jazz middle, il y avait des cadors comme Tab Smith qui a surtout joué chez Basie, Hilton Jefferson, Pete Brown ou même Earl Bostic, qui avait une technique incroyable et chez lequel Coltrane a d'ailleurs fait un court passage formateur au début des années cinquante.

darkmagus a écrit:

on trouve ici avec Lionel Hampton quelques pointures du genre: Johnny Hodges, Jonah Jones, Cootie Williams, Chu Berry, Russel Procope, Rex Stewart, Ben Webster, Earl Bostic, et même Dizzy Gillespie.

Ça, c'est un sommet du jazz.
Les enregistrements Victor 1937-1941 d'Hampton en petite formation, avec la crème de la crème, c'est ce qui se fait de mieux comme jazz dit "swing"; la meilleure intégrale est un coffret de 5 disques Mosaïc encore trouvable.

néthou a écrit:

Earl Bostic, qui avait une technique incroyable et chez lequel Coltrane a d'ailleurs fait un court passage formateur au début des années cinquante.

   j'ai écouté ça aussi cet a.m. (pas voulu le mettre car un poil trop orienté bop pour ma plongée dans le mainstream    )










une compil d'Earl Bostic, le seul cd que j'ai, et il y a deux plages où apparaît (discrètement) Coltrane, et d'autres avec des gars qui deviendront célèbres: Benny Golson, Barney Kessel, Jimmy Cobb, Stanley Turrentine, Teddy Charles;

outre le fait d'être un grand technicien de son instrument, Bostic semblait être un grand découvreur de talents.

Il y a des pochettes qui auraient bien leur place dans un certain topic

C'est pourtant une très belle photo (d'un demi-sourdingue, ceci explique cela), tu mérites donc le

Alifie a écrit:

C'est pourtant une très belle photo (d'un demi-sourdingue, ceci explique cela), tu mérites donc le  

Même pô peur

Normal, dans toute sadique, il y a une maso qui sommeille.

Alifie a écrit:

Normal, dans toute sadique, il y a une maso qui sommeille.

Des deux le(a) plus sadique n'est pas forcément ceux(celle) que l'on croit

Alifie a écrit:

A l'occasion, je reposterai quelques jolies pochettes du label Tzadik de John Zorn pour t'être agréable, calbo.

  j'ai bien peur de savoir celles auxquelles tu fais allusion  
mais bon, Calbo étant une adepte frénétique et obsessionnelle des fessées, ça pourrait bien ne pas lui déplaire

sinon: ça m'a l'air d'être de biens beaux disques que ces Charlie Haden, contrebassiste que j'apprécie beaucoup en sideman, mais dont je ne connais que deux disques en leader, dont le célèbre "Libération Music Orchestra"

Spoiler:

darkmagus a écrit:

sinon: ça m'a l'air d'être de biens beaux disques que ces Charlie Haden, contrebassiste que j'apprécie beaucoup en sideman, mais dont je ne connais que deux disques en leader, dont le célèbre "Libération Music Orchestra"

Si fait, en rajoutant aussi celui-ci, que j'écoute présentement :

et encore tu as oublié celui-ci:  

Spoiler:

Outre les pochettes de Zorn, Naked City est également aux antipodes du jazz mélancolique de Charlie Haden, superbement servi par les orchestrations de Carla Bley avec son Liberation Music Orchestra.

Edges of my mind de Peg Carrothers (oui, la femme de...).
J'ai découvert un peu par hasard cet album la semaine dernière, en écoutant FIP. Du coup, je me suis fait un petit plaisir, et hop ! un CD de plus dans ma discothèque  
Rien de transcendant, mais une voix veloutée, d'une subtile sensualité, qui fait merveille dans les reprises qu'elle interprète, accompagnée par son mari au piano et une poignée de musiciens confirmés (avec des arrangements impeccables). Un irrésistible parfum de nostalgie se dégage de cet opus, dû notamment au climat intimiste qui est omniprésent... et à la qualité des chansons choisies, la plupart très connues, à commencer par le célèbre Dream on d'Aerosmith (c'est en l'écoutant que j'ai décidé d'acheter le disque). C'est du reste ça qui est fabuleux en musique : à partir d'une partition commune, on peut en livrer des lectures tellement différentes, quasi antithétiques ! Cette ballade, qui originellement cherche à créer un effet dramatique avec la montée en puissance de la voix et des instruments qui l'accompagnent, devient ici le symbole d'une parfaite sérénité... Sympathy for the devil des Stones est aussi à retenir, avec ce beau contraste entre cette voix éthérée et la composition "satanique" !

Avec en prime un somptueux livret de 40 pages (rien que ça !!) inclus dans le boitier proposant de magnifiques photos des USA datant des années 30 et 40... Ca compense le fait qu'il n'y ait que 9 titres à écouter  

Au final, un enregistrement que je vous recommande hautement, un peu de douceur dans ce monde de brutes !

ALBERT AYLER



Live in Greenwich Village



New Grass

ça décoiffe !

un des plus beaux disques de Shepp à mon avis, assez décoiffant lui aussi ... dm, on n'écoute vraiment que du vieux jazz, serait-on donc des papys rétrogrades ?

Alifie a écrit:

on n'écoute vraiment que du vieux jazz, serait-on donc des papys rétrogrades ?

       Que nenni mon bon, on écoute de la grande musique contemporaine  

c'est quand même plus récent que 99% de la musique qu'on écoute ici


par contre je ne le connais pas ce Shepp là  

tiens, et pis pour pas passer pour un vieux c.. largué, ou macho, j'ai mis ça dans mes oreilles, certifié XXIème siècle, ah mais !






PASSAGIO
Double Bass, Voice – Joëlle Léandre
Drums – Susie Ibarra
Piano – Sylvie Courvoisier

darkmagus a écrit:

par contre je ne le connais pas ce Shepp là

à découvrir à l'occasion, donc.



Montreux Two : Steam (8:37) Along Came Betty (12:58) Blues for Donald Duck (15:46)

ARCHIE SHEPP




1 Money Blues (Part One)  5:51  
2 Money Blues (Part Two)  5:45  
3 Money Blues (Part Three)  6:37  
4 Dr. King, The Peaceful Warrior, Electric Piano – Cal Massey  2:29  
5 Things Have Got To Change (Part One), Cello – Calo Scott, Violin – Leroy Jenkins    8:15  
4 Things Have Got To Change (Part Two), Cello – Calo Scott, Violin – Leroy Jenkins, Flûte - James Spaulding     7:57  



Ollie Anderson (percussions), Dave Burrell (piano électrique), Roy Burrows (trompette), Billy Butler (guitare), Ted Daniels (trompette), Charles Greenlee (trombone), Beaver Harris (batterie), Leroy Jenkins (violon), Howard Johnson (saxophone baryton), Grachan Moncur III (trombone), Calo Scott (percussions, violoncelle), Archie Shepp (saxophone ténor et soprano), James Spaulding (saxophone alto, piccolo), David Spinozza (guitare), Joe Lee Wilson (chant), Roland Wilson (batterie), Juma Sutan (percussions), Hetty Fox (percussions), Claudette Brown, Anita Branham, Barbara Parsons, Ernestina Parsons, Jody Shayne, Anita Shepp, Johnny Shepp, Sharon Shepp (choeurs), Donald F.Cooper, Romulus Franceschini (électronique)

Bien un an que je n'avais pas écouté ce disque, je ne me souvenais pas qu'il était si réussi, un de mes tous meilleurs Shepp assurément, proche dans l'esprit d' "Attica Blues" qui le suit chronologiquement.  Très beau vraiment !

même époque (33 tours uniquement) :

Albert AYLER, ténor saxophone
Don CHERRY, trompette
Gary PEACOCK, contrebasse
Sunny MURRAY, drums
1964
encore un peu en gestation le père Ayler.
on ne retrouve ni l'incandescence ni la maturité du live in Greenwich (66-67), encore moins l'exubérance et le presque classicisme "soul" de New Grass (1968)

Tenor Saxophone, – Albert Ayler
Alto Saxophone – Charles Tyler
Trumpet – Donald Ayler  
Bass – Gary Peacock, Henry Grimes
Drums – Sunny Murray
Harpsichord (clavecin, mais oui !*) – Call Cobbs
1965

plus abouti: tout se met en place, Ayler semble libérer ses dernières inhibitions, sait-il inconsciemment qu'il ne lui reste plus que 5 années à vivre?

* pour un titre seulement, et très mal enregistré: le son nous parvient de beaucoup trop loin

Encore un peu de Shepp en ce qui me concerne :



Je ne me lasse pas d'écouter U-Jamaa ou Steam

Bass – Herman Wright
Drums – Clifford Jarvis
Piano – Horace Parlan
Saxophone [Tenor], Vocals – Archie Shepp
Trumpet, Vocals – Chet Baker
13 et 14 mars 1988

deux mois plus tard, le 13 mai, Chet Baker tombait de la fenêtre de sa chambre d'hôtel au deuxième étage sans qu'on en connaisse la raison,mettant ainsi fin à sa collaboration avec la vie.


Album live 1988
Etrange, surprenante, improbable, inattendue, voire incongrue diront certains, cette association entre le héraut auto-revendiqué de la musique noire d’avant-garde et le fragile poète dont l’objectif ne fut jamais de révolutionner quoique ce soit.
Deux mondes qui se rencontrent sans se heurter, Chet (qui semble avoir la faveur du public, ça aurait été assurément l’inverse vingt ans plus tôt quand le public était en attente de ruptures et de mutation des habitudes), lunaire comme toujours, absent comme parfois, blasé comme souvent, et Archie certes assagi mais jamais en renoncement, toujours en recherche d’une quelconque vérité.

Chet voit venir, assis sur sa chaise, Archie fonce encore en baissant la tête, deux conceptions, deux raisons d’être, deux visions du même monde, deux histoires pour n’en former plus qu’une le temps d’un concert.
Pour ma part entre la quiétude vigilante de Shepp et l’inquiétude désabusée de Baker je ne choisi pas, je prends les deux.  

Disque hommage à l’auteur de romans policiers Mickey Spillane et au cinéaste Jean-Luc Godard, paru initialement séparément et réunis ici dans le même album.

SPILLANE :
Un patchwork déjanté, un film musical, des scènes qui se succèdent sans rapport apparent, l’impression d’entendre la musique au moyen d’un kaléidoscope auditif, 25 mn sans la moindre seconde d’ennui.
GODARD :
Idem, en un poil moins réussi, du classique, du rock, du jazz, du rythm’n’blues, des extraits de films et d’interview, musique mobile comme un Calder.
BLUES NOËL:
plus court, dans la même veine, avec en épilogue la voix étrangement émouvante de Godard souhaitant joyeux Noël...

1    Godard   18:37  
Banjo – Bill Frisell, Drums – Bobby Previte,  Guitar – Bill Frisell,
Harp – Carol Emanuel, Keyboards – David Weinstein,  
Narrator [Chinese] – Wu Shao-Ying,  Narrator [English] – Richard Foreman,  
Narrator [French] – John Zorn,  Narrator [Japanese] – Luli Shioi,  
Percussion – Bobby Previte,  Saxophone – John Zorn,  
Turntables – Christian Marclay,  Voice – Luli Shioi
 
2    Spillane   25:12  
Bass – David Hofstra,  Clarinet – John Zorn,  Drums – Bobby Previte,  
Effects [Compact Disc] – Bob James,  Guitar – Bill Frisel,
Harp – Carol Emanuel,  Keyboards – David Weinstein,  Percussion – Bobby Previte,  
Saxophone [Alto] – John Zorn,  Tape – Bob James,  Timpani – Bobby Previte,  
Trombone – Jim Staley,  Tuba – David Hofstra,  Voice – John Lurie, Robert Quine  

3    Blues Noël    5:51  
Bass – Fred Frith,  Drum Programming – Ikue Mori,  Guitar – Fred Frith,  
Percussion – Michael Blair, Saxophone [Alto] – John Zorn,  
Voice – Ikue Mori, Michael Blair  
Celesta, Harpsichord, Organ, Piano – Anthony Coleman
Sampler, Recorded By – Don Hunerberg    Written-By – John Zorn

Pipus a écrit:

dans "radio gaga": RH Factor (Roy Hargrove) - Common freestyle          
Cet album propose un groove terrible, ça rappelle Prince. C'est peut-être mieux construit ou tout du moins plus homogène que les autres opus.

Excellent album, le plus connu des RH Factors, j’en ai deux autres at home, avec une préférence pour « Strengh » au rythme d’enfer, et peut-être un peu plus "jazz" au sens où on l'entend ordinairement, mais les trois sont excellents.