Concerts divers...

Amis-Charles a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

On se voit mercredi alors.  

Mercredi ?  9 novembre : OK !

Mais ce mercredi (3 août), à Aix (Musée Granet), ce sont "Les Heures persanes" que joue Yuri Favorin...

Eh bien, Yuri Favorin est plus à l'aise dans Prokoviev (dont il a joué 3 études en bis : public ravi) que dans Les Heures persanes de Koechlin, comme Ralph van Raat (voir commentaire de Xavier sur son CD), mais en un peu mieux que ce dernier : mouvements lents et sourds plutôt bien respectés... au début, mais tendance à y ajouter des effets "brillants" dès qu'il le peut, à contre-sens. Par exemple, la lune brillait comme un éclair ou comme une étoile filante dans "L'Escalade obscure", et "... sur les terrasses" !

Il n'y a pas de doute que c'est un artiste brillant mais, en fait, on voit bien que les mouvements lents et pppp sont trop difficiles (!) pour de jeunes artistes virtuoses... On dirait qu'ils n'osent pas jouer comme demandé par le compositeur... Il faut sans doute une certaine maturité pour y arriver...
NB : Ce n'est pas lui qui a choisi cette œuvre, mais René Martin, le directeur artistique du festival, qui le lui a demandé. Il n'a pas fait de recherches particulières sur son origine et son inspiration.

C'est Henk qui colle le mieux à l'esprit du livre de Loti et à celui de Koechlin (voir ses propres commentaires).

PS : j'ajouterai le prologue de Loti ici pour ceux qui n'ont pas lu son récit de voyage "Vers Ispahan".

Messiaen au pays de la Meije - 2016 :

http://www.resmusica.com/2016/08/06/le-piano-selon-messiaen-au-pays-de-la-meije/

http://www.resmusica.com/2016/08/08/gyorgy-kurtag-et-gilbert-amy-a-lhonneur-au-festival-messiaen/

Dommage d'avoir raté ça !

Montfort

Oh oui du Amy et que du piano solo, oui c'est dommage

Lyrique en mer - concert d'ouverture - 27 juillet - Le Palais - Citadelle Vauban.

Ce concert présentait un intéret particulier - Lyrique en mer, créé et dirigé par un artiste nord américain, Richard Cowan, fait la part belle aux voix d'outre atlantique ; pour l'ouverture de cette saison, il a été fait appel aux élèves de l'Académie de l'Opéra de Paris - pour autant pas de français : des sopranos guatémaltèque : Adriana Gonzalez, arménienne : Ruzan Mantashyan, roumaine : Andreea Soare, une mezzo roumaine : Emanuela Pascu, un ténor ukrainien : Oleksyi Palchykov et une basse russe : Mikhail Timoshenko - accompagnés par le pianiste italien Frederico Tibone.
Au programme des oeuvres belcantistes : Quante volte des Capuletti, Caro Elisir, l'air de Lenski, des airs de Carmen et de Porgy and Bess.
Bon niveau dans l'ensemble, et on retrouvera avec intéret certains d'entre eux dans des petits rôles à l'ONP la saison prochaine - mention particulière pour le ténor ukrainien bien chantant et charismatique - et étonnement à propos d'Adriana Gonzalez : belle voix utilisée à contresens : manifestement elle n'avait aucune idée de la signification de ce qu'elle chantait....

 Montfort

Lyrique en mer - Cosi - Salle Arletty - 4 août.

J'ai assisté à ce Cosi, délicieux vocalement - Forum Opéra en a fait un C R auquel j'adhère pleinement :

http://www.forumopera.com/cosi-fan-tutte-belle-ile-en-mer-jubilatoire-avec-les-moyens-du-bord

 Montfort

Mozart : Vêpres d'un confesseur - Beethoven : Messe en Ut - Eglise de Bangor - 1er août.

Cette année la -relativement - rare Messe en Ut de Beethoven - comme le souligne à juste titre F O, la qualité du choeur s'améliore d'année en année.

http://www.forumopera.com/musique-deglise-de-mozart-et-beethoven-belle-ile-en-mer-un-sacre-choeur

 Montfort

Cololi a écrit:

Oh oui du Amy et que du piano solo, oui c'est dommage

Oui, tu as raison, il faut etre maso pour s'infliger des trucs pareils !!

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=11713

Perso, je dois l’être, car j'aurais adoré assister à ça !!!

Montfort

Dernier C R d'un concert Belle ilois.
A coté de Lyrique en mer voué à la musique vocale, il y aussi un festival consacré à la musique de chambre : la plage musicale de Bangor, dont c'était la 11ème édition.
J'ai assisté le 25 juillet à une passionnante "Nuit du piano" à la Citadelle Vauban : 6 heures de piano, assurés par 5 pianistes :
Solo, à quatre mains, pour deux pianos à deux ou quatre mains : une illustration variée du répertoire, avec quelques oeuvres contemporaines : Bacri, Menut, Gasparov , et autrement - non exhaustif :
Sonate D 784 et Grazer Fantaisie de Schubert
Beethoven : sonate opus 111
Brahms : danses hongroises, Ballades,
Chopin : 2ème concerto - avec un quintette à cordes
Chopin : Barcarolle opus 60, Nocturne opus 27 No 2, Mazurka opus 63 No2
Stravinsky : Petrouchka - extrait
Debussy : Prélude à l'après - midi d'un faune
Debussy : La fille aux cheveux de lin, la sérénade interrompue, la cathédrale engloutie, Minstrels, feux d'artifice
Chabrier : Espana.

Cinq interprètes : Alexandre Gasparov, Maria Perotta, Eliane Reyes, Elizabeth Sombart, Carine Zarifian.

Mention particulière pour Maria Perotta, jeune italienne promise à un bel avenir.

L'assistance, nombreuse, est restée captivée jusqu'à la fin.

Montfort

Hier après-midi au parc Floral de Vincennes :
Orchestre Français des Jeunes
Elsa Dreisig, soprano
David Zinman, direction

Mahler :
Symphonie n°4, en sol majeur
– Bedächtig nicht eilen -circonspect sans presser
– In gemâchlicher Bewagung, Ohne Hast – Dans un movement modérer. Sans hâte – Ruhevoll – Tranquille
– Das himmlische Leben – La vie céleste

Captation du concert par France Musique, diffusion le 12 octobre


Je pense que c'était une quasi découverte de cette symphonie et c'était magnifique. Difficile d'avoir un avis très construit, mais ce dernier mouvement Et Elsa Dreisig était impériale en plus (il me semble que c'est une chouchoute de David non??)
Très beau programme malgré le temps moyen... et une vraie joie pour l'orchestre de jouer comme ça!

Ah oui, Dreisig dans le lied et la mélodie, c'est très très grand. (on peut entendre des extraits dans cette notule : http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2016/08/13/2839 )

--

Je venais dans ce fil pour signaler deux concerts en octobre qui pourraient intéresser certains d'entre vous :

¶ Mercredi 12 octobre.
Musique de chambre (saxophone & piano) de Schulhoff et Hindemith à l'auditorium Bernanos (à Paris). 15€.
Erwin Schulhoff : Hot-Sonate pour saxophone et piano
Erwin Schulhoff : Cinq études de jazz
Paul Hindemith : Sonate pour saxophone et piano
Paul Hindemith : Suite “1922”, Op.26

¶ Mercredi 26 octobre.
Choral, Cadence et Fugato de Dutilleux, 
pour trombone ténor 
et orchestre d’harmonie (orchestration d'un élève). Avec du Copland, Holst, Falla, Gershwin. Au CNSM. Gratuit.

Cité de la Musique, le 27 septembre :

Bach:
Cantate "Weichet nur, betrübte Schatten" BWV 202
Sonate pour deux dessus BWV 1039
Cantate « Ich armer Mensch, ich Sündenknecht » BWV 55
Suite en si mineur BWV 1067
Cantate « Schweigt stille, plaudert nicht » BWV 211

   Les Arts Florissants
   William Christie, direction
   Rachel Redmond, soprano
   Reinoud Van Mechelen, ténor
   André Morsch, basse


Tout à fait beau, même si c'était assez lisse, à la fois par le programme (cantates douces et pièces instrumentales galantes) et par le style (2 violons et un alto très soyeux, violoncelle et contrebasse très ronds plus un clavecin discret, comme toujours quand c'est le chef qui le tient, hautbois et flûte pâlots). Les chanteurs eux-mêmes sont surtout jolis, et même le ténor, qui a la voix et la diction les plus remarquables, reste dans une sorte de ton compassé, "flamand", si j'ose dire.

Donc cohérent et beau, mais un peu monotone pour du Bach.

A la Philarmonie jeudi soir : "Concerto pour violon" de Sibelius et la "symphonie n° 8" de Dvorak avec l'Orchestre National de Paris et Christoph Eschenbach.

Si je ne l'ai pas déjà mentionné, relevé en particulier pour Arnaud : El Pueblo unido de Rzewski sera joué salon Turenne (aux Invalides) le 25 novembre.
J'y serai probablement, d'ailleurs.

Hier je suis allé au concert que donnait l'Orchestre National de France à la Maison de la Radio:

Lalo - Ouverture du roi d'Ys
Saint-Saëns - Introduction et Rondo capriccioso
Ravel - Tzigane
Moussorgski - Ravel - Les tableaux d'une exposition

Le tout était dirigé par Casadesus. J'ai été très surpris par le chef, qui n'arrêtait pas de grogner! Je sais pas pourquoi il faisait ça mais ça a quelque peu foutu en l'air "Dans les catacombes"...

Enfin, j'ai redécouvert Tzigane (la dernière fois que je l'avais écouté je n'avais pas aimé et là j'ai apprécié)...

Marchoukrev a écrit:

Le tout était dirigé par Casadesus. J'ai été très surpris par le chef, qui n'arrêtait pas de grogner! Je sais pas pourquoi il faisait ça mais ça a quelque peu foutu en l'air "Dans les catacombes"...

Plutôt qu'à « Dans les catacombes », ça ressemblait donc plutôt à « The Grumbling Dead » ?

C'est fréquent chez les vieux chefs (en plus c'est souvent faux, je me suis toujours demandé comment ils pouvaient se laisser aller à parasiter eux-même une exécution parfaite…). Parmi les grands chefs d'aujourd'hui, Inbal et Gergiev le font beaucoup, mais ils sont très nombreux (facilement un chef sur trois ou quatre)…

Citation :

Enfin, j'ai redécouvert Tzigane (la dernière fois que je l'avais écouté je n'avais pas aimé et là j'ai apprécié)...

Ce qui ne plaide que médiocrement pour l'amélioration de ton goût avec l'âge.

DavidLeMarrec a écrit:

Marchoukrev a écrit:

Le tout était dirigé par Casadesus. J'ai été très surpris par le chef, qui n'arrêtait pas de grogner! Je sais pas pourquoi il faisait ça mais ça a quelque peu foutu en l'air "Dans les catacombes"...

Plutôt qu'à « Dans les catacombes », ça ressemblait donc plutôt à « The Grumbling Dead » ?

C'est fréquent chez les vieux chefs (en plus c'est souvent faux, je me suis toujours demandé comment ils pouvaient se laisser aller à parasiter eux-même une exécution parfaite…). Parmi les grands chefs d'aujourd'hui, Inbal et Gergiev le font beaucoup, mais ils sont très nombreux (facilement un chef sur trois ou quatre)…

Dutoit pour Les Troyens à Genève, la saison passée !

DavidLeMarrec a écrit:

Ce qui ne plaide que médiocrement pour l'amélioration de ton goût avec l'âge.  

Allez ça c'est fait!

DavidLeMarrec a écrit:

Si je ne l'ai pas déjà mentionné, relevé en particulier pour Arnaud : El Pueblo unido de Rzewski sera joué salon Turenne (aux Invalides) le 25 novembre.
J'y serai probablement, d'ailleurs.

Merci pour la recommandation.

bonjour à tous
concert Koechlin mercredi prochain, 19h15 à l'espace Bernanos à Paris, avec au programme les Préludes pour piano op 209, la sonate pour violoncelle op 66, et les mélodies op 7 et 22, avec des musiciens en perfectionnement au CNSM. connaissant (et partageant!) la passion Koechlin de ce forum, je me suis dit que ça peut en intéresser!

Je crois que David y sera, moi aussi bien sûr.

J'ai entendu un chœur de 19 clarinettistes... Une mi bémol, 4 basses et le reste si bémol... C'est assez moche comme sonorité... Disons que c'est difficilement supportable sur un concert d'une heure...

C'est déséquilibré, mais un orchestre d'harmonie peut très bien sonner – j'y ai entendus, convaincants, la Troisième de Schumann ou la Danse des Heures de Ponchielli…

De mon côté c'était Souvenirs de Lisbonne (avec un Bugle) et Introduction et Rondo Carpaccio de Saint-Saëns (Avec un violoniste quand même). Capriccio espagnol de Rimski et le fameux air de Chapi avec le Bugle en solo... Il aurait fallu quelques bassons pour mettre un peu de peps là-dedans...

"Rondo Carpaccio"!
Je ne sais pas si c'est fait exprès mais c'est marrant.

C'est pas ce que Camille a fait de mieux...

Bateleur131 a écrit:

bonjour à tous
concert Koechlin mercredi prochain, 19h15 à l'espace Bernanos à Paris, avec au programme les Préludes pour piano op 209, la sonate pour violoncelle op 66, et les mélodies op 7 et 22, avec des musiciens en perfectionnement au CNSM. connaissant (et partageant!) la passion Koechlin de ce forum, je me suis dit que ça peut en intéresser!

Grand malheur, un des plus intéressants programmes de l'année est annulé. (ou reporté, espérons!)
https://www.facebook.com/concertsinventio/

oui, c'est un malheur bien amer... mais c'est reporté à la saison prochaine je crois.
Merci de votre intêret

J'ai oublié de parler du concert Amy de samedi soir à Radio France.
Un superbe Tombeau resplendissant de Messiaen et deux oeuvres d'Amy qui m'ont passablement ennuyé. (le concerto pour violoncelle surtout, l'Espace du souffle m'a un peu plus plu par endroits)
Une salle aux 3/4 vide, c'est quand même triste pour un tel orchestre et une telle acoustique.
Imaginez, les deux balcons étaient fermés, la moitié du parterre réservée aux invités, et malgré cela il restait un certain choix de places. (j'ai pu tester le 1er rang de loge de côté, un peu comme le 1er balcon latéral à la Philharmonie, c'est excellent)

Xavier a écrit:

J'ai oublié de parler du concert Amy de samedi soir à Radio France.
Un superbe Tombeau resplendissant de Messiaen et deux oeuvres d'Amy qui m'ont passablement ennuyé. (le concerto pour violoncelle surtout, l'Espace du souffle m'a un peu plus plu par endroits)
Une salle aux 3/4 vide, c'est quand même triste pour un tel orchestre et une telle acoustique.
Imaginez, les deux balcons étaient fermés, la moitié du parterre réservée aux invités, et malgré cela il restait un certain choix de places. (j'ai pu tester le 1er rang de loge de côté, un peu comme le 1er balcon latéral à la Philharmonie, c'est excellent)

Hier soir j'étais au concert du tout jeune ténor Reinoud Van Mechelen (il a 29 ans) la salle était à moitié pleine (ou à moitié vide pour les pessimistes). Je te rejoins sur un point : c'est assez triste de voir la désaffection du public pour le spectacle vivant (quelque soit le programme)

Vendredi soir, "Orphée et Euridyce" de Gluck à l'opéra de Dijon.

J'ai entendu Nemanja Radulovic dans le poème de Chausson, Tzigane de Ravel et une espèce de 25ème caprice de Paganini... C'est étonnant comme il est bon dans le Chausson, avec une vraie poésie... J'adore cette musique... Et le Tzigane de Ravel, il est allé à fond dans le côté parodique (Ce qu'est cette musique, il me semble... ? ??). Par contre, l'impro sur Paganini, c'était too much, trop véhément pour moi... C'était avec l'orchestre de Lorraine et Jacques Mercier... Dans un programme tout tziganisant... Belle énergie dans cet orchestre...

Hier soir, l'auditorium de Dijon, "La symphonie n°7" de Bruckner avec les Dissonnances de David Grimal.

Étonnant pour un ensemble certes modulable, mais à l'origine plutôt spécialisé dans la musique de chambre. Je suppose qu'ils n'ont pas joué la réduction Eissler & friends ? C'était bien rempli ?

DavidLeMarrec a écrit:

Étonnant pour un ensemble certes modulable, mais à l'origine plutôt spécialisé dans la musique de chambre. Je suppose qu'ils n'ont pas joué la réduction Eissler & friends ?  C'était bien rempli ?

Je ne connais pas "la réduction Eissler & friends", mais voici la formation :
David Grimal violon solo
Anna Gockel, Luc Marie Aguera, Guillaume Chilemme, Amanda Favier, Doriane Gable, Anne-Sophie Le Rol, Samuel Nemtanu, Jin-Hi Paik, Arnaud Vallin, Manon Phillipe, Philippe Villafranca, Sullimann Altmayer, Vlad Baciu, Pablo Schatzmann, Sangha Hwang, Mattia Sanguineti, Sara Etelavuori, Nikola Nikolov, Mathilde Borsarello, Miguel Colom Cuesta, Daniel Stoll, Clémentine Bousquet, Hildegarde Fesneau violons
David Gaillard, Marie Chilemme, Claudine Legras, Alain Martinez, Natalia Tchitch, Delphine Tissot, Elodie Laurent, Marco Nirta, Estelle Villotte, Léonore Castillo altos
Jérôme Fuchart, Christophe Morin, Hermine Horiot, Raphael Perraud, Maja Bogdanovic, Jeremy Genet, Héloïse Luzzati, Frédéric Peyrat violoncelles
Antoine Sobczak, Julita Fasseva, Anita Mazzantini, Rémi Demangeon, Stéphane Courteix, Odile Simon contrebasses
Adriana Ferreira flûte 1
Paco Varoch flûte 2
Alexandre Gattet hautbois 1
Guillaume Pierlot hautbois 2
Vicent Alberola Ferrando, Maria Francesca Latella clarinettes
Rui Lopes basson 1
Lola Descours basson 2
Antoine Dreyfuss cor 1
Hugues Viallon cor 2
Pierre Remondière cor 3
Pierre Burnet cor 4
Jimmy Charitas tuben 1
Rémy Gormand tuben 2
Jérome Rouillard tuben 3
David Pauvert tuben 4
Yohan Chetail trompette 1
Joseph Sadilek trompette 2
Julien Lair trompette 3
Antoine Ganaye, Alexis Lahens, Philippe Girault trombones
Corentin Morvan tuba
Martin Piechotta timbales
Emmanuel Curt percu 1
Stéphane Garin percu 2
et une salle quasi pleine à 1300 personnes.

C'est une réduction pour tout petit ensemble avec piano, harmonium, quintette à cordes et quelques vents. Donc non, au grand complet, mais il y a tellement de supplémentaires que ça n'a plus grand'chose à voir avec Les Dissonances habituelles.

C'était bien ?

DavidLeMarrec a écrit:

C'est une réduction pour tout petit ensemble avec piano, harmonium, quintette à cordes et quelques vents. Donc non, au grand complet, mais il y a tellement de supplémentaires que ça n'a plus grand'chose à voir avec Les Dissonances habituelles.

C'était bien ?

C'était la première fois que cet ensemble jouait Bruckner. Pour ma part, j'ai bien aimé la vivacité et l'énergie que dégagent cet orchestre et, en plus, Bruckner est mon compositeur préféré.

Merci !

Dans ce cas, comme le catalogue n'est pas si grand, la version réduite de la Septième mérite d'être découverte (ainsi que l'adagio dans sa version originale pour piano).

Il est vrai que tout est bon dans ce qui a été publié.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est une réduction pour tout petit ensemble avec piano, harmonium, quintette à cordes et quelques vents. Donc non, au grand complet, mais il y a tellement de supplémentaires que ça n'a plus grand'chose à voir avec Les Dissonances habituelles.

Actuellement, les Dissonances, c'est ça.
Ils ont fait les grands Ravel en octobre à la Philharmonie, et je crois qu'ils enregistrent même des symphonies ou concertos de Chostakovitch en ce moment... tout ça sans chef!

Enfin, c'est toujours Grimal qui est le directeur musical de l'ensemble, non ?

Dire que je les ai entendus, pour leur première ou deuxième saison, en sextuor qui était déjà conçu comme leur forme « large ».

Oui c'est toujours Grimal, je ne sais pas quel est son rôle précis, mais pendant le concert, il ne dirige pas.

Xavier a écrit:

Oui c'est toujours Grimal, je ne sais pas quel est son rôle précis, mais pendant le concert, il ne dirige pas.

pas vu en concert, donc un peu hors sujet, mais il se trouve que j'ai acheté ce livre/disque dédié à Chostakovitch:



Grimal y défend une "approche collective" des oeuvres, tout le travail étant fait en amont, chaque musicien étant responsable de sa partie. Grimal joue le rôle de 1er violon, et dans le concerto, Xavier Phillips semble prendre le relais de la direction "tacite" d'après ce que j'ai compris à la lecture de ce très bel objet. En tout cas, à mon oreille certes peu experte, l'absence de chef ne se fait pas ressentir  


la vidéo de l'intégrale d'un concert Ravel (1h19mn) est disponible sur leur site.

Xavier a écrit:

Oui c'est toujours Grimal, je ne sais pas quel est son rôle précis, mais pendant le concert, il ne dirige pas.

Il est effectivement premier violon sans diriger comme un "vrai" chef d'orchestre face à son orchestre. Mais c'est quand même bien lui qui donne l'impulsion et le tempo.
Leurs interprétations des symphonies n° 5 et 7 Beethoven sont absolument magnifiques :
https://www.les-dissonances.eu/dissonances-records/discographie/

Puisqu'on parle de Chostakovitch, je reviens de la 13ème par l'orchestre philharmonique de Liège (Christian Arming), le chœur de Brno et Alexander Vinogradov... Ça marche toujours aussi bien Chosta en concert... (Je vois pas bien comment rater cette symphonie d'ailleurs... Contrairement à d'autres symphonies de Chosta, j'ai l'impression que c'est plutôt "pas trop difficile techniquement"...)
Et ce Vinogradov m'a bien plu... Ça sonne bien, et surtout pas forcé... Et ce thème idiot aux flûtes (qui revient au pizz et au violon solo) est toujours aussi entêtant... Ce n'est pas la symphonie la plus spectaculaire de son auteur, mais elle réserve des moments magnifiques, et le II est vraiment rigolo...

Hier soir, "La symphonie n° 4" de Robert Schumann par l'Orchestre Dijon Bourgogne.

Mercredi le 22, programme tout Messiaen à la Salle symphonique de Montréal. Kent Nagano dirigera la Turangalilâ Symphonie (Pierre-Laurent Aimard au piano). En première partie, L'Ascension. L'organiste sera l'excellent Hans-Ola Ericsson, dont je possède déjà l'enregistrement.

D'après le site de l'OSM il n'est pas clair s'il s'agit de la version pour orgue ou d'un mix des deux versions (orchestre). Le site propose un clip avec orchestre, mais on ne fait pas déplacer un soliste prestigieux pour une partie seulement de l'oeuvre. Enfin, on verra. J'y serai avec un cousin.

C'est la 4ème Turangalilâ présentée à Montréal depuis 2000. Dutoit en 2000 (j'y étais), Nagano en 2011 et 2017, et l'Orchestre symphonique McGill en 2015. Faut croire qu'il y a un public fidèle pour cette grosse dondon oeuvre hyper colorée.

En récital "pré concert", Hans-Ola Ericsson a joué trois oeuvres de Messiaen. Le concert lui-même se déclinait ainsi:

- L'Ascension (4 mouvements) interprétée par Ericsson dans I et IV, et par l'OSM dans les mouvements médians. Une idée intéressante. Les parties liminaires de l'oeuvre, contemplatives, statiques, se prêtent parfaitement à cette optique "zen".

- Turangalilâ. Les dix mouvements furent joués en ménageant une longue pause après l'effrayant 5ème mouvement, puis une plus courte pause après le 7ème (je vous fais grâce des titres).

La monstrueuse partie de piano (il y a là plus de notes - beaucoup plus - que dans le 3ème concerto de Rachmaninoff) était défendue bec et ongles par un Pierre-Laurent Aimard survolté. Placé plein centre devant l'orchestre, il était impossible de ne pas faire de comparaison avec une autre oeuvre gargantuesque, le concerto de Busoni.

Nagano accorda très peu de place aux ondes Martenot dans la texture sonore. À part quelques glissandi ici et là, on n'entendait pratiquement jamais l'instrument. Sincèrement, je crois que le résultat n'en fut que meilleur. Le focus était clairement mis sur l'équilibre piano/orchestre et, à l'intérieur de celui-ci, sur le rôle essentiel des cordes. Bois, cuivres et percussions n'étaient pas négligés, loin s'en faut, mais en comparaison d'autres interprétations (Dutoit, Chailly, Chung), on entendait plus une symphonie qu'un concerto pour orchestre.

Turangalilâ est certainement une oeuvre étrange, inclassable, qui demande à être domptée (Bernstein en assura la création à Boston en 1949).  Une oeuvre polymorphe, alternant entre le sublime et la vulgarité assumée, le pompiérisme hollywoodien simpliste et la complexité déconcertante de certaines parties: Nagano a démêlé de main de maître cet étrange écheveau de strates contradictoires.

Un chef souvent déroutant non pas dans ses choix, mais dans le degré d'implication qu'il démontre d'un concert à l'autre. Ici c'était Maître Nagano.

À surveiller: les caméras et micros de Medici TV étaient présents le 22 mars (mais pas le 23).

Pour ma part, ce fut hier soir "La flûte enchantée" de Mozart à l'Opéra de Dijon.

Concert de Yuja Wang hier soir à la Philharmonie.

Je vais très rarement à des récitals de piano alors je me fais encore surprendre: programme inversé, raccourci, et en fin de compte une partie bis aussi longue que chacune des deux parties du "vrai" programme. (Préludes opus 28 de Chopin et Variations Haendel de Brahms, le 2è Klaverstücke de Schubert n'ayant pas été joué, alors qu'il était encore annoncé le soir même à l'entrée de la salle, en revanche, une très belle 1ère Ballade de Chopin parmi des bis très hétérogènes)
On change le programme à sa guise donc, mais on n'oublie pas non plus de changer de robe à l'entracte, comme les grandes divas. (talons très hauts et robe verte ultra-courte et ultra brillante qui clignote de partout pour la 2è partie)
Je me dis donc qu'un récital de piano de ce type s'apparente assez à un récital de diva du chant lyrique, c'est-à-dire qu'on vient voir une star, une personnalité (avec sa part d'exhibition), et le programme vient en second plan.
Salle pas pleine du tout, ce qui était très bien pour se replacer idéalement.
J'ai pu constater que du 2è rang de face au 1er balcon, l'acoustique est très bonne pour du piano seul, et quand j'ai changé de place pendant les bis en me dirigeant vers la sortie, réverbération bizarre quand on est dans la courbe du même 1er balcon, rang D. (sans doute qu'on s'habitue, mais la comparaison montre une différence flagrante et évidemment c'est beaucoup mieux de face)
Bon sinon c'était un assez beau concert.

Disons que c'était un récital de jeune pianiste starisée, je pense que l'ambiance devait être différente pour Leonskaja la semaine d'avant. Perso, le nombre et la couleur des robes, je m'en fous complètement (et pourtant j'étais aux premières loges, au 10e rang du parterre central, qui n'était pas plein).

L'imbroglio autour du programme était effectivement assez invraisemblable (le site de la Philharmonie, le compte Twitter de Piano 4 Etoiles et les affiches devant les portes indiquaient chacun un programme et un ordre différents !), mais pas bien grave.

En tout cas, j'ai passé une bonne soirée, le piano de Wang est très agréable à écouter, assez sobre mais pas lisse non plus. Elle n'utilise pas sa technique vertigineuse pour impressionner la galerie ou tirer la couverture à elle, contrairement à d'autres.

Les 7 (!) bis étaient tous très réussis, dans des styles vraiment différents (il faut reconnaître que la Marche turque jazzy fonctionne vraiment très bien !).

tomseche89 a écrit:

Perso, le nombre et la couleur des robes, je m'en fous complètement

Moi aussi. En revanche, leur longueur pourrait très sérieusement m'empêcher de mon concentrer sur la musique. Raison pour laquelle (entre autres) je n'ai jamais cherché à assister à un récital de Yuja Wang (ni de Katia Buniatishvili); d'ailleurs les deux dernières pianistes que j'ai vues en concert étaient Elisabeth Leonskaja et Marie-Catherine Girod.