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Polyeucte a écrit:

Cololi a écrit:

Polyeucte a écrit:

Cololi a écrit:

Quant à Clouzot ... c'était annoncé en HD ... et puis la promesse s'est envolée  Peut-être un jour ...

Et du coup tu ne le regarde pas juste pour cette seule raison de HD??

J'ai déjà expliqué ce point (quelques post avant).

Ah oui je n'avais pas lu... (je dois dire que ce fil me laisse trop songeur pour forcément tout y lire...)
Après c'est dommage de passer à côté de grands films pour ces raisons je trouve.
Un peu comme certains qui refusent d'écouter des oeuvres uniquement disponibles dans des conditions précaires...

Beh justement, j'explique pourquoi le problème ne se pose pas en ces termes.

Cololi a écrit:

Ozu : Fin d'automne

Bon film  Mais un bon cran en dessous des (certes exceptionnels) Bonjour, et Voyage à Tokyo. Histoire moins prenante, tout simplement. Légère déception.
On retrouve tout du style Ozu :
-> la fameuse caméra au ras du sol
-> la lumière uniforme, peu d'ombre
-> la caméra fixe dans les couloirs ... ou dans les ruelles, filmant le petit ballet quotidien
-> la scène des hommes au bar
-> peu d'extérieurs
-> l'essentiel des conversations se passent autour d'un plat, ou de soucoupes de saké (ou verre de bière ^^).
-> la musique très simple avec quelques cordes pour les larmes et un accordéon pour le côté joyeux.
-> la façon de filmer les protagonistes en train de parler
-> l'attachement à la composition des décors intérieurs.
-> un nombre assez restreint de lieux

J'aime beaucoup cette "petite musique" (tous les points que je viens d'énumérer) ozuesque.

Tiens je n'avais pas lu ça, j'approuve tout (sauf pour Fin d'automne, pas parce que je ne suis pas d'accord mais parce que je l'ai vu il y a trop longtemps pour avoir un avis )

ce qui est fascinant c'est que son cinéma (enfin celui de la dernière période, apparemment ses premiers films étaient beaucoup plus mouvement) ne fait que décliner tout ses éléments de film en film de manière systématique et que pourtant ça reste toujours aussi magique, je n'ai jamais ressentie une impression de lassitude d'un film a l'autre.

Rubato a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Le Convoi de la peur (Sorcerer, 1977)
Film américain de William Friedkin d'après le roman de Georges Arnaud.

C'est bon, ça se passe dans la forêt amazonienne.

...et on connait l'adaptation de Clouzot qui a donné "Le salaire de la peur"

Oui, exact pour Le Salaire de la peur (1953) adapté du même roman de Georges Arnaud.
L'idée de voir le film de Friedkin provient du livre Anatomie de l'horreur de Stephen King.

Greenaway, Meurtre dans un jardin anglais.

J'adore ce film !

Hsiao-Hsien : Poussières dans le vent

Très ennuyeux. Le réalisateur dédramatise tellement l'histoire ... qu'on finit pas totalement décrocher, malgré quelques belles images ... mais pas une mise en scène exceptionnelle.

De Palma : Les Incorruptibles

1° De Palma.
J'avais en fait déjà vu ce film il y a un gros paquet d'année. Ce qui frappe c'est la volonté de ne pas trop en faire. Al Capone n'est pas Corleone !
Il est heureux qu'il n'essaye pas de concurrencer Coppola sur ce terrain ... car ça serait perdu d'avance. De même par corollaire ... Ness et ses acolytes ne passent pas pour des supermans ... Le tout est très beau visuellement, même si rien de révolutionnaire ... et servi par Costner/De Niro/Connery. Morricone en forme moyenne.

Ces derniers temps :


Meshes of the Afternoon (1943)
Maya Deren et Alexander Hammid


La jetée (1962)
Chris Marker


Gertrud (1964)
Carl Theodor Dreyer


Un jour Pina a demandé (1983)
Chantal Akerman, documentaire sur la chorégraphe Pina Bausch.


Vacances perdues (2006)
Lucie Králová


Les plages d'Agnès (2008)
Agnès Varda


Haewon et les hommes (2013)
Hong Sang-Soo


Folles de Joie (2016)
Paolo Virzì

Cololi a écrit:

Ozu : Fin d'automne

Bon film Mais un bon cran en dessous des (certes exceptionnels) Bonjour, et Voyage à Tokyo. Histoire moins prenante, tout simplement. Légère déception.
On retrouve tout du style Ozu :
-> la fameuse caméra au ras du sol
-> la lumière uniforme, peu d'ombre
-> la caméra fixe dans les couloirs ... ou dans les ruelles, filmant le petit ballet quotidien
-> la scène des hommes au bar
-> peu d'extérieurs
-> l'essentiel des conversations se passent autour d'un plat, ou de soucoupes de saké (ou verre de bière ^^).
-> la musique très simple avec quelques cordes pour les larmes et un accordéon pour le côté joyeux.
-> la façon de filmer les protagonistes en train de parler
-> l'attachement à la composition des décors intérieurs.
-> un nombre assez restreint de lieux

J'aime beaucoup cette "petite musique" (tous les points que je viens d'énumérer) ozuesque.

J'ai beaucoup aimé Fin d'automne, même si je n'en garde que de vagues souvenirs. Il faut vraiment que je regarde Voyage à Tokyo et Bonjour !

Fin du printemps (1949) est un des meilleurs Ozu. Tokyo Story est probablement son film le plus connu. Tout l'oeuvre d'Ozu tourne autour du même sujet. Cette espèce d'encerclement de la dynamique familiale n'a jamais été aussi intensément exploré.

Je me demande comment Ozu aurait traité un sujet comme celui de Juste la fin du monde dont Xavier Dolan a donné une version cette année. Ozu n'était tellement pas bavard...

André a écrit:

Je me demande comment Ozu aurait traité un sujet comme celui de Juste la fin du monde dont Xavier Dolan a donné une version cette année. Ozu n'était tellement pas bavard...

Dans tout les cas ça aurait été mieux que tout ce qu'a pu faire la tête a claque québecoise

Propriété privée.
Film US de Leslie Stevens ressorti en version restaurée - chaudement accueilli par la critique.
L'histoire est simple : deux voyous suivent une jolie femme jusqu'à son domicile, s'installent dans une maison voisine inoccupée et l'épient pour trouver le moment propice favorable à leur inavouable - et très transparent - dessein.
En noir et blanc, il ne se passe pas grand chose pendant 80% du film - les choses ne s'animent vraiment quand les deux voyous tentent de passer à l'acte.
Il parait qu'en 1960 ce film donnait à voir des choses "audacieuses" : il y a une vague atmosphère sensuelle un peu malsaine, mais on n'est plus en 1960, et aujourd'hui question sexe, on en voit 10 fois plus dans le moindre spot de pub.
Et puis je serais curieux d'avoir le jugement des féministes sur la personnalité de la femme - Kate Manx - elle est d'une nunucherie et d'une stupidité confondante...
Manifestement sa mère a du oublier de lui expliquer qu'il ne faut pas laisser entrer chez soi des inconnus !!

Au total un film cheap, dépourvu d’intérêt.

Montfort

Ruiz : Le Temps retrouvé

1° Ruiz. Très bof ... Déjà si on ne connaît pas la Recherche ... ce n'est même pas la peine de regarder le film (ce qui est un postulat ... que déjà je trouve aberrant). Et même s'en souvenir très bien ... voire même ... et surtout ... avoir lu des commentaires universitaires sur la Recherche. Tout ça me semble totalement vide. L'essence des personnages n'est pas montrée ... tout est montré par bribes insignifiantes (même si on connaît les personnages par la lecture ...). Les scènes sont choisies de façon très arbitraire, et dans un ordre qui l'est encore plus. Vraiment ... pas grand intérêt ...

Roeg : Walkabout

1° Roeg. Voilà une oeuvre au ton et au sujet très originaux. Un peu effrayé au tout début, on s'habitue au style, et on trouve l'histoire assez fascinante. Oui, un chef d'oeuvre.

C'est trés bien Roeg mais je ne connais pas celui là (enfin si je connais la trés surprenante et trés virtuose introduction, mais je n'ai jamais vu la suite), par contre j'avais beaucoup aimé Ne te retourne pas

Leos Carax : Sans titre        1997

Parsifal a écrit:

C'est trés bien Roeg mais je ne connais pas celui là (enfin si je connais la trés surprenante et trés virtuose introduction, mais je n'ai jamais vu la suite), par contre j'avais beaucoup aimé Ne te retourne pas

Ne te retourne pas est prévu !

Le secret derrière la porte. Fritz Lang - 1948.

Film très estimé de la critique - et c'est vrai que sur le papier, beaucoup d'éléments sont séduisants ; le retour à une esthétique expressionniste, un sujet psychanalytique, pas mal d'éléments hitchcockiens, se rapprochant de Rebecca, une transposition de Barbe bleue...
Pourtant le film ne décolle jamais : le scénario est maladroit, et parfois outrancier, comme la visite de la "collection de chambres" - et on a beau avoir une série de plans plastiquement sublimes, et une Joan Bennett superbe, rien n'y fait, on a du mal a croire en Michael Redgrave, tueur refoulé : c'est un film pour cinéphile, pas un chef d'oeuvre.

Montfort

Oshima : Le petit garçon

1° Oshima. Passable, sans plus. L'idée de base est bonne ... mais pourquoi s'être contenté de la répéter jusqu'à l'ennui ? Dommage.

J'ai faim, j'ai froid (1984)
Chantal Akerman
1/2

D'Est (1993)
Chantal Akerman


Bye bye Shanghai (2008)
Jana Boková


Toni Erdmann (2016)
Maren Ade
1/2

Juste la fin du monde (2016)
Xavier Dolan

Le retour d'un homme dans sa famille après des années d'absence. L'idée d'une révélation différée, qui ne peut jamais avoir lieu, est intéressante ; et entre dix crises de larmes, les personnages laissés deux à deux échangent des mots très justes. La vérité sort de la bouche du frère violent et de la mère excentrique - tandis que l'auteur à succès ne peut pas exprimer ce qu'il avait prévu d'annoncer. Les scènes de révélation ne sont donc pas celles auxquelles on s'attend. Mais entre les flashbacks guimauves, les tics de mise en scène, et les symboles soulignés au stabilo, le reste (la majeure partie du film) s'avère très maladroit. Les disputes familiales sont toutes semblables : la même crise se répète sans cesse. Disons que ça traduit bien l'enlisement de la situation, et la difficulté qu'ont les personnages à se libérer du passé par la parole. Ils ne savent pas réellement discuter; il ne font que se heurter dans des joutes qui ne les font pas avancer d'un iota. Mais par-là, le film s'enlise, lui aussi, dans une profusion d'insultes et de cris. Le pire, c'est que le réalisateur se croit obligé d'insister sur ces impasses à grand renfort de ralentissements, de gros plans, et de morceaux sirupeux. En voulant mettre en lumière le poids des gestes et des regards, Dolan collectionne les colifichets, et laisse paradoxalement peu de place à l'implicite, au silence.

Oriane a écrit:

Juste la fin du monde (2016)
Xavier Dolan

Le retour d'un homme dans sa famille après des années d'absence. L'idée d'une révélation différée, qui ne peut jamais avoir lieu, est intéressante ; et entre dix crises de larmes, les personnages laissés deux à deux échangent des mots très justes. La vérité sort de la bouche du frère violent et de la mère excentrique - tandis que l'auteur à succès ne peut pas exprimer ce qu'il avait prévu d'annoncer. Les scènes de révélation ne sont donc pas celles auxquelles on s'attend. Mais entre les flashbacks guimauves, les tics de mise en scène, et les symboles soulignés au stabilo, le reste (la majeure partie du film) s'avère très maladroit. Les disputes familiales sont toutes semblables : la même crise se répète sans cesse. Disons que ça traduit bien l'enlisement de la situation, et la difficulté qu'ont les personnages à se libérer du passé par la parole. Ils ne savent pas réellement discuter; il ne font que se heurter dans des joutes qui ne les font pas avancer d'un iota. Mais par-là, le film s'enlise, lui aussi, dans une profusion d'insultes et de cris. Le pire, c'est que le réalisateur se croit obligé d'insister sur ces impasses à grand renfort de ralentissements, de gros plans, et de morceaux sirupeux. En voulant mettre en lumière le poids des gestes et des regards, Dolan collectionne les colifichets, et laisse paradoxalement peu de place à l'implicite, au silence.

Bref c'est un film de Xavier Dolan quoi
ta description peut s'appliquer sans problème aux précédents opus, particulièrement l'infâme Laurence Anyways, en tout cas je ne pense pas le voir au cinéma mais je suis très curieux de lire la pièce de Lagarce.

Malle : Le souffle au cœur

Encore un chef d'oeuvre de Malle !

Le Baiser de l'ours
Sergueï Bodrov (2002)

Spécial!
Un brin surnaturel et fantastique.

René Clair : Entr'acte        1924

Emeryck a écrit:

René Clair : Entr'acte        1924

Avec la musique d'Érik Satie.

Ravélavélo a écrit:

Emeryck a écrit:

René Clair : Entr'acte        1924

Avec la musique d'Érik Satie.

En effet. Et puis :

Toujours avec son parapluie. 

Oui, oui, bien sûr!
Satie joue dans le film aussi.
Quel beau et précieux document d'archives.
Et aussi (je l'ai déjà mentionné), si on aime ce film et Satie, il faut absolument voir le documentaire Satie'sfictions: Promenades avec Érik Satie.

Cavalcanti : Went the day well ?

Film de 1942 totalement méconnu ... je présume anglais ... d'un réalisateur franco-brésilien
Un village anglais en 1942 : des soldats apparemment britanniques débarquent dans un village sous prétexte d'y faire des exercices ... il se trouve que ce sont des soldats allemands infiltrés pour préparer l'invasion du perfide Albion par Hitler. Les villageois résisteront malgré les risques.
Un vrai bon film, qui n'est absolument par dans le mélo, le pathos ou le grandiose, mais dans la réalité de la guerre. A voir.

Oui c'est un film anglais, de la ealing, il faut voir leur comédie d’après guerre c'est très bon aussi avec toujours un arrière plan de critique sociale (qui touche parfois au génie: The man in white suit)
le cinéma britannique de la seconde guerre mondiale a été d'une assez grande qualité.

Moi j'ai vu un autre film anglais Winstanley de Kevin Brownlow et Andrew Mollo, c'est un épisode de la guerre civil anglaise (Cromwell) Winstanley est un intellectuel protestant qui à développé une forme de pré-communisme chrétiens, créant une petite communauté dans le sillage de la guerre civil et de la fin du pouvoir royal. Le film raconte donc le conflit entre les suiveurs de ce réformiste radical et exaltés et les propriétaire terrien catégoriquement opposés a ses projet. Le film est très bon, filmé dans un noir et blanc magnifique et très contrasté, il peut être qualifié de brechtien: dans la première partie Brownlow et Mollo présente le contexte historique a travers la mise en scène de diverses discours (que je suppose réel) par les représentant des différentes factions qui s'affrontaient alors, entrecoupé de cartons résumant les événements. il cite abondamment les essais politique de Winstanley en commentaire off. Les deux réalisateurs optent pour un montage heurtés qui insiste plus sur la fragmentation que sur la continuité avec des plans très court, paradoxalement ce montage une certaine poésie méditative de se dégager de ce film qui ne croule jamais sous le poids du discours idéologique et qui n'est jamais prétentieux.

Chantal Akerman : La chambre        1972
Pas le meilleur Akerman mais le procédé est intéressant voire hypnotisant !

Shining (Kubrick)

Une terreur ce film!

A noter une très intelligente utilisation de la musique tout au long du film (notamment ce magnfique mouvement lent de la musique pour cordes de Bartok)

arnaud bellemontagne a écrit:

Shining (Kubrick)

Une terreur ce film!  

A noter une très intelligente utilisation de la musique tout au long du film (notamment ce magnfique mouvement lent de la musique pour cordes de Bartok)

Wendy Carlos signe la trame sonore qui contient aussi du Berlioz, Ligeti et Penderecki.

Euh, Wendy Carlos signe surtout l'arrangement du Dies Irae dans le générique et c'est tout, non? (ce n'est pas spécialement du Berlioz, c'est juste le Dies Irae)

Le reste c'est du Ligeti, Penderecki, et Bartok, sans arrangement de qui que ce soit...

Xavier a écrit:

Euh, Wendy Carlos signe surtout l'arrangement du Dies Irae dans le générique et c'est tout, non? (ce n'est pas spécialement du Berlioz, c'est juste le Dies Irae)

Le reste c'est du Ligeti, Penderecki, et Bartok, sans arrangement de qui que ce soit...

Oui, c'est au sens large comme celà arrive souvent avec les musiques de films, probablemant elle qui a choisi ces musiques.

D'après tout ce qu'on peut voir ou entendre sur le sujet, je suis à peu près sûr que c'est Kubrick qui a choisi les musiques, très précisément, et comment et où les mettre. (comme il le faisait pour tous ces films)

Ah oui, bon, très bien alors,
Wendy n'a fait qu'un arrangement de la Symphonie Fantastique de Berlioz, c'est ça?
Et le reste sont des oeuvres originales des compositeurs eux-mêmes.
Et le choix de ces oeuvres serait de Kubrick lui-même.

arnaud bellemontagne a écrit:

Shining (Kubrick)

Une terreur ce film!  

A noter une très intelligente utilisation de la musique tout au long du film (notamment ce magnfique mouvement lent de la musique pour cordes de Bartok)

Tiens, je l'ai revu il y a quelques jours moi aussi   .

Nicholson est géant dans ce film; il me fait rire du début à la fin   .

Ravélavélo a écrit:

Ah oui, bon, très bien alors,
Wendy n'a fait qu'un arrangement de la Symphonie Fantastique de Berlioz, c'est ça?
Et le reste sont des oeuvres originales des compositeurs eux-mêmes.
Et le choix de ces oeuvres serait de Kubrick lui-même.

Oui, d'après ce que je viens de lire ici Wendy Carlos avait composé une BO entière mais Kubrick n'a gardé que le début pour choisir ensuite Bartok et les autres à la place: http://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=shining

Je pense qu'on n'a pas perdu au change, parce que les arrangements synthés, déjà dans Orange mécanique, bon, mais alors là, à mon avis le film n'aurait pas eu la même gueule.

Xavier a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Ah oui, bon, très bien alors,
Wendy n'a fait qu'un arrangement de la Symphonie Fantastique de Berlioz, c'est ça?
Et le reste sont des oeuvres originales des compositeurs eux-mêmes.
Et le choix de ces oeuvres serait de Kubrick lui-même.

Oui, d'après ce que je viens de lire ici Wendy Carlos avait composé une BO entière mais Kubrick n'a gardé que le début pour choisir ensuite Bartok et les autres à la place: http://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=shining

Je pense qu'on n'a pas perdu au change, parce que les arrangements synthés, déjà dans Orange mécanique, bon, mais alors là, à mon avis le film n'aurait pas eu la même gueule.

Merci Xavier, pour le lien qui donne le titre des oeuvres.
Ça donne envie de voir le film pour écouter la musique.

Tu n'as jamais vu Shining? Ah oui, il faut voir ça!

Et il faut préciser qu'écouter Polymorphia, Utrenja ou le Songe de Jacob via le film ou en musique pure, sont deux expériences totalement différentes.

arnaud bellemontagne a écrit:

Shining (Kubrick)

Une terreur ce film!  

A noter une très intelligente utilisation de la musique tout au long du film (notamment ce magnfique mouvement lent de la musique pour cordes de Bartok)

Ne me dis pas que tu ne l'avais pas vu ... parce que je ne te croirais pas

Juste la fin du monde : J'avais beaucoup aimé Mommy... alors j'étais curieux de ce nouveau film... J'y ai retrouvé tout ce que j'ai trouvé superbe dans le film précédent : prises de vues, traitement des personnages, musique et ambiance. Un casting français fait qu'on perd le charme du québecois, mais bon... c'est assez impressionnant de voir ces acteurs si posés que sont Nathalie Baye ou Vincent Cassel se couler dans le moule proposé par Dolan. Surtout Nathalie Baye qui propose un portrait vraiment profond de cette mère déboussolée. Très touchante aussi la prestation de Marion Cotillard, très juste dans son rôle pour une fois je trouve. Et puis Gaspard Ulliel qui fait énormément passer par les non-dits... Vraiment un beau film sur ce soucis de communication entre les membres d'une même famille!

Victoria : Bon, film beaucoup plus léger pour compenser... ça se regarde bien... mais pas le film de l'année!

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Shining (Kubrick)

Une terreur ce film!  

A noter une très intelligente utilisation de la musique tout au long du film (notamment ce magnfique mouvement lent de la musique pour cordes de Bartok)

Ne me dis pas que tu ne l'avais pas vu ... parce que je ne te croirais pas

Je t'assure que je ne l'avais pas vu.
Ma culture cinématographique est pour le moins limitée.

arnaud bellemontagne a écrit:

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Shining (Kubrick)

Une terreur ce film!  

A noter une très intelligente utilisation de la musique tout au long du film (notamment ce magnfique mouvement lent de la musique pour cordes de Bartok)

Ne me dis pas que tu ne l'avais pas vu ... parce que je ne te croirais pas

Je t'assure que je ne l'avais pas vu.
Ma culture cinématographique est pour le moins limitée.

Attention Parsifal et tonton Alifie vont venir ! (et il faudra savoir ne pas les écouter sur certains conseils )

T'en fais pas.
Dans le fond je crois surtout que le cinéma me touche beaucoup moins que la musique et la littérature...

Mais non c'est Cololi qu'il ne faut pas écouter sur le cinéma américain d'avant les années 60  et sur Tarkovski  

Sinon Shining est un superbe film, littéralement un labyrinthe herméneutique, non qu'il soit incompréhensible (ni même particuliérement difficile comme peut l'être un film comme 2001), mais parce qu'il semble pensé pour multiplier les pistes d'interprétations, le film que ce soit dans son jeu avec le roman d'origine (franchement médiocre, surtout comparé a ce qu'en fait Kubrick) avec le temps et l'espace, avec le genre même du film d'horreur. A ce titre le documentaire Room 237 est aussi drôle que fascinant, pas tant parce que les théories exposés éclaire le film sous un nouveau jour (elles sont assez fantaisiste et consistant l'élément assez comique du film), que par la lumière qu'il jette sur la réception du film et  les questions qu'il soulève quand à la façon dont cette réception peut être programmée par le film.
Au delà du film d'horreur il y à dans Shining un jeu permanent d'allusions complices, et sans doute contradictoires, avec le spectateur qui peuvent même le pousser à l'affabulation.

Formellement et même intellectuellement il y a une parenté avec le marienbad de Resnais et Robbe Grillet, ce n'est pas aussi radical bien sur, mais les deux ont en commun cette circulation des images mentales d'un personnage à l'autre, cette obsessions des couloirs et du travelling, et cette indétermination temporelle qui mélange présent-passé et indirectement le futur ou ce qui arrive est déjà arrivé et arriveras probablement encore dans un cycle éternelle de répétition.  
Et dans les deux cas une intrigue qui laisse planer de nombreuses zones d'ombres qui en font des œuvres ouvertes

arnaud bellemontagne a écrit:

T'en fais pas.
Dans le fond je crois surtout que le cinéma me touche beaucoup moins que la musique et la littérature...

Alors là ... permet moi de te dire que ça peut changer. Vraiment ... il y a encore de ça ... 2 ou 3 ans je prenais le cinéma pour un art secondaire (oui oui ... j'ai honte ... mais j'ai des circonstances atténuantes ... je n'ai jamais rencontré qqun qui connaisse quoi que ce soit au cinéma ... pas même dans l'Education Nationale - du moins qui le partage).
J'en suis plus que revenu ...

Parsifal a écrit:

Mais non c'est Cololi qu'il ne faut pas écouter sur le cinéma américain d'avant les années 60  et sur Tarkovski  

En parlant de ciné américain années 50 ... prochain film : Sur les quais
Quant à Tarko ... je ne vais pas m'arrêter là ... c'est juste que L'Enfance d'Ivan ... supposé son plus accessible ... m'a fait l'impression d'un glaçon proche du zéro absolu de froideur ... et que si a priori l'histoire de Roublev pouvait me passionner ... quand j'ai lu le coup de la cloche sur 30 minutes ... je me suis dit que j'allais repousser

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

T'en fais pas.
Dans le fond je crois surtout que le cinéma me touche beaucoup moins que la musique et la littérature...

Alors là ... permet moi de te dire que ça peut changer. Vraiment ... il y a encore de ça ... 2 ou 3 ans je prenais le cinéma pour un art secondaire (oui oui ... j'ai honte ... mais j'ai des circonstances atténuantes ... je n'ai jamais rencontré qqun qui connaisse quoi que ce soit au cinéma ... pas même dans l'Education Nationale - du moins qui le partage).
J'en suis plus que revenu ...

Mais oui, tout peut changer! Il y a encore 2 ou 3 ans avant cette découverte du cinéma, Cololi n'aimait pas Wagner! (oui, je sais... )

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

T'en fais pas.
Dans le fond je crois surtout que le cinéma me touche beaucoup moins que la musique et la littérature...

Alors là ... permet moi de te dire que ça peut changer. Vraiment ... il y a encore de ça ... 2 ou 3 ans je prenais le cinéma pour un art secondaire (oui oui ... j'ai honte ... mais j'ai des circonstances atténuantes ... je n'ai jamais rencontré qqun qui connaisse quoi que ce soit au cinéma ... pas même dans l'Education Nationale - du moins qui le partage).
J'en suis plus que revenu ...

Attention, je ne considère pas du tout le cinéma comme un art secondaire, loin de moi cet idée, simplement la musique (surtout) et la littérature vibre en moi de façon plus intense.
Pour info, quelques uns des mes films préférés (Mulholland Drive, Persona, La maman et la putain, Requiem for a dream, Pulp fiction, Viridiana...). J'ai beau aimer ces films, je n'y trouve pas la plénitude sensorielle que me procure une page de Proust, un vers de Hugo, un prélude de Wagner ou un mouvement de Beethoven.

Cololi a écrit:

Quant à Tarko ... je ne vais pas m'arrêter là ... c'est juste que L'Enfance d'Ivan ... supposé son plus accessible ... m'a fait l'impression d'un glaçon proche du zéro absolu de froideur ... et que si a priori l'histoire de Roublev pouvait me passionner ... quand j'ai lu le coup de la cloche sur 30 minutes ... je me suis dit que j'allais repousser

Le passage sur la cloche c'est le plus beau du film, et je ne vois pas ce qu'il a d'effrayant en soit, c'est probablement le plus classiquement narratif, celui qui propose les personnages les plus romanesques et les plus passionnés, avec un petit suspense (le jeune fondeur de cloche va-t'il réussir son pari, sachant que sa vie en dépend plus ou moins). C'est curieux que ce soit justement ça qui t'ait fait peur, quand a côté de ça on trouve de longues scènes de blabla théologique.


tu as vu d'autre Kubrick Arnaud?

Oui, 2001, Orange Mecanique et Eyes Wide Shut.

tu en pense quoi?

2001 m'a ennuyé (malgré Richard Strauss).
Orange m'a interpellé.
Eyes m'a fasciné.