[Rock Progressif] Playlist

Iskender a écrit:

Fish : Weltschmerz (2020)
****

➙ Une grosse et excellente surprise. D'ores et déjà un des albums de l'année pour moi, et peut-être bien le meilleur opus (du moins du niveau du fabuleux Raingods with zippos) de ce que le chanteur écossais annonce comme son ultime album. Album somptueux, varié, inspiré et équilibré. La production est impressionnante, avec des sections de cordes (qui font bien plus que des nappes) et de cuivres au cordeau. Un vrai retour au format du rock progressif (trois titres au-delà des 10 minutes dont un vrai chef-d'œuvre, Waverley steps) dans un style à la fois personnel et au goût du jour.

Je viens de l'écouter, on sent qu'il a passé du temps à bosser dessus, c'est très soigné niveau climats, arrangements et ambiances.Bon après, je trouve ça un peu unidimensionnel sur la longueur (notamment le débit vocal de Fish qui finit par devenir un peu univoque).
Excellente façon de terminer une carrière!

J'ai fait mes devoirs ; je veux dire par là que j'ai écouté les deux premiers albums de David Sancious   . Belle découverte; j'aime beaucoup ce mélange de jazz-rock et de prog qui ne tombe pas dans l'étalage démonstratif et où il y a aussi beaucoup de groove. Le mec évolue à un niveau incroyable.
J'ai trouvé Transformation plus construit en tant qu'album, plus homogène, là où Forest of feelings m'a donné l'impression d'un album plus "carte de visite" où Sancious montre les différentes facettes de son art. Mais ce ne sont que des impressions de première écoute, et j'ai de toutes façons aimé les deux albums. Je vais poursuivre la découverte mais Dance of the Age of Enlightenment n'a pas l'air d'être disponible sur Spotify (de même qu'Henry Cow dont je ne connaissais que les pochettes;)

Ravi d'apprendre que tu as aimé David Sancious !

Ce brillant musicien est vraiment trop sous-estimé, je suis sûr que beaucoup de fans de prog et de jazz-rock pourraient l'adopter sans réserves.

Dance of the Age of Enlightenment n'est pas facile à dénicher, mais il est disponible sur youtube.

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Ozric Tentacles : Space for the Earth (2020)



Le groupe continue à creuser le même sillon : une musique solaire, saturée de couleurs et de textures qui font voyager loin, loin...

arnaud bellemontagne a écrit:

Ravi d'apprendre que tu as aimé David Sancious !

J'ai poursuivi ma découverte avec Just as I thought. J'ai moins aimé, et l'album souffre de quelque chose d'assez récurrent chez les musiciens de jazz rock de cette période : à l'approche des années 80, on a des sonorités de synthés estampillées 80's qui passent difficilement l'épreuve du temps, là où les Rhodes et orgues Hammond propres aux années 70 sont toujours un régal. Et l'inspiration n'est pas du niveau dse deux premiers albums. Je suis moins convaincu par les titres au format "chanson".
Merci pour le tuyau j'écouterai Dance of the Age of Enlightenment sur YouTube.

J'avais zappé qu' Ozric tentacles est toujours actif.

Sur Just As I Thought il y a quand même le morceau-titre (belle vignette), la prenanteSuite et l'envoûtant Valley of the Shadow.J'aime beaucoup la production d'Eddie Offord, même si globalement je préfère les albums antérieurs.

Renaissance : A Song for all Seasons (78)


Une bien belle et ambitieuse suite-titre.

Renaissance : Novella (77)


L'intense Can you hear me ? est digne du meilleur Genesis (période Trick of the Tail/Wind and Wuthering).

Tu avais déjà parlé de ce groupe dont je ne connais que l'existence, et j'avais distraitement commencé à y jeter une oreille. Mais là

Citation :

L'intense Can you hear me ? est digne du meilleur Genesis (période Trick of the Tail/Wind and Wuthering).

tu me prends par les sentiments.

(J'ai d'ailleurs réécouté Trick of the tail il y a deux jours; la base de tout mon parcours dans le rock initié quand j'étais pré-ado. Ce chef-d'œuvre n'a pas pris une ride et me procure toujours les mêmes émotions, surtout écouté pleine balle dans son remaster assez récent. Quant à One for the vine dans Wind and wuthering, j'y laisse quelques Kleenex à chaque écoute.)
Bref je te ferai un retour de l'écoute de Renaissance.

La coda d'Entangled

One for the Vine...une des plus merveilleuses créations de Tony Banks.

La finesse mélodique du Genesis des années 70 est sans équivalent.

Can You Hear Me ? te plaira.

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Renaissance : Schéhérazade and Other Stories (75)


Essentiel pour Trip to the Fair et la suite-titre de 25 minutes.

Renaissance : Turn of the Cards (74)


Piano, guitare acoustique, voix enchanteresse et ampleur symphonique.

David Sancious : The Bridge (82)


David Sancious surprend avec cet album intimiste à tonalité acoustique qui démontre ses grandes qualités de mélodiste.

Magnifique.

Renaissance : Ashes Are Burning (73)


Can you Understand? et le morceau-titre (couronné par un superbe solo final d'Andy Powell de Wishbone Ash) sont les pièces maitresses de cet excellent album.
On aurait pu faire sans les références envahissantes à Debussy sur At the Harbour, mais bon...

The Underground Railroad : Through and Through (2000)


Le travail harmonique conséquent de la suite-titre de 20 minutes fait de celle-ci une des pièces progressives essentielles des années 2000.

King Crimson : Larks Tongues in Aspic (73)/Starless and Bible Black (74)/Red (74)


La fameuse trilogie 73-74 aux allures de manifeste esthétique.
Si je n'avais qu'un seul bémol à formuler : la linéarité de Talking Drum.
Pour le reste : du 5 étoiles à tous les étages.

King Crimson : Discipline (81)


Un King Crimson plus urbain, ancré dans les courants en vogue (new-wave, world...) et toujours aussi inventif (Frame by Frame, le morceau-titre).

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Le 1er album, très élaboré, mêlant blues, folk, rock et jazz, signé par Terje Rypdal en 1968, avec un effectif conséquent, dont Jan Garbarek.

Je ne sais pas trop quoi dire qui ne l'a pas déjà été. Cette musique est éternelle. Quand j'ai acheté MDK, j'avais 16 ou 17 ans. Ce fût le choc. Le disque est passé au moins 30 fois sur ma platine sans interruption, juste pour manger aller dormir un peu. 2 jours de rang. Je devais être un peu neuneu
Kohntarkosz, c'est le festival du morceau où le contre temps est tellement prégnant qu'il en devient le temps. Tous les repères sont ainsi chamboulés. Wurdah Itah, c'est le dépouillement extrème. La densité dans le fond, et l'ascétisme dans la forme.
Tout le reste de l'oeuvre est énorme, mais historiquement, c'est les trois pilers.

MDK est le plus imposant, Wurdah Itah le plus épuré et Kohntarkosz le plus lancinant.
3 indispensables, comme tu dis même si je suis tout autant attaché à la période cuivrée/jazzy de Kobaia/1001°C.

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King Crimson : Islands (71)


A cheval entre la première période et l'ère Wetton/Bruford, il recèle quelques merveilles (Sailor's Tale, le poignant morceau-titre).

Steve Hackett : Voyage of the Acolyte (75)


Un album magnifique, envoûtant et poétique à souhait.

King Crimson : Lizard (70)


Disque atypique dans la discographie du groupe et puissamment envoûtant.

King Crimson : In the Wake of Poseidon (70)


Pictures of a City ainsi que le morceau-titre sont excellents (même s'ils semblent tous droit sortis de In the Court of the Crimson King), Cat Food démontre les qualités d'imitateur de Greg Lake (John Lennon dans Come Together ) et Devil Triangle consiste en une revisite assez vaine du Mars de Gustav Holst.

Un album en demi-teinte.

Une analyse sympathique du travail de Gentle Giant:

https://www.francemusique.fr/emissions/maxxi-classique/le-contrepoint-selon-gentle-giant-89378

Je bois du petit lait.

Merci Thelonious!!!

King Crimson : In the Court of the Crimson King (69)


Le "premier" album de rock progressif...et un des plus beaux premiers albums jamais enregistrés.*











*Avec le Kobaia de Magma et le 1313 d'Univers Zéro.

Emerson, Lake and Palmer :Emerson, Lake and Palmer (70) / Tarkus (71)


Les progrès entre les premier et le second album d'ELP sont stupéfiants, aussi bien en terme d'écriture, d'interprétation, d'arrangements que de production.

Emerson, Lake and Palmer : Trilogy (72) / Brain Salad Surgery (73)


Trilogy bénéficie d'une prise de son exceptionnelle et d'une condensation du propos qui en fait le disque le plus accessible/sobre au néophyte. On en dira pas autant de Brain Salad Surgery qui impose avec les 30 minutes du gargantuesque Karn Evil 9 la formation à son plus démesuré..mais aussi à son plus enthousiasmant.

Je suis partie prenante de tout ce que tu as écrit sur ELP dans tes deux derniers posts.

J'ajoute quelques classiques incontournables :



Les 6 premiers Univers Zero (première époque donc). Indispensable. Bartok au pays du rock et de Tintin. Avec "Hérésie" (deuxième disque), la musique gothique est à ranger au rayon aimable plaisanterie : le morceau "La Faulx" est un monument. Le premier disque 1313, je l'ai découvert à sa sortie en 1977 (il s'appelait juste Univers Zero) : une claque incroyable. C'est probablement l'un des tous meilleurs premiers disques que je connaisse (avec le premier Magma, le premier Henry Cow, le premier Hatfield et le premier Crimson). Des instruments comme l'harmonium, le violon, l'épinette. Du jamais entendu à l'époque. Le troisième disque "Ceux du Dehors" (1981) revient à une musique un tout petit moins sombre, mais ce disque consacre le rock de chambre de la formation. Il contient quelques merveilles : "Dense", "Bonjour Chez Vous" (clin, d'oeil à la série TV "Le Prisonnier) et "Combat". "Crawling Wind" contient deux chefs d'oeuvre : "Toujours plus à l'Est" et "Triomphe des Mouches". Quand il est sorti, il ne contenait que 3 morceaux, et c'était un 45 tours 12". Le reste du disque est le passage obligé de l'improvisation. C'était l'ambiance des concerts. "Uzed", le cinquième devient plus électrique. A écouter : "Présage", "Célesta" (bartokien à souhait), et "Parade" avec ses acrobaties basse / grosse caisse à couper le souffle. Le sixième, c'est Heatwave, peut-être un tout petit peu plus faible dans sa première partie, mais qui se conclue avec l'épique "Funeral Plain", morceau de 20 minutes avec une montée de tension constante jusqu'à l'explosion finale.
Pour ceux qui ne connaissent pas la formation, je vous conseille sa découverte : Univers Zero contient l'un des plus formidables batteurs que j'ai eu l'occasion d'écouter. J'ai nommé Daniel Denis.
Pour ceux qui connaissent déjà, vous pouvez en reprendre un peu : ça décape.
P.S : Pour ceux qui ont "Crawling Wind" en Vinyl, essayez de le passer en 33 tours : les morceaux improvisés prennent une dimension supplémentaire.

J'ai maintes fois dit ici tout le bien que je pensais de cette formation hors du commun.  
Les 3 premiers albums sont miraculeux : un rock de chambre d'un achèvement formel sans équivalent.
Je n'en dirais pas autant de Uzed et surtout de Heatwave qui malgré leurs qualités, n'ont pas la poésie sonore (ces climats incroyables distillés par l'harmonium et le parti-pris acoustique) des albums précédents.
A noter un excellent Clivages sorti en 2010.
Le groupe s'est hélas arrêté...

Moi aussi j’aime David Sancious. #metoo

Forest of Feelings que je viens d’entendre pour la première fois, et Transformation que je viens de lancer.

Toujours un plaisir de revenir rôder chez les progresseux de ce topic.

arnaud bellemontagne a écrit:

J'ai maintes fois dit ici tout le bien que je pensais de cette formation hors du commun.  
Les 3 premiers albums sont miraculeux : un rock de chambre d'un achèvement formel sans équivalent.
Je n'en dirais pas autant de Uzed et surtout de Heatwave qui malgré leurs qualités, n'ont pas la poésie sonore (ces climats incroyables distillés par l'harmonium et le parti-pris acoustique) des albums précédents.
A noter un excellent Clivages sorti en 2010.
Le groupe s'est hélas arrêté...

C'est vrai que Uzed et Heatwave n'ont pas le côté acoustique qui donnait cette force supplémentaire à la musique, mais le chrorus de violoncelle sur "Présage" dans Uzed, et cette inexorable montée dans "Funeral Plain" sur Heatwave, c'est quand même quelque chose. Donc, oui, petite baisse de régime sans doute, mais les deux disques restent des sacrés morceaux.

Gentle Giant : Gentle Giant (1970), Acquiring The Taste (1971), Three Fiends (1972), Octopus (1972), In A Glass House (1973), The Power And The Glory (1974), Free Hand (1975), The Missing Piece (1977)


Sans aucun doute , L'Hymalaya du genre. Que des sommets à plus de 8000. Je n'ai pas mentionné le live, car il vient d'être mis sur un post voisin (celui du jazz rock, mais ce n'est pas une erreur, juste le résultat d'un mini jeu). Il aurait pu figurer dans la liste.

Tu es généreux avec The Missing Piece et peu charitable avec Interview.

Mais je souscris, une formation hors du commun dotée d'une rare musicalité.

J'imagine que tu connais Happy the Man ?

arnaud bellemontagne a écrit:

Tu es généreux avec The Missing Piece et peu charitable avec Interview.

Mais je souscris, une formation hors du commun dotée d'une rare musicalité.

J'imagine que tu connais Happy the Man ?

C'est vrai que j'ai sans doute été un peu indulgent avec "The Missing Piece", mais j'avais un peu envie de saluer l'ensemble de l'oeuvre, et "Interview" est un disque sur lequel j'émets quelques réserves.
Quant à Happy The Man, je connais effectivement, mais j'ai profité de ta relance pour réécouter, car j'en avais un peu perdu le souvenir. J'ai effectivement trouvé les deux premiers disques très bons, et le troisième plutôt bien. Ensuite, ça s'étire un peu, mais si ça reste très bien fait, avec de très bons passages. La musique est un peu teintée de Yes et de Gentle Giant justement (quand même plus instrumentale), mais il ressort surtout un traitement bien personnel. Je pense qu'ils ont eut la malchance de sortir leur premier disque en 1977, une époque où le prog était en déclin. Quant à moi, je m'étais déjà tourné vers le jaaz et le jazz rock, ce qui explique que je suis à l'époque passé à côté. Je n'ai découvert le groupe que pendant les 90's. Mais je suis heureux d'avoir pu le redécouvrir grâce à ta question qui a piqué ma curiosité. A vrai dire, je continue à écouter au moment où j'écris ces lignes (disque Beginnings de 1990).

Je livre deux petites perles de la fin de l'âge d'or :
UK : UK (1978), Danger Money (1979)

J'ai une petite préférence pour le premier et la paire Bruford / Holdsworth, même si "Carrying No Cross" avec la performance de Bozzio reste un sacré morceau.

Oui, pour moi Happy the Man est un peu entre le Mahavishnu Orchestra et Gentle Giant avec quelque chose de très personnel dans le côté satiné et onirique des atmosphères.
Content que tu aimes!

Bon, j'adore également UK (ce qui ne te surprendra pas), les deux albums sont très différents: le premier plus teinté de jazz-rock (forcément avec Holdsworth et Bruford), le deuxième plus tendance ELP. Comme toi, je mest à part Carrying no Cross que je considère comme une des plus belles pièces de la musique progressive de la fin des années 70 (avec One for the Vine de Genesis, Squarer for Maud de National Health, The Adventures of Captain Boomerang des Muffins ou encore Ibby It Is d'Happy the Man).

Retour aux classiques.
Caravan : Caravan (1969), If I Could Do It All Over Again, I'd Dot It All Over You (1970), In The Land Of Grey And Pink (1971), Waterloo Lily (1972)


Les 4 disques fondamentaux du groupe qui montrent une évolution constante. Mon préféré reste "In The Land...". Caravan fut mon premier coup de coeur, avant Soft. C'était en 1972. J'ai acheté les 4 disques en quelques mois (tout mon argent y passait ). J'avais commencé par Waterloo Lily à sa sortie.

J'aime également beaucoup  For Girls Who Grow Plump in the Night  (73) et Cunning Stunts (75)

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Utopia : Todd Rundgren's Utopia (74)


Peut être mon album de rock progressif absolu.

Grandiose, intense et flamboyant.

arnaud bellemontagne a écrit:

Cunning Stunts (75)

C'est de l'humour anglais.

arnaud bellemontagne a écrit:

J'aime également beaucoup  For Girls Who Grow Plump in the Night  (73) et Cunning Stunts (75)

J'aime aussi beaucoup "For Girls...", mais avec "Cunning Stunts", la descente s'amorce. Pour moi, Caravan a beaucoup baissé avec le départ de Richard Sinclair.

C'est assez drôle de voir que plein de gens dont je fais partie adorent Todd Rundgren. Pour Utopia (du moins au début), c'est évident. Par contre, le mystère reste entier pour ce qui concerne bon nombre de ses disques, à commencer par "Something/Anything" que je tiens pour un sommet ( et il y en a pas mal d'autres).

Pour changer de sujet, voici mon premier vrai coup de coeur :
Soft Machine : Volume 2 (1969)

J'ai mis deux pochettes différentes, car j'avais acheté une édition de chez Barclay avec la deuxième pochette. Je trouve d'ailleurs la première très moche. Quant au disque, ça reste un monument. Le premier est un bijou de psychédélique, celui-ci pousse le curseur du côté pataphysique (l'influence de Wyatt). "Third" sera une nouvelle avancée vers la maturité, et est sans doute mon préféré, même si "Moon In June" est pour moi un tout petit peu en dessous du reste, du moins la première partie (je suis conscient du caractère hérétique de ce que je viens d'écrire, surtout pour quelqu'un qui vénère Robert Wyatt). Par contre, les deux compos de Ratledge sont magistrales.

Patrick Gentet a écrit:

"Third" sera une nouvelle avancée vers la maturité, et est sans doute mon préféré, même si "Moon In June" est pour moi un tout petit peu en dessous du reste, du moins la première partie (je suis conscient du caractère hérétique de ce que je viens d'écrire, surtout pour quelqu'un qui vénère Robert Wyatt). Par contre, les deux compos de Ratledge sont magistrales.

Enchanté, frère hérétique.
Slightly All the Time est a mon sens un chef d'oeuvre absolu, un de mes morceaux pour l'île déserte. Je suis tout aussi enthousiasmé par Out-Bloody Rageous. Mes deux seuls problèmes avec Third sont Moon In June et sa production.

J'adore également Fourth, Fifth, Seven et Bundles.

Van Der Graaf Generator : The Aerosol Grey Machine (1969), The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1970), H To He, Who Am The Only One (1970), Pawn Hearts (1971)

Une progression constante pour arriver au point d'orgue que constitue Pawn Hearts. Peter Hamill est un poète, et tout le groupe est au firmament. Les effets théatraux sont de très bon goût. Rien n'est forcé. C'est le premier groupe que j'ai vu en concert, mais plus tard (1975).

Extraordinaire formation.Je laisse de côté Aerosol et j'ajoute Godbluff et Still Life, avec les albums de Peter Hammill produits dans l'intervalle. Parmi ce que le rock a produit de plus singulier et de plus inspiré...

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Utopia : Another Live (75)


La première moitié du disque est très réussie: un prog flamboyant teinté de jazz-rock dans la lignée du sublime premier album.
Je suis moins amateur de la seconde partie de l'album (Heavy Metal Kids, Do Ya...).

arnaud bellemontagne a écrit:

Extraordinaire formation.Godbluff et Still Life (...) Parmi ce que le rock a produit de plus singulier et de plus inspiré...

Je suis en boucle dessus ces derniers temps. J'ai même acheté ces deux albums récemment. Ayant découvert VdGG sur le tard, je les ai écoutais en dématérialisé, alors j'ai investi dans du vrai son. Les livrets des rééditions sont riches en infos sur le groupe.

Iskender a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Extraordinaire formation.Godbluff et Still Life (...) Parmi ce que le rock a produit de plus singulier et de plus inspiré...

Je suis en boucle dessus ces derniers temps. J'ai même acheté ces deux albums récemment. Ayant découvert VdGG sur le tard, je les ai écoutais en dématérialisé, alors j'ai investi dans du vrai son. Les livrets des rééditions sont riches en infos sur le groupe.

Ravi de savoir que VDGG te plaise autant. C'est sans doute un des grands groupes du progressif (avec Gentle Giant et KC). Je ne parle pas du Canterbury, bien sûr.

A propos du Canterbury, en voici un petit bijou : Steve Hillage Fish Rising (1975)

2 pépites dans ce disque : "Solar Musick Suite" avec un Dave Stewart égal à lui-même, c'est-à-dire au sommet, et "Salmon Song".
Une petite remarque sur le Canterbury. Il n'y a pas à proprement parler de virtuosité individuelle au sens où on l'entend souvent, mais une vraie virtuosité collective. Hatfield And The North en est sans doute la parfaite illustration.

J'ai des souvenirs incertains de ce disque.A réécouter.

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Banco : Di Terra (78)


Je ne vais pas y aller par quatre chemins : un des plus grands chefs d'oeuvre de l'histoire du prog, le fantasme de la rencontre classique/rock enfin réalisé.

GENIAL.

Patrick Gentet a écrit:

A propos du Canterbury, en voici un petit bijou : Steve Hillage Fish Rising (1975)

2 pépites dans ce disque : "Solar Musick Suite" avec un Dave Stewart égal à lui-même, c'est-à-dire au sommet, et "Salmon Song".
Une petite remarque sur le Canterbury. Il n'y a pas à proprement parler de virtuosité individuelle au sens où on l'entend souvent, mais une vraie virtuosité collective. Hatfield And The North en est sans doute la parfaite illustration.

Je viens de réécouter. Je ne déteste pas mais je ne serai pas aussi enthousiaste que toi. Il y a un petit côté "Gong psychédélique" dans la musique qui ne me parle pas tellement (le Gong qui m'interesse est celui plus jazz-rock et virtuose de Shamal-Gazeuse-Expresso II)...je préfère largement son Space Shanty qu'il enregistra avec Dave Stewart au sein du groupe Khan. En revanche, je partage totalement ta réflexion sur la virtuosité collective comme spécificité de Canterbury (elle peut également valoir pour le rock de chambre [Henry Cow, Present, Univers Zero] ), c'est sans doute la raison pour laquelle un Allan Holdsworth, malgré ses accointances manifestes avec la scène de Canterbury (Soft Machine, Gong), ne saurait être considéré comme un "canterburien".

arnaud bellemontagne a écrit:

Patrick Gentet a écrit:

A propos du Canterbury, en voici un petit bijou : Steve Hillage Fish Rising (1975)

Je viens de réécouter. Je ne déteste pas mais je ne serai pas aussi enthousiaste que toi. Il y a un petit côté "Gong psychédélique" dans la musique qui ne me parle pas tellement (le Gong qui m'interesse est celui plus jazz-rock et virtuose de Shamal-Gazeuse-Expresso II)...

Je te rejoins tout à fait, mais pour ta liste des Gong qui échappent à cette caractéristique, j'ajoute You, que je place même en tête.

Oui, on sent dans You une sophistication qui annonce les développements futurs.

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PFM : Per Un Amico (72)


Lyrique, romantique, raffiné et superbement arrangé, tel est Per Un Amico.

PFM : L'isola Di Niente (73)



Les qualités techniques de la formation, particulièrement mises en avant sur La Luna Nova, rapprochent le groupe de l'esthétique jazz-rock en vogue à l'époque.