Aimez vous Mozart ?

Je l'aime bien mais il ne fait pas partie de mes "potes" preferes ; je suis de plus irrité par sa deification abusive -mais ce n'est pas de sa faute il est vrai-
Je lui oppose (c'est enfantin je le reconnais) volontier HAYDN que j'adore et j'aime bien farfouiller
du cote de ses contemporains moins connus comme Kozeluh ou pleyel

Pan : lis la correspondance de Mozart, tu verras qu'emmerder les interprètes, surtout les chanteurs, était à l'époque une entreprise de haut risque.
Ce sont plutôt ces derniers qui emmerdaient les compositeurs, perpétuant en cela une bonne tradition remontant au XVIIe siècle.

Ce n'est qu'au XIXe que les rôles se sont inversés et que les compositeurs se sont bien vengés pour les tourments causés par des capricieux joueurs de la glotte à leurs prédécesseurs

Citation :

Mais là, tu parles de richesse, pas d'accessibilité. C'est très facile d'accès, Mozart, ce n'est pas pour autant que c'est pauvre.

Bien d'accord. Je renvoie à mon post dans lequel je disais que facilité était parfois assimilé à pauvreté. Nous n'avons pas tous la même notion de la facilité et ce mot, chez la même personne, peut recouvrir plusieurs nuances.
Je trouve Ravel "facile" (et riche) mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'un cas répandu.
Je trouve Tchaikovsky "facile" mais souvent ennuyeux.
Je trouve Bellini "facile" et profondément émouvant.
Etc., etc.

Et moi je reste sur ma position, la facilité est en aucun cas un point faible... au contraire ! Pour la musique difficile, c'est justement un point faible.

Certains parlent de facilité, d'autres lui oppose l'évidence, mais je crois que le qualificatif qui revient le plus souvent quand on parle de la musique de Mozart est : la pureté.

Ou la niaiserie

Non, aucune personne sérieuse ne qualifie la musique de Mozart de niaise.

Eragny a écrit:

Ou la niaiserie

Comme c'est marrant et original !

Pan a écrit:

Non, aucune personne sérieuse ne qualifie la musique de Mozart de niaise.

Heu, ça dépend quoi. Ses opéras de jeunesse, je ne trouve ça assez limite quand même... Bon soit, n'employons pas le mot niais, mais enfantin. Dans ma tête, cela revient à peu près la même chose.

Elvira a écrit:

Pan a écrit:

Non, aucune personne sérieuse ne qualifie la musique de Mozart de niaise.

Heu, ça dépend quoi. Ses opéras de jeunesse, je ne trouve ça assez limite quand même... Bon soit, n'employons pas le mot niais, mais enfantin. Dans ma tête, cela revient à peu près la même chose.

Justement non : un adulte qui a un comportement d'enfant pourra être qualifié de niais, mais s'agissant d'opéra de jeunesse...

Citation :

Ou la niaiserie

Provoc ! Provoc !

Pan a écrit:

Elvira a écrit:

Pan a écrit:

Non, aucune personne sérieuse ne qualifie la musique de Mozart de niaise.

Heu, ça dépend quoi. Ses opéras de jeunesse, je ne trouve ça assez limite quand même... Bon soit, n'employons pas le mot niais, mais enfantin. Dans ma tête, cela revient à peu près la même chose.

Justement non : un adulte qui a un comportement d'enfant pourra être qualifié de niais, mais s'agissant d'opéra de jeunesse...

On ne doit pas avoir la même définition de "niais", car je n'ai jamais vu ce mot s'appliquer uniquement pour les compositeurs adultes...

Personnellement, je trouve stupide de l'appliquer à des compositions d'enfants qui, par définition, n'ont pas fini leur formation.

Je ne vois pas le problème de trouver que globalement, c'est un peu niais, mais gentil et rafraîchissant ?

Est-ce qu'il te viendrait à l'idée de dire d'un dessin d'enfant qu'il est niais ?

Mais niais ne veut pas dire sot, mais naïf, or excuse-moi, les dessins d'enfant sont souvent naïfs. Et tant mieux.

Justement, c'est tellement une évidence que personne ne les qualifie de la sorte.

Pan a écrit:

Justement, c'est tellement une évidence que personne ne les qualifie de la sorte.

Et donc, on crie à l'outrage lorsqu'on le dit ? Ce n'est pas une critique non plus, il faut arrêter...

Je ne ne crie pas à l'outrage, je dis qu'il est facile de qualifier de niaiserie une musique composée par un enfant.

Pan a écrit:

Je ne ne crie pas à l'outrage, je dis qu'il est facile de qualifier de niaiserie une musique composée par un enfant.

Bon, si tu préfères, on parlera de pléonasme.

Je préfèrerais tautologie.

Ah, je connaissais pas ce mot ! Merci, donc oui, tautologie...

tsssss tssssss cessez donc de vouloir emasculer ce pauvre Wolfgang, il ne vous a rien fait.


Et, au fait, les sonates par Friedrich Gulda, c'est génialissime. Dix minutes de déchiffrage lui suffisent amplement pour remettre à leur place d'aimables dilettantes ses malheureux concurrents de discographie, bien qu'ils aient pu s'escrimer à rabâcher ces pièces pendant des décennies.

Morloch je le redis il y a un sujet sur la discographie.

Pan a écrit:

Non, aucune personne sérieuse ne qualifie la musique de Mozart de niaise.

Aucune personne sérieuse, non.

Tout le monde me hait maintenant, mais je suis bien content d'avoir engendré une discussion.

Tu risques aussi d'engendrer la création d'un sondage "aimez-vous Spiritus ?"

Arrête, je me suis encore pris un gros râteau hier, j'ai vraiment pas de bol.

Au passage, ce qu'a dit Sud un peu après mon dernier message me semble très juste.

Spiritus a écrit:

Tout le monde me hait maintenant, mais je suis bien content d'avoir engendré une discussion.

Ceci est assez symptomatique des réactions provoquées dès que l'on touche au divin Mozart. Comme disait Flaubert, il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste aux mains :
« Tu es un garnement, Spiritus, cours te laver les mains ! »

Flaubert disait aussi : « il faut savoir admirer même ce que l'on n'aime pas »... Spiritus devrait certainement s'en inspirer...

Picrotal a écrit:

Flaubert disait aussi : « il faut savoir admirer même ce que l'on n'aime pas »... Spiritus devrait certainement s'en inspirer...

Ah, mais j'admire, beaucoup même, tant qu'on ne me force pas à en écouter.

Pan

En parlant d'opéra de Mozart enfantin, y'a-t'il une bonne version du directeur de théâtre à écouter ? J'ai l'impression que déjà connaître le trio, on connait une bonne partie de cet opéra miniature...

J'avais commencé avec lui il y a moins d'un an. Ses symphonies , pianos concertos. J'y ai versé mes premières larmes dans la musique classique.
Aujourd'hui ça ne m'émeut plus.
Peut être qu'un jour....

enfantin? (c'est un opéra de la maturité)
voilà une question très difficile.
Tu risques de t'ennuyer avec une version complète, car il y a beaucoup de dialogues, de plus les versions complètes sont rares (1 chez Brillant pas chère dirigée par Nicolas Matt, une dirigée par Helmuth Koch, sans doute difficile à trouver)
En extrait (c'est à dire toute la musique sans le texte) la version de l'intégrale Philips, ou celle d'Emi dirigée par Pritchard sont honnêtes.
En fait je conseillerais la version d'Harnoncourt, celle couplée avec Thamos (pas celle avec les extraits de Prima la musica de Salieri) mais il se peut qu'il y ait mieux.

Merci sud.

sud273 a écrit:

enfantin? (c'est un opéra de la maturité)
voilà une question très difficile.
Tu risques de t'ennuyer avec une version complète, car il y a beaucoup de dialogues, de plus les versions complètes sont rares (1 chez Brillant pas chère dirigée par Nicolas Matt, une dirigée par Helmuth Koch, sans doute difficile à trouver)
En extrait (c'est à dire toute la musique sans le texte) la version de l'intégrale Philips, ou celle d'Emi dirigée par Pritchard sont honnêtes.
En fait je conseillerais la version d'Harnoncourt, celle couplée avec Thamos (pas celle avec les extraits de Prima la musica de Salieri) mais il se peut qu'il y ait mieux.

J'aime énormément Matt dans Mendelssohn, et dans Mozart je crois que ce n'est pas si mal. Donc c'est à considérer.

La version Davis chez Philips, pourtant j'aime beaucoup Davis dans Mozart, mais tout de même, c'est tout raplapla et un peu gros.

Pritchard, c'est toujours opaque et sans grand intérêt, donc j'imagine que Harnoncourt est à privilégier.

http://afp.google.com/article/ALeqM5j5SsU1U_gSs1ZFOG9QfG9szFCUzw

Youpi, une page à moitié illisible de Mozart à été retrouvée, un nouveau chef-d'oeuvre à découvrir !

moui... en fait les infos ne sont pas des plus précises, on parle d'un brouillon de kyrie et de credo datant d'après 1787, mais d'une vingtaine de mesures seulement, et d'un second fragment moins lisible de "sonate".
Le principal intérêt de la chose est de savoir comment ces bribes ont pu se retrouver à Nantes à mon avis. Je m'interroge sur le fait que ledit brouillon porterait selon le premier article paru la signature de Mozart? pourquoi aurait-il apposé sa signature sur cette page alors qu'on s'interroge encore sur certains autographes complets de partitions beaucoup plus importantes qu'il n'a jamais pris soin de signer?

Wolferl a écrit:

http://afp.google.com/article/ALeqM5j5SsU1U_gSs1ZFOG9QfG9szFCUzw

Youpi, une page à moitié illisible de Mozart à été retrouvée, un nouveau chef-d'oeuvre à découvrir !

Bah, y a qu'à remplacer les morceaux illisibles par des basses d'alberti sur premier et cinquième degrés, on a toujours bon comme ça...

sud273 a écrit:

Je m'interroge sur le fait que ledit brouillon porterait selon le premier article paru la signature de Mozart? pourquoi aurait-il apposé sa signature sur cette page alors qu'on s'interroge encore sur certains autographes complets de partitions beaucoup plus importantes qu'il n'a jamais pris soin de signer?

Bonne question en effet...

La découverte, certes émouvante, est en tout cas loin de nous révéler un chef-d'œuvre inconnu, on peut respirer un grand coup et reprendre nos activités normales. Un "pianiste" local, souvent cité - mais dont, même en cherchant bien d'article en article, on ne trouve jamais rien d'autre que le prénom (Christophe) -, compare la découverte à des notes qui auraient été "écrites sur une nappe".

Ce qui me rappelle une anecdote célèbre, selon laquelle il est arrivé à Picasso de payer un repas par un dessin sur un bout de nappe, qu'il a refusé de signé car il "n'achetait pas le restaurant"... mais je doute que Mozart se soit retrouvé dans la même situation, le contexte étant légèrement différent d'une époque à l'autre.

Je reprend à la base du sujet. Je suis plutôt branché fin 19e, début 20e, mais Mozart garde chez moi une place à part.
J'ai vu que certains le trouvent trop prévisible, moi je trouve que sa musique incarne l'évidence même. C'est le genre de musique d'apparence tellement simple, qu'on se dit qu'on aurait (presque) pu l'écrire soi-même. Je pense que c'est ça le comble du génie.

Comme je l'ai déjà dit par ailleurs, le film Amadeus a été pour moi un détonateur. Certaines scènes d'anthologie me restent gravées en mémoire :
Lorsque le vieux Salieri joue à un prêtre ses oeuvres de jeunesse mais le prêtre n'en reconnait aucune. Puis Salieri enchaîne sur un air familier que le prêtre est tout heureux de reconnaître et de fredonner : "ah c'est de vous, c'est magnifique !", et Salieri de répondre, la mine sombre "ce n'est pas de moi, c'est de Mozart".
Ou lorsque Mozart reprend au piano une marche que Salieri lui a dédiée, y apporte progressivement quelques modifications pour aboutir à un air des Noces de Figaro, sous les yeux éblouis de l'empereur.

Tiens, hier soir j'ai vu en concert la courte pièce "le Sourire" de Messiaen, dédiée à Mozart, l'éternel béat.
Toutes ces petites choses ne font que renforcer la légende !

Citation :

La feuille de 16 cm sur 29 cm se trouvait dans la collection d'autographes léguée par Pierre-Antoine Labouchère, un peintre né à Nantes en 1807, qui avait rassemblé pas moins de 3.000 autographes.
La collection comprenait la partition et deux lettres originales, l'une écrite par Mozart à son père en 1783, l'autre rédigée par Léopold, le père de Mozart, à sa fille.
Peu d'attention avait été portée jusqu'à récemment au document, car celui-ci ne portait en guise d'identification que quelques lignes manuscrites en allemand datant de 1839, bien après la mort de Mozart, et où l'auteur donnait la partition comme appartenant à "W.A. Mozart".
"Nous pensions que c'était une copie", dit M. Jossic.
Il a fallu attendre début 2007 et la visite d'un spécialiste, Ulrich Leisinger, directeur du département de musicologie du Mozarteum de Salzbourg, pour que celui-ci, venu consulter les trois documents attribués à Mozart de la Médiathèque, identifie formellement le document.
"Il a identifié cette partition comme étant écrite de la main de Mozart", a souligné Jean-Louis Jossic.
Mais "pour l'instant c'est un chercheur qui le dit, d'autres analyses sont en cours car il faut en être certain", a-t-il ajouté.
Le compositeur aurait "écrit ces notes dans les années 1787", a précisé Agnès Marcetteau, directrice de la Médiathèque.
Selon les premières analyses, le début de la partition serait un credo en ré majeur, une oeuvre religieuse, mais dont les notes ont été jetées tel un brouillon sur la partition.
"C'est l'esquisse d'une oeuvre, vraiment un fragment", dit Mme Marcetteau.
L'autre partie, plus courte, serait une petite sonate, une oeuvre "qui se suffit à elle-même", a-t-elle indiqué.
Google/AFP

Photo de la chose

Pfff qu'est-ce qu'il écrivait mal... ^^

au lieu de se passionner pour ce malheureux papelard, on ne ferait pas mieux d'enregistrer les symphonies de Cyril Scott ou la cantate Octobre de Roslavets?

Pour Cyril Scott, c'est fait...
Au fait, tu n'avais pas un rendez-vous galant?

Oui Spiritus, et les 150 oeuvres de Koechlin pas enregistrées ou parfois même pas publiées...

Mais de toute façon c'est HS tout ça.

Citation :

"Nous pensions que c'était une copie", dit M. Jossic.

On reconnaît quand même facilement son écriture, pas besoin d'être expert au Mozartmachintruc de Sazlbourg...

Wolferl a écrit:

Citation :

"Nous pensions que c'était une copie", dit M. Jossic.

On reconnaît quand même facilement son écriture, pas besoin d'être expert au Mozartmachintruc de Sazlbourg...

Il faut juste un collège de graphologues afin de le prouver scientifiquement

J'ai effacé récemment mon historique et je ne trouve plus le site internet en allemand où l'on peut disposer d'une interprétation de toutes les oeuvres de Mozart.

Donc, voilà.... je le cherche