Programme :
JOSEPH JONGEN
Hymne (arrangement pour piano et orgue)
CÉSAR FRANCK
Prélude, fugue et variation pour piano et orgue
JEAN LANGLAIS
Diptyque pour piano et orgue : Allegro (extrait)
GABRIEL FAURÉ
Nocturne pour piano n°6
PAUL DUKAS
L’Apprenti sorcier (arrangement pour piano et orgue)
MAURICE RAVEL
Concerto en sol : Adagio assai (arrangement pour piano et orgue)
LOUIS VIERNE
Deuxième Suite pour orgue (extraits) : Feux follets – Toccata
GEORGE GERSHWIN
Rhapsody in blue (arrangement pour piano et orgue)
Distribution :
OLIVIER LATRY orgue
ÉRIC LE SAGE piano
Non réservé dans mon abonnement, je me suis laissé tenter par un courrier électronique avec une belle promotion, surtout attiré par les transcriptions originales (aurais-je une autre fois l'occasion d'entendre Ravel ou Gershwin en version piano / orgue ?).
Contrairement à la veille à la PP, ce n'est pas la foule des grands soirs. Ambiance très intimiste, nous devons être une centaine dans la salle. Plateau forcément très dépouillé, le piano à sa place habituelle et l'orgue de biais un peu en avant.
Le programme annonce qu'ils avaient prévu ce concert depuis des mois, avant l'épidémie, et qu'ils ont hâte de le jouer, après l'avoir tant répété.
Les œuvres de Jongen et Langlais sont passées sans me laisser aucun souvenir. Pas désagréable, mais de la musique très lisse, et, à mon goût, sans grand intérêt. Je remarque néanmoins que le mariage piano et orgue ne fonctionne pas si bien : le piano est très vite couvert et inaudible, l'orgue est puissant mais avec un son assez pincé souvent pénible. Et lorsqu'ils jouent ensemble et sont concomitamment audibles, ça donne l'impression de deux musiciens jouant chacun de son instrument dans deux pièces différentes. Cela ne m'a pas paru harmonieux.
Franck : assez réussi. J'aime beaucoup ce morceau dont je découvre cette version (je connais bien celle pour piano pour l'avoir pratiquée). L'ambiance un peu planante est bien restituée.
Fauré : piano seul, aucun intérêt. Eric Le Sage porte vraiment bien son nom. Il semble terriblement corseté, il ne dégage aucune joie, aucun plaisir, pratiquant son instrument comme un expert comptable pratiquerait son office à Limoges. Je suis un peu dur, mais en comparaison avec les Dissonances entendues la veille à la PP, il y a un gouffre.
Dukas : première étincelle de la soirée. On sent enfin un peu de plaisir, mais ça passe bien vite, et encore une fois, le duo piano / orgue ne fonctionne pas vraiment. D'ailleurs, ils ne jouent quasiment pas ensemble, mais plutôt l'un après l'autre.
Ravel : sans intérêt. J'avais d'ailleurs mal lu le programme, pensant entendre le concerto en entier.
Vierne : orgue seul. Drôle de voir que Latry, seul, présente plus de fantaisie qu'avec son collègue. Les morceaux sont modernes, et le second permet d'utiliser la puissance de l'orgue. Belle découverte, qui donne envie d'écouter les autres morceaux de l’œuvre au disque.
Gershwin : plutôt réussie, même si, encore une fois, ce n'est pas vraiment un duo, mais plutôt une succession de passages à l'orgue puis de passages au piano. Le pianiste s'est emmêlé les pinceaux dans quelques mesures difficiles, en se rattrapant plus ou moins élégamment.
Rappel : plutôt que jouer un autre morceau, ils reprennent la Rhapsody in blue, juste quelques mesures avant le passage où le pianiste s'était embrouillé... Et voilà qu'il recommence à se planter au même endroit. C'est bête !
Public relativement conquis. Dans les couloirs, j'ai entendu des gens disant que c'était de la musique planante, ou que l'orgue de RF était trop sonore considérant la taille de la salle.
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