RF - ONF/VALČUHA - Macmillan/Chostakovitch 8- 02/06/2022

« Il s’agit d’une œuvre en un seul mouvement basée sur le thème “fantomatique“ de sept notes (et trois hauteurs) qui se fait entendre au début et se répète sous de nombreuses formes différentes tout au long de la section lente initiale [...]. Finalement, la musique cède la place à une variation “scherzo“ de type danse, basée sur la forme mélodique du début. Il s’agit d’un Allegro, marqué marcato e ritmico. Il s’interrompt brusquement lorsque certains des contre-matériaux lents du début reviennent et sont brièvement développés, principalement une mélodie proéminente à la flûte. Un nouveau rythme de danse prend le relais, une idée fluide de type valse, là encore une variation du thème d’ouverture. Peu à peu, cet équilibre est ébranlé par une agitation rapide des instruments inférieurs, qui finit par projeter la musique dans le “développement“ central, où le rythme devient plus rapide et plus frénétique. Ce développement est brièvement interrompu par un quatuor contrapuntique pour les quatre trombones, avant que la musique n’atteigne son point le plus rapide, dominé par le son d’une sirène !
La musique du quatuor est reprise, mais cette fois avec quatre altos.
La section lente principale du concerto, a d’abord un caractère d’hymne, mais qui s’installe dans un épisode qui met en valeur le trombone en “discussion“ avec le cor solo et deux violoncelles solo, où la musique est marquée delicato e lontano, espressivo, dolente et “comme de la musique de chambre“. Une nouvelle version du thème principal, aiguë, altérée par des intervalles et éthérée, arrive à la fin de cette section, et le concerto se dirige finalement vers la section finale, semblable à une danse, où les cordes “agressives“ se heurtent à la virtuosité de la langue rapide du trombone.
Le tout culmine dans une cadence où les quatre trombones ont une dernière conversation semi- improvisée avant une brève codetta, dominée par l’expressivité hymnique de la première partie. Le concerto est dédié à Jörgen van Rijen et in memoriam Sara Maria MacMillan. »