Jean Huré (1877-1930) musicien français oublié

Une autre très belle et grande sonate, d'un musicien français qui mériterait bien,lui aussi,son post comme Pierre de Bréville.Il s'agit de Jean Huré ( 1877-1930), musicien qui nous a laissé ,entre autres,des écrits sur l'orgue .Pour l'orchestre, il laisse trois symphonies et un opéra-comique.Pour la musique de chambre,on a  trois  sonates pour violoncelle et piano, un très beau quintette avec piano, une  sonate, violon/piano et cette  belle seconde sonate pour piano,qui date de 1916 ,pour l'écriture et publiée en 1919.
1916,date qui résonne assez funèbrement ,dans la mémoire des français et  pour la nation.Le ton de cette sonate ,reste  très pudique, musique assez lunaire  et sans superflu.Il y a pourtant aussi un côté ensoleillé ,dans cette oeuvre .Une musique ,très sereine et assurée ,qui pourtant nous interroge à sa façon. Quel beau cadeau et quel bel hommage, d'un musicien à la musique et  à la nation. J'ai vu, qu'elle était tombée ,dans le domaine public,et j'espère que ça va pousser certains interprètes à s'y interesser.
La version de Amaury Breyne de cette sonate est vraiment magnifique et pour moi remarquable.Merci à lui, de nous avoir fait sortir, cette belle sonate de l'ombre.



Pour en savoir plus sur le compositeur/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Hur%C3%A9

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=Ru0Wkj9Dvr4

"JEAN HURÉ - Quintette avec Piano - Sonate pour violon - Philippe Koch (Violon) - Marie-Josephe Jude (Piano) - Quatuor Louvigny - 3377891311667 - Timbales 1C1166

Si l’on peut dire quelque chose de la musique de chambre de Jean Huré (1877-1930), c’est qu’elle n’est rien sinon intense. Faits entourant sa formation musicale ne sont pas très connus, mais il semble que la majeure partie de sa formation fondamentale ait été reçue pendant ses études d’un ordre religieux qui lui a enseigné les bases du piano, de l’orgue et le chant grégorien. Il semble que le poids de son éducation musicale ait été autodidacte, principalement des associations qu’il avait à Paris. Ses nombreux talents et rôles de pianiste, organiste, professeur, écrivain, critique, lui a permis d’entrer dans des cercles musicaux tels que Ravel, Koechlin, Cras, D’Indy, Schmitt et ainsi de suite, et d’eux absorbent et incorporer de nombreuses techniques différentes dans son écriture. Son individualité d’esprit l’empêchait d’appartenir à aucun dogme scolaire ou musical de l’époque, ce qui était très explique bien son style unique et ouvert.

Comme mentionné précédemment, sa musique est conduite de l’intérieur, où une multitude d’idées viennent mijoter au sommet jusqu’à ce que le prochain sujet arrive et que le cycle soit répété. Son Quintette avec piano en est un excellent exemple. C’est une œuvre en un mouvement qui regorge d’idées inventives qui remontent à la surface dans succession rapide, comme un tourbillon de musique aspirant plus de notes sur son passage au fur et à mesure qu’elle avance. Et tout cela écrit dans un style unique, ou peut-être un camouflage de nombreux styles de l’époque tous ingérés par Jean Huré et combinés pour créer une toile en constante évolution. Néanmoins, il est toujours passionné et chargé d’émotion. Marie- Josèphe Jude et le Quatuor Louvigny sont toujours à la hauteur de la tâche et semblent s’épanouir et exceller dans toute cette activité, et jouer avec des limites illimitées énergie et engagement.

La Sonate pour violon de 1901, enregistrée ici pour la première fois et interprétée avec une profonde perspicacité par Philippe Koch au violon et Marie-Josèphe Jude au piano, est une œuvre plus modeste et sombre avec des sous-titres de mouvement comme « Grave » et « Dramatique », indications claires de la pièce esprit. Il exige beaucoup une ligne lyrique et chantante du violon avec beaucoup de beaux moments tout au long de ses quatre mouvements. C’est un travail plus émotionnel que le Le quintette et les musiciens impliqués transmettent très bien cela. L’enregistrement des timbales est toujours clair et parfaitement équilibré pour ce type de musique de chambre. Les notes du livret contiennent des informations détaillées sur la méthodologie derrière la musique." Jean-Yves Duperron / Merci à lui. / http://www.classicalmusicsentinel.com/KEEP/keep-hure-quintet.html

Sérénade pour piano, violon et violoncelle

L'oeuvre a une dimension bien plus profonde et complexe que son titre ne le sous-entend.L'oeuvre date de 1920, deux ans après la fin de la grande guerre.Les interprètes se sont formidablement investis dans ces deux oeuvres magnifiques.
Pour l'écouter/ taper
https://archive.org et sur le site rechercher Jean Huré.

Jean Huré - Piano Quintet


Enregistrement live, Weimar, 8 juillet 2017
Jean Huré - Quintette pour piano et quatuor à cordes en un mouvement

Carla Marrero Martinez, violon
Pablo Fernandez Gonzalez, violon
Assia Weissmann, alto
Martijn Dendievel, violoncelle
Jose Andres Navarro Silberstein, piano

Bonne version Live du quintette de Huré.Encore une fois,ce sont des étrangers qui sont souvent le plus friands de notre musique.Le plus souvent des américains , par exemple pour Pierre de Bréville.On a en France une passivité et de sérieuses lacunes, envers notre patrimoine musical. Sur Wikipedia, j'ai lu que Huré avait laissé 3 manuscrits de symphonies différentes et bien depuis 1930, l'année de sa mort, il semble que rien n'ait été fait à ce sujet,pour les faire découvrir et simplement pour savoir si elles valent le coup.On peut répèter cela pour nombres de compositeurs dans le cas de Jean Huré.

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=U3SltkIz-Qk

Trio sur des chansons folkloriques bretonnes / 1913

Sur Archives.org, on retrouve la trace de ce trio, par le trio de Zurich,dans une excellente prestation .Il y a ici dans ce petit trio ou suite , comme ailleurs ,toujours ce sens de la grandeur et de l'équilibre chez Huré.
Se référer à Archives.org pour l'écouter.

Sa Sonate violon-piano (d'une incroyable ampleur, on croirait entendre un Quintette !) a été un tube de ce forum, tu devrais en retrouver pas mal de mentions en recherchant !

En effet David, une magnifique sonate ,qui dure plus de 40 minutes, presqu'aussi longue que celle de Magnard. Et si je parle de longueur ,ce n'est pas pour m'en plaindre, car plus on l'écoute, plus on en découvre la beauté et la richesse.Et comme tu dis aussi ,David,à propos de "quintette", c'est une sonate qui remplit superbement l'espace ,sans mièvrerie ou répétitions.Que j'aime, cette alliance du piano et du violon, qui a laissé,tant de chefs-d'oeuvre, auxquels , on peut rajouter sans hésiter cette sonate.Ici, les interprètes sont formidables, ce qui ne fait pas souhaiter, pour autant,d'autres interprètations.

Jean Huré - Sonate pour violon en do mineur (1900-1901)
Interprété par Philippe Koch, violon, et Marie-Josephe Jude, piano

Mouvement Un : Grave et dramatique - 0:00
Mouvement Deux : Carême - 13:56
Mouvement Trois : Avec grâce et fantaisie - 18:56
Mouvement Quatre : Grave et doux - 28:46

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=d3Iggy4Aq3U

Tout à fait d'accord !

(Et Timpani choisissait, c'est vrai, merveilleusement ses interprètes.)

Jean Huré (17 septembre 1877 – 27 janvier 1930)- Piano Quintet (1908)

Cordes : Quatuor Louvigny / Pianiste: Marie-Josephe Jude  
00:00 Allegro  quasi pastorella  01:13  Giocoso ed animato  02:15  calmato  04:15  Répétition 7 [aqueux] 06:04 [Reprise de giocoso et calmato] 08:58 [Violon I solo] 11:59 Allegro 14:10 [mystérieux] 15:57  Cantando, Armonioso  17:35 Répétition  29 [grandiose, militariste] 20:24 Répétition 35 [solennelle] 25:16 Tranquillo  26:42  Postludium (Andante) 28:46 Più Lento

Vraiment un très beau quintette,et aussi, une très belle version que celle-ci
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=OTPuNfkVV6Q