Quizz "Paroles et Musique" (9)

Rubato a écrit:

Croatie?

Tu es trop au Nord. Une nation moins connue pour ses compositeurs que la Slovénie ou la Croatie.

Citation :

Le mot « compositeur » est imprécis

Pour autant, c'est un véritable indice qui aide à trouver.

Tu as bien parlé d'ex Yougoslavie...

Monténégro ou Serbie.

XX^e?

Rubato a écrit:

Serbie.

Oui !

Nation qui a produit d'excellents musiciens (notamment localement – la Dame de pique de l'Opéra de Belgrade dans les années 50, c'est quelque chose !), mais moins célèbre pour ses compositeurs.

Citation :

XX^e?

Non.

XVIII^e? XIX^e?

Elle n'est pas facile cette énigme!

Un opéra qui n'en est pas un, un compositeur, mais pas vraiment!

Rubato a écrit:

XVIII^e?

Non.

Citation :

Un opéra qui n'en est pas un, un compositeur, mais pas vraiment!

Ça devrait pouvoir te donner le siècle, justement !

Ce n'est pas une rareté folle : ça existe en vidéo, ça a même été diffusé au moins une fois à la télévision française !

Je modifiais mon message quand tu postais...XIX^e?

...ou tout simplement XXI^e...

Je rame, je rame...

XXIe, oui !

Des opéras serbes à la fois récents et bien diffusés en France, le choix est mince.

Indice : ça a été donné au Festival d'Aix-en-Provence il y a quelques années, mais aussi Chicago, Philadelphie… (ça réduira tes recherches)

Je vais procéder par élimination:

Jug Marković?

Rubato, amha, tu devrais plutôt chercher à la lettre S.

Alifie a écrit:

Rubato, amha, tu devrais plutôt chercher à la lettre S.

Et le titre (une fois traduit) évoque totalement le contenu.

Alifie a écrit:

Rubato, amha, tu devrais plutôt chercher à la lettre S.

Ah, du renfort!

C'est une compositrice?

Rubato a écrit:

Alifie a écrit:

Rubato, amha, tu devrais plutôt chercher à la lettre S.

Ah, du renfort!

C'est une compositrice?

Voilà.

Anna Sokolovic?

Svadba?

Tout à fait.

Donc une compositrice, et un opéra sans orchestre (6 voix de femme a cappella – peut-être quelques percussions ponctuelles, je ne suis plus sûr, mes écoutes remontent à la création). Très original et très réussi.

Tout le texte consiste, comme son nom l'indique, en l'évocation des noces traditionnelles, sous forme de dialogues de comptines.

Pas vraiment d'action donc, même si la fiancée porte un nom.

J'ai pas mal galéré!
Je ne connaissais absolument pas.

Et le prénom de "l'héroïne" est Milica.

Je te le recommande en tout cas ! Ça sort de l'ordinaire, c'est facile d'accès, et moi ça m'a beaucoup touché par sa simplicité très écrite.

DavidLeMarrec a écrit:

Je te le recommande en tout cas !  Ça sort de l'ordinaire, c'est facile d'accès, et moi ça m'a beaucoup touché par sa simplicité très écrite.

Je vais essayer d'écouter ça.

Quelque chose de plus "traditionnel"!

Ah, encore un jour entier, c’est vraiment très
long. Deux victimes sont déjà certaines! Quant à la
troisième.... la troisième sera trouvée aisément!

Ça ne devrait pas faire long feu!

Prologue du Vampyr de Marschner / Wohlbrück.

J'étais certain que tu l'aurais trouvé immédiatement.

Il y a toute une série dessus sur CSS, j'en ai transcrit des portions en français chantable, je les ai chantés, accompagnés… avoir trouvé m'évite seulement d'être ridicule.

Nettement plus facile. (extrait significatif davantage dans ton domaine)

FRANÇOIS
J'adore quand les femmes résistent,
Tu le sais, ça aiguillonne mon désir.
C'est si calme tout autour… avec ce doux écho,
Ce madrigal amoureux qui nous enveloppe !
Il fait trop sombre ici ! Je veux te voir
Lorsque tu t'évanouiras dans la jouissance d'amour…

(Il prend le bougeoir sur la table et allume le candélabre)

ISABELLE (à part, d'une détermination rigide)
À tout prix, cela sera ! Je dois le libérer !
(haut)
François, écoute !

FRANÇOIS
(la prend à nouveau dans ses bras)
Oui, je veux entendre ton amour implorer.
Montre-moi ton sourire enchanteur

(Prise d'une idée soudaine, Isabelle pose la main sur la dague de son mari. François lui ôte rapidement l'arme et l'éloigne.)

FRANÇOIS
Ah, cette lame t'incommode ?
Je ne la conserve qu'avec ta permission.

ISABELLE
François, tue-moi !
Je t'en supplie !

FRANÇOIS
Non, tu dois vivre !

Pour ma joie !
Et c'est totalement asservie à ma volonté
Que tu dois vivre !

LA VOIX DE JEAN
Ouvrez-moi !

ISABELLE (à part)
On appelle !

FRANÇOIS (cachant la voix par son rire)
Il n'y a personne ici ! —
Ce doit être sur la place ! —

ISABELLE (s'effondrant à ses pieds)
François, pitié !

FRANÇOIS (d'une passion feinte)
Parle, ma belle Isabelle, m'aimes-tu ?
(Lisa éclate en pleurs.)
Si tu es docile comme de le devrais,
Je t'accorderai un grand vœu !

ISABELLE
Oui ? Oui ?

FRANÇOIS
Bien sûr ; tu n'auras qu'à choisir…
Dis-moi : « je t'aime, François ! ».

(Isabelle hésite)

VOIX DE JEAN
Démon ! Ouvre-moi !

ISABELLE (désespérée)
Mon Dieu !
(de façon précipitée)
Je t'aime, François !

FRANÇOIS (sarcastique)
Oui, je le sais bien !
Dis-moi : « François, je suis à toi ! »

VOIX DE JEAN
Ah !

ISABELLE
Hahaha ! François, je suis à toi !

FRANÇOIS
Embrasse-moi ! — — —
Ah, tu saignes mon cœur à blanc — —
Dis-moi à présent, ô sorcière, quel souhait dois-je exaucer ?

Ça me dit quelque chose...

Je suppose que les prénoms ont été changés!

Opéra allemand?

Rubato a écrit:

Je suppose que les prénoms ont été changés!

Pas vraiment : simplement traduits !

Citation :

Opéra allemand?

Oui, traduit spécialement pour toi !

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Opéra allemand?

Oui, traduit spécialement pour toi !

C'est trop gentil!!

XIX^e ou début XX^e?

Bon, une idée comme ça...Mona Lisa de Schillings?

Bravo !

DavidLeMarrec a écrit:

Bravo !

Fin de l'acte I.
Les prénoms ont été déterminants! Lisa, Francesco, Giovanni

J'attends demain pour proposer une énigme.

Bonne soirée!

Nouvelle énigme.
J'espère qu'elle durera plus longtemps que "l'énigme Marschner"...mais avec David/  on peut s'attendre à tout!


Jamais je n'ai rencontré un être plus doux...
Enfant déjà, il était le même, un homme profond et doux à la fois,
avec les femmes surtout...

Opéra allemand début XXe ?

Pas allemand et pas XX^e.

Quelle chance d'avoir encore ce jardin. Toute cette verdure.
Ces arbres et ces vies d'insectes que l'on ne voit pas.
Ce matin, j'ai réalisé que ce sont des milliers de personnes
qui dépendent de notre père...et si on pense aux familles,
plusieurs millions de personnes.

XIXe donc.

C'est assez énigmatique, cette histoire de père (grand seigneur ? industriel ?). Ce pourrait être un bout de dialogue que j'ai oublié dans Guerre & Paix ?

Ce n'est pas non plus le XIX^e

LE PÈRE

À ton école, tu étais le plus brillant de tous.
Tu avais mis au point une stratégie de combat.
Elle portait même ton nom.
Mais tu décides de prendre un autre chemin.
(de plus en plus exalté, comme s'il perdait la mesure)
Tu aurais pu te servir de ces qualités si avantageuses pour
toi...et si dévastatrices pour les autres.

Avec le siècle et la langue, tu vas vite trouver.

Donc XXIe, forcément. Ça ressemble à un discours de père de Pommerat. Au Monde de Boesmans peut-être ?

Oh, je suis content d'avoir trouvé – une œuvre que j'ai beaucoup aimée en scène, mais simplement réécoutée une fois ou deux depuis.

C'est vraiment le discours de personnages qui sont implicitement des repoussoirs, dans une langue un peu lourde (comme une traduction, j'y croyais initialement avant ton dernier extrait !), le côté didactique qui fait semblant de se cacher… ça m'a vraiment évoqué Pommerat (et la figure du père qui déplore le tour de son rejeton, ça correspondait).

On reste dans la famille.

Mais celle qui sur terre t'était la plus chère,
Ta fille, aux cheveux tout bouclés de sa mère,
Suppliant, elle tend ses petites mains…

DavidLeMarrec a écrit:

Oh, je suis content d'avoir trouvé – une œuvre que j'ai beaucoup aimée en scène, mais simplement réécoutée une fois ou deux depuis.

C'est vraiment le discours de personnages qui sont implicitement des repoussoirs, dans une langue un peu lourde (comme une traduction, j'y croyais initialement avant ton dernier extrait !), le côté didactique qui fait semblant de se cacher… ça m'a vraiment évoqué Pommerat (et la figure du père qui déplore le tour de son rejeton, ça correspondait).

Oui, "Le Père" donnait un bon indice.  

DavidLeMarrec a écrit:

On reste dans la famille.

Mais celle qui sur terre t'était la plus chère,
Ta fille, aux cheveux tout bouclés de sa mère,
Suppliant, elle tend ses petites mains…

Opéra?

Oui !

Traduction? de l'allemand?

Oui. Oui.

(Si tu ne trouves pas ce soir, je suis en voyage ce week-end, il faudra attendre lundi !)

DavidLeMarrec a écrit:

Oui. Oui.

(Si tu ne trouves pas ce soir, je suis en voyage ce week-end, il faudra attendre lundi !)

Pas de problème, j'attendrai...j'aurai le temps de réfléchir!    Bon voyage!

**********

XIXe?

Oui.

À l'été il faut boire !
L'été, il fait chaud ;
Il nous rafraîchit, le sang de la treille,
Et de toute façon le vin c'est si bon :
À l'été il faut boire, boire !


L'alcool est néfaste pour la santé. Consommez-en peu ou n'en consommez pas, surtout lors de fortes chaleurs. Le forum Classik se dégage de toute responsabilité en cas d'addiction acquise à la suite de la lecture de ce message. Ne faites pas confiance aux œuvres de fiction !

Ce passage me dit vaguement quelque chose!


Der Vampyr de Marschner.

C'est la beuverie qui t'a fait trouver !

Voici le premier extrait remis en contexte :

Mais celle qui sur terre t'était la plus chère,
Ta fille, aux cheveux tout bouclés de sa mère,
Suppliant, elle tend ses petites mains vers toi,
Ses larmes inondent ses douces paupières –
Elle babille : « Mon père, épargnez-moi !
Pour votre salut je prierai sur la terre ! »
Tu vois son visage innocent s'incliner,
Tu voudrais au loin fuir, tu ne peux l'épargner !
Ton démon t'entraîne, ta soif te possède,
Tu dois verser ce trop cher sang !

Pour moi une des scènes les plus saisissantes de tout le répertoire d'opéra, texte comme musique.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est la beuverie qui t'a fait trouver !

Absolument!

Là c'était l'été, mais les autres saisons y on droit aussi!

J'ai la version avec Jonas Kaufmann (Capriccio ). Je ne sais pas s'il existe beaucoup de versions de cet opéra.

********

J'attendrai ton retour pour proposer une nouvelle énigme.

Rubato a écrit:

J'ai la version avec Jonas Kaufmann (Capriccio ). Je ne sais pas s'il existe beaucoup de versions de cet opéra.

C'est (tout à fait valable mais) pas terrible : exécution molle (Froschauer, l'ancien chef de chœur de Karajan, n'a jamais été un nerveux dans ses enregistrements comme chef), et surtout tous les dialogues ont été coupés…

Il y a deux très bonnes versions complètes.

Neuhold, avec Protschka et Nimsgern (c'est gigantesque), chez Hommage et autres labels interlopes. (C'est la version Pfitzner, avec récitatifs ajoutés.) Elle a aussi l'avantage d'avoir les meilleurs airs de Ruthven (de très, très loin) et la meilleure réalisation du mélodrame de la presque-mort de Ruthven au début.

Ou Rieger avec quelques noms célèbres (Augér, Tomowa-Sintow, Grobe…), où l'orchestre est bien meilleur et plutôt bien capté.

Citation :

J'attendrai ton retour pour proposer une nouvelle énigme.

Tu peux la proposer dès maintenant si tu veux !  Ça donnera peut-être l'occasion à d'autres de mouiller le maillot.

Merci David pour les recommandations...je vais voir ce que je peux trouver.

Bon, je vais chercher une énigme.

Et c'est reparti!

Quelle lassitude,
quelle tristesse envahit mon âme
comme un soir d'automne sur une
terre abandonnée?
Tout effort est vain,
vaine toute lutte,
l'existence même dénuée de sens!

Hou-là, ça concerne les deux tiers des héros d'opéra entre 1820 et 2000, ça…

XXe ? (à cause du petit supplément métaphysique)

Allemand ? (juste parce que c'est toi)

C'est bien XX^e, mais pas allemand.

Je ne crois pas qu'on en fera un curé,
ni même un bedeau. Il n'a pas fini
ses études et j'ai entendu dire qu'il
habitait à la campagne dans une
métairie. Il vivrait aux crochets de
quelque vieille fille et écrirait des
romans de quatre sous, des
histoires de brigands.

Un extrait qui en dit beaucoup!