Beaucoup apprécié cette Vie de héros (que j'ai même bissée) pour ma part. Beaucoup de fraîcheur, de fluidité, d'enthousiasme. Sans doute trop clinquant par moments, mais les équilibres restaient bien préservés malgré la plénitude sonore. Andrea Obiso d'une intonation irréprochable au premier violon, j'aurais peut-être juste attendu un peu plus de folie par moments. Il a été ovationné par les musiciens à la fin. Les cuivres avaient très belle allure, solos de Benoît de Barsony notamment. Les deux trompettes solos étaient là, Mellardi et Guérin, et Laurent Bourdon a pimpé quelques traits de trompette à une main. Et Mäkelä lui-même reste assez prodigieux à regarder, un Errol Flynn éclatant de jeunesse, sans peur ni reproche.
Contraste avec Shani la semaine précédente en effet (il faut qu'on ouvre un sujet), très clair dans la construction et l'image sonore, très dense harmoniquement. Mais pour le coup c'est surtout avec le Philhar' le lendemain que j'ai senti la différence : un Rachmaninoff totalement insipide et incolore dirigé par Saraste.
Le concerto de Chopin m'ennuie profondément et j'ai vite décroché, mais l'accompagnement m'a paru particulièrement ennuyeux, lourd (trop de cordes), et à côté de la plaque en effet.
Pièce très belle de Thorvaldsdottir en ouverture, couleurs sombres, couches harmoniques souterraines qui se déplacent lentement, striées de quelques jaillissements rauques. Un peu du Sibelius ambient.