Magnifique concert d'ouverture du Philhar vendredi dernier, dir. Mikko Franck :
- Berlioz : "Nuits d'été", avec Lea Desandre
- Tatiana Probst : "Du Gouffre de l'aurore" (création mondiale), avec la Maîtrise de Radio France
- R. Strauss : Symphonie alpestre
La gracieuse Lea Desandre (qui chantait pieds nus) était superbe de poésie et suavité, rendant toute l'émotion et la tension de ces mélodies, avec une fragilité très touchante (même si R. Crespin, qui est celle que j'ai le plus dans l'oreille, demeure un "must" pour moi, notamment au niveau de la diction).
Courte pièce (10 minutes) de T. Probst, intéressante, sous l'influence de Dutilleux, Messiaen...
mais c'est surtout l'Alpestre qui m'a enchanté, M. Franck, sans effets trop appuyés ni fioritures, dessinant magnifiquement cette immense arche, en soulignant à la fois le dynamisme et la poésie, et en faisant ressortir toutes les textures de l'orchestre - mention spéciale aux soli, surtout la hautboïste ! Superbe interprétation, plus poétique qu'héroïque, achevée dans un silence que le chef a maintenu un long moment... avant les applaudissements.