Radio France M. Franck Mahler n° 3 19-09-24

C'est demain... mais si par hasard quelqu'un a une place (pas trop chère) à (re)vendre ? je suis preneur...

Jukka-Pekka Saraste remplace Mikko Franck à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Le programme du concert reste inchangé.

Il a donnné une 6e splendide avec l'OP en 2020.

Charlym a écrit:

Jukka-Pekka Saraste remplace Mikko Franck à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Le programme du concert reste inchangé.

Ah zut, si j'avais su.

(J'ai cru initialement que tu annonçais que c'était Saraste et non Zweden qui prenait la suite de la direction musicale. Dommage.)

Dans l'ensemble une belle soirée avec une interprétation plaisante à écouter, mais probablement pas une version indispensable, ton regret peut être ainsi nuancé

Sans parler des quelques problèmes de synchronisation de l'orchestre, et autres couacs (on va mettre cela sur le dos du remplacement tardif de Mikko Franck), la direction de Saraste s'empresse souvent quand il faudrait parfois laisser un peu le temps que l'architecture interne des mouvements et des nuances agogiques produisent leurs meilleurs effets. Je n'ai rien contre les tempi allants, au contraire, et globalement j'ai aimé les choix principaux de ceux-ci, mais ces impressions d'accélération, et parfois parallèlement à cela, d'amplitudes dynamiques déjà atteintes quand la partition indique qu'il faut encore en garder sous la pédale, ont parfois nui à la cohérence générale. Surtout dans le dernier mouvement, joué plutôt à la limite rapide du tempo Langsam (un peu comme chez Boulez mais sans le respect absolu des nuances dynamiques, et avec une agogique parfois turbulente), et qui ne m'a pas semblé atteindre comme il faut l'extraordinaire équilibre de l'accomplissement triomphant et immuable de cette symphonie (ce que Boulez arrivait à faire merveilleusement bien).
Peut-être que le meilleur moment de la soirée était le 3ème mouvement scherzando avec son merveilleux cor de postillon.
Petit détail, mais qui m'a souvent gêné, une habitude j'ai l'impression chez Saraste à jouer les nombreux martellato de la partition sans attaque franche, ce qui amplifié par les imprécisions de l'orchestre n'ont pas rendu certains passages très clairs...

à écouter ici :

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/le-concert-du-soir/la-3eme-symphonie-de-mahler-dirigee-par-mikko-franck-7465788

Charlym a écrit:

Sans parler des quelques problèmes de synchronisation de l'orchestre, et autres couacs (on va mettre cela sur le dos du remplacement tardif de Mikko Franck)

Effectivement, Saraste a pris un avion mardi après-midi pour assurer la générale du lendemain. L'orchestre lui a été reconnaissant aux saluts.

Dans ces conditions, difficile d'espérer mieux que ce qu'on a entendu ; c'était globalement bien mais un peu gêné moi aussi par ces petites approximations répétées, surtout dans le 1er mouvement, et par le tempo un peu trop rapide du dernier, ça enlevait une grande partie de l'émotion du finale. L'acoustique de l'auditorium y est aussi pour quelque chose.

Prochaine 3e de Mahler parisienne : Duhamel et l'orchestre Simon Bolivar le 11 janvier à la Philharmonie !

tomseche89 a écrit:

L'acoustique de l'auditorium y est aussi pour quelque chose.

C'est la véritable raison pour laquelle je n'ai pas pris de place, en réalité. L'auditorium n'est pas très généreux, pour les grands épanchements, ça tue souvent l'élan.

Cela doit aussi faire partie des qualités d'un chef d'entendre le son produit par son orchestre, et dans la salle où l'œuvre est exécutée.

Pour ce qui est de l'acoustique de l'auditorium, je ne suis pas vraiment d'accord, il n'y a qu'à écouter la retransmission dont j'ai mis le lien, on y entend bien plus de problèmes qu'on ne les entendait dans la salle (qui a eu tendance à gommer les imprécisions). La salle a beaucoup pardonné par rapport à ce qui a été enregistré.
On a beaucoup moins de "salle" dans l'enregistrement, pourtant les accélérations dont je parlais, ainsi que le tempo (trop) rapide du dernier mouvement, me semblent encore plus flagrants (et gênants) que ce que j'ai ressenti en salle.

C'est très possible, la distance et les angles ont quand même un effet ; pour autant, elle a un côté à la fois peu réverbéré et ouaté (pas si loin de l'acoustique de Garnier, finalement).