Vos découvertes du mois de décembre 2006

Karajan67 a écrit:

Pertusi il a dejà jouer le role ?

Oui en 1993 au Rossini Opéra Festival. Il a fait l'objet d'un CD mais je ne sais pas s'il est toujours en circulation.

Calbo toi qui connait bien le sujet, ils sont tous aussi bien les operas de Rossini ? En tout au niveau splendeur et intensité. Car G.Tell et là Maometto Secondo c super !

Karajan67 a écrit:

Calbo toi qui connait bien le sujet, ils sont tous aussi bien les operas de Rossini ? En tout au niveau splendeur et intensité. Car G.Tell et là Maometto Secondo c super !

Rossini a écrit 40 opéras en 20. Mais pour les plus connus, la distribution, l'orchestre et le chef peuvent en faire de petits bijoux ou de vraies horreurs. Pour les autres ils commencent à ressortir. En ce moment à Parme, "La pietra del paragone" triomphe (je te laisse deviner qui a fait la présentation musicologique de l'oeuvre).
Voici la liste de tous les opéras de Rossini; tu verras qu'il y en a un paquet qui reste à découvrir.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_op%C3%A9ras_de_Gioacchino_Rossini

t'as un top 5 ou 10 des operas de Rossini ?

si je peux me permettre, bien que ça ne s'adresse pas à moi, si tu aimes le côté opera seria de la production de Rossini, je te dirais bien d'essayer Otello, ou Adriano in Palmira.
J'ai mis très longtemps à arriver à Rossini, je pensais quand j'étais jeune que c'était de la musique de cirque, et je dois reconnaître que je ne suis toujours pas un fervent admirateur de ses oeuvres sérieuses: même le Guillaume Tell qu'il a mis tant de temps à écrire me laisse dubitatif (à part l'ouverture); de plus ça se répète beaucoup car Rossini réutilisait volontiers ce qui avait marché dans ses oeuvres moins connues: heureusement il y a eu les formidables interprétations de Scimone, les performances inoubliables de Ramey ou de Marilyn Horne. A mon avis le meilleur est dans sa production bouffe (sans jeu de mot, c'était dit-on un grand amateur de cuisine, et il comparait ses finales à la confection d'une mayonnaise) là, il y a de véritable chefs d'oeuvres, au premier rang desquels L'Italienne à Alger, Cenerentola, puis Le turc en Italie, Le barbier, même la Gazza Ladra ou Le voyage à Reims qui sont à mi-chemin entre les deux.

Karajan67 a écrit:

t'as un top 5 ou 10 des operas de Rossini ?

Tu peux jeter un oeil ici: https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=784&highlight=rossini

Ou demander un topic général sur le bonhomme.

Karajan67 a écrit:

t'as un top 5 ou 10 des operas de Rossini ?

Pour moi:
1)Il Barbiere di Siviglia
2)Guillaume Tell
3)Tancredi
4)Semiramide
5)La Cenerentola
6)Otello
7)La Gazza Ladra
8)La Donna del Lago
9)Il Viaggo a Reims

C'est pas dans l'ordre...

Karajan67 a écrit:

t'as un top 5 ou 10 des operas de Rossini ?

Mon Top 5 perso : Il turco in Italia, L'italiana in Algeri, La cénérentola, Maometto II et Il viaggio a Reims. Ensuite c'est : Le siège de Corinthe, Adélaïde di Borgogna et Guillaume Tell.

En tout cas ce Maometto II ne me lache plus, je vais surement passer au dvd de la Fenice et voir un peu les autres opéras du genre.

Karajan67 a écrit:

Maometto secondo: Lorenzo Regazzo
Selimo: Federico Lepre
Paolo Erisso: Maxim Mironov
Anna: Carmen Giannattasio
Calbo: Anna Rita Gemmabella
Condulmiero: Nicola Marchesini

Direction : Claudio Scimone

Mise en scène, costumes : Pier Luigi Pizzi
Lumières : Sergio Rossi

Orchestra e Coro del Teatro La Fenice
Chef de choeur : Emanuela Di Pietro

Teatro La Fenice

J'ai du mal à imaginer Regazzo dans le rôle titre ni dans aucun rôle rossinien d'ailleurs. Ramey a une excellente réputation dans ce répertoire et après avoir y avoir entendu Pertusi, les autres me paraissent bien ternes.

Moi j'ai lu l'inverse Notemment que Pertusi (j'en connais une qui va faire la tete)
Et puis niveau choix, c'est vite vus :cyclops:

Karajan67 a écrit:

Moi j'ai lu l'inverse Notemment que Pertusi (j'en connais une qui va faire la tete)
Et puis niveau choix, c'est vite vus :cyclops:

je commence à avoir l'habitude de lire ces arguments, et il est vrai que l'eternelle comparaison Ramey/Pertusi me met en rage lorsqu'on me la ressort à tout bout de champs. Point barre. Tu l'as évoquée une fois, pour moi c'est terminé, je n'en parlerai plus.

Surtout que ceux qui te sortent ça n'ont pas toujours l'air d'être des lumières!

vartan a écrit:

Surtout que ceux qui te sortent ça n'ont pas toujours l'air d'être des lumières!

Ca dépend. En fait il y a de tout; chacun des deux a son style et sa propre personnalité. Je n'ai pas la prétention d'être "meilleure" que qui que ce soit, mais ca me chauffe grave quand ces "lumières" ne laissent aucune chance à un artiste quel qu'il soit sous pretexte qu'un tel a été génial pendant 20 ans dans un repertoire donné.

Nous sommes d'accord.

vartan a écrit:

Nous sommes d'accord.

Attention il ne faut pas interpreter ma phrase comme une critique de Pertusi. Quand j'ecris que le choix est vite vus c'est au sens de choix en magasin ou sur le net. Si je pouvais trouver la version Pertusi je tenterais bien le coup pour voir. Mais pour l'instant seul le dvd de Scimone existe, meme au cd le choix est infime.
Pour ce qui est de Pertusi, Calbo, on peut pas dire que je l'ai souvent, critiquer, d'ailleurs une fois de plus ce n'était pas le cas. Je dirais meme que j'ai plusieurs de ses disques (Don Giovanni et compagnie...). Je pense meme m'offrir son Turc en Italie.

Karajan67 a écrit:

Attention il ne faut pas interpreter ma phrase comme une critique de Pertusi. Quand j'ecris que le choix est vite vus c'est au sens de choix en magasin ou sur le net. Si je pouvais trouver la version Pertusi je tenterais bien le coup pour voir. Mais pour l'instant seul le dvd de Scimone existe, meme au cd le choix est infime.
Pour ce qui est de Pertusi, Calbo, on peut pas dire que je l'ai souvent, critiquer, d'ailleurs une fois de plus ce n'était pas le cas. Je dirais meme que j'ai plusieurs de ses disques (Don Giovanni et compagnie...). Je pense meme m'offrir son Turc en Italie.

En fait ta phrase était à double sens. Et comme j'ai souvent vu cette comparaison, notament pour le répertoire rossinien, j'ai pensé que c'est à ca que tu faisais allusion. N'y voies pas d'offense.

Karajan67 a écrit:

Attention il ne faut pas interpreter ma phrase comme une critique de Pertusi. Quand j'ecris que le choix est vite vus c'est au sens de choix en magasin ou sur le net. Si je pouvais trouver la version Pertusi je tenterais bien le coup pour voir. Mais pour l'instant seul le dvd de Scimone existe, meme au cd le choix est infime.
Pour ce qui est de Pertusi, Calbo, on peut pas dire que je l'ai souvent, critiquer, d'ailleurs une fois de plus ce n'était pas le cas. Je dirais meme que j'ai plusieurs de ses disques (Don Giovanni et compagnie...). Je pense meme m'offrir son Turc en Italie.

Pas de panique, Karajan, je faisais allusion avec Calbo à d'autres lumières que les tiennes, à des feux follets sans intérêt.

Je ne vois pas pourquoi Regazzo, qui est un excellent chanteur, avec une voix dense, ne pourrait pas chanter le Rossini serio ? Il a une si mauvaise agilité que ça ?

Sinon, pour ce qui est de Ramey/Pertusi... C'est en effet une comparaison irritante dans le sens où elle émane d'amateurs monomaniaques ressassant de vieilles lunes (Sutherland-Blake-Ramey-sinon-rien), jamais satisfaits, prompts à conspuer.

C'est agaçant dans la mesure où aujourd'hui Pertusi assume honorablement ces rôles, et qu'il serait dommage de le dévaloriser sous prétexte qu'on a fait mieux auparavant.

Mais au disque... Ramey a une voix d'une ampleur, d'une densité ; une aisance, une incarnation bien supérieures, c'est littéralement stupéfiant.

En outre, la voix de Pertusi, plus douce, ronde, presque tubée par moments, n'a pas l'impact, le brillant, l'éclat qui fascinent par-dessus le marché chez Ramey.


Mais je suis d'accord, on ne peut pas sans cesse fermer la porte à Pertusi, sous prétexte que ce serait un demi-Ramey ; c'est un autre artiste, tout simplement ; et quand ce serait un demi-Ramey, il y aurait de quoi s'extasier.

DavidLeMarrec a écrit:

Je ne vois pas pourquoi Regazzo, qui est un excellent chanteur, avec une voix dense, ne pourrait pas chanter le Rossini serio ? Il a une si mauvaise agilité que ça ?

Sinon, pour ce qui est de Ramey/Pertusi... C'est en effet une comparaison irritante dans le sens où elle émane d'amateurs monomaniaques ressassant de vieilles lunes (Sutherland-Blake-Ramey-sinon-rien), jamais satisfaits, prompts à conspuer.

C'est agaçant dans la mesure où aujourd'hui Pertusi assume honorablement ces rôles, et qu'il serait dommage de le dévaloriser sous prétexte qu'on a fait mieux auparavant.

Mais au disque... Ramey a une voix d'une ampleur, d'une densité ; une aisance, une incarnation bien supérieures, c'est littéralement stupéfiant.

En outre, la voix de Pertusi, plus douce, ronde, presque tubée par moments, n'a pas l'impact, le brillant, l'éclat qui fascinent par-dessus le marché chez Ramey.


Mais je suis d'accord, on ne peut pas sans cesse fermer la porte à Pertusi, sous prétexte que ce serait un demi-Ramey ; c'est un autre artiste, tout simplement ; et quand ce serait un demi-Ramey, il y aurait de quoi s'extasier.

Je n'ai peut-être pas entendu Regazzo dans les meilleures conditions. Je n'ai même plus le souvenir de l'oeuvre; tu vois comme ca m'a marqué.
Je suis heureuse de voir que nous pensons la même chose concernant Pertusi et Ramey (que je reconnais comme un très grand artiste).

je réécoute avant de me coucher la 5ème symphonie de Jay Greenberg, composée l'année dernière: de la musique très tonale, peut-être pas une oeuvre indispensable, mais prometteuse: l'allegro initial commence sur un thème assez banal, seconde ascendante, puis descendante, un peu comme le début de Finlandia mais piano aux cordes, le développement est peut-être un peu encombré par le martèlement répétitif d'une basse ostinato, suivit d'un fugato rapidement interrompu par un thème de danse à l'alto solo, orientalisant et impressionniste, avant que le tout ne s'éteigne dans un retour vers le silence inattendu; le scherzo qui suit est aussi un peu lourd, avec ses roulements de caisse claire et ses appels de cuivres. C'est assez charmant, un peu musique de film d'aventure. Tous ça s'arrange dans le lento qui suit, noté Fantasia, où règne un calme mystérieux et trompeur comme dans certains adagios de Vaughan-Williams, jolies textures orchestrales soutenues par la harpe, choral de cuivres en sourdine, syntaxe schostakovienne avec ses alternances de timbales fortissimo, rehaussées de cloches et de petites flutes: la direction de Serebrier (qui a tout de même le mérite de l'enregistrer) à la tête du LSO n'aide peut-être pas à l'épanouissement délicat qui clot l'ensemble. Le finale qui suit m'évoque des paysages écossaisà la Sullivan, il manque encore un peu de cohérence (ou est-ce le chef?), cite Stravinsky, puis disparait sans demander son reste dans un trait de cordes.
Le quintette à cordes qui complète le programe date de 2004, il est infiniment plus intéressant, mais l'interprétation du quatuor Julliard y est probablement pour beaucoup, on prendrait le scherzando pour de la musique française des années 30, on détecte de lointaines influences du meilleur Hindemith, celui des Kammermusik dans le Prestissimo.
J'oublie de dire que le compositeur, né en 1991, n'a pas encore seize ans. Le disque est paru chez Sony.

Je viens de regarder le 1er acte de la Chauve-Souris version Guschlbauer/Schenk avec Popp, Gruberova, Weikl...
Et c'est sympa comme tout.
Bien sûr c'est léger, mais assez drôle, bien fait, plus qu'agréable.

Ca tombe bien, moi je viens de m'offrir cette version...



Domingo a la direction de Covent Garden, avec Prey et Té Kanawa dans les rôles titres. Un vrai régal aussi. (pour 17 euros )