Schubert - Trios

Réécouté ces deux belles versions de l'Arpeggione. Après le lyrisme gras de Rostropovitch, la sonorité de Gendron semble moins appuyée et plus pincée. Mais la démarche s'avère aussi légitimement ingambe, restituant à l'oeuvre la motricité de son caractère de ballade, que le duo russo-britannique envisage plutôt sous l'angle mélancolique.
Le clavier de Françaix est peut-être moins ému que celui de Britten, mais il fouille le détail avec simplicité, et rend au texte sa clarté et son allant, ce qui convient parfaitement à l'approche du violoncelliste.

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Franz Schubert (1797-1828) :

Sonate pour arpeggione, D. 821

= Mstislav Rostropovitch, violoncelle ; Benjamin Britten, piano

(Decca, juillet 1968)

Mélomaniac a écrit:

Franz Schubert (1797-1828) :

Sonate pour arpeggione, D. 821

= Maurice Gendron, violoncelle ; Jean Françaix, piano

(Decca, août 1952)

Mélomaniac a écrit:

Réécouté ces deux belles versions de l'Arpeggione. Après le lyrisme gras de Rostropovitch, la sonorité de Gendron semble moins appuyée et plus pincée. Mais la démarche s'avère aussi légitimement ingambe, restituant à l'oeuvre la motricité de son caractère de ballade, que le duo russo-britannique envisage plutôt sous l'angle mélancolique.
Le clavier de Françaix est peut-être moins ému que celui de Britten, mais il fouille le détail avec simplicité, et rend au texte sa clarté et son allant, ce qui convient parfaitement à l'approche du violoncelliste.

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Franz Schubert (1797-1828) :

Sonate pour arpeggione, D. 821

= Mstislav Rostropovitch, violoncelle ; Benjamin Britten, piano

(Decca, juillet 1968)

Mélomaniac a écrit:

Franz Schubert (1797-1828) :

Sonate pour arpeggione, D. 821

= Maurice Gendron, violoncelle ; Jean Françaix, piano

(Decca, août 1952)

L'admirable interprétation de Maurice Gendron et de Jean Françaix a été rééditée sur CD par DECCA dans un album de 2 CDs ou, à priori, on n'irait pas la chercher :
http://www.amazon.fr/Schubert-Oeuvres-violon-Sonate-Arpeggione/dp/B00004TTIL/ref=sr_1_13?s=music&ie=UTF8&qid=1445282567&sr=1-13&keywords=schubert+arpeggione

Les pièces de Schumann qui complétaient le LP ont également été éditées sur CD, par Testament :
http://www.amazon.fr/Tchaïkovski-Variations-Schumann-Concerto-violoncelle/dp/B0000AH3DC/ref=sr_1_3?s=music&ie=UTF8&qid=1445282893&sr=1-3&keywords=schumann+gendron

Je regrette, pour ma part, que le LP n'ait pas été repris sur un seul CD.

fomalhaut

Je ré-écoute ces œuvres magistrales aujourd'hui après avoir eu un grosse période où je me passais en boucle les trios de Mendelssohn (merci le correcteur automatique) et je suis frappé des ressemblances (pour ne pas dire plus) entre les deux (notamment le trio 2 de Schubert et le premier de FMB)
Franchement, à plusieurs reprises je me suis surpris à vérifier le nom de la piste en cours de lecture, car je pensais qu'il s'agissait vraiment de Mendelssohn.
Vous n'avez jamais été frappé par cela ?
Hommage, plagiat ou proximité stylistique très poussée ?

Côté version je pratique les Wanderer (je les trouve plus clairs que dans leur Mendelssohn, notamment le piano qui a une plus grosse présence, ce que j'apprécie) et Stern/Istomin/Rose.
Cette dernière version est superlative dans l'interprétation, bien plus dynamique et colorée (même si les Wanderer sont très bons également) et la prise de son est somme toute honorable (on entend quand même les limites dans les passages les plus forte où ça sature un peu ; mais bon c'est en comparaison des Wanderer où la prise de son est vraiment excellente)

Au passage, quelqu'un pourrait m'indiquer la date de la version Rose-Istomin-Stern ?
Ma réédition Sony-RTL a un livret indigent qui ne comporte même pas cette info.

J'en profite pour amender ma vision de la qualité sonore de cet enregistrement: le résultat est bien plus qu'honorable, il est même très bon. Le seul bémol concerne la plage dynamique qui me paraît assez réduite.

tartatane a écrit:

Au passage, quelqu'un pourrait m'indiquer la date de la version Rose-Istomin-Stern ?
Ma réédition Sony-RTL a un livret indigent qui ne comporte même pas cette info.

J'en profite pour amender ma vision de la qualité sonore de cet enregistrement: le résultat est bien plus qu'honorable, il est même très bon. Le seul bémol concerne la plage dynamique qui me paraît assez réduite.

L'opus 100: Les 12-13 mars 1969.

Ces trios, deux de mes œuvres préférées, deux de mes œuvres d'Hiver devrais-je écrire, car, comme beaucoup d'œuvres de musique de chambre, j'aime les écouter au coin d'un feu par une fin d'après-midi grise et froide, je les ai découverts avec les enregistrements Cortot/Thibaud/Casals pour le 1er et avec l'enregistrement Busch/Serkin pour le second. Je suppose que beaucoup d'amateurs sont dans le même cas.

Pourtant, les enregistrements de ces œuvres que je préfère (et qui me semblent les plus pertinents) sont ceux du Trio David Oïstrakh (Lev Oborin, David Oistrakh, Sviatoslav Knoussewitsky). Certes, ce sont de vieux enregistrements, plus ou moins stéréophonisés et presque pires que des 78 tours, je les possède en LP, le premier sous l'étiquette EMI-Da Capo et le second sous étiquette Eurodisc, mais ils transmettent des interprétations d'une classe peu commune.

fomalhaut

Bonjour, je suis entrain d'écouter le disque des 2 trios par Staier, Sepec, Dieltiens sur instruments soit disant de l'époque. Au milieu du 3e mouvement du 2e trio (vers 2 minutes 48) c'est comme il y a une percussion, comme un tambour qui frappe au début des mesures. C'est la 1ere fois que j'entends ca. J'admets ne pas bien connaitre ces trios.

Quelqu'un a une idée ?

Bruno Luong a écrit:

Bonjour, je suis entrain d'écouter le disque des 2 trios par Staier, Sepec, Dieltiens sur instruments soit disant de l'époque. Au milieu du 3e mouvement du 2e trio (vers 2 minutes 48) c'est comme il y a une percussion, comme un tambour qui frappe au début des mesures. C'est la 1ere fois que j'entends ca. J'admets ne pas bien connaitre ces trios.

Quelqu'un a une idée ?

Il faudrait que je réécoute ; une conséquence de la prise de son en rapport avec la mécanique du pianoforte de Staier ?

C'est une pédale « du janissaire » : elle active un tambour et des cymbales (ou ici, des clochettes). On en trouve sur certains pianoforti d'époque.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est une pédale « du janissaire » : elle active un tambour et des cymbales (ou ici, des clochettes). On en trouve sur certains pianoforti d'époque.

Ah oui, c'est certainement cela. Merci pour l'éclaircissement. Car c'est bien en synchro avec les accords du piano. C'est quand même surprenant d'entendre le tambour dans un trio de Schubert.

Rubato a écrit:

tartatane a écrit:

Au passage, quelqu'un pourrait m'indiquer la date de la version Rose-Istomin-Stern ?
Ma réédition Sony-RTL a un livret indigent qui ne comporte même pas cette info.

L'opus 100: Les 12-13 mars 1969.

.............

...y'a pas de quoi !

Interprétation très différente de celles que je connaissais (Beaux Arts trio, Braley /Capuçon/Capuçon et Cooper/Oleg/Wieder-Atherton) mais qui quelque part se ressemblent toutes plus ou moins.
Ici tout diffère : le piano(forte) est d’époque, la sonorité des cordes a un côté « médiéval » (ne me demandez pas pourquoi, c’est juste un ressenti de pur béotien), le tout est joué sans affect, sans chercher à appuyer où ça fait mal, le violon est très léger, l’impression d’un effleurement des cordes, le son très pur, sans scories…et je découvre une toute autre vision de ces œuvres.

pianoforte: Riccardo Cecchetti
violon: Luigi de Filippi
violoncelle: Sandro Meo

Edit: Nouvelle écoute de ce CD et je le retrouve très différent par rapport à mon souvenir (et à mon post),

Après cette nouvelle écoute c’est surtout l’opus 99 qui confirme mes impressions initiales

Pour l’opus 100, d’où effectivement l’émotion est évacuée, je n’ai pas retrouvé ce côté pré-baroque qui m’avait marqué lors de mes premières écoutes, ni cette impression de netteté, en bref j’ai moins aimé, il est vrai que je l’ai écouté après Stern-Rose-Istomin que je découvrais presque (deuxième écoute), et comment dire…y’a pas photo.

Rubato a écrit:

Rubato a écrit:

tartatane a écrit:

Au passage, quelqu'un pourrait m'indiquer la date de la version Rose-Istomin-Stern ?
Ma réédition Sony-RTL a un livret indigent qui ne comporte même pas cette info.

L'opus 100: Les 12-13 mars 1969.

.............

...y'a pas de quoi !

Désolé, pas vu plus tôt.

Merci du coup !

Jorge a écrit:

On en avait déjà parlé dans un sujet "ce que vous écoutez en ce moment"

Trois tendances:

-vieilles cires: Trio Istomin, Rose, Stern.

-pas trop vieilles: Beaux Arts I

-récentes: Beaux Arts II (ma préférée de toutes les versions du marché).

j'ignorais qu'il existait 2 versions par le Beaux Arts, celle des années 90 c'est la première ou la seconde ?

Années 90? Je connais deux versions, mais plus anciennes:
- une des années 60 (66 ou 67, je crois), de l'époque où Daniel Guilet tient le violon;
- une du milieu des années 80, de l'époque Isidore Cohen.

Je dois confondre, j'avais pu mettre la main sur un double CD sur fond blanc, je crois que c'était ce truc :

Ça, c'est une réédition de l'enregistrement le plus ancien, celui avec Daniel Guilet au violon.

merci, je trouvais la prise de son datée avec un peu de souffle de mémoire

La version du Trio Wanderer est vraiment bonne aussi.

Ce sujet ne spécifie pas Trios à cordes alors j'y vais avec le Trio avec piano D 897 surnommé 'Notturno', j'ai une version sur long-jeu DG:



Ce Trio peut s'apparenter à l'Andante con moto du Trio op.100.

Programme:

et émouvant pour les raisons que l'on sait.

"Now we've done it, recorded these trios; now I could go too"

Lars Vogt