Théâtre des Champs Elysées, saison 2007/2008

Morloch a écrit:

Angelika Kirchschlager a la plus belle voix du monde, toute en nuances, avec des pianissimos invraisemblables, des subtils changements de timbre, un français vraiment très bon et une voix parfaitement calibrée pour ces mélodies. D'une très très très grande poésie, comme si le temps s'était arrêté. Tout paraît naturel et simple.

Citation :

L'orchestre de chambre de Bâle dirigé par Paul McCreesh est alerte, avec des couleurs très belles idéales dans ce Berlioz.

C'est bien, je peux déléguer Morloch au concert, il peut faire mon nègre sans se forcer.

Hélas, j'en suis réduit à imaginer, parce que je ne connais pas ses Nuits d'Eté.

Le concert des Wesendonck que j'ai avec Metzmacher est corrompu (il ne reste que le deuxième lied), et j'ai manqué la radiodiffusion de sa Shéhérazade...
Par ailleurs, elle n'a pas enregistré ses Kindertoten.

(Mais elle a laissé le premier cycle d'Alma et de larges extraits du Wunderhorn.)

En tout cas, je suis heureux de l'avoir entendue dans un très bon jour.

J'étais resté perplexe après l'Ariodante de Haendel de la saison dernière, où elle semblait perdue sur scène.

J'ai lu dans une interview :

Citation :

Elle ne veut pas renouveler l'expérience de cette production lyrique récente où elle pleurait tous les jours car elle ne se sentait pas à sa place : un rôle qui ne lui convenait pas, un chef qui ne la mettait pas en confiance, un metteur en scène qui ne la guidait pas, des partenaires privilégiant le chacun pour soi, des compliments qui du coup ne la réconfortaient pas : «Je me sentais affreuse, on me disait que j'étais parfaite et j'avais envie de hurler : dites-moi la vérité !»

Ca pourrait bien être cette Ariodante, car dans l'interview elle parle des autres productions récentes dans lesquelles elle a chanté de façon plutôt contente (Rosenkavalier à Vienne, Pelleas et Melisande à Londres), donc, par élimination...

Et ça colle assez, je me souviens aussi de Vivica Genaux qui ne semblait pas à l'aise et débitait ses vocalises de façon mécanique, avec l'orchestre de Rousset sous tranxène à l'exception des cors naturels qui, eux, avaient fumé un truc beaucoup trop puissant. Et la mise en scène assez tristoune d'un dénommé Hemleb. J'ai lu depuis que c'était censé être une miniature médiévale stylisée, menfin vu de la salle ça faisait plus spectacle de fin d'année au collège.

Morloch a écrit:

J'étais resté perplexe après l'Ariodante de Haendel de la saison dernière, où elle semblait perdue sur scène.

Encore une fois, elle n'est pas à son aise en italien, et particulièrement dans le seria : trop simple, trop tiède.

En allemand, c'est une excellente chanteuse, mais c'est en français (et en anglais) où elle déploie son génie textuel et son charme ravageur.

Citation :

Ca pourrait bien être cette Ariodante, car dans l'interview elle parle des autres productions récentes dans lesquelles elle a chanté de façon plutôt contente (Rosenkavalier à Vienne, Pelleas et Melisande à Londres), donc, par élimination...

Elle parlait de Salzbourg dans l'entrevue avec Christian Merlin. A Londres, sa Mélisande était beaucoup moins convaincante.

Les soirées de Salzbourg étaient exceptionnelles.

Pour ma part, je n'ai pas le moindre doute qu'il s'agisse d'Ariodante.

Rousset a de surcroît la réputation (et il le reconnaît lui-même, il aurait voulu être chanteur, à ce qu'il dit), d'intervenir de façon intrusive dans le travail des chanteurs. Et on sait le côté un peu tiède qu'il peut avoir (particulièrement dans Haendel).
Alors tu ajoutes l'effet "cor", et tu serais épouvanté à moins.

En plus elle se plaint de ses partenaires, je suis sûr que Vivica l'a mordue.


P.S. : L'entrevue en question :
http://www.lefigaro.fr/musique/2008/01/14/03006-20080114ARTFIG00361-angelika-kirchschlager-la-plus-naturelle-des-mezzos.php

Vivica est bien incapable d'un tel méfait, j'en suis certain non mais

En tout cas il faut l'espérer, car elle doit avoir de la puissance dans la machoire.

Morloch a écrit:

Vivica est bien incapable d'un tel méfait, j'en suis certain non mais

En tout cas, tout ce que je connais d'elle est éminemment sympathique - interprétations comprises.

vartan a écrit:

Les opéras de Takemitsu, Dutilleux ou Poulenc, face à ceux de Lully, c'est de la gnognotte.

Ca marche pas pour Poulenc.

Xavier a écrit:

vartan a écrit:

Les opéras de Takemitsu, Dutilleux ou Poulenc, face à ceux de Lully, c'est de la gnognotte.

Ca marche pas pour Poulenc.

Poulenc est inattaquable.

Je réécoute les mamelles de Tirésias du coup...
Envolez vouuuuuuuuuuuuuuuus !!!
(Olé!)

Xavier a écrit:

vartan a écrit:

Les opéras de Takemitsu, Dutilleux ou Poulenc, face à ceux de Lully, c'est de la gnognotte.

Ca marche pas pour Poulenc.

Faut pas exagérer, une belle oeuvre et queques pochades délicieuses...

Elustaphe a écrit:

Poulenc est inattaquable.

Mais j'adore Poulenc !

vartan a écrit:

Xavier a écrit:

vartan a écrit:

Les opéras de Takemitsu, Dutilleux ou Poulenc, face à ceux de Lully, c'est de la gnognotte.

Ca marche pas pour Poulenc.

Faut pas exagérer, une belle oeuvre et queques pochades délicieuses...

Je ne parle pas en quantité mais en qualité.
Les Dialogues, ça n'est pas de la gnognotte.

Je ne l'ai pas dit, j'aime beaucoup, c'est un grand chef-d'oeuvre, mais il est un peu unique dans sa carrière quand même. Même si Les mamelles c'est tordant.
Mais c'était pour répondre en piquant sur un jugement concernant les qualités comparatives de compositeurs d'opéra et les trois sus-cités.
Si les comédies de Molière sont bonnes, est-ce que les tragédies de Racine en deviennent mauvaises ?

vartan a écrit:

Elustaphe a écrit:

Poulenc est inattaquable.

Mais j'adore Poulenc !

Trop tard.

Crains mon courroux !

Oui, des coups !

Certains d'entre vous étaient ils à la Passion selon Saint Jean donnée au TCE samedi dernier. J'aimerais bien avoir votre avis...parce que personnellement, je me suis ennuyé à mourir lors de cette représentation.

Entre un évangeliste à la voix maigrelette mais je l'avoue très bien conduite, mais sans poids, sans impact et sans drame, des voix féminines pour lesquelles il fallait tendre l'oreille pour entendre quelque chose, un choeur d'entrée d'une lenteur insupportable et de dimension très réduite, etc etc.....Une énorme déception en ce qui me concerne.
Je sais bien qu'on ne chante pas Bach comme Strauss, on est bien d'accord, mais ce que j'ai entendu samedi dernier me semble une caricature de "musique authentique", au point qu'on en perd toute la substance.

Pour avoir entendu notamment Lehtipuu (orthographe ?) dans la Saint MAtthieu l'année dernière, c'était absolument renversant d'interprétation et de talent "narratif" par rapport à ce que j'ai entendu samedi dernier.

Merci à Crapio pour ce superbe compte-rendu qui m'avait échappé !

Vu le nombre de messages qui lui ont été consacrés, avec les sublimes tartines de Morloch, ce Thésée mériterait presque un topic à lui seul

Je n'ai pas eu le plaisir d'assister à ces représentations mais j'ai fait commander le O'Dette par la médiathèque de mon arrondissement. Je l'attends de pied ferme !

Salomé Haller n'est pas si inconnue que ça Crapio ! Bon évidemment, ce n'est pas ton répertoire habituel. Son site perso est bien conçu : http://salome.haller.free.fr/

Pour les représentations du Thésée de Lully, voir ICI

La bonne nouvelle de la prochaine saison du TCE, c'est le Martyre de Saint Sébastien donné par l'Orchestre National de France dirigé par Gatti, avec Isabelle Huppert en récitante. (solistes pas encore connus)

Xavier a écrit:

Isabelle Huppert

Xavier a écrit:

La bonne nouvelle de la prochaine saison du TCE, c'est le Martyre de Saint Sébastien donné par l'Orchestre National de France dirigé par Gatti, avec Isabelle Huppert en récitante. (solistes pas encore connus)

Et Pires en récital... avec la troisième sonate de Chopin... je jubile à l'avance...

Je viens de regarder les programmes des récitals de la prochaine saison... ils sont tous chiche quand même...
J'irai bien écouter Moravec quand même peut-être.
Sinon ils vont donner Die Dreigroschenoper Par contre le faire en version de concert c'est quand même dommage...
La distribution c'est du grand luxe mais je me demande si ça peut être bien dans un tel répertoire
Heinz-Karl Gruber, direction

Ian Bostridge, Macheath
Dorothea Röschmann, Polly Peachum
Angelika Kirchschlager, Jenny
Hanna Schwarz, Cecilia Peachum
Heinz-Karl Gruber, J. J. Peachum
Florian Boesch, Tiger Brown
Christoph Bantzner, Le Narrateur

Klangforum Wien
Chorus Sine Nomine, direction Johannes Hiemetsberger

C'est ici le bon topic. Mais Sauron s'était planté au dessus. Il est nul

Merci de faire un copier-coller, comme ça j'efface à côté.

Il faut tout de même que je dise quelques mots sur la représentation de mercredi de ce Falstaff de Verdi.

Dernier opéra du grand Giuseppe, créé alors qu'il était une figure nationale, Verdi a choisi une comédie de Shakespeare Les joyeuses commères de Windsor, adapté dans un livret par Boito.

C'est une farce un peu grinçante très bien rendue par le spectacle du TCE. Pas par la mise en scène assez conventionnelle de Mario Martone, qui suit la trame de façon littérale malgré une transposition à l'époque de la création de l'opéra de Verdi - sans que j'ai trouvé que ça éclaire beaucoup la pièce. Décors assez tristes, costumes mieux réussis. Mais ce n'est pas là qu'est passé le budget de cette production.

L'atout c'est la troupe de chanteurs, homogène et de très haut niveau.


Alessandro Corbelli a choisi d'interpréter un Falstaff désabusé, aussi mélancolique que personnage de farce. Il tient à sa dignité et n'en est que plus touchant dans ses mésaventures. Résidu inutile d'un monde qui a disparu, il assume son statut et le final est une grande réussite, quand il remet à leur place ses tortionnaires. Il a une voix de baryton-basse et une présence extraordinaires, excellent acteur tout en sobriété. Dans cette optique du personnage, il évite le chant bourrin et au contraire délivre des phrasés et des nuances subtils. Une très belle incarnation du rôle.



Anna Caterina Antonacci est Alice Ford, parfaite et à l'aise dans un rôle comique. Son rôle est important mais j'aurais aimé qu'il le soit encore plus, tant elle est géniale à chaque apparition.

C'est difficile de détailler ensuite tous les rôles, d'importance égale. Ah si, Marie-Nicole Lemieux épatante en Mrs Quickly, avec une vraie présence hilarante sur scène, excellentes prestations de Francesco Meli (Fenton) et de Ludovic Tézier (Ford). Enfin bref, la grande qualité de cette distribution était son homogénéïté, ce qui est aussi valable pour Amel Brahim-Djelloul (Nanetta), Federico Sacchi (Pistola) et Caitlin Hulcup (Meg).

Comme tout était impeccable vocalement, ça donne un sentiment de liberté sur scène passionnant et que tous les protagonistes sont sur un pied d'égalité. Et ainsi tout fonctionne.

Une belle version de Falstaff.

L'orchestre de Paris très bien sous la direction d'Alain Altinoglu, qui ne cherche pas une grande originalité mais à dramatiser la partition assez complexe pour du Verdi.

Voilà, ceux qui peuvent courez-y ce soir (c'est la dernière) car à ma grande surprise ce n'est pas archi-plein (fin de saison ? concurrence du Don Carlos de Bastille ? des stars pas assez stars ?) et on trouves des places correctes à tous les prix.

Voilàààààààààààà !

Pardon de réagir de façon superficielle, j'ai peu de temps devant moi, mais je précise juste que Corbelli a au contraire une vraie voix de baryton bien centrale, tout en étant rompu au répertoire comique. Etonnant qu'il puisse camper un Falstaff convaincant et sobre, de ce point de vue, et c'est une excellente nouvelle.

Il donne une intervioue ici avant ce Falstaff :

http://www.forumopera.com/actu/corbelli.html

et trouve même le moyen de donner raison à l'infâme

Citation :

Parlons, pour commencer, de votre personnalité vocale et votre tessiture. Comment définiriez-vous votre voix, à quelques jours du votre premier Falstaff européen : baryton ? baryton basse ?

Né baryton, Je reste baryton ! baryton lyrique même si vous voulez. Mon répertoire s’est développé vers les rôles bouffes du XVIIe et début XIXe, qui, c’est vrai, sont presque tous des rôles de baryton-basse et cette étiquette m’est souvent collée. Pensez aux rôles mozartiens ou, chez Rossini à Dandini par exemple. Ce sont des basses avec les aigus, si l’on veut. Et j’ai acquis au fil des années une capacité à chanter vers le grave, qui n’était pas naturelle au départ. Mais je suis un vrai baryton !

Heureusement que pour se racheter il considère que Bach est universel et intemporel...

Corbelli est un artiste exceptionnel. Il est inénarable en Dandini (Cénérentola) et en Sanch Pança (Don Quichotte de Massenet) . Je regrette de ne pas avoir vu ce Falstaff du TCE mais pour moi qui ne suis pas parisienne il faut faire des choix .

Par contre Sacchi en Pistola je suis sceptique.
Il avait été tellement mauvais en Oroé en 2006 quand ce même TCE a monté Sémiramide que je m'étais posé des questions

Je reviens du 3ème concert de Kurt Masur, dans son dernier cycle Beethoven.

Ouverture Leonore III

Ca a très mal commencé. Bon il faut dire qu'a la base cette ouverture est le pire morceau symphonique de Beethoven que j'ai entendu. C'est cliché, pas inspiré, les mélodies pauvres et sans intérêt. En un mot: Laborieux. Masur fait sonner ça comme il peut, sans conviction. Passons....

Concerto pour Piano n° 3 ( Til Fllner)

C'est déjà beaucoup mieux. Un pulsation bien vive comme j'aime pour le 1er mouvement, on sent que les musiciens sont plus enthousiastes. A part un 2nd mouvement pris un peu vite à mon goût c'est réussi.
Interprétation classique on va dire, sans prise de risque. C'est beau, d'une très grande maîtrise technique (c'est d'ailleur assez énervant de voir un mec aussi détendu, exécutant la cadence du 1er mouvement avec une facilité déconcertante). Super mise en place aussi !
Bon le tout manque un peu de fougue (l'orchestre aussi) mais bon....

Pause... A la reprise j'arrive à passer du 3ème balcon 3/4 au 1er balcon presque dans l'axe..

Symphonie n° 3 "Eroique"

Bon il fait savoir que j'ai pris mes billets en octobre 2007, alors en pleine période symphonique Beethoven. Je les ai saignées les petites. Trop peu être...Et mes goûts en matière de musique symphonique ont bien évolués depuis. Tout ça pour dire que c'est sans grande excitation que je m' apprête à écouter cette 3ème. Qui est en plus une des plus dure à réussir selon moi.
Et là ! Un doux frisson me traverse en entendant le 1er thème. Une pulsation parfaite, un phrasé super musical et ça sonne grave ! Je vous passe la liste des adjectifs chiants et pas originaux mais c'est un pur bonheur ! J'entends tout, les bons pupitres ressortent aux bon moments, c'est fluide, vraiment très très beau.
Fin du 1er mouvement. Le 2nd est du même niveau...L'atmosphère qui se dégage de cette marche funèbre, c'est un peu ce que j'ai ressenti ce matin en écoutant son enregistrement des 4 derniers leaders. Une grande mélancolie, quelque chose d'inéluctable, de profondément touchant et humain.
Et ç'est resté du même niveau jusqu'a la fin ! C'était vraiment grand ! Peut être la plus belle 3ème que j'ai entendu. D'ailleurs, j'ai rarement vu le TCE rendre un hommage pareil. Des bravos qui pleuvent pendant 5mn, c'est assez rare quand même. En tout cas on a senti ce grand monsieur profondément touché, toujours aussi souriant ! Ca fait plaisir !


ps: je suis amoureux de la 1ère hautboiste de l'orchestre national de France. Du très beau haubois, craquante, sexy... J'arrête.

J'ai entendu cette Troisième par les mêmes il y a quelques années, c'était déjà admirable (Masur n'était pas titulaire depuis très longtemps, un ou deux ans).

Je suis très étonné de ce que tu dis de Leonore III, qui est tout de même de la superbe musique, très bien construite et très inspirée...

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai entendu cette Troisième par les mêmes il y a quelques années, c'était déjà admirable (Masur n'était pas titulaire depuis très longtemps, un ou deux ans).

.

Oui, il y a vraiment quelque chose qui se passe entre ce chef cet orchestre. En tout cas cette troisième était un pur bonheur. En plus Masur a opté pour le grand orchestre, ce qui n'était pas pour me déplaire !

Citation :

Je suis très étonné de ce que tu dis de Leonore III, qui est tout de même de la superbe musique, très bien construite et très inspirée...

Peut-être... Mais je m'y suis vraiment emmerdé ! Seuls 3/4 passages étaient étaient pas mals (par exemples les cuivres que l'on entend de derrière la scène avec une belle nappe de cordes, et quelques crescendos aussi. Mais sinon, ça m'a semblé laborieux, vraiment... sur tout mélodiquement. A mon avis Masur et son Orchestre se sont plantés la dessus.

*Niko a écrit:

Oui, il y a vraiment quelque chose qui se passe entre ce chef cet orchestre. En tout cas cette troisième était un pur bonheur. En plus Masur a opté pour le grand orchestre, ce qui n'était pas pour me déplaire !

Oui, il a métamorphosé une phalange assez molle en un orchestre vigoureux et au besoin passionnant.

on a un peu de mal à y croire... à la limite qu'il ait fait du chewing-gum avec des chamallows... enfin tant que Masur se contente de jouer du répertoire rebattu, ça n'a guère d'importance.

sud273 a écrit:

on a un peu de mal à y croire... à la limite qu'il ait fait du chewing-gum avec des chamallows... enfin tant que Masur se contente de jouer du répertoire rebattu, ça n'a guère d'importance.

Oui, comme l'intégrale de la musique de scène de Peer Gynt ou du Songe d'une Nuit d'Eté, à chaque fois avec récitant...

Si tu penses aux enregistrements de Leipzig de Masur ou à l'ONF avant Masur, en effet ça n'a strictement rien à voir avec ses rondeurs un peu indolentes.

Il semble avoir pas mal appris des innovations sur instruments d'époque, les lignes sont plus claires, plus incisives.

sud273 a écrit:

on a un peu de mal à y croire... à la limite qu'il ait fait du chewing-gum avec des chamallows... enfin tant que Masur se contente de jouer du répertoire rebattu, ça n'a guère d'importance.

Je comprends que tu sois septique. Je l'étais moi même un peu hier soir. Avant d'avoir entendu sa 3ème symphonie...

Au fait c'est quoi cette invasion de Lapins partout !

Je reviens à l'instant du dernier concert de Kurt Masur au TCE avec les 8 et 9 ème symphonies.

Mais si Sud ne me croira pas, je tiens à dire que j'ai entendu du grand Beethoven tout au long de cette intégrale. Masur a fait ds prouesses avec l'orchestre national de France et il faut lui rendre hommage je pense.

Ce dernier concert était à l'image de tout le cycle (je parle avant tout des symphonies). De l'amour pour ces oeuvres, de la remise en question, du beau son, du souffle, de l'urgence, de l'énergie, des tempi vraiment bien sentis. Tout ça ronronait, ça chantait, ça grondait. Vraiment c'était grand. Certaines interprétation resterons gravées dans ma mémoire (3.7.8 ).
Et puis il a pris des risques dans cette 9ème, des tempi vifs, une vision urgente et surprenante avec un mouvement lent plus proche de l'allegretto que de l'andante. Et ça a très bien fonctionné. En tout cas c'est la 1ère fois que je l'entends ainsi et ça donnait une sensation très agréable de balancement, comme une danse d'espoir, d'apaisement.
Et puis le dernier mouvement, avec un très très bon choeur et d'excellents solistes.
Alors évidement, c'est pas totalement exempt de défauts. Quand Masur prend une pulsation très vive dans le second mouvement, il faut avoir le philharmonique de Berlin pour tenir ça parfaitement et avec une mise n place impécable. Et l corniste nous a fait une petite fausse note toujours dans ce 2nd mouvement mais rien de méchant. Ca reste d'un très bon niveau technique.


Au final bravo à Masur et à l'orchestre qui ont surpris tout le monde je pense et nous laisse du grand Beethoven dans la tête.


Edit: La 9ème en live c'est quand même quelque chose !

Je viens de passer huit heures au téléhone avec WoO.
Nous venons de réserver ensemble et en live notre place pour L'armide le (12 octobre 2008 à 17 h00) de Lully par chrsitie et les arts florissants:
http://www.theatrechampselysees.fr/saison-detail.php?t=1&s=1.

J'en profite donc pour faire un appel. Ce serait chouette, même si les parisiens intra et extra muros ne désirent pas le voir, qu'on puisse organiser une rencontre à la fin du spectacle.

Encore Stéphanie d'Oustrac
Mais elle est partout

Bon moi je vais pas sur Paris durant cette période, ça sera une prochaine fois

atom'

Je suis en 11.6 !

@ Crapio : je ne te verrai donc jamais

atomlegend a écrit:

Je viens de passer huit heures au téléhone avec WoO.
Nous venons de réserver ensemble et en live notre place pour L'armide le (12 octobre 2008 à 17 h00) de Lully par chrsitie et les arts florissants:
http://www.theatrechampselysees.fr/saison-detail.php?t=1&s=1.

Allons, dites-nous tout: quelle catégorie ?

Veinards !

Le 12 octobre, soit quelques jours après mon anniversaire... :scratch. Il faut tenter quelque chose !

WoO a écrit:

Je suis en 11.6 !

@ Crapio : je ne te verrai donc jamais

Mais si mister Banana, mais si... N'empêche que si j'habitais plus prêt j'aurais sûrement été le voir cette Armide.
Je vais sur Paris cette saison ci

Zip a écrit:

atomlegend a écrit:

Je viens de passer huit heures au téléhone avec WoO.
Nous venons de réserver ensemble et en live notre place pour L'armide le (12 octobre 2008 à 17 h00) de Lully par chrsitie et les arts florissants:
http://www.theatrechampselysees.fr/saison-detail.php?t=1&s=1.

Allons, dites-nous tout: quelle catégorie ?

La même que ma catégorie de mélomane : 5, le théâtre avant tout !

Apparemment on aura un superbe point de vue sur la scène

Zip a écrit:

Veinards !

Le 12 octobre, soit quelques jours après mon anniversaire... :scratch. Il faut tenter quelque chose !

Oui, il faut !

mais je croyais que tu n'avais pas aimé Armide, à moins que ça ne soit que Guillemette...

Y a un sujet pour parler de la prochaine saison, celle-ci est terminée...

Xavier a écrit:

Y a un sujet pour parler de la prochaine saison, celle-ci est terminée...

C'est de la faute d'Atom

Je ferme ce sujet, comme ça vous serez obligé de faire des citations et de continuer sur l'autre.