Vincent d'Indy (1851-1931)

Certes, la musique orchestrale ne contient pas autant de fulgurances que la musique de chambre, mais il y a quand même de très belles choses... L'Italienne, Istar, le Jour d'été et les marines (Poème des Rivages et Diptyque méditerranéen).
Pour Gamba dans le Jour d'été, je trouve ça un peu dénervé. Il me semble que lui préférais Janowski, plus nerveux, ou Dervaux sur des tempi plus proches. Le mystérieux épisode du lever (et du coucher) de soleil, cela m'avait saisi à l'époque, et rappelé d'une certaine manière les épisodes extrêmes du Festin de l'Araignée de Roussel. L'idée du cycle solaire et l'effet de miroir au sein des pièces plus que des procédés ou coloris similaires, je pense...

Je ne me souviens pas des autres versions (et je n'en ai pas sous la main dans l'immédiat), mais personnellement j'entends de bien belles choses chez Gamba – il se peut que cette esthétique corresponde à un "tropisme" personnel, en tout cas je ne trouve pas ça spécialement lisse ni mou...

Je ne connais pas trop d'Indy mais par curiosité de cette discussion j'écoute un bout ce matin (Le volume 1 de Gamba) et je me suis dit que c'est la musique d'Indy qui est lisse.

Pour moi, un très beau disque,avec deux oeuvres qui méritent l'attention.La symphonie N°2 de D'Indy ,un peu dans la lignée de celle de Franck ,reste très lyrique et dans l'ensemble passionnante,même si elle fait ses 45 minutes .D'indy est  un orchestrateur de talent et le poème symphonique Souvenirs, en hommage à sa femme, est vraiment très beau et attachant. James de Preist, chef américain disparu en 2013,fait superbement revivre cette belle musique, qui il faut bien le dire, n'est pas souvent enregistrée.