Autour de la musique classique

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 Hans PFITZNER

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MessageSujet: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 17 Aoû 2007 - 19:39

Rapide ouverture de sujet pour que Rubato puisse causer et questionner tout à son aise.


Pfitzner, tout en appartenant réellement à l’esthétique de son temps, dans une veine plutôt postwagnerienne que poststraussienne, était, idéologiquement, un réactionnaire, auteur notamment d’un pamphlet Le danger futuriste (tout est dans le titre !).

On ne s’étonne donc guère que son œuvre la plus célèbre soit Palestrina, un opéra bien connu car enregistré en 1973 par Kubelik à la tête d’une illustre brochette et publié par la DGG : entre autres Donath, Fassbaender, Gedda, Fischer-Dieskau, Prey, Weikl, Ridderbusch…
Evidemment, cet opéra vante un passé musical glorieux auquel il ferait bon revenir, et développe des airs sentencieux. Conséquemment et tout aussi évidemment, cet opéra se heurte à l’écueil des représentations, surtout lorsque idéologiques, de vies d’artistes : un artiste-compositeur est déjà à l’œuvre, et occupe toute la place, tandis que celui qui est représenté ne peut s’exprimer ; or sa vie ne constitue pas nécessairement le sujet le plus trépidant, et l’hommage ne saurait seul remplacer son art.

Concrètement, Palestrina est une œuvre à la fois un peu lâche dramatiquement, monumentale musicalement, et sans les grandes saveurs inventives et décadentes de ses contemporains. Il incarne la décadence du postromantisme infini, celle de Scharwenka ou Rachmaninov, pas celle de Schreker et Krása.

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Dans le lied, on retrouve les mêmes caractéristiques générales (mais on a en projet de l’aborder plus en profondeur dans notre petite série liederistique), à savoir l’inscription dans son temps, mais en refusant l’audace.
Des lieder assez attristés, dans une grisaille wolfique, mais sans le relief extraordinaire que peut avoir l’écriture de Wolf.

Cela dit, je n’ai exploré que les lieder de jeunesse (et m’en suis tenu là), ce qui fait très peu pour être catégorique. [Il est rare cependant, même lorsque l’esthétique des lieder change comme dans le cas de Reger, que la qualité se modifie de façon trop considérable. A vérifier.]

Hans PFITZNER 41358G9FZ0L._AA240_


Mais il existe aussi des œuvres passionnantes chez Pfitzner, et je me suis trouvé tout ébaubi de la grande beauté de Der arme Heinrich, toute postwagnérienne, mais de haute volée, et dans une interprétation sublime dominée par Michaela Kaune, idéale à son habitude de sûreté et de rondeur vocales, de soin et d’investissement textuels. Chez Capriccio (au passage, attention à la langue des livrets – allemands – chez cet éditeur, ils ne sont pas forcément traduits).

Hans PFITZNER 41CXTW1CASL._AA240_


Je laisse Sud évoquer la musique instrumentale.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 17 Aoû 2007 - 20:09

Merci David.

Il n'y a que quelques jours que j'ai commencé à m'intéresser à Pfitzner, un peu par hasard, en lisant un dossier sur l'opéra en général, et ceci m'a mené aux 2 opéras que tu as présentés, et dont je n'ai pour l'instant pu écouter que des extraits.
Ces 2 opéras étant disponibles, je pense que j'aurai l'occasion d'en parler dans quelques temps.. Wink

J'ai lu qu'il y avait aussi un opéra intitulé Das Hertz.... Question
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 17 Aoû 2007 - 20:13

Rubato a écrit:
J'ai lu qu'il y avait aussi un opéra intitulé Das Hertz.... Question
Oui, tout à fait (Das Herz, en fait, soit « Le Cœur »), paru chez Marco Polo dans une distribution d’inconnus.

Au disque, il existe également deux versions de Das Christ-Elflein.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 17 Aoû 2007 - 21:21

donner mon avis sur sa musique instrumentale risque de s'avérer complexe sans ré-écouter. Je ferai donc ça à terme: en fait, en ce qui concerne l'aspect politique, il faut remarquer que pratiquement toute l'oeuvre de Pfitzner date d'avant-guerre. (Palestrina, écrit de 1912 à 1915, créé en 1917)
Pour un réactionnaire, il me semble qu'il pousse à la dernière extrémité l'harmonie classique et l'usage de la tonalité: mais j'en garde surtout un souvenir de sérieux et d'ennui, malgré des qualités de structure et de solidité indéniables. Peut-être est-ce finalement le seul vrai successeur de Bruckner et de Brahms, avec heureusement une présilection -coupable- pour la scène.
En dehors des oeuvres citées, on trouve aussi au disque Das dunkle Reich, qui -malgré son titre malheureux- est une sorte de requiem allemand écrit en hommage à sa défunte 1ère femme.
Il faut souligner encore que Pfitzner fut la personnalité majeure de l'Alsace sous l'administration allemande, chef d'orchestre à Srasbourg, directeur du conservatoire, de l'opéra, avant de partir pour Munich dans les années 20. On peut aussi noter que c'est Mahler qui créa à Vienne son premier opéra en 1908.
Malgré ses prises de position anti-modernistes (il récidive avec notamment "La nouvelle esthétique de l'Impotence en musique", le vocabulaire de Pfitzner me semble révélateur d'une certaine frustration) il ne parait avoir cotoyé le régime nazi qu'avec réticences, en raison peut-être d'un catholicisme militant qu'il fut bien obligé de réprimer.
Il n'est peut-être pas non plus le compositeur le plus intéressant ayant vécu en Allemagne sous le troisième Reich, et détestait tout autant Webern que Egk et Orff.

Voilà à peu près tout ce que m'inspire le nom de Pfizner: je ne suis pas sûr que je serai capable de parler avec plus de complaisance de son grand ennemi Busoni (au fond, ces extrêmes musicaux se rejoignent). Enfin tout celà, c'est le coeur même de la musique allemande, science, complexe de supériorité, romantisme redondant, noblesse médiévalisante, prétention, certitude, puis oubliettes d'un purgatoire sans fin.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 17 Aoû 2007 - 21:28

sud273 a écrit:
Pour un réactionnaire, il me semble qu'il pousse à la dernière extrémité l'harmonie classique
Dernière extrémité, je ne sais, mais oui, complexe, c’est évident. Je le redis, pensée réactionnaire, mais musique de son temps. Ma comparaison avec Rachma est peut-être biaisée, il vaudrait mieux dire Reger et Hindemith, ce serait plus juste.


Citation :
et l'usage de la tonalité: mais j'en garde surtout un souvenir de sérieux et d'ennui, malgré des qualités de structure et de solidité indéniables. Peut-être est-ce finalement le seul vrai successeur de Bruckner et de Brahms, avec heureusement une présilection -coupable- pour la scène.
Il y a de tout cela en effet, ça me paraît très juste. Orchestrateur très moyen comme Bruckner, d’ailleurs.


Citation :
Voilà à peu près tout ce que m'inspire le nom de Pfizner: je ne suis pas sûr que je serai capable de parler avec plus de complaisance de son grand ennemi Busoni (au fond, ces extrêmes musicaux se rejoignent).
Tout dépend quoi de Busoni, mais Faust est véritablement fascinant, bien qu’un peu épais à digérer, je te le concède.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptySam 18 Aoû 2007 - 12:54

je viens de réécouter, dans une version moderne, la symphonie de Pfitzner:
je dis "la", celle qu'on appelle parfois troisième symphonie puisqu'il en existe deux autres, l'une en ut dièse qui est un développement du 3ème quatuor op 36 (1932, le quatuor datant de 1925), et la "petite" symphonie en sol de 1939.
La symphonie en ut majeur date de 1940 et dure un peu moins de 18 minutes, en un mouvement continu, où l'on identifie trois sections, la dernière étant une sorte de scherzo qui évolue en finale.
Le thème, énoncé d'emblée aux cors est assez séduisant, il revient de façon cyclique couronner la coda de l'oeuvre. Le ton général est assez joyeux et direct, l'orchestration plutôt séduisante, on ne s'ennuie guère que vers le début de la dernière section où l'ensemble perd, brièvement, de sa clarté.
On s'étonne que Pfitzner, en ardent défenseur du classicisme ait choisi cette forme ramassée et cyclique, descendant plus directement de la sonate en si de Liszt que de Beethoven ou Brahms. On s'étonne aussi du détachement de ce ton si peu en rapport avec le temps. A vingt ans près cette symphonie aurait peut-être trouvé une place au répertoire: encore n'est-il pas certain qu'on l'eût regardé avec plus d'intérêt que la sinfonietta de Reger ou celle de Poulenc.
C'est bien fait et plutôt agréable, mais il est à craindre qu'elle ne survive que par l'enregistrement de Furtwängler, comme une curiosité, au même titre que la deuxième symphonie d'Ernst Pepping (1943), plus développée, plus ennuyeuse bien que plus en phase avec son temps, mais elle aussi finalement anecdotique, moins importante sans doute que la moindre symphonie de Franz Schmidt.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMer 22 Aoû 2007 - 15:49

Notons également que Pfitzner était un chef d'orchestre de talent. Je possède des interprétations de Beethoven par lui chez Naxos, qui revèlent un style très old school, avec dégoulinage, imprécisions, et rubato au kilomètre, mais une sensibilité indéniable et une bonne compréhension du compositeur.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMer 22 Aoû 2007 - 20:07

sud273 a écrit:
je viens de réécouter, dans une version moderne, la symphonie de Pfitzner:
.

Je suppose, Sud, que tu parles du CD CPO qui comporte la symphonie en ut majeur op 46, la "kleine symphonie" op 44 et la suite extraite de la musique de scène pour Das Fest auf Solhaug.

Je possède aussi ce CD (c'est d'ailleurs le seul que j'ai de Pfitzner), et j'avoue être séduit par son post romantisme.

J'ai écouté d'autres oeuvres comme ses concertos pour piano et pour violon, un peu de musique de chambre, et je trouve qu'il est dommage qu'il soit ainsi délaissé pour "crime de conservatisme".
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMer 22 Aoû 2007 - 21:05

je ne parlais pas précisément de ce CD, je ne connais pas la "petite symphonie", et seulement un des trois concertos pour cello. Je n'ai pas poursuivi la réécoute. Je sais qu'il existe une autre version de Das Fest auf Solhaug comportant les scènes chorales et lieder de Wolff pour cette pièce (je ne sais pas ce que ça vaut, c'était une première mondial au disque et j'ai héroiquement résisté à la tentation d'en savoir plus).
Ce qui est piquant dans la discographie de Pfitzner, c'est qu'on donne en général en complément de programme des oeuvres de musiciens qu'il détestait, comme Hindemith.
Je ne crois pas que le crime principal soit celui de classicisme ou de "conservatisme": la musique de Pfitzner est sans doute plus de son temps que ses propres opinions sur la musique, mais c'est toujours agréable et tiède, donc perçu comme secondaire en une époque où tant de compositeurs passionnants (dont la plupart n'ont pas eu la chance d'être enregistrés par de grands interprêtes) sont à l'oeuvre.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 23 Aoû 2007 - 10:11

Je pense comme Sud : sa musique est très estimable, mais évidemment, étant moins passionnant que d'autres (ou en tout cas plus irrégulier), il passe un peu à la trappe.

Cela dit, comme tu le soulignes, Joachim, il peut aussi y avoir une part d'idéologie en faveur des novateurs.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 14:23

J'ai reçu il y a 3 jours, "Palestrina": 2 écoutes pour l'instant.

Ce matin, réception de "Der arme Heinrich", et écoute de l'acte I.

Dans les deux cas, excellente impression. Smile
J'en parlerai plus en détail bientôt, avec une petite présentation pour chacun des opéras.(si j'en ai le courage!)
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 14:27

Rubato a écrit:
J'ai reçu il y a 3 jours, "Palestrina": 2 écoutes pour l'instant.

Ce matin, réception de "Der arme Heinrich", et écoute de l'acte I.

Dans les deux cas, excellente impression. Smile
J'en parlerai plus en détail bientôt, avec une petite présentation pour chacun des opéras.(si j'en ai le courage!)
Quelles versions ? Der arme Heinrich chez Capriccio, je présume ? Tu as eu droit au livret traduit ?
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 16:35

Ce sont les versions dont tu as parlé précédemment:
Celle de Kubelik chez DG pour Palestrina.
Celle de Rumpf chez Capriccio pour Der arme Heinrich.

Dans les deux cas, je n'ai que le livret allemand avec la traduction...anglaise.
Pour Der arme Heinrich il y a le synopsis, et une présentation du compositeur et de l'oeuvre en français.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 17:13

Ils ont donc fait des progrès chez Capriccio ! Avant, on ne trouvait que le livret allemand seul. C'est donc bien un disque recommandable matériellement. Comme je l'avais dit, je craignais un peu de ce côté...
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 19:28

DavidLeMarrec a écrit:
Ils ont donc fait des progrès chez Capriccio ! Avant, on ne trouvait que le livret allemand seul. C'est donc bien un disque recommandable matériellement. Comme je l'avais dit, je craignais un peu de ce côté...

Oui effectivement, et c'est la première chose que j'ai vérifiée quand j'ai reçu mon coffret! Very Happy
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 31 Aoû 2007 - 0:16

Quelqu'un peut-il (elle) me dire en quoi consiste la révision par Pfitzner de l'opéra "Der Vampyr" de Heinrich Marschner (1828)?
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 31 Aoû 2007 - 9:39

Volontiers !

Pfitzner a essentiellement ajouté des récitatifs, parfaitement indécelables : avec son style un peu rétrograde, il complète à merveille Marschner. Il s'agissait de remplacer les dialogues parlés, qui étaient passés de mode.

D'oreille, peut-être quelques doublures inutiles dans l'orchestration, mais il faut vérifier, mon seul enregistrement de cette version (Neuhold) est dans un son (et une forme instrumentale Confused ) un peu précaire.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMar 4 Sep 2007 - 11:47

Petite présentation de son opéra Palestrina

Palestrina : opéra en 3 actes. De Hans Pfitzner.
Livret du compositeur.
De 1909 à 1915 : rédaction du livret
De janvier 1912 à juin 1915 : composition musicale.
La première eut lieu le 12 juin 1917 au théâtre du Prince-Régent de Munich, sous la direction de Bruno Walter.
Durée : env. 3h30

L’action se passe à Rome et à Trente, en novembre et décembre 1563, l’année de la fin du concile.
C’est un épisode de la vie du compositeur Giovanni Pierluigi da Palestrina: biographie : ICI

Argument.
-Acte I : à Rome
Prélude solennel.
Dans la maison du compositeur, Silla, élève de Palestrina, travaille sur une de ses compositions. Ighino, le fils de Palestrina, est inquiet : son père, désespéré après la mort de sa femme, n’écrit plus. Entrent Palestrina et le cardinal Borromeo. Ce dernier veut convaincre Palestrina d’écrire une messe. En effet, le pape Pie IV a décidé, pour le service religieux, de revenir au chant grégorien, seule une oeuvre d’un compositeur de prestige pourrait l’en dissuader et ainsi, sauver l'écriture polyphonique, mais Palestrina, estime ne pas être à la hauteur. Colère de Borromeo, qui quitte la pièce, furieux.
Resté seul, Palestrina médite. Au cours de cette méditation, des compositeurs du passé lui apparaissent l’encouragent puis disparaissent. Il entend alors des voix d’anges qui lui dictent sa Messe.
A l’aube, les voix d’anges s’évanouissent et Palestrina, épuisé, s’effondre. Le sol est couvert de papiers.
Ighnino et Silla découvrent ces feuilles, et réalisent que c’est une messe qui a été écrite.

-Acte II : à Trente, environ huit jours plus tard.
Prélude.
C’est la grande conférence, dernière session du concile. De nombreux personnages y assistent, cardinaux, évêques, archevêques, ambassadeurs, etc…
C’est très agité. La discussion s’engage sur la musique qui accompagne le service religieux. On crie, on se dispute ; la querelle éclate, les soldats interviennent, et font feu.

-Acte III : à Rome, environ quinze jours plus tard.
Prélude.
La chambre de Palestrina. Il est assis, entouré de cinq chanteurs de la chapelle. Son fils lui annonce que sa messe est chantée en ce moment au palais du pape. Il semble ne pas comprendre. Des cris retentissent dans la rue : « Evviva Palestrina ».
La chambre est vite envahie. Puis arrivent le pape et ses cardinaux. Le pape a été impressionné par sa messe. Borromeo tombe à genoux devant le compositeur, et pleure.
Dehors la foule continue d’acclamer le compositeur.
Resté seul, Palestrina regarde le portrait de sa femme Lucrèce, puis s’asseyant devant son orgue, se met à jouer doucement.
Rideau.


Pfitzner a pris quelques libertés poétiques qui ne correspondent pas aux faits historiques (la date exacte de la composition de la Missa Papae Marcelli est inconnue).
Il n’y a pas de rôle féminin, excepté l’apparition de Lucrèce, femme du compositeur, cependant ceux de Silla (17 ans) et de Ighino (15 ans) sont chantés par 2 sopranos.

Pitzner est l’un des derniers représentants du romantisme allemand. On peut parfois penser à Wagner, mais à mon avis, moins que dans son autre opéra « Der Arme Heinrich ». L’écriture vocale réserve de belles surprises, tout en restant, dans l’ensemble assez traditionnelle.

L’acte I est vraiment très beau, avec cette confrontation Borromeo-Palestrina, et surtout dans les 3 scènes suivantes (4 à 6), le long monologue de Palestrina, très poignant, l’apparition des « Maîtres », avec un traitement des voix « fantomatique » puis le chœur des anges qui lui dictent la messe tandis que Lucrèce lui apparaît : pour moi, ce sont les moments forts de l’opéra, du moins les plus émouvants.

L’acte II contraste avec le précédent ; C’est beaucoup plus animé, avec une multitude de personnages, ce qui rend l’histoire parfois difficile à suivre. Il y a quand même des moments plus calmes, avec ici aussi d’excellentes parties chantées, la tension monte progressivement, l’ambiance devient délétère, jusqu’à l’explosion en fin d’acte, avec ces bruits d’épées qui s’entrechoquent.

Retour au calme dans l’acte III, à l’image de son prélude. C’est l’acte le plus court de l’opéra. Tout se passe dans une sorte de sérénité retrouvée. Très beau chœur des « chanteurs du pape ». Puis l’orgue de Palestrina (aurait-il retrouvé un semblant de bonheur ?) nous mène doucement vers la fin de cet opéra que j’ai beaucoup aimé.

Concernant la version discographique, il s’agit de celle de Rafael Kubelik dirigeant l’orchestre symphonique de la radiodiffusion Bavaroise. Chœur de la radiodiffusion Bavaroise.1973
Nicolai Gedda
Dietrich Fischer Dieskau (qui m’a impressionné dans le rôle de Borromeo)
Bernd Weikl
Karl Ridderbusch
Helen Donath
Brigitte Fassbaender
Hermann Prey………

Un enregistrement de premier ordre, qu’il faut avoir pour la découverte de cette oeuvre remarquable.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:06

Je pensais faire une présentation de "Der Arme Heinrich", mais étant donné le peu d'intérêt que semblent susciter les opéras de Pfitzner, je vais m'en dispenser!! Shit
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:12

Rubato a écrit:
Je pensais faire une présentation de "Der Arme Heinrich", mais étant donné le peu d'intérêt que semblent susciter les opéras de Pfitzner, je vais m'en dispenser!! Shit

Qu'est-ce que tu veux qu'on dise si on ne connaît pas?
Ce n'est pas forcément facile à trouver en médiathèque...

Si on s'abstenait à chaque fois que l'on doute de l'intérêt pour tel ou tel compositeur, ce forum serait bien vide et on ne parlerait que de Mozart, Bach, Beethoven, Wagner er Mahler...
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:12

Rubato a écrit:
Je pensais faire une présentation de "Der Arme Heinrich", mais étant donné le peu d'intérêt que semblent susciter les opéras de Pfitzner, je vais m'en dispenser!! Shit
Le problème est plutôt que pas grand monde n'a entendu ces oeuvres.

Pour moi-même, concernant Palestrina, mes souvenirs sont lointains et je préfère te laisser la parole plutôt que d'allonger des banalités ou des inexactitudes... Wink
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:38

@Rubato
on ne peut pas forcément réagir tout de suite, et avec la meilleure volonté possible, ça prend du temps de réécouter quand l'opéra ne fait pas partie de ce qu'on écoute régulièrement. J'ai deux versions de Palestrina, et aucune souvenir de l'oeuvre. Ta présentation au contraire peut donner envie de s'y intéresser, et c'est très bien pour une base de données de pouvoir s'y référer.
Je n'ai toujours pas réagi d'ailleurs sur la petite symphonie du même Pfitzner quoique je l'ai réécoutée deux fois depuis que j'ai parlé de l'autre (celle en ut): et curieusement je ne sais même pas aujourd'hui quoi en dire.
La passion seule peut susciter l'intérêt, et si je les avais sous la main je te garantis que tu aurais eu mon avis sur Sarlatan de Hass ou les Oiseaux de Braunfels, que tu nous a présentés avec feu.
La question est que, bien que je dispose d'enregistrements corrects et d'un livret, je n'arrive pas à trouver deux heures pour me repencher sur Palestrina. Il y a dejà cinq ou six opéras d'Hindemith qui font la queue pour arriver jusqu'à ma platine.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:41

Rubato a écrit:
Je pensais faire une présentation de "Der Arme Heinrich", mais étant donné le peu d'intérêt que semblent susciter les opéras de Pfitzner, je vais m'en dispenser!! Shit
J'ai bien un fait un topic monologue sur le Faustus de Dusapin Mr. Green
Ce n'est pas parce qu'on ne réagit pas qu'on ne lit pas ou que c'est inutile Wink
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:41

Sauron le Dispensateur a écrit:

J'ai bien un fait un topic monologue sur le Faustus de Dusapin Mr. Green

Ah bah merci. siffle
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 9 Sep 2007 - 16:46

Xavier a écrit:
Sauron le Dispensateur a écrit:

J'ai bien un fait un topic monologue sur le Faustus de Dusapin Mr. Green

Ah bah merci. siffle
pété de rire
Je rectifie un "qausi monologue"... Mr. Green
Justement tu vois finalement quelqu'un est venu et à même écouter ce Faustus grâce à mon monologue initial...
Bon l'horrible boss n'a pas été convaincu par les délires métaphysiques de cet opéra mais c'est pôh grave... Mr. Green
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyLun 10 Sep 2007 - 15:13

Dans la série "les opéras de Hans Pfitzner"

Der Arme Heinrich. (le pauvre Henri)
Opéra en 3 actes de Hans Pfitzner.
Livret de James Grun. (compagnon d’étude et ami d’enfance de Pfitzner)
Inspiré librement de l’épopée homonyme de Hartmann von Aue.
C’est une légende médiévale.
Durée : 2h10 env.

C’est son premier opéra, et il fut créé le 2 avril 1895 à l’opéra municipal de Mayence. Il connut un succès surprenant.

Heinrich : ténor
Dietrich : baryton
Hilde : soprano
Agnès: soprano
Médecin: basse
Choeurs.

L’argument :
-Acte I
Prélude en 3 parties, qui caractérise le rôle titre, avec quatre alto en sourdine qui ouvrent le thème de la souffrance.
Dans une tour de son château, en Souabe, le guerrier Henri se meurt d’une grave maladie.
Hilde et sa fille de 14 ans, Agnès, le veillent. Elles attendent le retour de Dietrich, époux de Hilde, qui est allé à Salerno pour consulter un médecin. Un appel de cor annonce son retour.
Dietrich relate son voyage difficile par-delà les Alpes, jusqu’au couvent de Salerno.
Le médecin lui a fait savoir que seul le sacrifice volontaire d’une vierge pourrait sauver Henri

-Acte II
Prélude qui cerne le thème de la souffrance.
Hilde et Dietrich sont inquiets : ils craignent de voir leur fille Agnès se sacrifier pour son maître.
Celle-ci prie ses parents de consentir. La résistance des ces derniers finit par céder. Agnès doit aussi convaincre Henri de son intention.

-Acte III
Un long prélude en 3 parties nous transporte dans le cloître du couvent de Salermo, où Agnès, ses parents et Henri se sont rendus.
Les moines entrent en chantant un Kyrie Eleison, tandis que le médecin se rend seul dans la cellule du sacrifice. Il veut d’abord soumettre Agnès à une épreuve. De l’église monte le Dies irae des moines. Il lui explique qu’il va l’attacher nue sur la table, et lui arracher le cœur. Agnès qui ne montre aucune crainte, calme avec douceur un accès de folie d’Henri.
La porte de la cellule est refermée et Henri, qui revient à la raison, veut empêcher le sacrifice. Sa décision de renoncer à la guérison lui fait retrouver ses forces : Il fracture la porte et arrache le couteau des mains du médecin. Ce dernier loue le miracle : le ciel a reconnu la volonté de l’acte en tant que tel et libéré Henri de ses maux.
Au son de la louange des moines envers Agnès et le Sauveur, Henri décide à vivre désormais dans l'humilité.
-Rideau.

-Pfitzner, conservateur dans sa maturité, fait encore figure d’avant-gardiste pour cette première oeuvre scénique, avec des sonorités nouvelles. La composition des chants de prière en latin des moines, ne repose sur aucun modèle historique.
Dans quelques passages, le compositeur a refondu d’anciens lieder, ainsi que son concerto pour violoncelle en la min.
On reconnaît dans cette oeuvre son héritage wagnérien ; le thème de la chevauchée de la walkyrie dans l’acte I, le voyage sur le Rhin de Siegfried, et le long récit de Dietrich sur son voyage en Italie fait penser à celui de Tannhauser à Rome. On pense parfois aussi, à Parsifal. Les parties vocales sont richement orchestrées.
Piftzner utilise la technique des leitmotiv de Wagner, mais de façon moins rigoureuse.
La tonalité mineure est dominante dans cette oeuvre. A la fin de l’opéra, l’atmosphère s’éclaircit en évoluant vers le mode majeur.

Très belle oeuvre dont la découverte fut un réel plaisir.

Sources: le livret Capriccio

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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 21 Sep 2007 - 13:43

Rubato a écrit:
Je pensais faire une présentation de "Der Arme Heinrich", mais étant donné le peu d'intérêt que semblent susciter les opéras de Pfitzner, je vais m'en dispenser!! Shit

Merci Rubato .
Pour te consoler , je tiens à te dire que je viens de me commander "l 'Heinrich" . Il est vrai que j 'aime bcp "Palestrina".
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 21 Sep 2007 - 15:33

Very Happy Very Happy Very Happy
Tu nous diras ce que tu penses de ces 2 opéras Wink
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMar 25 Sep 2007 - 0:46

Rubato a écrit:
Very Happy Very Happy Very Happy
Tu nous diras ce que tu penses de ces 2 opéras Wink

La Chaumière vient de me rembourser mon achat (Heinrich) car il venait de vendre en magasin l’exemplaire disponible . Je présume que tes excellents papiers sur Pfitzner ont touché plus de monde que tu ne le penses. Je l’ai bien sûr commandé sur un autre site.
Quant à Palestrina je ne peux rien rajouter à ce que tu as écrit .Sans flagorner c’était parfait ; Je peux juste dire que c ‘est un opéra que je choisissais pour un certain type de promenade. Une promenade avec beaucoup de « ciel » en longeant le sommet d ‘une petite colline.(Je viens de me rendre compte que mon avatar correspondrait bien à cette description).
Je partais tous les après- midi pour une ballade et je me suis aperçu que le lieu projeté et le temps jouaient inconsciemment dans le choix de mon accompagnement musical . J'avais trouvé un bois où je n 'écoutais que Tristan !
Bon, je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps. violon
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMar 25 Sep 2007 - 0:50

Guyercoeur a écrit:
J'avais trouvé un bois où je n 'écoutais que Tristan !
Bon, je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps. violon

Ca va tu peux continuer... Very Happy


PS: oui, ici il faut rester discret, je ne sais pas quel est le lectorat ici, mais quand Sud a fait ses beaux papiers sur Barber mon disquaire a vu ses réserves fondre. Il a vendu deux Antony and Cleopatra la même semaine ! Mr. Green Ils sont fous ces Bordelais.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMar 25 Sep 2007 - 9:45

tiens, je me demande qui était le deuxième? apparemment l'Antony and Cleopatra de Spoleto chez NWR est pour l'instant épuisé.
Bon Ok je suis HS, la prochaine fois je vous reparle de Pfitzner...
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptySam 6 Oct 2007 - 17:26

"Der arme Heinrich"

Après 2 écoutes je ne peux (hélas) rien ajouter à tes écrits.
Tu as tout dit mains .
En modeste contribution je ne peux que dire que c 'est une très belle oeuvre et que je vais vite me la mettre sur le balladeur . Musique assez méditative en marchant (ou dans le fauteuil ).

J 'ai parfois pensé aussi à Guntram de R. Struss (que j 'adore)

Cher Rubato aurons-nous réussi à faire partager nos goûts et notre enthousiasme ?
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptySam 6 Oct 2007 - 18:28

Guyercoeur a écrit:

Cher Rubato aurons-nous réussi à faire partager nos goûts et notre enthousiasme ?

Peut-être... ça reste quand-même à prouver ! colors
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyJeu 27 Mar 2008 - 10:28

J'ai réécouté "Der Arme Heinrich", et c'est vraiment un opéra que j'aime beaucoup. Le dernier acte!!! J'y retrouve un peu les émotions ressenties dans les dernières scènes de Parsifal. C'est très prenant.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyVen 4 Déc 2009 - 13:00

VON DEUTSCHER SEELE

Cette oeuvre de Pfitzner a été crée en 1921. Elle a pour sous-titre « cantate romantique » et effectivement c’est une oeuvre que l’on pourrait plus situer dans le 19ème que dans le 20ème.
Bon, Pitzner est connu pour son conservatisme et son refus de tout modernisme.

L’oeuvre en question est une cantate, donc, une mise en musique des poèmes de Joseph von Eichendorff. Le titre « Von deutscher Seele » (De l’âme allemande) aurait été emprunté au recueil de chants populaires « Aus deutscher Seele » de l’écrivain juif allemand Ludwig Jacobowsky.

Le titre est trompeur (De l’âme allemande), pas d’idéologie ici, d’ailleurs le mot « allemand » n’est jamais chanté.

Alors cantate, symphonie avec parties chantées, recueil de lieder ? J'aurais envie de dire un peu de tout cela.
Elle est composée pour orchestre, chœur et solistes (basse, ténor, soprano et mezzo).
On peut sentir certaines influences tout au long de cette oeuvre de grande envergure, Wagner, Mahler, et certains passages m’ont fait penser au « Gurrelieder » de Schoenberg (début de la 1ère partie).
C’est dans les longs intermèdes orchestraux, que sa musique se fait plus moderne, plus dans son temps, mais rien de révolutionnaire non plus !

Oeuvre en 2 parties de 10 sections chacune, où les chants (solo, duo , trio, quatuor et chœur)s’enchaînent (ponctués de quelques déchaînements orchestraux), de manière très poétique, comme dans un recueil de lieder, dans un style parfois très romantique avec son petit côté bucolique je trouve, jusqu’au déchaînement orchestral et vocal du finale auquel tout les intervenants sont conviés.

La première eut lieu le 27 janvier 1922, avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Selmar Meyrowitz. Elle devint vite très populaire et sa représentation à New York en 1923 fut un triomphe.

Le disque en question: Excellente interprétation.
Il est noté sur ce CD: Live recording. J'ai comme un doute puisque l'on n'entend absolument aucun bruit parasite.
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Dernière édition par Rubato le Ven 11 Déc 2009 - 12:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptySam 5 Déc 2009 - 11:13

Palestrina, ce n'est évidemment pas laid, et il y a des choses intéressantes à écouter par ci par là. Mais c'est vraiment impossible scéniquement, interminable et plat ; pour l'anecdote, les amis avec qui je l'ai vu à Munich avaient des avis divergents sur ce qui est le pire : pour moi, l'acte I, pour d'autres l'acte II qui n'était pas loin de m'amuser (la mise en scène de Christian Stückl ne contribuant pas vraiment à souligner le côté sérieux de la chose), l'acte III étant d'un ennui plus consensuel mais moins violent. L'idéologie violemment réactionnaire de l'oeuvre, qu'on a trop tendance à sous-estimer je trouve, n'arrange évidemment rien.
Pour reprendre la comparaison avec le Doktor Faust de Busoni, je trouve cette dernière œuvre beaucoup plus intéressante ; je n'avais rien compris à la production donnée au Châtelet il y a une dizaine (?) d'années, mais le visionnage du DVD zurichois suivi d'une représentation à Munich m'ont aidé à pénétrer un peu plus avant dans cette oeuvre étrange, qui me paraît du coup beaucoup plus lisible, musicalement et dramatiquement beaucoup plus intéressante que le pensum de Pfitzner.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptySam 5 Déc 2009 - 13:30

Sil y avait une comparaison à faire pour "Palestrina" pour moi ce serait plutôt avec "Mathis der Maler" d'Hindemith, dans sa thématique, la recherche du chef d'oeuvre, et même contexte historique également.
Je ne connais l'oeuvre que par le disque et je ne l'ai jamais trouvée interminable et plate. Scéniquement c'est sûrement différent, la mise en scène y étant pour beaucoup.
Quant à "l'idéologie violemment réactionnaire" ..heu ....il y a quelque chose qui a dû m'échapper! scratch
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 4 Avr 2010 - 12:37

J'ai écouté les 3 préludes de Palestrina, interprétés par Pfitzner lui-même.

C'est assez beau, assez monumental. Par contre, pas franchement novateur, et je comprends mieux le débat qu'il y eut entre lui et Busoni sur la modernité musicale! Hans PFITZNER Icon_surprised
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 15:53

J'ai enfin écouté le Palestrina, je suis très déçu de cette expérience, je m'attendais à quelque chose de moins conservateur. Effectivement, j'avais été prévenu, mais conservateur à ce point là...

Bon, au fond j'ai bien aimé la musique des premier et troisième actes, dès le prélude, j'ai été charmé. Pfitzner était rempli de bonnes idées, cet opéra mérite de rester au répertoire (bon.... une fois ou deux par ans Mr. Green ). Les tirades dédiées à Ighino sont ravissantes, la scène avec Borromeo au I est très puissante. Après, il faut aller au-delà du kitsch des anges qui descendent du ciel pour donner son inspiration au compositeur, des maîtres morts et de Lucrezia qui apparaissent, de l'incertitude romantique de l'homme qui ne croit pas en lui... Rolling Eyes Mais bon, ces passages sont exquis.

Ce qui m'a révulsé, c'est le deuxième acte, où il ne se passe strictement - strictement - rien. Cet opéra aurait pu durer 2 heures au lieu de 3, on s'en serait porté beaucoup mieux. Cet acte passe un peu mieux dans son dernier quart, lorsque les cardinaux comment à s'insulter, et qu'à la fin les soldats tirent sur les domestiques (Du sang! du sang!).
Mais toute une heure en espèce de récitatifs wagnériens soporifiques... c'est plus long que le II de la Walkyrie Laughing .

Je suis d'accord (avec qui, au fait ?) pour parler d'idéologie dégoulinante à propos de cet opéra. Un vieux (et sage, forcément) compositeur à qui on demande de convaincre toute une assemblée de doctes personnes, et qui pour cela écrit une messe "dans le vieux style" dit Silla à la fin du I... ça me paraît assez parlant. Or, comme par hasard, ce dernier (Silla) est montré comme une tête de linotte qui veut dépoussiérer la musique, mais dont la jeunesse bouillonante ne peut rivaliser avec le génie assagi de son vieux maître, blablabla et blablabla...
Tiens, ça me rappelle les positions de Pfitzner sur la musique : suivre le style des vieux maîtres, contre les audaces modernes, ou quelque chose comme ça... siffle
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:20

C'est l'auteur du Danger futuriste qui écrit ça. Etonnant que ce soit Palestrina qui soit resté à la postérité, les autres opéras sont bien meilleurs, particulièrement Der Arme Heinrich...
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:23

DavidLeMarrec a écrit:
C'est l'auteur du Danger futuriste qui écrit ça. Etonnant que ce soit Palestrina qui soit resté à la postérité, les autres opéras sont bien meilleurs, particulièrement Der Arme Heinrich...
Je ne pourrai malheureusement pas en juger, ils n'ont que Palestrina à la médiathèque Laughing
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:25

Yohan Nicolas a écrit:
Mais toute une heure en espèce de récitatifs wagnériens soporifiques...
Moi aussi j'ai eu une impression de blabla ininterompu, et pas qu'au II d'ailleurs...L'impression que l'oreille était tout le temps sollicitée sans moment de détente, bref, pénible...Remarque ça me fait ça aussi avec capriccio, ce procédé m'insupporte (ok je sais que c'est pas complètement pareil, mais ça me donne la même impression.)...
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:27

@ Nicolas : Hé bien tu me crois sur parole et tu achètes la version Capriccio qui est excellente. Comme tu lis l'allemand, tu ne seras pas gêné par le livret que je crois monolingue.

Glocktahr a écrit:
Yohan Nicolas a écrit:
Mais toute une heure en espèce de récitatifs wagnériens soporifiques...
Moi aussi j'ai eu une impression de blabla ininterompu, et pas qu'au II d'ailleurs...L'impression que l'oreille était tout le temps sollicitée sans moment de détente, bref, pénible...Remarque ça me fait ça aussi avec capriccio, ce procédé m'insupporte (ok je sais que c'est pas complètement pareil, mais ça me donne la même impression.)...
Oui, mais là, c'est pas le compositeur en tort si tu refuses de lire le livret. Laughing
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:32

DavidLeMarrec a écrit:
@ Nicolas : Hé bien tu me crois sur parole et tu achètes la version Capriccio qui est excellente. Comme tu lis l'allemand, tu ne seras pas gêné par le livret que je crois monolingue.
Pardon, la version Capriccio de quoi ?

Edit : oui, du Arme Heinrich, pardon.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:41

DavidLeMarrec a écrit:
Oui, mais là, c'est pas le compositeur en tort si tu refuses de lire le livret. Laughing
Oui c'est vrai, je crois qu'il y a des opéras avec lesquels on ne peut pas faire abstraction du livret, quand c'est comme ça, ça ne me convient pas. Mais j'avais vu capriccio à la télé avec des sous titres, ça m'avait fait la même impression...Enfin bon c'était à 4 heures du matin, il y a peut etre de ça aussi.

Mais c'est vrai que le livret et la mise en scène comptent pour un opéra et qu'à l'origine ils sont faits pour etre écoutés avec ces paramètres, par exemple Orlando de Haendel, je n'écouterais pas ça chez moi mais j'ai passé un très bon moment à le voir sur scène. A l'inverse, Parsifal je trouve la musique génialissime, j'aime l'écouter chez moi dans le noir, mais en DVD ça rend pas terrible, on ne peut pas dire que le livret soit passionnant et qu'il se prète à de très belles mises en scène.

Pardon pour le HS, n'hésitez pas à déplacer dans un fil adéquat.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyDim 28 Nov 2010 - 16:44

Glocktahr a écrit:
Yohan Nicolas a écrit:
Mais toute une heure en espèce de récitatifs wagnériens soporifiques...
Moi aussi j'ai eu une impression de blabla ininterompu, et pas qu'au II d'ailleurs...L'impression que l'oreille était tout le temps sollicitée sans moment de détente, bref, pénible...Remarque ça me fait ça aussi avec capriccio, ce procédé m'insupporte (ok je sais que c'est pas complètement pareil, mais ça me donne la même impression.)...
Je ne connais pas encore Capriccio, mais c'est vrai que je me suis dit plusieurs en écoutant le II de Palestrina "bon, c'est fini quand ?", ces "récitatifs" semblent ne jamais devoir finir...
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyLun 20 Déc 2010 - 19:11

Je ne veux pas me répéter, mais Der Arme Heinrich, dit par des interprètes exceptionnels (diction complètement parfaite même sans livret), c'est un enchantement, une musique postwagnérienne riche, très romantique encore, et qui voit son atmosphère feutrée et sombre s'éclaircir brutalement dans le miracle final avec une jubilation parsifalienne, pour ne pas dire friedenstagienne - même si l'inspiration n'est évidemment du niveau de l'un ni de l'autre.

Je recite ce que nous en disait Rubato :


Rubato a écrit:
Dans la série "les opéras de Hans Pfitzner"

Der Arme Heinrich. (le pauvre Henri)
Opéra en 3 actes de Hans Pfitzner.
Livret de James Grun. (compagnon d’étude et ami d’enfance de Pfitzner)
Inspiré librement de l’épopée homonyme de Hartmann von Aue.
C’est une légende médiévale.
Durée : 2h10 env.

C’est son premier opéra, et il fut créé le 2 avril 1895 à l’opéra municipal de Mayence. Il connut un succès surprenant.

Heinrich : ténor
Dietrich : baryton
Hilde : soprano
Agnès: soprano
Médecin: basse
Choeurs.

[...]

-Pfitzner, conservateur dans sa maturité, fait encore figure d’avant-gardiste pour cette première oeuvre scénique, avec des sonorités nouvelles. La composition des chants de prière en latin des moines, ne repose sur aucun modèle historique.
Dans quelques passages, le compositeur a refondu d’anciens lieder, ainsi que son concerto pour violoncelle en la min.
On reconnaît dans cette oeuvre son héritage wagnérien ; le thème de la chevauchée de la walkyrie dans l’acte I, le voyage sur le Rhin de Siegfried, et le long récit de Dietrich sur son voyage en Italie fait penser à celui de Tannhauser à Rome. On pense parfois aussi, à Parsifal. Les parties vocales sont richement orchestrées.
Piftzner utilise la technique des leitmotiv de Wagner, mais de façon moins rigoureuse.
La tonalité mineure est dominante dans cette oeuvre. A la fin de l’opéra, l’atmosphère s’éclaircit en évoluant vers le mode majeur.

Très belle oeuvre dont la découverte fut un réel plaisir.

Sources: le livret Capriccio

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Rubato, je devine qu'il y a le livret bilingue allemand-anglais ?
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyLun 20 Déc 2010 - 19:53

Citation :
friedenstagienne

Ca m'intéresse. Very Happy
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyLun 20 Déc 2010 - 20:10

J'ai dit que la fin était dans cet esprit... mais on est très loin de ça quand même, c'est juste assez sympa comme dénouement.

Mais l'oeuvre devrait te plaire, c'est sûr.
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MessageSujet: Re: Hans PFITZNER   Hans PFITZNER EmptyMar 21 Déc 2010 - 9:45

Je suis en train d'écouter Von deutscher Seele . Est-ce à ranger avec les opéras ?
En tout cas, c'est vachement bien. Une écriture très contrapuntique et pleines de surprises, bien que quelques passages souffrent d'une légère lourdeur (mais ça vient peut être de l'interprétation). Les passages de choeur sont superbes.

Au début du 20ème siècle, Pfitzner à essayé en vain de caser une de ses opéras à la hofopern et en a profiter pour draguer la femme du directeur (il aurait fait architecte en cure, ça aurait beaucoup mieux marché...)
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