Vos découvertes du mois de septembre 2007

Le sujet du mois de septembre est ouvert!


(Pour rappel, ce sujet est un sujet un peu fourre-tout destiné à mettre vos commentaires, plutôt brefs, sur des oeuvres et des enregistrements qui n'ont pas leur place dans un autre sujet. Sinon, utiliser de préférence les sujets déjà existants ou créer le sujet manquant, car ce sujet est destiné à se perdre dans les archives du forum, et il sera difficile d'y retrouver une discussion.)

J'ai découvert à la médiathèque un CD qui m'a intrigué : le Don Giovanni d'un certain Guiseppe Gazzaniga, un italien contemporain de Mozart qui aurait écrit son opéra quelques mois avant celui-ci...
Cela dit quelque chose à quelqu'un ?
J'ai commencé à écouter tout à l'heure, hormis la trame de l'histoire assez ressemblante à celle de Da Ponte - et de nombreuses scènes en moins, ce qui fait un énorme vide - le livret est assez pauvre et pour tout dire presque ridicule... La musique quand à elle, j'avais des réticences jusqu'ici à parler de "sous-Mozart", mais maintenant je comprends ce que ça peut être et je suis assez... sidéré... Le tout servi par une prise de son vraiment infâme, et le genre d'Orchestre du Festival du Paté-en-croute de St Rémy-sur-Yvette dirigé par Marius Patoulachi...
Bref, une découverte assez initéressante, à part pour se rendre compte de ce que pouvait être la très mauvaise musique de l'époque...

Wolferl a écrit:

J'ai découvert à la médiathèque un CD qui m'a intrigué : le Don Giovanni d'un certain Guiseppe Gazzaniga, un italien contemporain de Mozart qui aurait écrit son opéra quelques mois avant celui-ci...

Tout à fait ! C'est son librettiste Bertati qui place pour la première fois la mort du Commandeur en début de l'oeuvre, une fameuse idée admirablement exploitée par Da Ponte par la suite.

C'est la version avec John Aler que tu as écoutée ?

Citation :

Cela dit quelque chose à quelqu'un ?
J'ai commencé à écouter tout à l'heure, hormis la trame de l'histoire assez ressemblante à celle de Da Ponte - et de nombreuses scènes en moins, ce qui fait un énorme vide - le livret est assez pauvre et pour tout dire presque ridicule... La musique quand à elle, j'avais des réticences jusqu'ici à parler de "sous-Mozart", mais maintenant je comprends ce que ça peut être et je suis assez... sidéré... Le tout servi par une prise de son vraiment infâme, et le genre d'Orchestre du Festival du Paté-en-croute de St Rémy-sur-Yvette dirigé par Marius Patoulachi...
Bref, une découverte assez initéressante, à part pour se rendre compte de ce que pouvait être la très mauvaise musique de l'époque...

Ce n'est pas de la très mauvaise musique. C'est une sorte de moyen terme.

Je trouve que l'oeuvre se tient bien, assez réussie, mais ce n'est pas un chef-d'oeuvre absolu, bien sûr. Encore une fois, il faudrait l'avoir entendu par les mêmes interprètes que Don Gio pour en juger pleinement.

Dans le registre nonserio, mieux vaut aller voir la Capricciosa Corretta de Martin y Soler ou Falstaff de Salieri, ça me paraît plus essentiel.

Pour le livret, présent à la 'Library of Congress' à Washington, le commentaire dit: "Forme le deuxième acte de 'Il capriccio drammatico', Venezia, 1787 (Schatz, 10580).
Il y eut une édition portuguaise: "Dom Joao, ou O convidado de pedra" (D.G., ossia Il convitato di pietra), Lisboa, 1792, 117 p., texte portuguais en face de l'italien de Bertati (Schatz, 3682).
Schatz est l'Allemand qui en 1910 légua sa collection de 12.240 libretti à la L.o.C. à Washington.

en ce qui concerne les librettistes, tout le monde adapte Molière, si on remonte à la comédie de Lope de Vega, ça n'a vraiment rien à voir avec l'histoire qu'on connaît

par le plus grand des hasards, je découvre Pierre-Octave Ferroud, musicien français né à Lyon dans la dernière années du 19ème, comme Weill ou Mosolov. Je sais à peine comment je suis tombé sur ce disque, que j'ai acheté (si, si!)
Ferroud a surtout connu la célébrité comme critique musical, sa musique ayant été jugée à l'époque trop difficile, trop intellectuelle. Elle trouve ses racines plutôt dans Koechlin et Roussel que dans les "impressionnistes" dont il est le contemporain, quoiqu'il participe au mouvement par certaines oeuvres d'atmosphère, descriptives, mais avec une fermeté et une austérité rythmique qui le placent plutôt du côté d'Hindemith, de Stravinsky ou de certains musiciens d'Europe centrale. Il a d'ailleurs eu le bon goût de mourir d'un accident automobile sur une route de Hongrie en 1936, laissant un corpus assez important en dépit de son jeune âge, et surtout de nombreuses oeuvres pour orchestre: comparé à beaucoup de jeunes musiciens des années 30 sa science de l'instrumentation est assez bouleversante, et beaucoup qui lui ont survécu me semblent s'en être souvenu.
Bref, je recommande chaudement le disque regroupant sa symphonie, Types, Foules et la sérénade (Krivine, ONLyon) et me réjouis d'avance de trouver si cela existe un enregistrement de son opéra de 1924 Chirurgie.

Alors les découvertes du jour(j'ai été à la médiathèque):

Kogan jouant les concertos de Brahms, Beethoven et Tchaikovsky ainsi que la symphonie espagnole de Lalo. Bon pour ainsi dire je connais toutes ses oeuvres, je ne suis pas fan des concertos de Beethoven et Tchaikovsky donc je ne me prononcerais pas . En revanche je suis complètement fan de celui de Brahms et j'ai écouté pour ainsi dire quelques versions et celle ci est au milieu je trouve que le 3ème mouvement par Oleg Kagan n'a pas d'équivalent niveau puissance on s'en prend plein les oreilles. Pour la symphonie Espagnole je n'est entendu que celle de Vengerov et il y à longtemps j'aurais du mal à faire une comparaison. En tous les cas cette version de Kogan est vraiment bien.

Poulenc Oeuvres orchestrales (Prêtre chez EMI) : je trouve cela charmant et très pastoral . Vraiment je vais persister avec ce cd car en plus la flûte est bien présente .


Liszt l'oeuvre pour piano et orchestre par Michel Bero(v)/(ff)
malheureusement un des cds est inaudible, celui sur lequel se trouvait totentanz, enfin pour le peu que j'ai entendu de totentanz ce n'est pas une grande perte! POur les concertos pour piano ça se laisse écouter mais rien de transcendant .

En parlant de transcendant j'ai aussi écouter les études transcendantes par Arrau.Vraiment transcendant un pur moment de plaisir, virtuosité , délicatesse et limpidité (du piano quoi). Itune le passe en boucle...

Les quatuors de Bartok (quatuor Alban Berg): je n'ai pas eus le temps de tous les écouter ! J'ai été à la médiathèque ce matin et je n'ai que 2 oreilles... Sombre mais beau . POur le coup ça m'a un peu déprimé, alors j'ai enchainné avec :

Stravinsky :
Le sacre version dirigée par Karajan: c'est à mon sens pas mal, je ne connais qu'une seule autre version du sacre ( ) dirigée par je ne sais pas qui (ce n'est pas indiqué, et c'est un enregistrement légale...).

voilà pour aujourd'hui .

Citation :

En parlant de transcendant j'ai aussi écouter les études transcendantes par Arrau.Vraiment transcendant un pur moment de plaisir, virtuosité , délicatesse et limpidité (du piano quoi). Itune le passe en boucle...

A une adepte de plus

Je viens de découvrir une oeuvre assez interessante : Street Music, du compositeur américain William Russo (mort en 2003), professeur de trombone, compositeur de jazz symphonique.

Street Music est un concerto pour Harmonica, piano, et orchestre, mais sur mon enregistrement (DG-Osawa), c'est la même personne qui est harmoniciste et pianiste, très impressionant, surtout lorsque les deux instruments sont concomitants.

l'oeuvre est de toute evidence "gershwinienne", mais Russo a son style, melant jazz de rue, classique "sérieux"....A découvrir

Ma decouverte... L'Echelle de Jacob de Schonberg par Nagano pas grand chose à ajoutter de plus que j'ai bien du mal a monter sur cette echelle... (maudit soit le vendeur d'Harmonia Mundi qui m'a recaser ce disque ... tiens ca me fait penser qu'il m'avait recaser aussi le vin herbé celui-là )

Y a un topic Schoenberg.

Je viens de découvrir l'oeuvre pour piano de Nikolaï Medtner (1880-1951). J'avais entendu quelques courts morceaux joués par Berezovski, qui m'avaient donné le goût de découvrir, et voilà que je trouve un cd russe arre-se-2005-9, au piano Elena Filonova, jouant en public dès ses 3 ans, vraiment beau. il s'agit des "Mélodies oubliées" (op. 38-39-40) et "Arabesques" (op. 7), language musical très classique, frais et surprenant, mais pas du tout à classer sous le terme 'Chopin Russe', comme on dit quelque-part.
Les connaisseurs (Xavier, etc) en connaîtrons plus, il mérite mieux!
Pour moi, c'étair très valable, il tient une place entre Rachmaninov et (qui donc). Eclairez-moi, c'est du très, très beau!

Abbado67 a écrit:

Ma decouverte... L'Echelle de Jacob de Schonberg par Nagano pas grand chose à ajoutter de plus que j'ai bien du mal a monter sur cette echelle... (maudit soit le vendeur d'Harmonia Mundi qui m'a recaser ce disque ... tiens ca me fait penser qu'il m'avait recaser aussi le vin herbé celui-là )

Moi j'aime bien ces deux oeuvres!

Felyrops: on en a déjà parlé ici https://classik.forumactif.com/General-f1/Medtner-t1445.htm

Zeugma a écrit:

Je viens de découvrir une oeuvre assez interessante : Street Music, du compositeur américain William Russo (mort en 2003), professeur de trombone, compositeur de jazz symphonique.

Street Music est un concerto pour Harmonica, piano, et orchestre, mais sur mon enregistrement (DG-Osawa), c'est la même personne qui est harmoniciste et pianiste, très impressionant, surtout lorsque les deux instruments sont concomitants.

l'oeuvre est de toute evidence "gershwinienne", mais Russo a son style, melant jazz de rue, classique "sérieux"....A découvrir

Oui, je trouve ça très intéressant. Si je me souviens bien, le disque est d'ailleurs enregistré par Ozawa chez DG. De nombreux compositeurs classiques ont intégré des harmonies jazz dans leurs oeuvres. Cela pourrait d'ailleurs fairel'objet d'un topic. Comme çç pèle-mèle, je pense à Debussy, Stravinsky, Gershwin bien sûr qui fait le bonheur des amateurs de Real Book.