Le Jeu des Tableaux

sud273 a écrit:

Caravage Le doute de Thomas

C'est immonde

(Je préfère son Cupidon )

quand je vous disais qu'il y avait beaucoup plus violemment érotique que ses jeunes gens impubères (et sans nudité ostentatoire) mais c'est Zoilreb qui a commencé avec les vues chirurgicales...

Louis Finson (1580?-1618) Les 4 éléments
ce tableau d'un peintre flammand appartenait encore à une galerie Milanaise lors de la foire aux antiquités de Maastricht de 2007, et il n'a pas trouvé preneur

Wolferl a écrit:

Comme toujours chez Caravaggio, le soin aux personnages secondaires est admirable, et souvent très signifiant. J'aime beaucoup ici la mine vindicative de la nourrice, qui tandis que Judith tâche de ne pas tacher son vêtement blanc immaculé afin de pouvoir poser correctement pour le peintre une fois son oeuvre finie - comme si la petite veille désirait, elle, accomplir l'acte elle-même.

Oui, les expressions des personnages sont admirables : une Judith comme tu le dis, presque méticuleuse, avec un léger mouvement de recul devant son propre geste qu'elle fait pourtant avec un tel détachement ! Et puis, malgré sa position et son attitude féminine, ce ne sont pas des bras de femme qu'elle a là...

Oui, c'est cela, une mine de bonne élève. "Voyons voir, qu'il ne bouge plus."

D'ailleurs, j'ai dit immaculé parce que blanc et sans sang, mais à bien y regarder, ce n'est pas le terme juste...

Allez, puisqu'ils sont quatre, en voici quatre autres :

.

Qu'est ce que c'est et quel est le lien ?
J'avoue que je ne vois pas...

Ah, tu ne connais pas ça !

Les Quatre Saisons de Poussin. Ici : L'Eté (Ruth et Booz). Chacun de ces tableaux représente à la fois une saison et un épisode biblique (Adam & Eve, Ruth & Booz, Entrée en Canaan, Déluge).

J'avais mis l'hiver, le plus saisissant, dans le fil du coucher.

des egyptiens

DavidLeMarrec a écrit:

Ah, tu ne connais pas ça !

Les Quatre Saisons de Poussin. Ici : L'Eté (Ruth et Booz). Chacun de ces tableaux représente à la fois une saison et un épisode biblique (Adam & Eve, Ruth & Booz, Entrée en Canaan, Déluge).

J'avais mis l'hiver, le plus saisissant, dans le fil du coucher.

A voir absolument au Louvre, aile Denon je crois.

Pas très subtil comme lien, soit, mais j'admire la composition de ce tableau...

Gustave Courbet, Les Cribleuses de blé, 1854

Le garçon à droite des "cribleuses" me fait penser à ces tableaux de Murillo que je n'aime pas trop.

Après "Le Jeune Mendiant", voici "Le Mendiant" de Francesco Sasso

lien très net, même historiquement le "naturalisme" de Courbet subit l'influence de Zurbaran et Murillo.
La composition des cribleuses de blé est remarquable en effet, le personnage principal épouse d'ailleurs une pose qui ressemble curieusement à celle des "casseurs de pierre", tableau célèbre comme le premier représentant su "socialisme" en peinture selon Proudhon.


ce tableau, autrefois à Dresde n'existe plus (détruit, je n'arrive pas à savoir par quoi, bombardement ou incendie).
Dans l'estampe qui en dérive, le personnage à la chemise déchirée est un enfant

vartan a écrit:

Le garçon à droite des "cribleuses" me fait penser à ces tableaux de Murillo que je n'aime pas trop.

A moi j'aime bien ce tableau là

...alors propose la suite !

je suis nul en tableaux je regarde seulement

Zoilreb a écrit:

Photographiée cette après-midi à l'Eglise Saint-Denis de Liège… et je ne sais pas ce que c'est, ni de qui (oublié de noter comme d'hab.).

Bon, ce n'est pas tout à fait un tableau, mais zut.

Il s'agit apparemment d'une copie en plâtre d'une statue en bois polychromé datant du début du XVIe s.

http://www.kikirpa.be/www2/cgi-bin/wwwopac.exe?DATABASE=obj2&LANGUAGE=2&OPAC_URL=&%250=10066666&LIMIT=50

Effectivement. Mauvaise copie réalisée quand ? Difficile à savoir j'imagine. Mais tu sais où chercher ces petits détails.

Bon, ce jeu semble stagner donc je mettrai quelque chose de peu original mais qui me permet de vous dire que la photographie est autorisée

Robert Doisneau, Ecole rue Buffon, 1956

Forcément, il n'y a rien à gagner...

Je propose de modifier légèrement les règles :

Doisneau -2
HCB +2

Wolferl a écrit:

Bon, ce jeu semble stagner donc je mettrai quelque chose de peu original mais qui me permet de vous dire que la photographie est autorisée

Robert Doisneau, Ecole rue Buffon, 1956

Mais c'est Spiritus qui prie le Seigneur de lui accorder une baguette aussi agile que celle de Bernstein.

Je continue la chaîne, en posant un tableau que j'aime beaucoup, mais je ne vous en nomme pas l'auteur, est-ce quelqu'un le connaît ?

Pas moi. … quel est le rapport avec la photo qui précède ?

Aucun j'imagine. Mais il m'évoque ce vicelard de Gauguin avec ces femmes lourdes et frustres d'apparences, les Bretonnes ou les Tahitiennes.

le tableau proposé par Liana m'évoque Malévich 1ère période mais la matière est faible dans le verdasse du bas donc peut-être Kandinsky.
Le lien, c'est évidemment la leçon aux champs... j'avais moi-meme songé à continuer avec la cantine de Chebotarev mais je l'ai déjà montré...
les perversités vartaniennes (vartanesques?) m'évoquent plutôt le célèbre tableau de l'école de Fontainebleau qui est au château de Chantilly si vous voyez ce que je veux dire (ce gros fruit vert que caresse la dame, on dirait vraiment la tête de Sauron l'autre soir -si vous voyez etc...)

Non, pas Kandinsky, il est plus vif, moins de cette inspiration naïve de ces paysans russes qu'on a ici.

sud273 a écrit:

lles perversités vartaniennes (vartanesques?) m'évoquent plutôt le célèbre tableau de l'école de Fontainebleau qui est au château de Chantilly si vous voyez ce que je veux dire (ce gros fruit vert que caresse la dame, on dirait vraiment la tête de Sauron l'autre soir -si vous voyez etc...)

Et c'est moi qui ai l'esprit mal tourné ?

oui, ce Gauguin franchement, le visage n'est pas des plus féminin et c'est pas moi qui a dit à Sauron qu'il avait une tête de noeud, même si je n'en pensais pas moins
Gauguin: Es-tu jalouse?

le quart supérieur gauche est sublime

Ler quart gauche est bizarre, comme les derniers Gauguin qui virent à l'abstraction. Comme s'il laisse libre court à une sorte de peinture automatique comme il y a une écriture automatique.
Comme le Cheval blanc:

Oui, bon, c'est Natalia Gontcharove, l'un des artistes majeurs russes du début du XX siècle. Le tableau doit dater de 1914-1915, me souviens plus et flemme de vérifier. Elle a émigré en France au début de la Première guerre mondiale avec son mari, Mikhail Larionov, très bon peintre lui aussi. Voici un autre de ses tableaux, du même cycle des Travaux paysans :

Sur base des Travaux paysans, je relance avec :



Les Trois Glaneuses de Millet

Tant qu'à se pencher, autant y aller carrément.
Les raboteurs de Caillebotte.

Malevich, je ne me souviens plus ni du titre ni de la date (années 30?)
Le premier tableau de la mise en scène de la création de Lady Macbeth de Minskh à Bastille ressemblait assez à ce tableau

Ah zut, grillé! le pendant alors
Caillebote raboteurs de parquet (étude)

sud273 a écrit:

Caillebote raboteurs de parquet (étude)

On n'est pas loin d'un Hopper, l'idée du silence et du vide.

Summer, Interior.

Van Gogh - Chambre de Vincent à Arles 1889

Citation :

LES VALEURS PERSONNELLES
Les valeurs personnelles restent parmi les biens les plus précieux c'est pourquoi mon peigne mesure deux mètres de longueur tandis que mon blaireau tout neuf possède des poils gigantesques et dans mon verre bleuté vous pourriez facilement vous noyer mon allumette habituelle repose seule sur le tapis en laine je partage mon lit avec une personne sans grande envergure cette élégante ne comprend rien à rien elle n'imagine même pas pourquoi ma chambre à ciel ouvert se promène à hauteur des nuages

Marcel Peltier

René Magritte Les valeurs personnelles

Eugène Delacroix, Nature morte au homard, 1826
Musée du Louvre

Il y a un lièvre dans ta nature morte...

Le lièvre de Dürer

L'année de "la mort de Sardanapale" du même! Etonnant.
Elle n'est pas vraiment morte, cette nature.

felyrops a écrit:

L'année de "la mort de Sardanapale" du même! Etonnant.
Elle n'est pas vraiment morte, cette nature.

J'adore cette toile... du Berlioz pour moi.

Restons dans la nature morte alors

Jean Baptiste Chardin, Lièvre mort avec poire à poudre et gibecière, 1730

Restons dans la nature morte alors...

Voici le Christ en croix peint par Grünewald, une représentation particulièrement décharnée et pathétique dont Huysmans fait l'apologie dans son roman Là-bas.

...et la resurrection du même retable de Grünewald (à Colmar)

rigolo, je cherchais à faire la même transition, le lièvre de Chardin rappelant terriblement une de ces crucifixions à l'envers comme celle de Saint-Pierre, le tableau de Guido Reni qui est au Vatican, mais la reproduction est mauvaise

Reni alors !

Bacchus et Ariane

Elle ne m'a pas l'air bien stable sur son rocher, la demoiselle

Fuligo a écrit:

Elle ne m'a pas l'air bien stable sur son rocher, la demoiselle

Elle a l'air surtout d'attendre quelque chose qui ne vient pas. Et je me demande pourquoi elle tend la main comme ça !