Richard Strauss - Musique de chambre, piano

Voilà un domaine qui m'est complètement inconnu je dois dire!

Je commence par les 5 pièces pour piano opus 3 (1881): c'est assez charmant, très schumannien.
EDIT: bon sur la longueur c'est quand même pas bien passionnant faut le reconnaître...

Si vous avez des recommandations à faire...

Je poursuis tout de même avec la Sonate en si mineur opus 5 (j'écoute Stefan Veselka chez Naxos), le 1er mouvement est ridicule de rabâchage de la 5è de Beethoven, et en plus c'est très mal écrit.
Mais scherzo réjouissant, très mendelssohnien.

Bon et les Stimmungsbilder opus 9, un peu mieux, quelques atmosphères assez réussies, notamment la dernière pièce.

Bon, je ne réécouterai sans doute pas ce disque...

à nous deux Xav'

vous écoutâtes donc des oeuvres pianistiques de Strauss prénommé Richard, j'en suis fort aise,
mais vous eûtes l'air de ne point tant les apprécier, peut-être que

Strauss R. Stefan Vladar - piano 5 pièces p. piano de l'Op. 3, sonate Op. 5, Stimmungbilder op 9 Koch Schwann 3-6530-2

Strauss R. Mrongovius B-U., K-H. - pianos Suite p. vents Op. 4, fantaisie en Sol M Op. 16 - trscr. P. 2 pianos ARTS 47262-2

Strauss R. G. Pirner - pianoforte Symphonie No 2 Op. 12, sérénade Op. 7, 4 marches ARTS 47266-2

vous remettront le c(h)oeur à l'entrain ... afin que vous les goûtâssiez avec plaisir

il y a chez ARTS une discographie fort intéressante de R. Strauss - Intégrale de la musique de chambre plus de 9 disques-

P.S: je tire les références de ma base Access, c'est plus simple et commode, ne vous en déplaise, cher CdC, il me semble ...!

C'est juste que ce qu'on aimerait Bouddha, c'est que tu dises deux mots des enregistrements que tu cites, sinon ça ne sert à rien.
Des références je peux en trouver sur n'importe quel site, vois-tu?
Ce qu'on aimerait c'est que tu nous dises "je recommande tel enregistrement pour telle raison, si tu aimes cette oeuvre essaie celle-ci pour telle raison", etc...
Par exemple le premier disque que tu proposes contient pile les oeuvres que j'ai écoutées et que je n'ai pas aimées, donc ça ne m'intéresse pas.
Pour les autres j'aimerais juste 2 mots sur quelles oeuvres te paraissent plut intéressantes et meilleures... tu comprends?

Xavier,

je constate que vous ne réagissez pas à mon humour...

Question musique, j'écoute attentivement la ligne musicale en évitant de me perdre dans un pseudo-intellectualisme analytiquement pinailleur.

J'apprends à mes élèves justement de ne pas juger d'après les apparences comme " maaa chèèrre, ce 2 mvt de la 3è de ...interprété par.., je m'évanouis, " ce qui voudrait dire que le 1, 3, 4 è mvt du même compositeur ne valent pas le coup, que les autres symphonies sont de la gnognotte etc...

mais d'être dans la musique, d'y faire corps pour s'en pénétrer uniquement dans la mélodie et non point l'exécution ( l'ai-je bien exécuté ? oui s'en fut une capitale !!). Ensuite comme je l'ai aussi déjà dit tout dépend de la chaîne hifi aussi...

question enregistrement, j'ai déjà dit dans un autre topic, mes labels de prédilection, de toute façon les CD, comme le disait le Me Tortelier sont froids, aspetisés comme les hôpitaux suisses, rien ne vaut la ronde chaleur des vinyles. CQFD.

bouddha a écrit:

Question musique, j'écoute attentivement la ligne musicale en évitant de me perdre dans un pseudo-intellectualisme analytiquement pinailleur.

Quelques mots de conseil ou d'opinion sur une oeuvre, c'est être pseudo-intellectuel et pinailleur?
Je suis désolé, mais c'est ce qui fait l'intérêt de ce forum, alors que tes listes d'enregistrements (CDs ou autres, peu importe) n'apportent strictement rien.

Il faut dire que ses trois opus pour piano sont tous des oeuvres de jeunesse : entre 17 et 19 ans. Auparavant, y compris dans l'enfance, il avait composé une quantité impressionnantes de variations, sonates et petites pièces diverses. Sans doute pour s'essayer à la composition.

Il a composé parallèlement quantité d' oeuvres de chambre, dont le quatuor à cordes op 2, celui pour piano et cordes op 13 et les sonates op 6 pour violoncelle et piano, et op 18 pour violon et piano, des Trios sans opus, etc. Ces oeuvres ne sont pas plus représentatives de Richard que les pièces pour piano.
Mais je trouve qu'à l'oreille, elles sont agréables à écouter.

La seule oeuvre de chambre de maturité, c'est le fantastique sextuor à cordes qui sert d'introduction à l'opéra Capriccio : un authentique chef d'oeuvre.

joachim a écrit:

Il a composé parallèlement quantité d' oeuvres de chambre, dont le quatuor à cordes op 2, celui pour piano et cordes op 13 et les sonates op 6 pour violoncelle et piano, et op 18 pour violon et piano, des Trios sans opus, etc. Ces oeuvres ne sont pas plus représentatives de Richard que les pièces pour piano.
Mais je trouve qu'à l'oreille, elles sont agréables à écouter.

Merci Joachim, j'essaierai ces oeuvres si je trouve.

Joachim,

vous avez une phrase fort juste qui définit fort bien la bonne musique par rapport à l'autre :

Mais je trouve qu'à l'oreille, elles sont agréables à écouter.

Et je pense que l'on ne devrait pas aller chercher plus loin dans les dissections d'un " institut musico-légal " !!

Je ne pensais pas que ce fil existait et j'allais poster dans un topic "œuvres symphoniques" en m'excusant du HS (j'ai bien fait de vérifier )

...donc tout ça pour dire que je viens de découvrir la production pianistique du jeune Strauss, interprétée par Frank Braley pour Harmonia Mundi en 97:



J'avoue avoir acheté de disque tant par intérêt pour l'interprète, peut-être mon pianiste préféré parmi la génération actuelle (même si ses enregistrements ne sont hélas pas toujours à la hauteur de ce qu'il "dégage" en concert) que par curiosité pour ce répertoire dont j'ignorais l'existence. Je n'ai absolument pas été déçu. Je ne sais pas si ça vient d'une affinité particulière avec les œuvres elles-mêmes ou si Braley transcende la chose (ce dont je le crois bien capable), en tout cas je me suis laissé totalement séduire par cet enregistrement. Il va de soi que les partis-pris esthétiques du jeune Richard Strauss sont à peu près complètement "anachroniques" - je rejoins Xavier avec ses références au style de Schumann, Mendelsohn... -, et on a du mal à imaginer que le même type composera Elektra une douzaine d'années plus tard (même si la filiation avec des œuvres symphoniques "intermédiaires" entre les deux comme Mort et résurrection est déjà plus évidente), mais je ne pense pas que ce soient là des raisons suffisantes pour les dédaigner, le résultat final étant en lui-même loin d'être mal fichu, je trouve (et plus encore si l'on met dans la balance l'âge du compositeur...). Avis à ceux qui voudraient découvrir ce répertoire, et peut-être à ceux qui le connaissent déjà mais ne le goûtent guère (je ne sais pas ce que ça donne par Stefan Veselka, mais qui sait? une réévaluation est peut-être possible à l'aune d'une autre interprétation ).

Octavian a écrit:

Je ne pensais pas que ce fil existait et j'allais poster dans un topic "œuvres symphoniques" en m'excusant du HS (j'ai bien fait de vérifier )

Sinon tu as le droit de créer des sujets aussi.

Créer un sujet pour une production qui tient dans un unique CD, et dont j'ignorais qu'il existait par ailleurs d'autres interprétations disponibles que celle-là, j'hésitais.

Je commence à croire que, hors opéra, j'ai épuisé le Strauss intéressant....!
J'ai écouté successivement les cinq pièces pour piano, les pièces pour choeur a capella, et le quatuor à cordes, rien ne m'a franchement captivé, le bonhomme a vraiment mis du temps à trouver son style... et ces pièces romantiques, schumaniennes, ne sont absolument pas passionnantes!

Era a écrit:

Je commence à croire que, hors opéra, j'ai épuisé le Strauss intéressant....!

Ah bon ? Et Ich liebe dich, quand même ?

Qu'est ce que c'est ?
C'est vrai que je ne pense pas aux lieder, mais ici on dirait une transcription d'opéra, (il y a même une citation transformée, rapide, du Chevalier).

Era a écrit:

Qu'est ce que c'est ?
C'est vrai que je ne pense pas aux lieder, mais ici on dirait une transcription d'opéra, (il y a même une citation transformée, rapide, du Chevalier).

C'est l'opus 37 n°2, pas du tout de l'opéra, un bête poème d'amour. Ah oui, Strauss, quand il aime, il y va.

(Enfin, sa femme était moins contente, si j'en juge par l'image qu'il donne d'elle dans Intermezzo.)

Ca me plaît

Il y a un certain nombre de lieder excellents ; les plus connus ne sont pas les meilleurs... (mais on est HS)

Juste pour te montrer que tu as tort de désespérer du Grand Richard.

DavidLeMarrec a écrit:

tu as tort de désespérer du Grand Richard.

Heureusement que pour se reposer on peut écouter les miniatures du petit Richard.

Wolferl a écrit:

Heureusement que pour se reposer on peut écouter les miniatures du petit Richard.

Pas n'importe lesquelles ; oui pour les Scènes de Faust, mais franchement, Farzipal, c'est peu raffraîchissant (et un peu court).

DavidLeMarrec a écrit:

Cello a écrit:

C'est peut-être les deux concertos pour cor qui vont m'ouvrir les portes de Strauss (...) Ça me semble bien écrit pour le cor (...) Ce qui m'a également marqué, c'est la parenté entre ces deux oeuvres pourtant écrites à 60 ans d'intervale.

C'était volontaire. Le père de Strauss était corniste professionnel, et il a écrit le second après avoir, à ses propres yeux, fini sa carrière - il a donc écrit quelque chose qui était une forme de clin d'oeil, de boucle...

Dans le domaine des oeuvres pour cor de Strauss et de son père Franz Strauss, il y a un très beau disque de leurs oeuvres pour cor et piano jouées par Stefan Dohr, l'actuel premier cor solo de la philharmonie de Berlin :

DavidLeMarrec a écrit:

(Enfin, sa femme était moins contente, si j'en juge par l'image qu'il donne d'elle dans Capriccio.)

(Pollution sans intérêt)

Ouf1er a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(Enfin, sa femme était moins contente, si j'en juge par l'image qu'il donne d'elle dans Capriccio.)

Dans Intermezzo, évidemment. Ton clavier aurait-il fourché ?

Oui, tout le monde aura rectifié, pas la peine de le Claironner. Tu veux me faire pleurer comme une Madeleine, c'est ça ?

DavidLeMarrec a écrit:

Ouf1er a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

(Enfin, sa femme était moins contente, si j'en juge par l'image qu'il donne d'elle dans Capriccio.)

Dans Intermezzo, évidemment. Ton clavier aurait-il fourché ?

Oui, tout le monde aura rectifier, pas la peine de le Claironner. Tu veux me faire pleurer comme une Madeleine, c'est ça ?

(Pollution sans intérêt)

Il n'y a que des fourches dans mon clavier, il pourrait jouer la Thérèse de Massenet tout seul.

Iskender a écrit:

c'est amusant, leurs deux profils me font penser à ces montages, dans les manuels de SVT, où on voit l'évolution de l'homme au fil de la préhistoire.

Sinon, et plus sérieusement, j'ai écouté il y a peu la sonate op.5, c'est assez bien foutu, il y a des épisodes superbes (l'Adagio, dans la mesure où on supporte le sentimentalisme jusqu'à un certain degré, ou le finale, très solidement construit).

La première page de ce fil est assez drôle.

Je m'étonne d'ailleurs de ce que dit Era des pièces a cappella, qui sont quand même d'une richesse stupéfiante (et particulièrement réussies sur un très beau disque d'Accentus, très inspiré pour une fois - ce sont des pièces de chevet d'Equilbey, dit-elle).
Niveau volupté, c'est quand même pas loin des VLL.

Sinon, je voulais parler des deux trios avec piano. Le premier, c'est carrément du Mozart (forme-sonate bien rigide, figures d'accompagnement, résolutions et même largement l'harmonie) légèrement mendelssohnisé. On dirait tout au plus un contemporain de Spohr.
Le second se tient mieux. Ce n'est pas fulgurant, mais plus homogène dans son inspiration romantique archaïque.

C'est en tout cas très éclairant sur la personnalité de Strauss et la fascination constante qu'il a eue pour Mozart et qui perce ici et là, dans les références littéraires de ses opéras ou dans des formes de pastiche comme le merveilleux Concerto pour hautbois.
D'ailleurs Zemlinsky a eu un parcours assez similaire : jeune, ses pièces pour piano étaient une sorte de post-Schumann ou de Brahms très dépouillé, son premier quatuor fait totalement du Brahms... et puis l'éclosion !

Tout au contraire, les deux pièces pour quatuor avec piano sont de délicieux pastiches assumés (mais plus tardifs !).

La Danse arabe est une sorte de restitution de musique cyclique de la rue arabe, très réussie avec un ensemble qui n'a pourtant instrumentalement rien à voir (le piano en percussion obstinée dans le grave prolonge la résonance des cordes).

La Chanson d'amour est d'une mièvrerie délicieuse, Strauss nous fait du Schubert.

Parmi les autres pièces du même tonneau, on oscille toujours entre cette naïveté frustrante et ce joli sens du pastiche.

Je viens de recevoir le coffret ARTS 11 cd integrale musique de chambre
C 'est un pan de Strauss que je ne connais pas
Je ne serais pas ruiné 15 euros pour le coffret .
Je connaissais la sonate pour piano qui comme le dit Xavier est une pâle évocation de la 5è de Beethoven :d' un ennui total.
J' espère ne pas être trop déçu du reste
A ce propos pour la 5e Beethoven , il est intéressant de comparer le premier mouvement de Beethoven et le 4è mouvement de la première symphonie de Méhul .

DavidLeMarrec a écrit:

Tout au contraire, les deux pièces pour quatuor avec piano sont de délicieux pastiches assumés (mais plus tardifs !).

La Danse arabe est une sorte de restitution de musique cyclique de la rue arabe, très réussie avec un ensemble qui n'a pourtant instrumentalement rien à voir (le piano en percussion obstinée dans le grave prolonge la résonance des cordes).

J' écoute le premier CD enregistrement en public, j' aime beaucoup cette danse arabe , elle est d 'un comique réussi et fait rire le public

Le quatuor op 13 (1884) , dès les 3 premières mesures , c' est du Schumann, le discours se poursuivant Brahms semble référent.
Le 2e mvt presto est proche de l' écriture de Mendelssohn . C' est fort agréable .
Un andante banal sans grand caractère
Un dernier mouvement bien supérieur aux autres et riche en couleur.
Presque 40 minutes pour ce quatuor .