- Xavier a écrit:
- http://www.radiofrance.fr/concerts/saison/
Il y a notamment toute une série de concerts gratuits, (souvent à la Maison de Radio France) qui sont répertoriés ensemble dans la brochure trimestrielle.
Exemple de concert gratuit:
Concert du 04/10/2008 à 18H00
Maison de Radio France /Paris
Salle Olivier Messiaen
Claude Debussy :
- Sonate pour violoncelle et piano
- Sonate pour violon et piano
Olivier Messiaen : Quatuor pour la fin du Temps
Francis Gauthier, clarinette
Eric Levionnois, violoncelle
Svetlin Roussev, violon
Myung-Whun Chung, piano
Et Présences qui sera là pour un week-end, les 11 et 12 octobre, avec des oeuvres de D'Angiolini, Escaich, Cavanna, Lemeland, Zappa, Zeppelin, Girard, Petitgirard, Greenwood, Florentz. (création de l'Anneau de Salomon dans la version avec choeur)
Ah dis donc je n'avais pas vu ce sujet, j'y étais à ce concert Messiaen Debussy. C'était très très bien, surtout Svetlin Roussev. (je ne développerai pas)
Programme spéciale création, hier 6 mars 2009 à la maison de la radio. Orchestre philharmonique de radiofrance dirigé par Pascal RophéJ'étais présent plus d'une heure à l'avance et la queue était déjà sacrément longue. Ça m'étonnera toujours de voir que plus les spectateurs sont âgés plus ils font semblant de chercher quelqu'un au début de la queue.
Au programme :
Ligeti, Levinas, Sigg et Mantovani.Levinas a joliment interprété les deux premières études pour piano de
Ligeti, le vieux monsieur à ma droite a manifestement beaucoup apprécié parce qu'il en a parlé à chaque pause entre les œuvres et systématiquement avec les mêmes termes, affectant un ton supérieur tout à fait amusant. Bref, les "cordes à vide" c'est une magnifique étrangeté et les éternuements n'y changeront rien.
Ensuite ce fut "Evanoui" de
Levinas, une pièce assez drôle. L'orchestre était constitué de violons, violoncelles, contrebasses, harpes (2), cuivres, xylophones (2), clavecin, piano, synthétiseurs et deux guitares qu'on entendait pour ainsi dire pas. Le début fait penser à un film d'horreur avec des sons pincés que l'électronique déforme ensuite. Et la suite consiste en une longue montée, on se serait cru dans un vaisseau spatial.
Le fulgur de
Nigg, c'était assez sympa, bien fichu mais finalement on supporte beaucoup de bruit pour pas grand chose, ça ne va nulle part. On aurait pu composer cela dans les années cinquante. (et je vois maintenant que ça date de 1969, bon admettons, il existe mieux dans le même style)
Et enfin le concerto pour deux altos de
Mantovani ! "Une polyphonie de timbre et de rythmes" nous dit le compositeur. Il accorde une place majeure à la spatialisation si bien que l'orchestre semble se déplacer. Il y a par exemple un thème qui passe des flûtes aux violons sans qu'on ne s'en rende compte. On ne sait plus qui joue quoi. C'est le genre d'effet qui ne s'apprécie qu'en concert. On peut lui ajouter l'utilisation ensembles de pizz., de percussions et de col legno sur certains passages uniquement aux deux altos.
Pour les parties solos j'ai trouvé ça intelligent et loin de toute virtuosité gratuite. Les aigus des altos ont été très bien utilisés (si bien que Antoine Tamestit en brisa sa corde de La). La polyphonie, le jeu entre homorythmie et brisure, les répétitions en phase et déphase, les questions-réponses vaguement tonales etc sont particulièrement adroites.
Je n'ai pas senti les 35 minutes passer et puis voir à la fois Tabea Zimmermann et Antoine Tamestit c'est quelque chose !
Un très beau concerto pour alto de plus dans le répertoire contemporain. Il fut d'ailleurs applaudit longuement par la moitié de la salle qui ne s'était pas encore enfuie pour jouer au bridge.
C'est quand même assez irrespectueux de partir immédiatement après la dernière note.