Leonie Rysanek

aurele a écrit:

AD a écrit:

Il faut que tu l'écoutes chez Böhm ne serait-ce que pour son fameux cri...

Elle le fait aussi dans la version Kna 1958.

Oui mais pas attaqué de la même façon... il est très impressionnant en 1967 je trouve!

Oui mais c'est vrai que c'est un opéra que j'ai écouté dans beaucoup de versions et je m'y ennuie toujours autant, en particulier d'ailleurs avec tout ce qui concerne les jumeaux. Je ne connais ni Böhm 67 ni Kna mais je ne pense pas refaire une telle démarche avant longtemps !
Cela dit c'est gentil de vous inquiétez pour moi

Grégoire de la Tour a écrit:

Oui mais c'est vrai que c'est un opéra que j'ai écouté dans beaucoup de versions et je m'y ennuie toujours autant, en particulier d'ailleurs avec tout ce qui concerne les jumeaux. Je ne connais ni Böhm 67 ni Kna mais je ne pense pas refaire une telle démarche avant longtemps !
Cela dit c'est gentil de vous inquiétez pour moi

Pour toi, vaut mieux Tosca ou Aïda en Allemand... ou alors peut-être Lady-Macbeth...

Tut, tut ... déjà que je suis en train de me transformer en toi pour les oeuvres (j'ai commandé le disque Melba des poèmes symphoniques de Vierne dont tu dis tant de bien) je ne vais pas me mettre aux chanteuses encore en plus ...

Grégoire de la Tour a écrit:

Tut, tut ... déjà que je suis en train de me transformer en toi pour les oeuvres (j'ai commandé le disque Melba des poèmes symphoniques de Vierne dont tu dis tant de bien) je ne vais pas me mettre aux chanteuses encore en plus ...

Bon, alors dans ce cas, c'est pas grave de ne pas aimer Rysanek! Tu es tout pardonné...

aurele a écrit:

Elle a chanté Kundry à Vienne, à Bayreuth, au Met et à Paris en particulier dans les années 80. Je suppose que beaucoup d'entre vous doivent la connaître dans ce rôle. Qu'en pensez vous si c'est le cas? Il n'existe aucun enregistrement officiel malheureusement. Merci d'avance pour vos réponses.

Dans le coffret ORFEO, on a un gros bout d'un enregistrement viennois...

AD a écrit:

Il y a un enregistrement du 11 août 1979 à Orange assez célèbre avec Talvela, Kollo, Rysanek, Nimsgern, Probst, van Halem sous la direction de Sawallisch.
Mais concernant Rysanek elle-même je la préfère la même année à Vienne avec Ridderbusch, Jerusalem, Rysanek, Berry, Weikl (direction Stein).
Et Jerusalem est parfait en Parsifal.

Ridderbusch / Jerusalem / Berry / Rysanek, ça fait vraiment envie !!!

Polyeucte a écrit:

Grégoire de la Tour a écrit:

Oui mais c'est vrai que c'est un opéra que j'ai écouté dans beaucoup de versions et je m'y ennuie toujours autant, en particulier d'ailleurs avec tout ce qui concerne les jumeaux. Je ne connais ni Böhm 67 ni Kna mais je ne pense pas refaire une telle démarche avant longtemps !
Cela dit c'est gentil de vous inquiétez pour moi

Pour toi, vaut mieux Tosca ou Aïda en Allemand... ou alors peut-être Lady-Macbeth...

Ou alors Desdemona, où elle est peut-être meilleure que Macbeth, qui n'est pas son meilleur rôle (et le studio Leinsdorf est correct sans plus)

Et puis Grégoire aime Strauss, donc il faut qui l'entende dans Elektra, Chryso, Salome....

Je vais l'écouter ce soir dans l'Otello que j'ai emprunté chez mon fournisseur. Si je suis déçue, je saurai à qui m'adresser . N'est ce pas

La prise de son est parfois malheureusement bien sèche et difficile dans les grands fracas...

Citation :

Guillaume a écrit:
Un de mes rèves secrets se réalise :

/watch?v=wld3diOwvUg

Pervers de première catégorie. Surprised

Il va falloir inventer une nouvelle catégorie pour les déviants. Surtout à tendance glottophilique, ça devient vraiment malsain. Moi qui pensais que j'avais touché le fond avec ma vénération pour la voix de Delunsch... non, il me reste un peu de marge.

Et si jeune... Shit

Pour tout dire, ce n'est pas si monstrueux que ça... et même c'est chanté relativement juste! Il y a des glissandi de l'aspect d'une glace au soleil, mais autrement c'est pas mal.

En revanche, j'ai découvert Rysanek il y a deux semaines dans FROSCH de 77 à Vienne, et là j'ai trouvé ça à peine écoutable, je ne comprend pa l'enthousiasme de Guillaume devant cet enregistrement en général et cette chanteuse en particulier. Et le contre-ré, oui, il est absent, mais ce n'est pas le plus grave... où est cette incarnation bouleversante dont on parle tant ? Quant à la justesse, elle a été ici longuement évoquée

Dois-je rester insensible à tant de beauté ?

Certains n'aiment pas cet enregistrement complètement dingue et préfèrent la plus policée (mais plus fade) version Böhm 55.

Et l'incarnation est bouleversante, mais on peut ne pas être sensible à la plus grande chanteuse autrichienne de tous les temps.

Guillaume a écrit:

Certains n'aiment pas cet enregistrement complètement dingue et préfèrent la plus policée (mais plus fade) version Böhm 55.

Pourquoi dire policé et fade dès que c'est joué ou chanté juste?
Böhm 55 est une version très colorée, lumineuse, qui épouse parfaitement le côté fantastique de l'oeuvre, c'est moins déglingué que la version 77 mais je ne suis pas sûr qu'on soit plus éloigné de l'esprit de l'oeuvre...
Sinon je suis évidemment de ton avis Yohan.

Moi je trouve ça trop sage...et je préfère largement King à Hopf, ou Berry à Schöffler. Certes, il y a Höngen et Goltz...

Guillaume a écrit:

Certains n'aiment pas cet enregistrement complètement dingue et préfèrent la plus policée (mais plus fade) version Böhm 55.

ON peut aussi aimer 77 et 55... Pour moi, Böhm trouve des textures transluscides magnifiques en 55 et question distribution, c'est le grand luxe avec un Rysanek beaucoup plus légère!

Euh qu'on ne soit pas bouleversé je veux bien mais qu'on n'entende pas l'incarnation, le raptus, la conviction, la véhémence même, sans chercher non plus dans des subtilités délirantes ... ça ne fait pas partie des choses qui s'invente ça. Je veux dire, les accents, l'énergie, c'est audible quand même.

Donc j'avoue que je suis perplexe (et je ne suis pas fan du tout de Rysanek). Cela dit Yohan me surprend souvent !

La version de 1977 n'est pas très bien enregistrée je trouve et Rysanek n'est pas, vocalement parlant, dans un grand soir.

En revenant dans les années cinquante (live ou studio), évidemment on la retrouvera en pleine forme... sans atteindre ce qu'elle fera par la suite dans le dernier acte d'un point de vue dramatique!

Bref pas de version absolument parfaite.
Dans les années 80, soit encore plus tard que l'intégrale DG, Rysanek a pourtant laissé de bien meilleures performances notamment face à Gwyneth Jones (j'ai dû mal à écouter Nilsson en 1977 dans le rôle de la femme, ça me dérange plus que Rysanek).

Citation :

La version de 1977 n'est pas très bien enregistrée je trouve et Rysanek n'est pas, vocalement parlant, dans un grand soir.

C'est complètement ce qui m'a semblé...

Citation :

Euh qu'on ne soit pas bouleversé je veux bien mais qu'on n'entende pas l'incarnation, le raptus, la conviction, la véhémence même, sans chercher non plus dans des subtilités délirantes ... ça ne fait pas partie des choses qui s'invente ça. Je veux dire, les accents, l'énergie, c'est audible quand même.

Je vous assure que je partais avec un excellent préjugé, je ne demandais qu'à me laisser gagner! Mais la justesse, c'est vraiment rédhibitoire, les notes par en-dessous, etc. Mais après, je ne suis pas butté, et près à changer d'avis. Je récupère l'enregistrement que j'ai jeté dans la corbeille de mon ordinateur, et je vous redis ça.

Cela dit une seconde écoute ne la rendra pas plus juste (j'ai la chance d'être assez indifférent à ce paramêtre ), j'étais juste étonné que tu aies l'impression d'une impavidité ou d'une absence d'expression, parce qu'il me semble justement que c'est une voix violemment engagée en fait. Mais encore une fois je connais assez mal.

Je viens donc de réécouter les temps forts de l'impératrice aux Ier et IIIe actes. J'admets que sa présence scénique devait être bouleversante, en salle, ça devait dépoter. C'est peut-être cette présence si forte, cet aura qui manque un peu à la perfection de Varady avec Solti, cette sorte de transcendance, comme si elle n'était pas humaine. Mais au disque, ce sont ses hurlements que je remarque, plus prosaïquement .

Par contre, j'adore King, après le massacre de la scène du jugement

Je vais regarder dans la - pauvre - médiathèque ce qu'ils ont à proposer avec elle, pour que j'affine mon jugement

C'est sûr que si tu veux que ce soit juste ou en place... il faut absolument éviter Rysanek, surtout dans cet enregistrement.

Après ça, il y a clairement un feu très réel...

DavidLeMarrec a écrit:

C'est sûr que si tu veux que ce soit juste ou en place... il faut absolument éviter Rysanek, surtout dans cet enregistrement.

Oui parce qu'en 55 c'est presque juste et en place.

Sinon, pareil que Yohan, j'aurais vraiment aimé me laisser emporter moi aussi... mais là c'était vraiment trop pour moi. (sans parler des coupures, vu que cette version est archi-coupée)

DavidLeMarrec a écrit:

Je conçois très bien qu'on puisse la trouver telle (Varnay est plus objectivement moche), il y a quelque chose de rond et pulpeux... mais aussi de mat, opaque et un peu gluant - c'est la seule voix capable de me donner physiquement une vague nausée (la "justesse" aide...).

Sa voix me fait penser à de la glaise humide. On prend plaisir à se baigner dedans quand on est un peu courageux, mais ça reste assez répugnant vu de loin.

Varnay a une voix beaucoup moins séduisante que celle de Rysanek, c'est un fait. Néanmoins, ce sont deux grandes actrices. Je les aime toutes les deux. Rysanek en particulier a un effet hypnotique, on se laisse emporter malgré les défauts par sa flamme, ses incarnations, son chant.

Après, je pense que Rysanek, soit on adhère immédiatement au timbre, on se plonge dans ses raucités, on se laisse emporter par la fascination, soit on rejette.
Et c'est vrai qu'elle peut donner le mal de mer. Mais derrière, le timbre est formidable, parée de milles couleurs, avec les plus beaux aigus jamais vus dans cette tessiture, et la voix est incroyable, indestructible, et l'artiste réellement intéressante, capable des cris les plus inouïs comme de demi-teintes superbes.

Si je devais prouver ce que je dis avec des exemples, eh bien je sortirais l'Elektra de Böhm 80, peut-être son rôle absolu, une apogée dans les moyens. Et pour les aigus, voir le final du I de Macbeth qu'elle couronne d'un aigu à faire percer les hauts parleurs de la scène hi-fi. Enfin, pour l'interprète hallucinée, voir la scène du jugement à Vienne en 77.

Guillaume a écrit:

Enfin, pour l'interprète hallucinée, voir la scène du jugement à Vienne en 77.

Je suppose qu'il s'agit du live de Böhm de Die Frau ohne Schatten.

Et pour l'indestructible, voir sa Clytemnestre ou sa Kundry de 2002 ?

DavidLeMarrec a écrit:

Et pour l'indestructible, voir sa Clytemnestre ou sa Kundry de 2002 ?

David, tu le fais exprès pour provoquer. Tu sais pertinnement que Leonie était morte.

Dans Frosch. C'est impressionnant, c'est peut-être le moment le plus fort de toute ma carrière de discopathe, on arrive à un paroxysme insoutenable, ICH - WILL - NICHT... on est K.O.

Guillaume a écrit:

Dans Frosch. C'est impressionnant, c'est peut-être le moment le plus fort de toute ma carrière de discopathe, on arrive à un paroxysme insoutenable, ICH - WILL - NICHT... on est K.O.

Il faudra que je réécoute ce passage. Rysanek dans ce rôle (dans ce live en l'occurence) m'avait fait une forte impression mais je ne connaissais pas l'oeuvre.

aurele a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Et pour l'indestructible, voir sa Clytemnestre ou sa Kundry de 2002 ?

David, tu le fais exprès pour provoquer. Tu sais pertinnement que Leonie était morte.

Ah flûte, j'étais persuadé d'avoir vu ça quelque part. Ce doit pas être la bonne date.

DavidLeMarrec a écrit:

Et pour l'indestructible, voir sa Clytemnestre ou sa Kundry de 2002 ?

Je parlais de sa voix.

Par contre, les rysanekophobes ne supporteront pas Macbeth en fait, vu d'un angle autre que la fanitude la plus absolue, c'est peu défendable.

Guillaume a écrit:

Après, je pense que Rysanek, soit on adhère immédiatement au timbre, on se plonge dans ses raucités, on se laisse emporter par la fascination, soit on rejette.
Et c'est vrai qu'elle peut donner le mal de mer. Mais derrière, le timbre est formidable, parée de milles couleurs, avec les plus beaux aigus jamais vus dans cette tessiture

Cette dernière assertion est pour le moins subjective!...

Guillaume a écrit:

Enfin, pour l'interprète hallucinée, voir la scène du jugement à Vienne en 77.

Ce qu'il en reste disons après le passage du hachoir Böhm.

Guillaume a écrit:

Dans Frosch. C'est impressionnant, c'est peut-être le moment le plus fort de toute ma carrière de discopathe, on arrive à un paroxysme insoutenable, ICH - WILL - NICHT... on est K.O.

Et il faut éviter d'avoir entendu Rysanek dans ce rôle et dans ce passage si on veut s'intéresser à d'autres versions sans elle.

Par exemple dans la version de Munich 63 de Keilberth, Bjoner commence pas mal mais ne tient pas la comparaison ensuite (dommage on aurait pu avoir della Casa...).

Quant à Macbeth ou Otello dans un répertoire qui n'est pas de prédilection pour moi, Rysanek m'a obligé à ouvrir les oreilles avec attention et tout ce qu'elle y fait me touche. Même si certains diront que la vocalise n'est pas de la bonne école pour la Lady ou le timbre trop mûr pour la deuxième, Rysanek est la seule à me hanter complètement dans ces rôles, et seule Callas en Lady la surpasse en vocalité pour moi.

Dommage qu'il n'y ait pas eu une Turandot de studio intégrale avec Rysanek où elle aurait avantageusement remplacé Nilsson à mon avis.

AD a écrit:

Guillaume a écrit:

Dans Frosch. C'est impressionnant, c'est peut-être le moment le plus fort de toute ma carrière de discopathe, on arrive à un paroxysme insoutenable, ICH - WILL - NICHT... on est K.O.

Et il faut éviter d'avoir entendu Rysanek dans ce rôle et dans ce passage si on veut s'intéresser à d'autres versions sans elle.

Par exemple dans la version de Munich 63 de Keilberth, Bjoner commence pas mal mais ne tient pas la comparaison ensuite (dommage on aurait pu avoir della Casa...).

Quant à Macbeth ou Otello dans un répertoire qui n'est pas de prédilection pour moi, Rysanek m'a obligé à ouvrir les oreilles avec attention et tout ce qu'elle y fait me touche. Même si certains diront que la vocalise n'est pas de la bonne école pour la Lady ou le timbre trop mûr pour la deuxième, Rysanek est la seule à me hanter complètement dans ces rôles, et seule Callas en Lady la surpasse en vocalité pour moi.

Dommage qu'il n'y ait pas eu une Turandot de studio intégrale avec Rysanek où elle aurait avantageusement remplacé Nilsson à mon avis.

Exactement.
Moi, j'ai eu l'impression d'entendre ouaf... ouaf... ouaf!
En délicate impératrice, j°?ai entendu mieux... Varady pour ne paqs la citer et Studer.

Par contre, j'ai été assez séduit par l'Elektra dirigée par Böhm

D'ailleurs c'est marrant à quel point les critiques s'extasient sur ce passage parlé, alors que le rôle est quand même essentiellement chanté, et souvent mal par Rysanek... (c'est si souvent faux... et on vante sans cesse ses aigüs alors qu'elle casse justement son entrée en virant le contre-ré...)
Elle est quand même bien plus écoutable en 55!

Xavier a écrit:

chanté, et souvent mal [...] en virant le contre-ré...) [...] bien plus écoutable en 55!

Plus glotto que les glottos...

Sauf que là ce n'est pas une contre note pour la pirouette, tu le sais très bien, c'est une ligne mélodique magnifiquement dessinée, et reprise ensuite en imitation par le hautbois si je me souviens bien... si bien que ça fiche tout par terre d'entrée.
Encore, on peut dire que ce n'est pas si grave, ce n'est qu'une note, ok... Mais de là à vanter ses aigüs! Il faut au moins signaler cette défaillance quand on vante à ce point cet enregistrement où les problèmes de mise en place et de justesse pullulent à chaque mesure quasiment...

Oui, je suis d'accord pour la ligne mélodique, mais finalement, la bizarrerie est amusante et très supportable.

Ses aigus, c'est surtout qu'ils ont une ampleur, une rondeur et un impact presque surnaturels. Même moi qui n'aime pas leur couleur, je suis très impressionné aussi. Mais elle n'a pas de suraigu, c'est un fait.

Mais franchement, si vous recherchez l'exactitude solfégique, n'écoutez pas Rysanek, en fait.

Guillaume a écrit:

Mais franchement, si vous recherchez l'exactitude solfégique, n'écoutez pas Rysanek, en fait.

Sans être un malade de ce que tu appelles de façon un peu condescendante l'exactitude solfégique, on peut tout de même espérer un juste compromis entre quelque chose de parfaitement en place mais pas forcément expressif et du n'importe quoi complètement faux... Non?

J'ai dit plus haut que, avec Leonie, c'était quitte ou double : soit on trouve qu'elle chante ultra-faux et pas en place, soit on est fasciné par le timbre, l'interprétation.

Par ailleurs, le Rysanek-bashing me fait mal...

Guillaume a écrit:

Par ailleurs, le Rysanek-bashing me fait mal...

C'est ta mère ?

Non, mais disons qu'on ne peut répliquer grand chose au fait qu'elle chante un peu faux et ne soit pas un modèle d'exactitude, ce qui est vrai.

Guillaume a écrit:

Non, mais disons qu'on ne peut répliquer grand chose au fait qu'elle chante un peu faux et ne soit pas un modèle d'exactitude, ce qui est vrai.

Sauf qu'elle ne chante pas "un peu" faux malheureusement.

Guillaume a écrit:

Non, mais disons qu'on ne peut répliquer grand chose au fait qu'elle chante un peu faux et ne soit pas un modèle d'exactitude, ce qui est vrai.

En fait, je ne vois pas le problème du coup. C'est comme dire que certaines chanteuses chantent un peu fort, ce n'est pas un problème en soi...

Moi ses faussetés ne me dérangent pas ou je ne les entends pas... celles de Tebaldi si!

Que Rysanek ne fasse pas la contre note d'entrée en 1977, ça peut se comprendre, c'est frustrant mais elle ne pouvait plus la faire sans prendre de risque et elle ne voulait pas renoncer au rôle non plus juste à cause de cette note.

Dans la version studio Sawallisch, Studer fait cette note en conversant avec les instrumentistes, c'est très beau... mais pour le reste je m'ennuie.

fb a écrit:

Quant à ça de Rysanek c'est tout simplement immonde, insupportable pour moi, bien pire effectivement que EMW, on dirait un gag:

/watch?v=LQTiFR02O-0

Je ne sais pas dans quoi d'autre tu l'as entendu, mais, sans vouloir t'effrayer, là c'est quand même presque juste par rapport à ce qu'elle est capable de faire.
Là c'est juste assez souvent un peu au-dessus des notes, mais tellement engagé, même moi je supporte! (et en salle je suis sûr que j'aurais été scotché)

Xavier a écrit:

fb a écrit:

Quant à ça de Rysanek c'est tout simplement immonde, insupportable pour moi, bien pire effectivement que EMW, on dirait un gag:

/watch?v=LQTiFR02O-0

Je ne sais pas dans quoi d'autre tu l'as entendu, mais, sans vouloir t'effrayer, là c'est quand même presque juste par rapport à ce qu'elle est capable de faire.
Là c'est juste assez souvent un peu au-dessus des notes, mais tellement engagé, même moi je supporte! (et en salle je suis sûr que j'aurais été scotché)

Je confirme, on était scotché !

Xavier le fan de Varnay et Rysanek a écrit:

mais tellement engagé, même moi je supporte!

Enfin tu reconnais que Rysanek est engagée... L'aveu a été enregistré.

Je n'ai jamais dit qu'elle n'avait aucune qualité...
Il y a des enregistrements où ses défauts m'apparaissent plus que ses qualités, et d'autres (un peu plus rares) où c'est l'inverse.

En disque je ne connais que sa Desdémone face à Vickers, exceptionnelle, et son Fidelio avec Fricsay, où malgré le génie du chef, quelque chose ne fonctionne pas... et où le duo avec Florestan est effectivement un peu faux...
En scène, elle fut l'invité régulière de Jacques Karpo à Marseille: Sieglinde (avec James King!!! en 1985 ou 86, où elle déraillait complètement au deuxième acte), la Maréchale, Ortrud (avec Mac Intyre en Telramund), Kostelnicka et la Kabanicha de dans Jenufa et Katia Kabanova de Janacek, et ses adieux dans Hérodias face à Gwyneth Jones en Salomé: autant de souvenirs-chocs (pas la Maréchale... surtout les Janacek) face à une présence et un engagement irrésistibles.
Le public marseillais l'adorait, elle est sortie de scène en larmes après la dernière de Salomé, et le public bloquait la sortie des artistes pour l'ovationner à son départ.
Elle rayonnait là autant qu'en scène.

Calbo qui disait dans un autre topic que certaines grandes stars n'étaient pas présentes sur des scènes de province se trompent totalement. Tu as eu énormément de chance de voir cette immense artiste.