Ecoute en aveugle: Schubert: Sonate n°21, D.960

Ah non, il faut toujours télécharger le logiciel simplify media sur leur site...juste que tu peux l'utiliser avec winamp...le logiciel est léger et garanti sans virus...la procédure est décrite dans le premier post

Bon ok, pas le choix alors, j'y vais. Merci.
J'en écoute au moins quelques unes ce soir... miam miam !

Que le premier mouvement, sinon c'est vraiment trop long.
1ère : les contrastes et les coups de théâtre sont incongrus, c'est une version second degré. En points positifs, je trouve bluffante la recherche de timbres, la différenciation sonore des deux mains, et l'attention portée aux voix intérieures, permettant de redécouvrir certains passages.
2ème : très poétique, mais m'ennuie un peu. Elégance, retenue, d'accord, mais au bout de vingt minutes, difficile de rester impliqué. Je suis aussi gêné par les phrasés très "égaux" de certains thèmes, leur lyrisme demande à mon avis un peu plus de rubato ou de d'expression pour s'épanouir.
3ème : ça me satisfait pleinement, c'est plus vivant que la deuxième tout en restant doux. Sur certains phrases, des aigus discrètement perlés sur une harmonie plus sourde, le dosage est magnifique.
4ème : je n'ai aucune habitude de ce genre d'interprétations... (partons du principe que ce n'est pas un gag de Kia ) Très surprenant, ingrat, mais si on fait abstraction du côté cymbalum, le discours est bien mené, en fait.
5ème : c'est ma version de base, donc tout m'y paraît naturel. Plus de nostalgie que dans les précédentes, une belle souplesse. Assez traditionnel, comme approche.
6ème : proche de la précédente, en plus plat.
7ème : zzzz... trop lent, ça devient mièvre. Accents ponctuels surprenants (mais ça réveille)

J'écoute la deuxième en ce moment: jeu très poétique et très raffiné en effet, refus total de l'effet. Dans le premier mouvement, le pianiste s'abîme un peu dans les jolies choses (rubato), et cela manque un peu de mouvement. Ailleurs c'est plus dynamique et même parfois un peu sautillant avec une pointe de fraîcheur délicieuse. Un jeu très intérieur, extrêmement subtil, qui ne gagne pas à être mis directement en comparaison avec les autres, du moins par ce procédé symplify media.
Pour cette version, on trouve à mon avis clairement les limites du système audio de diffusion entre ordinateurs: passage à la moulinette qui la défavorise parce que jouant sur les niveaux de l'infiniment perceptible, elle demande une extrême qualité de restitution sonore, que ne peut donner le Mp3 et autres goulets d'étranglement technologiques, surtout avec un effet cumulé.
Pour apprécier pleinement cette version, il faudrait une chaîne de salon et l'original CD. Il y a des choses sublimes dans cette version mais je suis sûr qu'on n'entend pas tout ce qu'il faut entendre.
En tout cas, c'est du très grand piano...

La quinzième: version historique vite reconnaissable (S...). C'est viennois, animé, malicieux, lumineux, théâtral. L'andante atteint des sommets d'émotion avec un minimum de moyens.
Un chant unique, d'une grâce incomparable, les autres sont des balourds à côté.
La version la plus spontanée, la plus naturelle.
Un mélange d'affects (gaité, gravité, mélancolie, légèreté) émulsionnés selon la recette viennoise.

Notez que les fichiers sont à la base encodés sans perte de qualité (lossless) mais que bien sur le logiciel en réduit le débit pour assurer la fluidité du stream...

Je continue, et j'écoute toujours en entier ou presque, donc c'est plus lent:

3) Pas rapport à la 2, c'est plus expressif et fouillé, avec de la densité, des contrastes bien marqués mais pas exagérés. Très belle lecture, incontestablement. (Je n'ai pas d'idée particulière sur qui ça peut bien être.)

4) Bon bah voilà, c'est au pianoforte, que dire de plus ? C'est instructif mais après les versions 2 et 3, ça ne fait pas vraiment le poids...

Je vais me mettre à écouter aussi. Merci Kia, pour cette excellente initiative.

Je teste le nouveau jeu... Je vais devoir prendre une journée de congé pour tout écouter. Quinze heures de musique quand même !

Au risque de faire hurler, j'aime bien la version 4 au pianoforte.

pour moi, c'est une des pires
Je ne donne pas ma préférée mais elle a déjà été citée plus haut.

Une petite liste d'exclusions: après la 11ème et les lentissimes, la 18ème et 20ème que je trouve ennuyeuses et maniérées par rapport aux autres, même si ça se tient dans l'absolu.

S'agissant de la seconde, j'ai retrouvé l'original CD en cherchant dans mes disques: rien à voir avec la copie diffusée sur SM, c'est une toute autre interprétation, le son est meilleur et permet d'apprécier la subtilité extrême et la poésie du jeu du pianiste.

Mais il y a trop de sonates ! au bout d'un moment je n'arrive plus à faire la discrimination, en plus le son n'est pas terrible... Ca va que c'est la D960... et non pas la toccata et fugue en ré mineur...

A l'avenir pas plus de 5 ou 6 interprétations par pitié ! (comme dans toutes les comparaisons musicales)

A quand une écoute comparée des 102 versions de Tosca !

natrav a écrit:

Au risque de faire hurler, j'aime bien la version 4 au pianoforte.

J'aime bien le jeu énergique et les phrasés (en tout cas dans le dernier mouvement), mais le son de l'instrument est vraiment laid.

sofro a écrit:

A l'avenir pas plus de 5 ou 6 interprétations par pitié !

Oui c'est souvent ce qu'ils ont fait par exemple sur France Musique, dans cette fameuse émission des critiques de disques, qui existe depuis longtemps et qui a eu je ne sais combien de versions et de présentateurs (Lodéon pour la dernière en date)

Le problème c'est que souvent ils prennent les 5 versions les plus connues et les 2-3 meilleures n'y sont pas...

Ou bien c'est genre Nilsson c'est mieux que Crespin parce qu'on s'arrête aux Hojotoho...

J'avance, doucement:

5) Pour un live, c'est impressionnant de maîtrise. Et cette éloquence naturelle, un peu détachée mais plein de noblesse, c'est vraiment convaincant. Peut-être la version que je préfère pour l'instant.
(J'entends comme une sonnerie électronique - portable, montre ? - au début du 1er mvt, ça doit donc être un enregistrement assez récent...)

6) Toujours en pubic, mais enregistrement apparemment plus ancien. L'enchainement avec la version 5 leur donne en effet une certaine similitude, la sonorité et les tempi sont assez proches. Mais le ton est ici un peu plus désolé, un peu plus "flou" aussi, il n'y a pas l'assurance de la version 5. Mais c'est quand même très bon.

7) Prise de son trop réverbérée, pas terrible du tout... et puis ça n'avance pas... et je serai plus sévère que Jérôme: les effets dynamiques sont quasiment vulgaires...

Je commence un peu à saturer, il va falloir que je fasse une pause...

8- Encore une grande version: tendue, parfois instable, mais puissante, habitée, avec un souffle recréateur qui emporte tout sur son passage. Vision à part mais extrêmement attachante.

9- Lecture retenue, avec un certain charme, discret. La prise de son est assez mate mais le toucher est sans doute un des plus raffinés que l'on ait rencontrés jusqu'à présent. J'ai presque trouvé ça trop gentil dans le 1er mvt, limite ennuyeux. Mais la suite est beaucoup plus intéressante. En particulier l'Andante, qui est d'un équilibre souverain.
Au final une version que je qualifierais, peut-être à tort, de "mozartienne".

Vous voulez les résultats ?

Tant pis pour l'écoute en aveugle...c'était un peu massif sur le coup je pense

Je viens d'écouter la cinquième, quelle musicalité... C'est sec, sobre et sans concession, avec une belle rythmique et du naturel, une épure magnifique. J'aime beaucoup.


Mais je ne sais pas si j'aurai la force d'en écouter une autre...


En tout cas, l'idée est très bonne et demande à être améliorée: moins d'ambition dans l'étendue de la discographie, peut-être également un sujet un peu plus universel qui garantisse la participation d'un maximum de monde...

(pourquoi pas une consultation antérieure sur le choix de l'oeuvre ?)

Mais de toute façon il faut le reconnaître: quand il s'agit de juger sur pièce et non sur titre, au risque de se contredire et de remettre en cause ses discours antérieurs, voire de partir sur de fausses idées, les gens se sentent moins forts...
Ce genre d'expérience connaîtra toujours moins d'affluence que lorsqu'il s'agit de descendre, éléments nominaux en main et en toute quiétude, des disques en les ayant plus ou moins bien écoutés !...

sofro a écrit:

En tout cas, l'idée est très bonne et demande à être améliorée

On l'avait déjà fait plusieurs fois, mais avec des extraits.

Bon, on fera mieux une prochaine fois...
En tout cas voici les interprètes correspondants:

01: Vladimir Horowitz (03/1986)
02: Wilhelm Kempff (01/1967)
03: Martin Stadtfeld (2007)
04: Jan Vermeulen (2007)
05: Alfred Brendel (06/1997)
06: Wilhelm Kempff (07/10/1967)
07: Sviatoslav Richter (08/09/1972)
08: Vladimir Sofronitzky (1960)
09: Artur Rubinstein (22/04/1965)
10: Sviatoslav Richter (20/06/1964)
11: Radu Lupu (12/1991)
12: Maurizio Pollini (06/1987)
13: Klara Würtz (2000)
14: Clara Haskil (06/1951)
15: Artur Schnabel (01/1939)
16: Stephen Kovacevich (06/1994)
17: Grigory Sokolov (08/1992)
18: Mitsuko Uchida (05/1997)
19: Maria Yudina (04/04/1954)
20: Evgeny Kissin (06/2003)
21: Sviatoslav Richter (13/11/1961)
22: Lazar Berman (11/06/1980)

Mince... quand on écoute à l'aveugle, on tombe sur Brendel et Rubinstein...

On comprend que Sud n'ait pas participé...




Révélation pour ce pianiste que je ne connaissais pas: Martin Stadtfeld, un jeune apparemment ? Chapeau !

(C'est quand mieux que Kissin que je n'aime pas mieux quand je ne sais pas que c'est lui...)

Je n'ai pas beaucoup aimé Richter dans ses différentes versions...

Horowitz... reconnaissable entre mille...

Merci en tout cas de nous avoir fait découvrir ces versions que je ne connaissais pas... (je n'ai pu identifier formellement que Kempff et Schnabel avec les CD orginaux)

et donc, Kia, quel est le classement des forumeurs ?

Mes préférées étaient les 18, 11, 16

Tu es le seul qui me l'a communiqué...si je laissais faire adriatic on n'aurait eu les résultats que l'année prochaine

Eh bien, il y a des surprises !

1- Horowitz: Je n'en étais pas entièrement sûr mais ça lui ressemblait beaucoup.

2- Kempff: Je l'ai reconnu aussitôt.

3- Stadtfeld: Je connaissais pas du tout. Belle découverte.

4- Vermeulen: zzzzzzzzzzzzzzzzzz
(Faudrait quand même que je réécoute Badura-Skoda, pour voir si c'est aussi peu convaincant, du moins pour cette sonate.)

5- Brendel . Je confirme que c'était ma version préférée jusqu'à présent. Mais là c'est donc son remake live, que je ne connaissais pas, alors quelle surprise ! En tous cas, rien à voir avec sa fadasse version studio de 1971...

6- Kempff encore (C'est chez quel éditeur ? BBC ?): Maintenant que je le sais, je reconnais son jeu, mais sur le coup, je n'y aurais pas pensé. C'est quand même légèrement amorphe par moment, la version studio a plus de tenue à mon avis.

7- Richter. J'avais reconnu...

8- Sofronitsky. Dont acte.

9- Rubinstein: encore une surprise ! Mais ça correspond finalement assez à ce que je notais. Quoique je pensais plutôt à une femme.

10. Richter... Je ne connaissais pas ce concert (BBC ?) mais je sentais bien encore le bestiau derrière ces choix insupportables.

Maintenant que tu as donné les réponses et que ceux qui le souhaitaient ont participé, Kia j'aimerais que tu enlèves les liens de ton truc pas si légal que ça.

Il n'y a pas de liens...et les fichiers n'existent plus...

Ce logiciel "Simplyfymedia" est une belle cochonnerie ! En tous cas il met bien le souk sur mon ordi, et refuse pour l'instant de se laisser désinstaller.

Excellent la photo.

DavidLeMarrec a écrit:

Pour moi, la mission n°1 est donc : repérer et laminer BRENDEL.

Version 97 live Philips placée en tête par la Tribune de France Musique dernièrement. Qui a effectivement de sérieux atouts à côté des autres "examinées" lors de cette émission. les cirtiques : "En comparaison, les autres versions sont de très beaux objets pianistiques, mais ne disent pas grand'chose. Seul Brendel arrive à transcender les notes à ce point et à ouvrir éclairages, abïmes, etc..." (je réusme). Le dernier mouvement m'a absolument stupéfait (état de sidération/stupéfaction).
Ceci dit, moi j'adore Fleisher qui a été éliminée d'emblée.