Menues surprises musicales

Pour partager des moments où, faute d'information, nous avons émis de mauvaises hypothèses qui ont faussé notre jugement.

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A l'instant, j'écoutais le Sacre du Printemps par Karajan. C'est pas mal. Lorsque tout à coup, j'entends un magnifique motif cyclique qui me fait penser Martinů et surtout à Nielsen, avec une grande ampleur. Je n'avais jamais entendu ça dans le Sacre ! Quel génie, ce Karajan, me dis-je, pour rendre ainsi saillant des choses restées obscures dans le Sacre.

Tout de même très intrigué par cette section qui m'avait toujours intrigué, je regarde.

En réalité, un moment calme était couvert par la Sixième Symphonie de Bax qui tournait en sous-main...

C'est pour ça que Stravinsky était tout à coup drôlement bien.

En fait la version Karajan n'est pas si extraordinaire que ça...

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Ce genre de surprise arrive souvent, je me souviens par exemple d'un magnifique exemple de modernité fin XVIIIe ou début XIXe qui s'est avéré être la sonate pour clarinette et basson de Poulenc (dont les très légères bizarreries deviennent du coup un agréable pastiche, plus qu'une oeuvre d'époque qui soit libérée). Etc.

Quoi qu'on en dise, on écoute un peu avec la date de composition...

Ah, dans le même genre, en écoutant Acis et Galatée de Lully je me faisais la réflexion qu'il y avait beaucoup de ballets... trop de ballets. Avant de me rendre compte que la même piste tournait en boucle pour la cinquième fois.

Ou que la musique est drôlement bizarre et rapide... Tout simplement à cause du tourne-disque qui était enclenchée sur le mode "45 t"...

Wolferl a écrit:

Ah, dans le même genre, en écoutant Acis et Galatée de Lully je me faisais la réflexion qu'il y avait beaucoup de ballets... trop de ballets. Avant de me rendre compte que la même piste tournait en boucle pour la cinquième fois.

Pas mal celle-là. Et tu ne faisais qu'écouter la musique, ou tu avais quand même l'esprit un peu ailleurs ?

Wolferl a écrit:

Ah, dans le même genre, en écoutant Acis et Galatée de Lully je me faisais la réflexion qu'il y avait beaucoup de ballets... trop de ballets. Avant de me rendre compte que la même piste tournait en boucle pour la cinquième fois.

Ça, ça m'est arrivé plusieurs fois.

DavidLeMarrec a écrit:

Wolferl a écrit:

Ah, dans le même genre, en écoutant Acis et Galatée de Lully je me faisais la réflexion qu'il y avait beaucoup de ballets... trop de ballets. Avant de me rendre compte que la même piste tournait en boucle pour la cinquième fois.

Pas mal celle-là. Et tu ne faisais qu'écouter la musique, ou tu avais quand même l'esprit un peu ailleurs ?

Je suivais avec le livret en plus ! Mais j'avais appuyé sur le bouton sans m'en rendre compte et me disais que Lully abusait un peu sur les reprises là.

Cleme a écrit:

Wolferl a écrit:

Ah, dans le même genre, en écoutant Acis et Galatée de Lully je me faisais la réflexion qu'il y avait beaucoup de ballets... trop de ballets. Avant de me rendre compte que la même piste tournait en boucle pour la cinquième fois.

Ça, ça m'est arrivé plusieurs fois.

Quand ça m'arive c'est volontaire de ma part . Wolferl, tu avais mis quoi dans ton café ?

Wolferl a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Wolferl a écrit:

Ah, dans le même genre, en écoutant Acis et Galatée de Lully je me faisais la réflexion qu'il y avait beaucoup de ballets... trop de ballets. Avant de me rendre compte que la même piste tournait en boucle pour la cinquième fois.

Pas mal celle-là. Et tu ne faisais qu'écouter la musique, ou tu avais quand même l'esprit un peu ailleurs ?

Je suivais avec le livret en plus ! Mais j'avais appuyé sur le bouton sans m'en rendre compte et me disais que Lully abusait un peu sur les reprises là.

C'est effectivement savoureux.

DavidLeMarrec a écrit:

A l'instant, j'écoutais le Sacre du Printemps par Karajan. C'est pas mal. Lorsque tout à coup, j'entends un magnifique motif cyclique qui me fait penser Martinů et surtout à Nielsen, avec une grande ampleur. Je n'avais jamais entendu ça dans le Sacre ! Quel génie, ce Karajan, me dis-je, pour rendre ainsi saillant des choses restées obscures dans le Sacre.

Tout de même très intrigué par cette section qui m'avait toujours intrigué, je regarde.

En réalité, un moment calme était couvert par la Sixième Symphonie de Bax qui tournait en sous-main...

C'est pour ça que Stravinsky était tout à coup drôlement bien.

En fait la version Karajan n'est pas si extraordinaire que ça...

Expérience assez similaire pour moi il y a quelques semaines en lançant le final de la 9e de Beethoven par Furtwängler. Tiens, je ne me souvenais vraiment plus qu'on y entendait aussi du piano (comme dans la Fantaisie). Mais quand même, c'est drôlement étonnant l'utilisation qu'il en fait par rapport à l'orchestre! C'est Furt qui fait ressortir cette modernité à ce point-là?? Bizarre quand même parce que ça ne correspond pas à son traitement du reste... Et au bout d'une bonne demi-douzaine de minutes: ah, tiens, je pensais avoir coupé Janáček sur MusicMe.

Octavian a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

A l'instant, j'écoutais le Sacre du Printemps par Karajan. C'est pas mal. Lorsque tout à coup, j'entends un magnifique motif cyclique qui me fait penser Martinů et surtout à Nielsen, avec une grande ampleur. Je n'avais jamais entendu ça dans le Sacre ! Quel génie, ce Karajan, me dis-je, pour rendre ainsi saillant des choses restées obscures dans le Sacre.

Tout de même très intrigué par cette section qui m'avait toujours intrigué, je regarde.

En réalité, un moment calme était couvert par la Sixième Symphonie de Bax qui tournait en sous-main...

C'est pour ça que Stravinsky était tout à coup drôlement bien.

En fait la version Karajan n'est pas si extraordinaire que ça...

Expérience assez similaire pour moi il y a quelques semaines en lançant le final de la 9e de Beethoven par Furtwängler. Tiens, je ne me souvenais vraiment plus qu'on y entendait aussi du piano (comme dans la Fantaisie). Mais quand même, c'est drôlement étonnant l'utilisation qu'il en fait par rapport à l'orchestre! C'est Furt qui fait ressortir cette modernité à ce point-là?? Bizarre quand même parce que ça ne correspond pas à son traitement du reste... Et au bout d'une bonne demi-douzaine de minutes: ah, tiens, je pensais avoir coupé Janáček sur MusicMe.

L'histoire de David semble tout à fait crédible, mais la tienne paraît déjà plus louche... Entendre du piano dans la 9ème pendant plusieurs minutes, sans broncher... Est-ce que ça voudrait dire qu'il y encore quelques semaines tu ne connaissais presque rien à la 9ème de Beethoven.

Et toi tu crois bien entendre du Prokofiev dans Prométhée!

Nuance: je croyais entendre du Prométhée dans ce qui était en fait du Prokofiev. Je ne sais pas si c'est moins grave.

adriaticoboy a écrit:

Octavian a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

A l'instant, j'écoutais le Sacre du Printemps par Karajan. C'est pas mal. Lorsque tout à coup, j'entends un magnifique motif cyclique qui me fait penser Martinů et surtout à Nielsen, avec une grande ampleur. Je n'avais jamais entendu ça dans le Sacre ! Quel génie, ce Karajan, me dis-je, pour rendre ainsi saillant des choses restées obscures dans le Sacre.

Tout de même très intrigué par cette section qui m'avait toujours intrigué, je regarde.

En réalité, un moment calme était couvert par la Sixième Symphonie de Bax qui tournait en sous-main...

C'est pour ça que Stravinsky était tout à coup drôlement bien.

En fait la version Karajan n'est pas si extraordinaire que ça...

Expérience assez similaire pour moi il y a quelques semaines en lançant le final de la 9e de Beethoven par Furtwängler. Tiens, je ne me souvenais vraiment plus qu'on y entendait aussi du piano (comme dans la Fantaisie). Mais quand même, c'est drôlement étonnant l'utilisation qu'il en fait par rapport à l'orchestre! C'est Furt qui fait ressortir cette modernité à ce point-là?? Bizarre quand même parce que ça ne correspond pas à son traitement du reste... Et au bout d'une bonne demi-douzaine de minutes: ah, tiens, je pensais avoir coupé Janáček sur MusicMe.

L'histoire de David semble tout à fait crédible, mais la tienne paraît déjà plus louche... Entendre du piano dans la 9ème pendant plusieurs minutes, sans broncher... Est-ce que ça voudrait dire qu'il y encore quelques semaines tu ne connaissais presque rien à la 9ème de Beethoven.

C'est-à-dire que chez moi, l'un a remplacé d'autre, donc il y a eu une transition douce, l'un augmentant tandis que l'autre descendant, dans une modulation crédible pour du Stravinsky. C'est juste la thématique très nielsenienne qui était bizarre, mais même la couleur orchestrale n'était pas absurde. C'était juste mieux que le Sacre.

adriaticoboy a écrit:

L'histoire de David semble tout à fait crédible, mais la tienne paraît déjà plus louche... Entendre du piano dans la 9ème pendant plusieurs minutes, sans broncher... Est-ce que ça voudrait dire qu'il y encore quelques semaines tu ne connaissais presque rien à la 9ème de Beethoven.

Premièrement, je connais la 9e depuis de bien vertes années, mais cela faisait un bout de temps que je ne l'avais plus écoutée.

Deuxièmement, je devais quand même être assez fortement fatigué.

Troisièmement, et corollairement au point précédent, sur le moment, mon esprit a fait un court-circuit par le biais de la Fantaisie pour piano, orchestre et chœur op.80, souvent présentée comme une préfiguration de la 9e. J'ai donc été surpris d'entendre ce piano que je n'avais jamais remarqué, mais sur le moment cela ne m'a pas semblé totalement "irrecevable". Un peu comme dans un rêve, j'imagine, quand tu te dis pendant une fraction de seconde, "Tiens, je discute avec un homard, c'est quand même pas banal" sans pour autant cesser de converser avec ledit homard.

Quatrièmement, j'avais dû baisser le volume de MusicMe pour je ne sais plus quelle raison, et de là imaginer que je l'avais carrément coupé. On entendait donc pas le piano en permanence, mais seulement certains passages qui se détachaient.

Cinquièmement, je ne vois pas quel avantage j'aurais à inventer une telle histoire.

Certains sons au détour d'une oeuvre sont étonnamment proches de la sonnerie de mon réveil. Et pourtant j'écoute quasiment jamais de musique concrète. Là par exemple, c'est une note aigüe de saxophone avec effet de raclement. Il doit sûrement y avoir une étrange correspondance au niveau du spectre... enfin à chaque fois que ça se produit ça fait un effet incroyable sur le système nerveux, une espèce de sursaut teinté de panique.
Il y a des sons comme ça qui peuvent marquer profondément

De même j'entends souvent la sonnerie de mon téléphone portable dans Bartok avec le célesta.

Si vous saviez la lassitude que j'ai de subir Glass toute l'année scolaire, lorsque j'entends la sonnerie de mon établissement...