Quizz "Paroles et Musique" (4)

Alifie a été plus rapide que David, j'en suis témoin...

On attend donc sa nouvelle devinette !

Hé, ho !

Non seulement je suis obligé d'admettre que RVW c'est bien, non seulement Alifie trouve avant moi, tu ne veux pas non plus achever les mourants ?

Mélomaniac a écrit:

Alifie a été plus rapide que David, j'en suis témoin...

On attend donc sa nouvelle devinette !

On va tout de même attendre Rubato, qui veut peut-être nous parler de l'oeuvre, et si David veut prendre la main, puisque ça fait deux fois qu'on est ex-aequo, ça me va bien aussi.

Non, ça fait deux fois que tu m'exploses !

Je serai ravi de découvrir ta proposition.

Bravo Alifie! .........à toi.

Alifie a écrit:

La réponse est en partie dans ta signature : le Survivant de Varsovie de Schoenberg, qui en a aussi écrit le texte *. Un des oeuvres les plus connues sur la Shoah, de 1947, qui vient chronologiquement après celles écrites durant le cours de la guerre, notamment à Terezin, et avant celles de Penderecki, Gorecki, Nono, Theodorakis ou Reich, toutes composées après 1960.

* http://data.over-blog-kiwi.com/0/44/82/28/201302/ob_a4e3f0_texte-et-traduction-un-survivant-a-varsovie-schoe.pdf

Il y a aussi la Deutsche Sinfonie (An Anti-Fascist Cantata) de Hanns Eisler.

DavidLeMarrec a écrit:

Hé, ho !

Non seulement je suis obligé d'admettre que RVW c'est bien, non seulement Alifie trouve avant moi, tu ne veux pas non plus achever les mourants ?

Concernant RVW, on a réussi à t'amener à résipiscence... Suffisait juste d'écouter sa musique...

C'est vrai que l'équation "déclamé + XX° Siècle" appelait logiquement "sprechgesang"...
La devinette devenait presque un jeu de rapidité...

Bon, on attend la prochaine...
Pas trop difficile Alifie, hein ?

DavidLeMarrec a écrit:

Je serai ravi de découvrir ta proposition.

On a eu berio et Offenbach : cela ne peut être que Braxton (que j'écoute présentement ) !

Mélomaniac a écrit:

C'est vrai que l'équation "déclamé + XX° Siècle" appelait logiquement "sprechgesang"...
La devinette devenait presque un jeu de rapidité...

Ben oui, mais comme personne ne semblait réagir!

DavidLeMarrec a écrit:

Non, ça fait deux fois que tu m'exploses !

Meuh non, c'était d'une courte tête cette fois, et pour la précédente ça a tenu a une coquille de ta part.

Mélomaniac a écrit:

La devinette devenait presque un jeu de rapidité...

Il faut bien que je justifie de temps en temps mon ANC


Allons-y, donc : pas trop compliqué je pense ... Yeux, tu as déja faux

Peut-être que j'étais heureux, compagnons, oui, peut-être
Mais de toutes les nuits de ma jeunesse
Il ne me reste rien
De tout ce que j'ai bu il ne me reste
Qu'une immense soif
De toutes les étreintes il ne me reste
Que deux bras maladroits.

Le texte original est en français ?

Les yeux qui fascinent a écrit:

Le texte original est en français ?

Tu doutes de mes talents de traducteur ?

Oui, c'est en français

Spoiler:

@Braxton : cela dépend si c'est le braxton jazz ou le compositeur contemporain… (bref, j'ai déjà vu braxton dans des bouquins prout-prout sur la musique contemporaine…).

Rubato a écrit:

Il y a aussi la Deutsche Sinfonie (An Anti-Fascist Cantata) de Hanns Eisler.

et de Cage "In the name of the Holocaust". Il a aussi composé durant la guerre une oeuvre en hommage aux victimes de Lidice, mais la partition est perdue je crois (mais je vais m'abstenir de le le vérifier : naviguant sur un vieux coucou, je suis contraint à la prudence dans mes explorations gouglesques, j'ai déjà planté 2 fois mon vieux coucou depuis ce matin).

Alifie a écrit:

De tout ce que j'ai bu il ne me reste
Qu'une immense soif

Faudra que je me rappelle ces paroles pour choisir mon épitaphe...

Les yeux qui fascinent a écrit:

@Braxton : cela dépend si c'est le braxton jazz ou le compositeur contemporain… (bref, j'ai déjà vu braxton dans des bouquins prout-prout sur la musique contemporaine…).

voilà qui ferait ou arnaud, qui est au fan club du compositeur.

Spoiler:

Mélomaniac a écrit:

Alifie a écrit:

De tout ce que j'ai bu il ne me reste
Qu'une immense soif

Faudra que je me rappelle ces paroles pour choisir mon épitaphe...

amazon et la pipe ne sont donc pas tes seuls vices !

Bon, à lire les paroles, on en déduit que c'est un vieil homme aigri par la vie qui s'adresse à ses camarades.

Ca vient d'un opéra ?

Alifie a écrit:

Peut-être que j'étais heureux, compagnons, oui, peut-être
Mais de toutes les nuits de ma jeunesse
Il ne me reste rien
De tout ce que j'ai bu il ne me reste
Qu'une immense soif
De toutes les étreintes il ne me reste
Que deux bras maladroits.

[/quote]
Faust de Busoni ? Flammen de Schulhoff ?

David a écrit:

Faust de Busoni ? Flammen de Schulhoff ?

c'est plus récent

Mélomaniac a écrit:

Bon, à lire les paroles, on en déduit que c'est un vieil homme aigri par la vie qui s'adresse à ses camarades.

Ca vient d'un opéra ?

pas si vieux que ça (cf. la suite ci-dessous) et ça vient bien d'un opéra.

La femme que je désire est si loin, si loin,
Que jamais mes bras ne se fermeront autour d'elle.

Elle est gracieuse et humble et vertueuse et douce,
Courageuse et timide, endurante et fragile,
Princesse à coeur de paysanne, paysanne à coeur de princesse,
D'une voix ardente elle chantera mes chansons...

Belle sans l'arrogance de la beauté,
Noble sans l'arrogance de la noblesse,
Pieuse sans l'arrogance de la piété...

Spoiler:

@DLM : ce n'est pas une traduction ; le texte original est en français.

saint françois de Messiaen ?

Saariaho: L'amour de loin

CQFD !

Midi! la ville est éclatante et chaude,
les fontaines murmurent leurs douces prières.
Écoute, Allah, ô Allah, ma bien-aimée va dans son bain,
les voiles jaunes tombent,
ma bien-aimée est belle ainsi,
toute nue, toute nue!

Ce n'est pas en français et ce n'est pas un opéra.

Adapté des milles et une nuit ?

Le Muezzin amoureux !

Alifie a écrit:

La femme que je désire est si loin, si loin,
Que jamais mes bras ne se fermeront autour d'elle.

Elle est gracieuse et humble et vertueuse et douce,
Courageuse et timide, endurante et fragile,
Princesse à coeur de paysanne, paysanne à coeur de princesse,
D'une voix ardente elle chantera mes chansons...

Belle sans l'arrogance de la beauté,
Noble sans l'arrogance de la noblesse,
Pieuse sans l'arrogance de la piété...

Là, franchement, j'aurais trouvé. Décidément.

Xavier, lui, avait probablement trouvé au premier extrait. Tu confirmes ?

DavidLeMarrec a écrit:

Le Muezzin amoureux !

Oui, Szymanowski: Chants du muezzin passionné.

VO, donc interdit d'aller chercher le texte en ligne, vous trouveriez immédiatement - même si la pièce originelle n'est guère célèbre... désormais, avec les bibliothèques numérisées, rien qui ne soit à portée de gouglement.

FEMME 1
Quels airs funèbres !
Oses-tu venir à mon nez,
Vieille Parque, chanter ténèbres !

FEMME 2
Oh ! la dernière fois, tenez !
Je vous y vois, si rose et fraîche,
En grand habit couleur de pêche,
A rubans verts, comme... qui donc?

FEMME 1
Comme Alceste ! Vert céladon !
Ah ! de quel souvenir, démon, tu me câlines !

FEMME 2
Lors, le prince d'Hénin offrit, sous des pralines,
Des perles ! Monsieur de Coislin,
Ce miroir ! Son frère, un carlin...

FEMME 1
...Qui lui ressemblait fort !

FEMME 2
Notre prince de Ligne
Des raisins d'or !

FEMME 1
... Moins beaux que ceux de notre vigne !

C'est quoi ? un obscur opéra baroque — jamais enregistré, jamais joué — que tu es allé repêcher sur gallica un jour de désœuvrement ?

Les yeux qui fascinent a écrit:

C'est quoi ? un obscur opéra baroque — jamais enregistré, jamais joué — que tu es allé repêcher sur gallica un jour de désœuvrement ?

J'ai pensé exactement la même chose que toi sans oser l'écrire...

Xavier a écrit:

Saariaho: L'amour de loin

Mince, j'arrive trop tard!

Les yeux qui fascinent a écrit:

un obscur

Un peu.

Citation :

opéra

Tout à fait.

Citation :

baroque

Pas du tout.

Citation :

jamais enregistré

Mais si, mais si ! C'est même disponible dans le commerce !

Vu le style d'écriture : fin du XIXème/ début XXème, non ?

Oui.

Ce passage évoque beaucoup Rostand, n'est-ce pas ?

Citation :

Ce passage évoque beaucoup Rostand, n'est-ce pas ?

Maintenant que tu le dis, oui, en effet. (Faut-il prendre ça comme un indice ?)

Non, ce n'est pas particulièrement un indice (juste un contemporain). Il aimait lui aussi à rendre hommage aux grandes oeuvres du passé :

FEMME 1
J'ai perdu tout mon bonheur.
J'ai perdu mon serviteur,

Colin me délaisse,

Colin me délaisse.
J'ai perdu mon serviteur,
J'ai perdu tout mon bonheur,

Colin me délaisse,

Colin me délaisse...
Hélas ! il a pu changer !
Je voudrais n'y plus songer...
Hélas ! j'y songe sans cesse,

J'y songe sans cesse...

(Là, ça devient franchement facile !)

Ca ressemble aux ritournelles simplistes du Devin du Village
(je dis ça car ça ressemble un peu ayant écouté une émissions sur Rousseau sur Arte, il y avait un extrait)

Bravo Cololi, c'est bien ça.

Maintenant, vous reste à trouver dans quel opéra on cite le Devin du Village. Si vous êtes logiques, vous trouvez dans la seconde.

DavidLeMarrec a écrit:

Bravo Cololi, c'est bien ça.

Ah tu sais moi dès qu'on parle du divin Jean-Jacques

Citation :

Maintenant, vous reste à trouver dans quel opéra on cite le Devin du Village. Si vous êtes logiques, vous trouvez dans la seconde.

Bon beh je suis pas logique
Milhaud ? Brunneau ? Massenet ? Séverac ?

DLM a écrit:

Si vous êtes logiques, vous trouvez dans la seconde.

Les mamelles de Tirésias ?

Rien de tout ça. Mais Cololi n'est pas loin avec Bruneau et Séverac, quoique mon compositeur soit un peu plus célèbre.

Autre indice : ce couplet est chanté par le personnage principal, qui donne son nom à l'ouvrage.

Padmâvatî de Roussel ? (il y a une première et une deuxième femme alors…).

La chanson de Colette dans Padmâvatî ? Je donnerais cher pour entendre ça, mais non.

C'est un compositeur célèbre en particulier pour ses talents d'orchestrateur, qui n'est pas souvent donné en concert, mais qui a connu un regain d'enregistrement ces dernières années, si bien qu'on dispose désormais de beaux corpus en musique de chambre et en musique symphonique (en particulier grâce à un label spécialiste).

Il a régulièrement été question de cet opéra ici, il a beaucoup d'admirateurs.

C'est pas Cras ... pas Dukas ...
Gaubert ? On a dit un peu connu donc non ...

D'Indy ça m'étonnerai car il fait je crois dans le genre austère post-wagnérien.

Ahhh je suis bete: Pierné ?

Cololi a écrit:

C'est pas Cras ... pas Dukas ...
Gaubert ? On a dit un peu connu donc non ...

En effet.

Citation :

D'Indy ça m'étonnerai car il fait je crois dans le genre austère post-wagnérien.

Il y a quand même deux comédies dans son répertoire, mais qui n'ont jamais été couramment disponibles.

Mais tu es dans les bons parages, c'est quelqu'un de la même époque et à peu près du même degré de notoriété (plus que Cras, moins que Dukas).

Cololi a écrit:

Ahhh je suis bete: Pierné ?

Oui !

Je répondais à la première question bien sûr.


Reste à trouver le titre ! Facile, avec tous les indices que j'ai donnés sur le personnage principal...

Te connaissant : Sophie Arnould ?