[Rock Progressif] Playlist

Je repars dans les bas-fonds hammillien
Chameleon at the shadow of the night (1973)


Dire que j'ai eu du mal à la première écoute....(mais depuis, il y a prescription)

Van der Graaf Generator : Pawn Hearts (1971)


Mon album prog de prédilection. Si j'ai le droit à 2 disques pour aller sur mon île déserte, en voici un (avec la sixième de Mahler)

Super disque à la fois du point de vue du songwriting et de la construction.Du grand art.
Peut être un petit "relifting" du côté du son ne serait pas de refus...

Il existe une version remasterisée (avec quelques bonus) qui se trouve très facilement j'imagine (en tout cas, sur le site de Peter Hammill : sofasound)
Mais oui, c'est un excellent album (le meilleur de toute production progressive confondue, selon moi). Des chansons très bien construites, des harmonies originales, une voix à tomber par terre, pas trop de poum tcha poum tcha à la batterie (mais plutôt un jeu qui frôle le jazz), un joli flirt du côté du psychedelisme...enfin bref, de la très bonne musique POP qui pourrait sans doute interpeller les classicos les plus refractaires !
A ce titre, j'ai appris que Hugh Banton (maintenant facteur d'orgue) a enregistré une réduction à l'orgue des Planètes de G. Holst, ainsi qu'une version des variations Goldberg....IL y a donc au moins un rockeur qui sait lire dans ce bas monde.

Meilleur disque Prog selon toi...oui je comprends il y a un equilibre entre le côté lignes de chant soignées que tu aimes tant en pop et la cohesion architecturale que tu aimes tant en classique.
Le beurre et l'argent du beurre en quelque sorte.  
Donc je comprends... même si mes preferences sont toutes autres, plus axées sur l'exploration instrumentale (soft machine,univers zero,happy the man, utopia,elp...).

Quant à ta derniere phrase je pense qu'elle aurait fait très plaisir à Frank Zappa  

 

Le lyrisme prog n'est pas du tout mon créneau, mais à côté de ça j'ai trouvé quelques passages instrumentaux qui m'ont vraiment bien plu. A 3'30 dans Man-erg, par exemple, et la partie centrale de Lemmings. Plutôt une bonne surprise, donc. Merci Kegue.

A ton service, cher ami  Je suis bien content que cela te plaise (tu devrais aussi trouver d'autres choses plaisantes dans H to He : l'album d'avant)
Ces deux parties centrales sont effectivement assez chouettes. J'avais déjà accroché sur ces passages à la première écoute de ce disque, bien qu'à l'époque, j'étais plutôt branché par Genesis et son côté très sage et propre   (gentil lycéen, quoi  )

Sinon (j'assume pleinement) ce matin, c'était Genesis : Duke /Abacab. Ah ben oui, faut bien que je les sorte un peu du tiroir de temps en temps (et il y quand même 2 ou 3 choses écoutables)

En ce moment, Genesis : And then there were three....
Bon là par contre , je crois que je vais éteindre

Réécouté Pawn Hearts pour la peine.
C'est vrai que c'est édifiant.  
A Plague of Lighthouse Keepers est une oeuvre d'art.

Et la preuve si besoin était que le prog repose sur la cohésion d'ensemble et non sur la virtuosité individuelle . 


Abacab c'est sans moi et dans Duke il n'y a que le magnifique Duke's Travels qui me passionnne.

Il est tant de passer a Godbluff.  



@Jerome:j'aimerais bien avoir ton avis sur A Plague of Lighthouse Keepers  

 Godbluff ne passe plus sur ma platine ! ! ! M_ _ _ E ALORS !  

Pour en revenir à Plague, il y a quand même des passages relativement virtuoses (Banton possède une super technique d'organiste), notamment la fin de la première grande partie, avec ce riff asymétrique de clavier qui se superpose en décalage avec celui de la partie chantée (presque du phasing à la Reich) ou la coda de man-erg qui mélange les idées principales (refrain + riff de la partie centrale). Je pense que la virtuosité du groupe est justement dans la cohésion du son et de la forme (avec quelques pains de ci de là, il est vrai) et non dans la démonstration comme beaucoup de groupes qui m'attirent de moins en moins (je n'ai réécouté que les 10 premières minutes de Tarkus avant d'abandonner, c'est dire... ).

C'est en faisant des relevés de quelques chansons pour un projet musical futur que je me suis aperçu que c'est quand même très compliqué à faire sonner et qu'on va avoir un peu de boulot pour rendre tout ça cohérent et présentable.

kegue a écrit:

Pour en revenir à Plague, il y a quand même des passages relativement virtuoses (Banton possède une super technique d'organiste), notamment la fin de la première grande partie, avec ce riff asymétrique de clavier qui se superpose en décalage avec celui de la partie chantée (presque du phasing à la Reich) ou la coda de man-erg qui mélange les idées principales (refrain + riff de la partie centrale). Je pense que la virtuosité du groupe est justement dans la cohésion du son et de la forme (avec quelques pains de ci de là, il est vrai) et non dans la démonstration comme beaucoup de groupes qui m'attirent de moins en moins (je n'ai réécouté que les 10 premières minutes de Tarkus avant d'abandonner, c'est dire... ).

Ben c'est ce que j'appelle la cohésion d'ensemble.
Y a quasiment pas de sequences solistes a proprement parler dans Pawn Hearts.Tout est très compact et intégré.

Tarkus c'est different(on parle de la suite titre hein?).Il est clair que la musique repose plus sur la virtuosité volubile de Keith Emerson.Mais tout de même ça sonne drôlement bien intégré (ne serait-ce que l'interaction Emerson/Palmer) et puis les solos d'Emerson sont construits avec un sens achevé de la narration et de la dramatisation.Mais oui ca semble moins essentiel et vital (dans le sens de plus ludique et hâbleur) que Plague.


....Même si je prefere Tarkus (hé oui je suis un instru-lover on ne se refait pas ) 

arnaud bellemontagne a écrit:

@Jerome:j'aimerais bien avoir ton avis sur A Plague of Lighthouse Keepers  

Franchement, je ne rentre pas du tout dedans.

Mais Tarkus, je vais essayer.
EDIT : tiens, intéressant, le début me rappelle l'album Antiguo de Rubalcaba. Ça laisse soupçonner, peut-être, une influence consciente de sa part.

Citation :

Tarkus (hé oui je suis un instru-lover

Oh, la pub mensongère ! y a un zigoto qui vient de se mettre à chanter ! Tu m'as bien eu.  

Oui il y a des parties chantées (pas désagréables d'ailleurs) mais le coeur du sujet reste les developpements instrumentaux à contrario de Plague.

Tu ne rentres pas dans Plague?
C'est dû à ce morceau en particulier ou généralement tu as du mal avec les suites de 20 minutes?  

arnaud bellemontagne a écrit:

Tu ne rentres pas dans Plague?
C'est dû à ce morceau en particulier ou généralement tu as du mal avec les suites de 20 minutes?  

Non, ce n'est pas la longueur, c'est juste qu'en deux écoutes je n'ai pas pu repérer de moments qui me séduisent véritablement. Ça joue beaucoup sur une sorte de lyrisme mélodramatique qui me laisse incrédule (peut-être qu'en m'acclimatant au style, et en lisant le texte ?... on saura jamais) et le coulis de clavier me reste sur l'estomac (trop cosmétique). Dans les passages que je citais ci-dessus, il y avait des plans instrumentaux nerveux et anguleux que je ne retrouve pas ici.

Par contre, Tarkus me convient beaucoup plus.
C'est rigolo comme on sent le fan de Jimmy Smith (je spécule), il tente parfois de recaser des plans bop, mais on sent que ce n'est pas complètement assimilé.
En bref, disons qu'il y a dans tout ça une grandiloquence et une sensibilité sonore que je ne peux pas m'empêcher de trouver datées (pas par intégrisme envers quoi que ce soit, c'est juste ma réception perso des efforts prog pour conférer une densité existentielle à leur narration... dans mes oreilles, ça fait pratiquement tout le temps : plouf !...)
EDIT : Infinite space et A time and a place : (dans le second, un parfum de The Meters - et un emprunt fugace au thème Thelonious)

jerome a écrit:

Par contre, Tarkus me convient beaucoup plus.
C'est rigolo comme on sent le fan de Jimmy Smith (je spécule), il tente parfois de recaser des plans bop, mais on sent que ce n'est pas complètement assimilé.
En bref, disons qu'il y a dans tout ça une grandiloquence et une sensibilité sonore que je ne peux pas m'empêcher de trouver datées (pas par intégrisme envers quoi que ce soit, c'est juste ma réception perso des efforts prog pour conférer une densité existentielle à leur narration... dans mes oreilles, ça fait pratiquement tout le temps : plouf !...)
EDIT : Infinite space et A time and a place : (dans le second, un parfum de The Meters - et un emprunt fugace au thème Thelonious)

Oui ce lyrisme typiquement britiannique (je parle de Plague) ne correspond pas forcément à ta sensibilité je comprends tout à fait que tu puisse trouvé ça un peu outré.

Completement d'accord avec la reference a Jimmy Smith (je pense aussi a Jack Mc Duff) l'influence de ce hard bop/soul jazz est evidente.C'est d'ailleurs ce que j'aime dans son jeu cet espece de syncrétisme entre Moussorgski,Bartok, Ginastera et Jimmy Smith.Tu dis que ça n'est pas assimilé,que ça te semble "plaqué",perso j'entends un continum fascinant entre toutes ces influences.Et puis il a un feeling gros comme ça  
Bon pour la grandiloquence et le pompier là evidemment (vu qu'ils font tout pour theatraliser chaque element) j'abonde evidemment dans ton sens...mais comme il y a un réel propos  derrière ça me convient très bien (pour ne pas dire que ça me fait beaucoup d'effet) et donc je plaide coupable. Je suis peut être trop impressionnable qui sait  

Pour A time and a place (au final tout en sobriété ) ,je ne connais pas les Meters et je n'ai pas reperé la reference a Thelonious (tu peux minuter stp?)

Je ne crois pas qu'il y ait besoin de plaider quoi que ce soit...

Un exemple pour les Meters : /watch?v=oSbUyyssfIE
Thelonious, je l'entends suggéré à partir de 1'52. C'est juste un gag, hein, je ne sais pas s'ils l'ont fait exprès.

Je viens d'écouter le morceau des Meters en question (par ailleurs j'aime bien le jeu du batteur   mais la musique est trop itérative pour m'interesser vraiment)
Le lien avec ELP est tout de même très ténu. 
Idem avec la référence au thème Thelonious que je n'arrive décidement pas à percevoir.  

Pour le reste, j'ai parlé de "plaider coupable" parce que je ne sais pas si tu es au courant, mais ELP est un groupe très controversé y compris parmi les fans de prog, qui sont très divisés à son sujet (groupe prétentieux et démonstratif VS groupe ambitieux et créatif).Concernant Tarkus je me classe dans la 2ème catégorie tout en percevant le caractère résolument immodeste du propos.Mais comme toi ça me parle plus que "A Plague" qui est pourtant plus "classieux",Tarkus est plus jazzy donc ça me titille plus(toi aussi j'imagine...même si j'ai noté tes reserves).

arnaud bellemontagne a écrit:

Meters (par ailleurs j'aime bien le jeu du batteur  

Le grand Zigaboo Modeliste !  

Citation :

Le lien avec ELP est tout de même très ténu. 

C'est le fameux verre à moitié vide ou à moitié plein... qu'importe.

Citation :

Idem avec la référence au thème Thelonious que je n'arrive décidement pas à percevoir.  

Ah bah là j'insiste, c'est quand même net, il faut zapper la partie vocale et aux synthés tu as une espèce de transposition de Thelonious.
Ecoute les deux bout à bout : http://www.mediafire.com/listen/xuvfszmvfzwp4lv/time_and_space_and_thelonious.mp3

Citation :

Pour le reste, j'ai parlé de "plaider coupable" parce que je ne sais pas si tu es au courant, mais ELP est un groupe très controversé y compris parmi les fans de prog, qui sont très divisés à son sujet (groupe prétentieux et démonstratif VS groupe ambitieux et créatif)

Non, je ne savais pas.

jerome a écrit:

Ah bah là j'insiste, c'est quand même net, il faut zapper la partie vocale et aux synthés tu as une espèce de transposition de Thelonious.
Ecoute les deux bout à bout : http://www.mediafire.com/listen/xuvfszmvfzwp4lv/time_and_space_and_thelonious.mp3

Je vais m'ecouter ça ce soir.  

On est ce soir.  

Ah oui je comprends pourquoi ça m'avait échappé!  
La plupart des interpretations de Thelonious que je connais(et que j'ai en tête) sont jouées avec un tempo plus enlevé...effectivement lorsque c'est joué plus lentement comme ici on s'aperçoit que c'est quasiment la marche harmonique  de A time and a place.Mais je te garantis que lorsque c'est joué plus rapidement la similitude est beaucoup moins apparente:watch?v=5ALsycHB9nQ


Sinon la juxtaposition des 2 morceaux démontre si besoin était qu'il faut vraiment de tout pour faire un monde.

Et une erreur de manip' qui m'a permis de sucrer en beauté mon post sur le merveilleux Ceux du Dehors (81) d'Univers Zéro.   

arnaud bellemontagne a écrit:

La plupart des interpretations de Thelonious que je connais(et que j'ai en tête) sont jouées avec un tempo plus enlevé...effectivement lorsque c'est joué plus lentement comme ici on s'aperçoit que c'est quasiment la marche harmonique  de A time and a place.Mais je te garantis que lorsque c'est joué plus rapidement la similitude est beaucoup moins apparente

Bah oui je sais, je l'ai ralenti justement, pour mettre la similitude en évidence.

 

Sinon je me suis réecouté Godbluff et Still Life de Van Der Graaf Generator.
Y a pas à dire quel art du songwriting!
En revanche je goûte peu les sequences plus "rockantes"* du groupe (un peu balourd sur les bords et le sax n'aide pas).Il y a aussi le côté un peu unidimensionnel des textures (tapisserie orgue/sax omnipresente): c'est la force de VDGG (quelle originalité) mais aussi sa limite (on aimerait une palette de couleurs plus etendue).


*par exemple le final de Sleepwalkers sur Godbluff

Je suis complètement d'accord avec toi sur le son VDGG. C'est pourquoi je suis surtout fan de la première période du groupe, la palette sonores y est beaucoup plus développée. Maintenant, les riffs de double saxos sont quand même plutôt efficaces. Mais il faudrait que je réécoute ces fameux passages, cela fait longtemps que les trois derniers Van der Graaf n'ont pas tourné sur ma platine. En général, je vais surtout dans les 4 premiers.

Tiens, je crois que je vais aller m'écouter le tout premier


A tout à l'heure ...

Tentative d'écoute abandonnée...le CD n'est pas dans le boîtier  ...Après ce deuxième acte manqué, je commence à me poser quelques questions

 

kegue a écrit:

Je repars dans les bas-fonds hammillien
Chameleon at the shadow of the night (1973)


Dire que j'ai eu du mal à la première écoute....(mais depuis, il y a prescription)

Je viens de m'écouter ça.
Je mets ça sans problème à la hauteur d'un Robert Wyatt question songwriting, imagination débridée et profondeur émotionnelle.Immense disque.  
Je vais m'écouter les suivants pour la peine.

Découverte de ce groupe étonnant:Rascal Reporters.

Rascal Reporters:The Foul-Tempered Clavier (2001)


Le titre est j'imagine une reference en forme de pied de nez au Clavier bien tempéré de notre Universel de Leipzig .

Rascal Reporters c'est un duo composé de Steve Gore et Steve Kretzmer tous deux multi-instrumentistes forcenés (claviers, batterie ,percussions, guitare, basse...) avec Dave Newhouse des Muffins en invité pour les instruments à vent.

Une musique singulière, ultra-dense et audacieuse(voire délirante par moments  ) qui repose sur une interaction poussé entre les claviers des deux instrumentistes. On pense plus d'une fois au Conlon Nancarrow des Studies for piano player (mais en plus accessible et mélodique) aux pièces pour Synclavier de Zappa(dont l'influence est omniprésente), aux Muffins (pour la gaieté de certaines mélodies).Le style pourrait aussi faire penser à un Jaga Jazzist plus complexe et moins itératif, on entend aussi l'heritage de l'ecole de Canterbury dans le goût du groupe pour les métriques impaires.

Une esthétique certes foutraque, insolite et excentrique reservé a des auditeurs n'ayant pas froid aux oreilles (ça pourrait parler à Yeux qui Fascinent) mais sous-tendue par une maitrise d'ecriture sans faille et une sève mélodique inépuisable dans la lignée du meilleur Zappa.

J'ai vraiment adoré.   

Jethro Tull:Thick as a Brick (72)



Un grand classique du genre qui s'ecoute avec plaisir, même si le combo de Anderson me fera toujours moins vibrer qu'un Egg ou un Happy the Man.

Jethro Tull:A Passion Play (73)



Plus ambitieux, complexe et alambiqué que le précédent.Sans doute mon disque préféré de Jethro Tull.A noter un enrichissement de la palette sonore (synthétiseurs, saxophone...) et un petit côté Gentle Giant par endroits.Certes quelques longueurs, redondances et lourdeurs sont à noter de ci de là, mais dans l'ensemble c'est un remarquable manifeste d'aventurisme musical.  


P.S.:L'interlude pseudo-comique The Story of the Hare Who Lost His Spectacles est le type même de la fausse bonne idée. Décidement l'humour et la légèrté ne sied guère au prog (Are You Ready Eddy et Benny the Bouncer d'ELP, The Willow Farm qui défigure la suite Supper's Ready de Genesis.)."L'humour, y a des maisons pour ça" pourrait-on dire.  

Magma:Live (1975)



Un temoignage essentiel de la folie magmaienne sur scène avec un Vander etincelant et impérial à la batterie.
Une version insurpassée et insurpassable de Kontharkosz(bien supérieure à la terne version studio), un Kobaia transfiguré à la sauce McLaughlin et un Mekanik Zaïn embrasé par une rythmique démente en 7/8(Jérome corrigera si besoin est  ) pour conclure.

En un mot comme en cent, un des plus grands live de l'histoire du Rock.    

Magma:1001 Centigrades (71)




Un disque de Magma qu'on a un peu tendance à passer à l'as, coincé qu'il est entre le fracassant portique qu'est Kobaia(70) et le monumental et referentiel Mekanik (73).
Si l'épique Riahh Saakthillah (désolé pour les fôtes! j'ai pas l'accent kobaien  ) de Vander domine les débats, il est idéalement complété par les deux brillantes compos plus "jazzy" de Cahen et Lasry.
Brillant!  

Magma:Mekanik Destruktiw Kommadoh (73)


Le disque de reference de Magma.  

L'aspect jazzy des disques précédents a été mis de côté au profit d'une approche plus opératique et tellurique (cette basse de Janick Top!).A cet egard les choeurs sont  proéminents au point même de releguer la batterie en arrière-plan ce qui est un comble lorsque on parle de Magma.
Le soin apporté aux transitions entre les differentes sections donne une dimension à la fois compacte et fluide à la musique. Jamais Magma n'a autant sonné comme un bloc d'energie pure.
Que dire à part que c'est un des disques fondamentaux des 70's?

Bon, pour me faire bien voir (peut-être) par Arnaud... (même si on m'avait dit à l'époque que c'était tout pourri en gros... )
The Moody Blues : Every Good Boy Deserves Favour

 

Je ne suis pas un fin connaisseur des Moody Blues, le peu que j'en ai entendu ne m'a guère enthousiasmé (trop de limites en terme de virtuosité et d'écriture).Mais ils ont eu un rôle de precurseur c'est certain.  

Interessé par le Prog cher Polyeucte ?

arnaud bellemontagne a écrit:

 

Je ne suis pas un fin connaisseur des Moody Blues, le peu que j'en ai entendu ne m'a guère enthousiasmé (trop de limites en terme de virtuosité et d'écriture).Mais ils ont eu un rôle de precurseur c'est certain.  

Interessé par le Prog cher Polyeucte ?

Intéressé... disons que je ré-écoute toujours avec plaisir les éternels disques de mon père... Moody Blues, Pink Floyd, Magna Carta... Après, j'y connais rien du tout! Et je tourne toujours sur les mêmes disques!

Mais j'aime bien...

Ah oui je vois c'est plus du proto-prog, c'est a dire de la musique rock echevelée de la fin des 60's qui finira par ouvrir la porte au prog.
Tu dois avoir peut être des disques de Procol Harum dans ta discothéque non?  

arnaud bellemontagne a écrit:

Ah oui je vois c'est plus du proto-prog, c'est a dire de la musique rock echevelée de la fin des 60's qui finira par ouvrir la porte au prog.
Tu dois avoir peut être des disques de Procol Harum dans ta discothéque non?  

Oui... surtout en fait... mes oreilles ont du mal quand ça devient trop électrique
Non, ça ne me dit rien... après, faudra que je refouille un jour dans les disques de mon père... mais quand je trouve un report CD d'un disque je j'aimais bien, je fonce!

Oui, je comprends que le tout-electrique si typique du rock puisse rebuter.  
A cet égard, Genesis fait montre d'une très grande délicatesse dans le maniement des textures acoustiques comme par exemple sur un de leurs morceaux phares:The Cinema Show
watch?v=G501Ii0X0NE

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui, je comprends que le tout-electrique si typique du rock puisse rebuter.  

Ben oui... et c'est pareil pour le rock "pas prog"! J'écoute avec plaisir les Doors, CCR ou Family... mais par contre, des choses plus tardives comme Led Zeplin, j'aime pas...

Citation :

A cet égard, Genesis fait montre d'une très grande délicatesse dans le maniement des textures acoustiques comme par exemple sur un de leurs morceaux phares:The Cinema Show
watch?v=G501Ii0X0NE

je crois que j'en ai écouté un peu de Genesis il fut un temps... mais c'était il y a très très longtemps!

En bref, comme en musique "classique", je reste dans les vieux trucs!

J’ai un excellent souvenir de MDK. ’Faudra que je réécoute ça.

Polyeucte a écrit:

En bref, comme en musique "classique", je reste dans les vieux trucs!

Bah de toute façon en rock on ne fera (sans doute) jamais mieux que les 70's.  

@Lucien:Tiens nous au courant!  

The Muffins:Manna/Mirage (81)



Chef d'oeuvre de l'école de Canterbury délocalisée aux USA.    

Un album merveilleux qui intéressera à coup sur Alifie et peut être Jérome.  

Pink Floyd - Comfortably Numb (5 fois)

Ecoute systématique post-rentrée des classes tous les ans....

Une chose en entraînant une autre...

Roderick_U a écrit:

Pink Floyd - Comfortably Numb (5 fois)

Ecoute systématique post-rentrée des classes tous les ans....

Un passage obligé pour tout amateur du jeu de Gilmour.

Roderick_U a écrit:

Une chose en entraînant une autre...

J'ai le disque Argus que j'aime bien.Mais c'est plus du rock 70's à guitares entrecroisées que du prog stricto sensu non?  

watch?v=_ndyILodYwM

Bon, plus fusion, jazz-rock et blues que prog. mais fait-on mieux que Jeff Beck au mieux de sa forme ?

arnaud bellemontagne a écrit:

Mais c'est plus du rock 70's à guitares entrecroisées que du prog stricto sensu non?  

Qu'appelles-tu prog "stricto sensu" ?  Tu as deux heures...

Plus "sérieusement" je trouve justement que outre ces deux guitares lead croisées, l'ajout sur cet album de la guitare steel et du banjo, les influences jazz, font de cet album un "vrai" album prog, effectivement peut-etre plus que les 4 premiers dont Argus (que j'aime beaucoup aussi) qui restent plus dans une pure veine English folk...

Je t'ai répondu ici:
https://classik.forumactif.com/t3979p550-rock-le-rock-progressif-des-annees-70

Vanaheim a écrit:

watch?v=_ndyILodYwM

Bon, plus fusion, jazz-rock et blues que prog. mais fait-on mieux que Jeff Beck au mieux de sa forme ?

Oui:Zappa, Holdsworth(celui de Soft Machine/Ponty/UK/Gong/Lifetime), McLaughlin, DiMeola(celui du RTF et de ses 3 premiers albums solo) ... 

et je revendique même préférer le Steve Vai de la Fire Garden Suite, c'est dire  

Magma:Wurdah itah (74)
[b]

Magma reduit a sa plus simple expression:une batterie,une basse,un piano et 2,3 voix.

Le resultat est assez sidérant, un peu comme si le génie de Vander se quintessenciait dans l'épure.

Mon disque préfére de Magma est un de mes 2 ou 3 disques progressifs de reference.    

Un indispensable.