Playlist (27)

Xavier a écrit:

Elvira a écrit:

L'orchestration, par contre, j'y tiens de plus en plus, surtout dans la musique instrumentale.

Tiens c'est amusant, moi je considère que l'opéra, c'est aussi de la musique instrumentale, pas seulement de la musique vocale.

Pas vraiment étonant en fait : j'ai aimé l'opéra par le romantisme italien, et on ne peut pas dire l'orchestration soit l'apanage de ce genre-là.

Brahms :
Sonates pour clarinette - Kell et Rosen
Trio pour clarinette - Kell, Miller et Horszowski

Xavier a écrit:

Elvira a écrit:

Normal que ce soit si "agité", c'est un ouvrage comique.

OK mais ça manque quand même de variété... Je ne connais aucun autre opéra où il n'y a qu'un type de musique quasiment, qu'une seule atmosphère (j'exagère un tout petit peu) du début à la fin.

Elvira a écrit:

Pour l'harmonie, oui, j'y suis totalement insensible car je n'y connais rien.

Ca n'a rien à voir, pas besoin d'y connaître quelque chose pour apprécier davantage l'harmonie de tel ou tel compositeur plutôt que celle d'un autre...
De toute façon il est quasiment impossible d'être "totalement insensible" à l'harmonie.
Si je te mets de l'atonal dans le Barbier, tu vas voir si tu y restes insensible.

J'ai la surprise d'être en parfait accord avec Xavier sur du Rossini.

Oui, c'est vrai que je ne m'étais jamais posé la question en ces termes, mais le Barbier est effectivement toujours dans une couleur similaire.

Et comme il le dit, il est impossible de passer à côté de l'harmonie, c'est même le principal vecteur d'émotion en musique à mon avis, le moment où la couleur change, c'est quelque chose de très particulier.

Et plus encore, ce que dit Xavier sur la possibilité légitime d'être plus sensible à l'harmonie de Verdi que de Szymanowski est très précieux : en effet, il y a des couleurs qu'on apprécie particulièrement.

Par exemple ce soir, en écoutant le début d'Andrea Chénier de Giordano, je me faisais la remarque qu'alors que cette musique était plus complexe, rythmiquement, harmoniquement que Verdi, elle me paraissait toujours beaucoup plus indigente (à cause de la forme mélodique sans doute, qui dissout un peu l'armature rythmique plus rigoureuse qu'on trouve antérieurement pour privilégier l'ampleur du geste vocal, ce qui finit par m'ennuyer).

C'est vraiment une affaire de sensibilité : de mon côté j'ai remarqué depuis un moment que ce qui doit le plus m'émouvoir en musique, c'est une jolie appoggiature. Pas franchement le truc complexe utilisé par Schreker ou Stravinsky.

Guillaume a écrit:

Meyerbeer : les Huguenots
Gallois
Vanzo, Bastin, Massard, Lebrun...etc
1976 (non publié)

C'est passé dans l'émission de Renaud Machart dimanche dernier et c'est réecoutable jusqu'à dimanche prochain.
Version coupée, par contre.

Je vais suivre avec le livret (disponible sur Google Books)

On se retrouve dans 3h.

Coupée, c'est le moins qu'on puisse dire. Même pour deux mesure, quand ça se répète... couic !

Et l'orchestre n'est vraiment pas terrible, sec, sans esprit.

En revanche, côté chant, c'est sûr que c'est la bénédiction.

Moander a écrit:

Il faut aimer Racine quand même car c'est très détaillé...

Ah, mais si on n'aime pas Racine, il y a le point de vue de CSS qu'on peut lire, bien sûr.

Plus sérieusement, c'est précisément son propos : c'est quand même pas commun un livret qui reprend un tiers de vers originaux !

Moander a écrit:

C'est au niveau de Callirhoé, mieux que Proserpine et Sémélé!!

Là, tu compares quand même des poires avec du Saint-Nectaire... Par goût, Proserpine me plaît bien plus...
En termes d'innovation, ça casse tout en revanche.

Sémélé, je n'en suis pas fou, mais comme Marais me touche peu en règle générale... C'est encore dans cet opéra qu'il me parle le plus directement.

Citation :

Les chanteurs ont gagné en qualité sur l'enregistrement. Guèze me plaît mieux!! Il passe toujours en force (mais le rôle ne convient-il pas à ce type de voix?) mais c'est très bien!

A mon avis, ce rôle peut s'accommoder de ce type de voix, mais ce n'est quand même pas idéal.

C'est bien Deshayes qui a enregistré le disque, ou Wanroij est revenue ? J'aime beaucoup Deshayes, mais j'ai quand même beaucoup regretté Wanroij...

Octavian a écrit:

David, tu m'identifies à Guillaume maintenant?

Depuis qu'il n'écoute plus que de la tragédie lyrique, j'ai du mal à faire la différence entre vous deux.
(Je te rassure, simplement une question de balises, j'ai effacé les tiennes au lieu des siennes.)

Guillaume a écrit:

Braunfels : die Vögel
[sur MusicMe]

Oui, mais sans livret ça n'a vraiment aucun intérêt.

Poulenc - la voix humaine - Duval

J'aime la musique de Poulenc mais là c'est trop triste, ça m'agresse.

C'est pas parce que le livret est lamentable que le texte est triste.

Tu ne trouves pas cette pleurnicheuse pauvre femme, malheureuse ?

D'habitude j'aime bien les allégories, mais les émois d'une serpillère me transportent assez peu, je l'avoue.

Pareil pour moi, monsieur.

Non, en fait j'aime bien, même le texte bien pourri et vaguement prétentieux.
Je trouve ça relativement médiocre mais plutôt agréable, en fin de compte.

Schulhoff: Flammen, acte 2

Franck, Prélude, choral et fugue. Germaine Thyssens-Valentin

Quelle version ? 1671 ou 1678 ?

Strauss : Frosch
Keilberth 63



(je fais un compte-rendu ou pas ?)

DavidLeMarrec a écrit:

Quelle version ? 1671 ou 1678 ?

2007

Quatuor à cordes n° 1 en fa majeur, opus 18 n° 1 de Beethoven, Emerson String Quartet, enregistrement de novembre 1994

J'ai pris au hasard cette formation pour découvrir ce quatuor et sûrement les autres.

sonates pour violon et piano de Beethoven 1 à 3, Christian Ferras, Pierre Barbizet

Francoeur et Rebel - Pirame et Thisbé

Pour l'instant, j'aime assez Surtout le chant déglingué de Jeffrey Thompson en Ninus

Hermann Wetzler:Visionen op.12/Assisi op.13

J'aime ce que j'entends en tous cas!!!

Shostakovitch - symphonie n12 - Ashkenazy

Guillaume a écrit:

Strauss : Frosch
Keilberth 63



(je fais un compte-rendu ou pas ?)

Ouiiiiiii !!!!

---------------------------

Beethoven, Sonate pour piano et violoncelle (Serkin / Casals)

Janacek, Messe glagolithique (Tilson-Thomas)

Tosca en direct du Met sur France Musique.

Chostakovitch:Symphonie n°6 (Jansons)


un peu superficiel tout de même.

aurele a écrit:

Tosca en direct du Met sur France Musique.

Merci du tuyau, Aurele !

Pareil

J'aime bien Terfel, et ça change de Raimondi.

Terfel est génial. J'aime moins Kaufmann. Je préfère des Mario latins et la voix est plutôt engorgée. Racette est très convaincante au niveau de l'incarnation mais le timbre n'est pas très séduisant.

Beethoven: Symphonie n°1 (Harnoncourt)

Bach: L'Art de la Fugue (Aimard)

Schumann: Frauenliebe und Leben (Otter puis Bonney): je suis tombé amoureux de de Otter !

Liszt: Variations sur "Weinen,Klagen, Sorgen".

Schulhoff:Flammen Acte 2

Le début de cet acte 2 me fait penser à du Schreker, c'est de très bon augure!

Koechlin, Symphonie n°1 (enregistrement live inconnu)

Puccini : Tosca
Acte I
Met en direct

Kaufmann est vraiment limite, trés engorgé, pas trés gracieux. Je ne comprends pas la folie actuelle pour ce ténor moyen...
Terfel est intéressant, mais je n'aime pas le grain de voix un peu quelconque. Et dieu que ça vibre...
Racette est bien, sans plus.

Bref, ça ne m'a pas passionné...et vu qu'il existe un tombereau d'excellentes Tosca (évidemment, il y a qu'une Version de Référence), j'ai arrété.

Guillaume a écrit:

Kaufmann est vraiment limite, trés engorgé, pas trés gracieux. Je ne comprends pas la folie actuelle pour ce ténor moyen...

Je l'ai vu en Werther et Don José, depuis je le vénère...

Je ne pige absoluement pas la mode Kauffman non plus.

Beethoven: Symphonie n°3 "Héroïque" (Harnoncourt)
Ça déchire

J'écoute l'acte II de Tosca en direct du Met.
L'incarnation de Terfel est excellente, même si la voix défaille un peu par moments et vibre (mais c'est pour faire le difficile, quoi). Racette en revanche, malgré son engagement, incarne mal toute la personnalité d'une Floria Tosca, et la voix éprouve ses limites et vibre, mais elle livre de beaux moments, notamment avant le Vissi d'arte.
Kaufmann est très décevant, engorgé, comme en difficulté, alors qu'il suffit d'écouter son Don José avec Antonacci (voir YT) ou sa Belle Meunière pour entendre quel merveilleux chanteur il peut être. D'autre part, Aurele a raison, ce timbre de voix un peu sombre n'est pas idéal pour Mario, qui à mon sens doit rayonner au-dessus de Scarpia et de ses sbires ; ici les voix se confondent trop, du coup.

Concernant Kaufmann, j'ai adoré son Werther (vu à la TV) et son Don José dont j'ai vu des extraits sur le tube me semble vraiment superbe. L'incarnation est saisissante.

Cololi a écrit:

Je ne pige absoluement pas la mode Kauffman non plus.

C'est un chanteur décidément très irrégulier, dont la voix s'engorge et s'empâte vite. Tu devrais aller écouter son Don José avec Antonacci sur YT, formidable !

Era a écrit:

Beethoven: Symphonie n°3 "Héroïque" (Harnoncourt)
Ça déchire

Passe à Järvi : au moins chez lui on entend les bois et les cordes graves (bon je pense que ça vient plus de la prise de son de Teldec que d'Harnoncourt)
Par contre Järvi ça ne déchire pas ça arrache (ah ces timbales de la 8e quand on écoute au casque )

Hippolyte a écrit:

J'écoute l'acte II de Tosca en direct du Met.
L'incarnation de Terfel est excellente, même si la voix défaille un peu par moments et vibre (mais c'est pour faire le difficile, quoi). Racette en revanche, malgré son engagement, incarne mal toute la personnalité d'une Floria Tosca, et la voix éprouve ses limites et vibre, mais elle livre de beaux moments, notamment avant le Vissi d'arte.
Kaufmann est très décevant, engorgé, comme en difficulté, alors qu'il suffit d'écouter son Don José avec Antonacci (voir YT) ou sa Belle Meunière pour entendre quel merveilleux chanteur il peut être. D'autre part, Aurele a raison, ce timbre de voix un peu sombre n'est pas idéal pour Mario, qui à mon sens doit rayonner au-dessus de Scarpia et de ses sbires ; ici les voix se confondent trop, du coup.

Assez d'accord avec tout ça.

alexandreg a écrit:

Era a écrit:

Beethoven: Symphonie n°3 "Héroïque" (Harnoncourt)
Ça déchire

Passe à Järvi : au moins chez lui on entend les bois et les cordes graves (bon je pense que ça vient plus de la prise de son de Teldec que d'Harnoncourt)
Par contre Järvi ça ne déchire pas ça arrache (ah ces timbales de la 8e quand on écoute au casque )

J'ai l'eau à la bouche Mais par contre je ne trouve pas que la prise de son soit si mauvaise, j'ai pas de problèmes pour entendre les graves et les bois

Era a écrit:

alexandreg a écrit:

Era a écrit:

Beethoven: Symphonie n°3 "Héroïque" (Harnoncourt)
Ça déchire

Passe à Järvi : au moins chez lui on entend les bois et les cordes graves (bon je pense que ça vient plus de la prise de son de Teldec que d'Harnoncourt)
Par contre Järvi ça ne déchire pas ça arrache (ah ces timbales de la 8e quand on écoute au casque )

J'ai l'eau à la bouche Mais par contre je ne trouve pas que la prise de son soit si mauvaise, j'ai pas de problèmes pour entendre les graves et les bois

Certes on entend les bois mais ils semblent très lointains. Järvi est très articulé et au niveau tempo c'est autre chose qu'Harnoncourt (d'ailleurs dans la presse spécialisée ils citent toujours Harnoncourt en référence et ont dit beaucoup de mal des Järvi mais pour moi il n'y a pas photo). Et l'orchestre de Järvi me semble plus propre.

R. Strauss : Frosch
Böhm 55
scène de l'épreuve + la fin


Mouais, Rysanek chante mieux qu'en 77, mais incarne-t-elle l'Impératrice ? On peut se le demander, parce qu'ici tout reste bien sage.

Xavier aime cette version parce que c'est avant tout musical (et effectivement trés beau, trés propre) mais moi je reste un peu sur ma faim de drame, de frisson, d'électricité.

Tu veux dire que tu trouves que ce n'est pas suffisamment gore à ton goût ?

Voilà, Rysanek n'est pas déchaînée. Et puis la version de 77, c'est quelque chose... (dit-il avec une furieuse envie de la ressortir et des lumières dans les yeux)

Et voilà, dès le solo de violon de Vater bist du's, je suis envoûté... Il se passe vraiment quelque chose ce soir-là...

Sans aucun doute, lors d'un tel live (celui de 77) il y a une électricité qui, si elle nous saisit,nous fait trouver tout fade ensuite. Mais c'est le cas aussi des plats trop épicés qui nous font ignorer les goûts subtils...
Il te manque du drame et de l'électicité, Guillaume, dans le studio de 55, mais c'est aussi que cet opéra n'est pas seulement un drame tout de tension, mais aussi un conte, avec ses arabesques et son merveilleux. Or, en 77, cette Frosch n'est que drame, énergie, électricité, angoisse ; c'est saisissant mais c'est une conception partielle. Ce qui est frappant, c'est le solo de flûte au 2e acte, avant l'air de l'empereur : très mélodieux en 55, très inquiet et précipité en 77...