Wagner - Ring - Chéreau/Boulez (DVD)

En bon discopathe j'ai acheté successivement, les vinyls, les CDs et les DVDs de cette production...

Ne rigolez pas, quand on aime on ne compte pas...

Pelléas a écrit:

En bon discopathe j'ai acheté successivement, les vinyls, les CDs et les DVDs de cette production...

Ne rigolez pas, quand on aime on ne compte pas...

Ce serait bien si tu pouvais en dire quelques mots.

aurele a écrit:

Ce serait bien si tu pouvais en dire quelques mots.

Bien sûr, pour un Ring comme celui-là je retiendrai tout d'abord Boulez et Chéreau, Boulez pour sa direction claire, pas épaisse, à l'époque c'était nouveau, Chéreau pour sa mise en scène très bonne, un petite réserve pour le "Crépuscule" quand même...

Les chanteurs forment un plateau homogène, ce ne sont pas les meilleurs, mais voir Jones dans sa robe blanche dans le Crépuscule, hallucinante, elle chante bien là! McIntyre n'est peut-être pas le Wotan rêvé mais dans les adieux à Brünnhilde (fin de la Walkirie) il dégage une émotion réelle.

Un Ring c'est un spectacle d'ensemble et là c'est très réussit!

Pelléas a écrit:

Bien sûr, pour un Ring comme celui-là je retiendrai tout d'abord Boulez et Chéreau, Boulez pour sa direction claire, pas épaisse, à l'époque c'était nouveau, Chéreau pour sa mise en scène très bonne, un petite réserve pour le "Crépuscule" quand même...

Les chanteurs forment un plateau homogène, ce ne sont pas les meilleurs, mais voir Jones dans sa robe blanche dans le Crépuscule, hallucinante, elle chante bien là! McIntyre n'est peut-être pas le Wotan rêvé mais dans les adieux à Brünnhilde (fin de la Walkirie) il dégage une émotion réelle.

Un Ring c'est un spectacle d'ensemble et là c'est très réussit!

Il y a toujours eu des réserves sur le Siegfried de Jung, l'Alberich de Becht, le Hagen de Fritz Hübner notamment. Je sais que c'est un Ring qu'il faudrait que je vois. Néanmoins, c'est sur le plan vocal que cela m'inquiète le plus encore une fois.

aurele a écrit:

Pelléas a écrit:

Bien sûr, pour un Ring comme celui-là je retiendrai tout d'abord Boulez et Chéreau, Boulez pour sa direction claire, pas épaisse, à l'époque c'était nouveau, Chéreau pour sa mise en scène très bonne, un petite réserve pour le "Crépuscule" quand même...

Les chanteurs forment un plateau homogène, ce ne sont pas les meilleurs, mais voir Jones dans sa robe blanche dans le Crépuscule, hallucinante, elle chante bien là! McIntyre n'est peut-être pas le Wotan rêvé mais dans les adieux à Brünnhilde (fin de la Walkirie) il dégage une émotion réelle.

Un Ring c'est un spectacle d'ensemble et là c'est très réussit!

Il y a toujours eu des réserves sur le Siegfried de Jung, l'Alberich de Becht, le Hagen de Fritz Hübner notamment. Je sais que c'est un Ring qu'il faudrait que je vois. Néanmoins, c'est sur le plan vocal que cela m'inquiète le plus encore une fois.

On peut avoir des réserves pour certains, Manfred Jung a un rôle important, il n'est pas parfait mais pas mauvais, vers 1980 trouver un bon ténor wagnérien n'était pas facile, pour Alberich et Hagen je ne ma rappelle pas que leur rôle ait été mal tenu, et comme je le dis les distributions idéales existent rarement et en fait pas dans ce Ring, mais le spectacle est là, essaie de le voir si tu peux c'est de toutes façons un Ring historique!

J'ai de la chance car il est trouvable à la médiathèque de Nancy.

Xavier a écrit:

J'ai du mal à croire que ce soient les pires soirées qui aient été captées. (surtout qu'il ne s'agit pas de vrai live)
Et surtout ces défauts on les entend déjà en germe dans ses prestations suivantes. (déjà sa Kundry de 70!)

Eh bien! je t'invite à ecouter ces lives de bayreuth! Ils sont facilement trouvables (76 le son est moyen, mais bon en 77). Jones a alterné le meilleur et le pire dans sa carrière. Sa Kundry est très "vibrante"en 1970 de même que sa senta odieuse dans les mêmes années. Elle aborde Brunnhilde a Bayreuth en 1975 avec une santé vocale retrouvée et ce jusqu'en 1978 au moins.

aurele a écrit:

J'ai de la chance car il est trouvable à la médiathèque de Nancy.

Saute dessus alors! Et trouve le temps de voir 15 h de vidéo

calixte1978 a écrit:

Xavier a écrit:

J'ai du mal à croire que ce soient les pires soirées qui aient été captées. (surtout qu'il ne s'agit pas de vrai live)
Et surtout ces défauts on les entend déjà en germe dans ses prestations suivantes. (déjà sa Kundry de 70!)

Eh bien! je t'invite à ecouter ces lives de bayreuth!

Franchement je n'en ai pas une folle envie...

calixte1978 a écrit:

Ils sont facilement trouvables (76 le son est moyen, mais bon en 77). Jones a alterné le meilleur et le pire dans sa carrière.

C'est bizarre, on me dit toujours ça, mais les enregistrements merveilleux où sa voix est superbe je ne les entends jamais.
Bien sûr, parfois ça passe un peu mieux, comme le Tannhäuser de 78 ou le Chevalier de 79, mais le vibrato, les attaques fausses sont toujours là, quels que soient les enregistrements et les années...

Si, si, son célèbre Trouvère est vraiment mieux de ce point de vue, et électrique vocalement (ce qu'elle ne sera plus du tout par la suite). Maintenant, est-ce que tu as envie de t'écouter du Verdi post-belcantiste pour te convaincre que finalement Jones est plutôt écoutable...

Non mais quand même je la trouve écoutable dans les deux vidéos que je viens d'évoquer, et dans une bonne partie du Ring même. (même si à certains moments j'ai tendance à baisser le son)
Le sommet de sa carrière quand même: watch?v=4356TeiRCMM

Xavier a écrit:

Non mais quand même je la trouve écoutable dans les deux vidéos que je viens d'évoquer, et dans une bonne partie du Ring même. (même si à certains moments j'ai tendance à baisser le son)
Le sommet de sa carrière quand même: watch?v=4356TeiRCMM

Plus sérieusement :
/watch?v=ZUkFlXnuocs .

OK pour le vibrato, mais par contre pour la justesse, il y a déjà nombre d'endroits qui me font presque grincer.

J'ai bien dit que c'était pas parfait pour autant. Mais ça a quand même beaucoup plus de tenue : c'est pas toujours juste globalement mais il n'y a pas ces terribles attaques droites et fausses (en fait si, mais il faut y regarder de près). Sinon la musique est magnifique, non ?

(Sans rire, en tant qu'auditeur, je donne le Ring pour ça.)

Das Rheingold :

Pour ce qui est de la direction orchestrale, je préfère largement Karajan et Levine. Boulez est plus intéressant que Haitink et Schønwandt. Je trouve que la scène 1 manque d'envoutement, c'est beaucoup moins fouillé que Karajan dans l'alliage des timbres de l'orchestre, dans la recherche de couleurs. Néanmoins, j'apprécie le théâtre de sa direction, cela avance avec lui. Les transitions entre les scènes sont parmi les passages les plus réussis. J'aurais aimé plus de lyrisme et de poésie même s'il y a la tension dramatique.
La mise en scène de Chéreau est intéressante mais moins que celle de Kasper Bech Holten. Le château est remarquablement représenté, le monde des Nibelung aussi. La direction d'acteurs reste classique. Les costumes de Jacques Schmidt avec les drapés sont superbes pour les dieux et j'aime beaucoup les costumes des filles du Rhin. C'est super bien filmé par Brian Large. J'aime bien mais je pense que les autres volets seront plus intéressants.
Donal McIntyre a la voix grise et un vibrato un peu dérangeant mais de beaux restes. C'est dommage car il y a un travail sur le texte, des intentions. Il a une présence scénique incontestable. Il est évident que je préfère Fischer-Dieskau, Reuter et ensuite Morris. McIntyre est plus intéressant que Morris sur le plan dramatique mais que ce soit avec Levine ou Haitink, il est plus en voix. Terfel, c'est un autre cas. Je l'avais préféré dans Die Walküre.
Hermann Becht est un Alberich intéressant là encore pour la présence scénique mais il y a une justesse pas du tout irréprochable, une voix quelconque. Dans la première scène, il ne m'a pas marqué. Dans la scène 3 et la 4e, c'est beaucoup plus intéressant. Je garde peu de souvenirs de Wlaschina. Kelemen avec Karajan est l'Alberich le plus complet que j'ai entendu. Byriel dans le Ring de Copenhague est plus intéressant. Owens m'avait plu. Becht est plus proche de Theo Adam que de tous les autres mais négocie beaucoup mieux la malédiction qui manque d'impact néanmoins, il est moins caricatural également.
Heinz Zednik est plus marquant que dans la version Haitink. Il se rapproche de Stolze mais je le préfère à ce dernier, c'est intelligent, il a une bonne présence à l'écran. Caves dans le Ring de Copenhague m'avait marqué aussi, plus par le travail sur le texte. Jerusalem chez Levine est très bien dans un autre genre, il faudrait que je revois cela, le hic c'est la production de Schenk, c'est le volet le moins réussi pour moi. Croft au Met était pas mal, sans plus.
Hanna Schwarz a une voix très séduisante et une belle expressivité. Elle est plus marquante que Ludwig dans le Ring Levine/Schenk car Ludwig sur le plan de l'incarnation est plus intéressante dans Die Walküre et car la voix de la grande Christa est délabrée. Lipovsek avec Haitink est inintéressante. Stene dans le Ring de Copenhague était bien. Veasey est ma préférée. Blythe est plus marquante dans Die Walküre.
Matti Salminen que je conaissais en Fafner est impressionnant en Fasolt aussi, remarquable vocalement, la voix était splendide à l'époque. Mon Fasolt préféré avec Talvela et Milling parmi les différents Rings que je connais.
Fritz Hübner est très bien mais je préfère Salminen et Ridderbusch notamment.
Helmut Pampuch est lui aussi très bien, aussi bon que beaucoup d'autres Mime dans ce volet : Zednik avec Levine, Bengt-Ola Morgny dans le Ring de Copenhague et Erwin Wohlfahrt avec Karajan notamment.
Ortrun Wenkel est convaincante en Erda, rôle plus intéressant dans Siegfried.
Jerusalem en Froh de luxe. Donner peu marquant de Martin Egel. Beau trio de filles du Rhin mais le luxe de Moser et Donath chez Karajan ne peut s'oublier. Gramatzki me fait penser à Studer au niveau du timbre. Le grelot dans la voix de Schiml n'est pas désagréable. Sharp a une belle voix. Scéniquement, elles sont bien, sans être transcendantes.

Caves en Loge c'est dans le Ring de Stuttgart, pas Copenhague.

Xavier a écrit:

Caves en Loge c'est dans le Ring de Stuttgart, pas Copenhague.

Oups. J'aurais dû regarder mon DVD. Je n'ai pas fait gaffe sur operadis. C'est Michael Kristensen. Je n'ai pas vu le Ring de Stuttgart et cela ne me tente pas. Que penses tu de mon avis?

Bon ! J'ai 46 ans . Réfléchissons.......Et ben oui ! Je fais partie de la génération "Ring-Boulez-Chéreau". C'était mon premier Ring ! Après, je me suis mis à étudier la "référence" Solti. Mais bon, ce n'est pas le sujet du fil.....

On a beaucoup tapé sur la direction de Boulez en disant qu'elle était froide, aseptisée, sonnant "musique de chambre". Quelqu'un me l'a dit un jour en face. Cash ! Et bien, le Ring de Boulez, personnellement, il me convient très bien. Je préfère ce Wagner là à un Wagner tonitruant. Bon, je sens déjà certains doigts vibrant de colère prêts à fondre sur la clavier. Au secours ! . Donc, je défends le Ring version Boulez. Voilà !

Concernant l’interprétation :

Zednik. Evidemment. Il crève le plancher du festspielhaus si je puis dire.
Concernant Jones, je l'avais entendue en version pirate (je ne sais plus comment) dans l'édition 76 et en effet, son vibrato est y est meilleur que dans l'édition officielle de 80. Ceci dit, quel engagement ! Et on a avec elle une Brünnhilde qui atteint sans problème ses notes hautes. Et dans la Walkyrie, elle me fait pleurer ! Tant je trouve que son chant est beau.
Jung, oui, je le trouve catastrophique. Un chant laborieux et sans aucun héroisme ! (ça convenait peut être très bien pour Chéreau mais bon.....)
On a aussi beaucoup critiqué le Wotan de McIntyre. Trop "humain" ? (toujours dans l'optique Chéreau). Et bien moi, ça ne me dérange pas tout. Et son chant est convaincant.

Concernant Chéreau, ce ring hyper-théatral me convient très bien et si il a fait scandale à l'époque auprès des wagnériens conservateurs, on peut dire aujourd'hui qu'il ressort d'une esthétique classique face aux débordements et outrances que produit le regietheater actuellement (dont tout le monde commence a en avoir marre, y compris les critiques. Et c'est une bonne nouvelle . Mais bon, ils ne l'ont pas encore compris à Bayreuth et le "sommet " du genre est peut-être à venir avec le Ring de Castorf l'année prochaine )

En somme assez d'accord avec tout ça.
Le timbre de McIntyre est quand même très engorgé, l'émission poussive; quand à Jones, son intonation est souvent aventureuse, le timbre navigue entre stridence et blancheur mate; pour autant, moi dont l'émotion, si intense soit-elle, ne se manifeste jamais de façon lacrymale, la dernière scène de leur Walkyrie est le seul extrait de musique tout catégorie inclue qui parvienne à m'humecter les paupières, grâce à leur engagement scénique et à leur humanité. Quand à Boulez, j'aime aussi assez Wagner interprété avec cette clarté et cette (relative ) retenue.
Bien d'accord pour porter Zednik aux nues et pour vouer Jung aux gémonies; le premier acte de Siegfried souffre de l'inégalité de leurs prestations.
Au final, sans doute pas LA version de référence, mais un Ring non négligeable néanmoins.

Je n'arrive pour ma part toujours pas à trouver Boulez transparent comme on le dit et justement je trouve parfois ses cuivres ayant une tendance à canarder...

Philippe VLB a écrit:

Concernant Jones, je l'avais entendue en version pirate (je ne sais plus comment) dans l'édition 76 et en effet, son vibrato est y est meilleur que dans l'édition officielle de 80. Ceci dit, quel engagement ! Et on a avec elle une Brünnhilde qui atteint sans problème ses notes hautes.

Dans un sens oui, puisque souvent elle dépasse même les notes écrites sur la partition.

Moi je le trouve plus clair que réellement transparent, c'est-à-dire que la sonorité orchestrale est dépourvue de cette rondeur qui est celle de Karajan par exemple, ou de l'ampleur d'un Solti; ça sonne clair, les timbres et les textures sont définis, mais il y a en même temps un côté un peu mat avec des cuivres effectivement souvent poussés...du bois poli mais non verni si tu veux.

Ou alors disons que l'orchestre n'arrive pas à rendre ce qu'il veut faire... car pour ma part je le trouve vraiment moche cet orchestre, Barenboïm fait bien mieux avec Bayreuth 10 ans plus tard, et Levine fait également mieux, aussi transparent et plus beau avec le Met.

Objectivement, tu n'as pas tort sur la qualité réelle de cet orchestre... j'ai notamment en tête le "Heil dir Sonne" du 3ème acte de Siegfried où les violons sont tellement faux dans l'aigu que c'en est insoutenable, on n'accepterait pas ça d'un orchestre de conservatoire! Et comme en plus l'intonation de Jones n'est pas exactement irréprochable ("HEEEEEEEEEEEEEEEEEEEIL" toujours un quart de ton trop haut, avec les violons qui s'arrêtent un quart de ton trop bas juste avant... )...
Mais si cette version m'a personnellement autant marqué, c'est que c'est grâce à elle que j'ai rejoint les rangs des wagnériens, car elle se démarque des excès de pathos et de guimauve orchestrale à la Karajan qui m'ont longtemps tenu éloigné de ce répertoire.

benvenuto a écrit:

Bien d'accord pour porter Zednik aux nues et pour vouer Jung aux gémonies; le premier acte de Siegfried souffre de l'inégalité de leurs prestations

En ce qui concerne ce premier acte de Siegfried, je pense qu'il était de l’intention de Chéreau de mettre Zednik en avant et Jung en retrait (et son héroïsme). La mise en scène et la direction d'acteurs le montrent clairement. Mais pendant ce temps-là, Jung est tellement pénible à écouter.......

benvenuto a écrit:

"HEEEEEEEEEEEEEEEEEEEIL" toujours un quart de ton trop haut, avec les violons qui s'arrêtent un quart de ton trop bas juste avant... )

J'ai toujours trouvé en effet son "heil" un peu "écorché". J'ai maintenant l'explication. Merci à toi

C'est ce qu'on lit partout, mais là aussi je n'ai pas les mêmes impressions que la majorité... je trouve Jung plat et pas très beau, mais pas du tout insupportable.

Benvenuto: je trouve que tu exagères un chouilla sur l'orchestre , mais par contre je ne comprends pas quand tu parles de guimauve à la Karajan alors que précisément Karajan a fait un Ring qu'on dit chambriste, en tout cas qui sonne relativement léger, aéré, avec des chanteurs en conséquence, et avec un orchestre qui est tellement au-dessus de celui de Boulez!
Je vois mal comment on peut préférer Boulez à vrai dire... (Karajan étant pour moi une des toutes meilleures versions)

Xavier a écrit:

Dans un sens oui, puisque souvent elle dépasse même les notes écrites sur la partition.

Tu m'as chopé en flagrant délit d'ignorance!
En fait j'ai toujours évité le Ring de Karajan, m'attendant à y trouver les mêmes travers que quasiment partout ailleurs, et que je ne supporte absolument pas: contours et aspérités gommés, grosse boule de son indifférenciée et opaque, complaisance dans un pathos grandiloquent...
Mais si son Ring est différent et présente les qualités que tu mentionnes, alors c'est différent, ça peut m'intéresser, j'y jetterai une oreille à l'occasion...d'autant que j'ai déjà fait une entorse à ma karajanophobie de principe, avec ses Puccini (Bohème et Butterfly) que j'aime beaucoup!

Il faut dire qu'il y a des périodes chez Karajan...

https://classik.forumactif.com/t1883-herbert-von-karajan

édité.

Je suis précisément en train d'écouter la fin du Crépuscule dans la version 76 (audio), et vraiment j'aime beaucoup.
Le son n'est pas extraordinaire mais très satisfaisant, et je trouve cet orchestre exaltant : absolument pas "rond" - ça change des ronflements karajaniens (que j'aime aussi beaucoup) - mais quoi qu'il en soit beaucoup mieux que la casserole neuesbayreuthienne , et ça pète vraiment !... Jones toujours inégale, mais tellement phénoménale (sans image, yep) que pour moi ça compense toutes les imperfections.

Hallucinant, cette marée de huées et de sifflets qui déferle pendant deux minutes... Ça se calme juste avant la fin de la captation alors que les applaudissements s'amplifient (lâcheté des hueurs-siffleurs n'affrontant pas les interprètes lorsqu'ils viennent saluer ?), mais c'est franchement impressionnant.

Golisande a écrit:

Je suis précisément en train d'écouter la fin du Crépuscule dans la version 76 (audio), et vraiment j'aime beaucoup.
Le son n'est pas extraordinaire mais très satisfaisant, et je trouve cet orchestre exaltant : absolument pas "rond" - ça change des ronflements karajaniens (que j'aime aussi beaucoup) - mais quoi qu'il en soit beaucoup mieux que la casserole neuesbayreuthienne , et ça pète vraiment !... Jones toujours inégale, mais tellement phénoménale (sans image, yep) que pour moi ça compense toutes les imperfections.

Hallucinant, cette marée de huées et de sifflets qui déferle pendant deux minutes... Ça se calme juste avant la fin de la captation alors que les applaudissements s'amplifient (lâcheté des hueurs-siffleurs n'affrontant pas les interprètes lorsqu'ils viennent saluer ?), mais c'est franchement impressionnant.

Pour ma part le ring de bayreuth 76 disponible depuis un an en stéréo est une référence.

Il y a beaucoup de choses que j'aime, mais il y a au moins la fin de la Walkyrie qui ne va pas de tout (la question n'est pas "Boulez avait-il pris des amphets ?" mais "Quelle dose etc.")... Mais je suis loin d'avoir tout écouté encore. Pour l'instant je peux dire que la direction et le son de l'orchestre sont souvent enthousiasmants, que Jones est... Jones, que j'aime décidément bien Hofmann, que Hannelore Bode est une Sieglinde plus que potable, que Kollo est mieux que Jung, que Zednik est très bien; en revanche je ne suis décidément pas fan du Wotan de McIntyre, mais ça viendra peut-être...

Au fait, j'oubliais un détail qui peut être hautement rédhibitoire pour certains : régulièrement, au cours des quatre volets, il y a de longs moments où on entend les souffleurs aussi précisément (et presque aussi fort) que les chanteurs et l'orchestre (or il se trouve que le son est plutôt bon ).

(Par contre) il y a aussi un souffle assez important, mais ça c'est beaucoup moins gênant...

Ah oui, pi... euuh... Y a aussi la Walkyrie entière qui est enregistrée un quart de ton trop bas...

Absolument pas.

DVD1 : plage 19

"Siegmnd ! Sieh auf mich ! "
Ce passage est sublime et Chéreau l 'a très bien rendu ..... c 'est tout simplement poignant et beau ! que dire de plus .......

De mes 4 versions, certainement le plus émouvant .

En même temps, cette scène est tellement géniale qu'il faut y mettre du génie pour la louper...

Golisande a écrit:

En même temps, cette scène est tellement géniale qu'il faut y mettre du génie pour la louper...

Je viens de regarder ce fameux passage de mes 4 versions :

1 - Chéreau !!! 10/10 :
2 - Barenboim / Kufner : 9/10 Les chanteurs sont crédibles dans leur personnage. On est totalement pris .
3 -Metha/ Fura dels baus : 5.5/10 ... les chanteurs font le poids... hélas, un peu trop , quant aux costumes ?????
4- Levine / MET : 5/10 ils chantent à 10 m l'un de l 'autre en se regardant et aucun gros plan ... ah ça, les costumes sont d 'époque .... lance, ....armure ...casque .....

Le DVD est souvent impitoyable sur le physique des acteurs ....ou alors il faut qu'ils soient exceptionnels vocalement (Pavarotti )

Musicalement je n 'ai pas assez de connaissances pour juger même si j 'ai un petit faible pour les Wagner de Barenboim.

Ah oui j'allais te demander ce que tu en pensais musicalement, car pour moi Boulez, avec ses chanteurs, est clairement le moins bon des quatre.
Jennifer Wilson a peut-être trop de poids pour toi, mais elle chante quand même bien mieux que Jones. (et Seiffert ce n'est pas rien quand même!)
Pour Levine tu juges la réalisation surtout... musicalement c'est exceptionnel, et personnellement, dans cette scène, je n'ai pas besoin que les personnages se roulent par terre.

Le sujet du fil est bien sur le DVD du ring.
DVD = images + son !!!!
Mon jugement n 'est que le ressenti d 'un spectateur lambda devant des images (et du son).
Je pense sincèrement que tous les chanteurs, chanteuses et "Chef" dont j 'ai parlé, sont d 'immenses artistes et je ne me vois pas les critiquer, sauf sur quelques "menus" détails .....

Nota: dans Chéreau, "ils ne se roulent pas par terre", mais leurs gestes (frôlements) sont comme un pas de deux plein de pudeur et retenue ...

Guyercoeur a écrit:

4- Levine / MET : 5/10 ils chantent à 10 m l'un de l 'autre en se regardant et aucun gros plan ...

Pour moi cette distance n'est absolument pas gênante dans cette scène, c'est même plutôt comme ça que je l'imaginais avant de voir une quelconque mise en scène. J'ai besoin qu'il y ait une certaine chaleur et une certaine humanité dans le chant (et même Flagstad et Melchior "donnent" assez de ce point de vue), mais la proximité physique et les gros plans me sont assez superflus ici - ce qui ne m'empêche pas de beaucoup aimer cette scène chez Kupfer.

Citation :

Le DVD est souvent impitoyable sur le physique des acteurs ....ou alors il faut qu'ils soient exceptionnels vocalement (Pavarotti )

Autant je suis souvent d'accord - notamment au sujet de Lakes dans l'acte I de cette Walkyrie -, autant là c'est beaucoup mieux passé (peut-être parce que cette scène-là ne fait pas directement dans le registre "glamour")...

Guyercoeur a écrit:

Le sujet du fil est bien sur le DVD du ring.
DVD = images + son !!!!
Mon jugement n 'est que le ressenti d 'un spectateur lambda devant des images (et du son).
Je pense sincèrement que tous les chanteurs, chanteuses et "Chef" dont j 'ai parlé, sont d 'immenses artistes et je ne me vois pas les critiquer, sauf sur quelques "menus" détails .....

Nota: dans Chéreau, "ils ne se roulent pas par terre", mais leurs gestes (frôlements) sont comme un pas de deux plein de pudeur et retenue ...

Je ne faisais pas référence à Chéreau dans cette expression, je voulais dire qu'il me paraît normal qu'il se passe très peu de choses scéniquement dans cette scène. Et pour moi l'essentiel ici se passe dans la voix et la musique.

Golisande a écrit:

Citation :

Le DVD est souvent impitoyable sur le physique des acteurs ....ou alors il faut qu'ils soient exceptionnels vocalement (Pavarotti )

Autant je suis souvent d'accord - notamment au sujet de Lakes dans l'acte I de cette Walkyrie -, autant là c'est beaucoup mieux passé (peut-être parce que cette scène-là ne fait pas directement dans le registre "glamour")...

Mais le problème n'est pas que Lakes soit gros, c'est juste qu'il joue (très) mal.

C'est sûr que le jeu d'acteur est l'essentiel (outre la voix évidemment), mais disons que le fait qu'il soit gros n'aide pas.
S'il jouait bien, ça me serait peut-être complètement égal.

(Et j'ajoute que je suis presque aussi gêné par la maigreur de Hofmann (qui pourtant joue mieux) chez Chéreau.)

Là faut peut-être pas déconner, il est pas "maigre maigre" quand même!
Ce n'est pas un grand acteur, mais c'est vrai qu'il passe bien scéniquement. (et Siegmund est peut-être son meilleur rôle)

Faudrait que je le revoie, mais je l'avais trouvé un peu "grand échalas" par rapport à ce que j'imagine du personnage (et j'ajoute que j'ai nettement plus de mal avec Altmeyer à tous points de vue... ).
Globalement la version Chéreau m'énerve un peu à cause de son côté "daté", y compris dans le physique des chanteurs... Enfin, c'est un ensemble. Il n'y a que Jones qui fonctionne (presque ) totalement pour moi.

Bon, ça vient peut-être aussi du fait que j'en ai revu seulement des extraits après avoir vu Copenhague et Kupfer intégralement... La première fois je n'avais pas été aussi gêné (mais pas non plus emballé).

Golisande a écrit:

Faudrait que je le revoie, mais je l'avais trouvé un peu "grand échalas" par rapport à ce que j'imagine du personnage (et j'ajoute que j'ai nettement plus de mal avec Altmeyer à tous points de vue... ).

Pour ma part ce sont à peu de choses près les deux chanteurs que j'aime le plus dans ce Ring. (Jones me casse les oreilles, Becht et Hübner c'est très moche, Jung m'indiffère, voire m'agace, reste Schwarz qui est pas mal et McIntyre qui a tendance à me convaincre de plus en plus malgré un timbre ingrat)